A l’Est, du nouveau !

Peter Laureyssens
DR

Les trois premiers s’étalent donc sur 150 milles en latéral, Andrea Caracci étant ce samedi soir à 25 milles dans le Sud de l’île de Santiago, Yves Le Blévec étant à 83 milles dans le Nord-Ouest de l’île volcanique Fogo, et Corentin Douguet (suivi d’une ribambelle de solitaires) est à 25 milles dans le Nord de cette même île. Un éventail qui place ce jour l’Italien en pole position et ce, à bonne vitesse : 7,7 noeuds au relevé en vitesse instantanée pour le transalpin qui navigue certainement sous grand spi en tirant des bords dans un vent de 12/15 nœuds de Nord/Nord-Est. La mer est belle, le soleil est revenu, les conditions de navigation sont des plus agréables et propices à la vitesse et à la concentration. Les panneaux solaires retrouvent une activité normale, tout cela est bon pour le moral de la flotte qui va passer l’archipel Capverdien tout au long du week-end. Un doute quand même : à quoi est dû la dégringolade et la baisse de régime de Corentin qui se retrouve 3e ce jour, à près de 30 milles du leader et à 14 milles du deuxième ? Pas de bout-dehors cassé car Corentin enchaîne ses empannages à rythme régulier et son angle de descente par rapport au vent est correct. Est-ce le grand spi qui a explosé, ce qui oblige Corentin à naviguer sous petit spi ? Est-ce un problème de safran ? Est-ce un problème d’énergie obligeant Corentin à lever le pied pour aller se reposer ? De plus, côté vitesses instantanées, le moins rapide du groupe mené pour le moment par Corentin est… Corentin lui-même. 7 noeuds au compteur là où ses plus proches poursuivants naviguent à 7,6 noeuds (Stanislas Maslard), 8,3 noeuds (Adrien Hardy sur Brossard), 7,2 noeuds (l’étonnant Pierre Gindre sur Linkers-Luisina et Mikaël mergui sur Marcel Forever)… Toujours est-il que Corentin en passant au ras de l’île de Sao Nicolau ne s’est pas arrêté et le cap suivi ne semble guère propice à l’escale technique. Va-t-il se poser sous le vent de la haute île de Fogo, là où Orange 2 avait fait un stop et envoyé un équipier plongeur constater une avarie de carénage d’embase moteur ? A voir ? Est-ce que Corentin profitera des petits airs du pot au noir pour résoudre l’éventuel problème qui lui a fait lever le pied, lui qui a Stanilas Maslard (Crédit Agricole Skipper Challenge) et les autres à moins de 4 milles dans son tableau arrière… Toujours est-il qu’il est étonnant de voir le métronome Douguet couper dans son élan et se laisser dépasser par la droite et par la gauche… Il se passe indiscutablement quelque chose à son bord.

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