Impressionnant de voir la route de Corentin qui fait un sans faute pour le moment tant au niveau de sa navigation que de la gestion de sa monture. Car, il faut souligner que les conditions de navigation sont une fois de plus rapides sous grand spi ou petit spi et sont surtout difficiles. La faute à ce vent qui n’arrive à pas à se caler dans un secteur bien défini et qui oscille tant en force qu’en direction. Un coup de nord virant au nord-est, un coup de 10 nœuds forcissant à 20… Pas facile de sortir son étrave du jeu dans ces conditions fatigantes et usantes pour les bateaux et les organismes. Les spis explosent une fois de plus, les ateliers couture sont de sortie et les retards augmentent au gré de ces avaries. On apprend que David de Saqui (Lady Paulette) a explosé son grand spi et que Tanguy de Lamotte (Set Environnement Mécénat Chirurgie Cardiaque) a réparé le sien… Rien de très étonnant quand on imagine les conditions météo du moment. On est loin des grandes glissades alizéennes, ciel bleu et poissons volants à gogo partant en éventail devant les étraves. Rien ne va plus avec ce temps couvert et ce ciel gris qui n’alimentent pas les panneaux solaires et qui privent d’énergie certains skippers ayant fait l’impasse sur le groupe électrogène. Alors on reste à la barre, on veille et on s’endort irrémédiablement. Une petite bascule de vent et puis le bateau s’en va, se couchant alors dans l’eau, réveillant le skipper bien obligé de constater qu’il faut lever le pied ou bien se mettre à réparer son spi qui a alors explosé. Pas facile de naviguer actuellement le long de cette bordure où le soleil est aux abonnés absents. Il fait frais, les batteries chargent mal, le bateau est malmené par une mer mal ordonnée. Le mal de mer est là et certains skippers s’en plaignent… Pas de quoi être vaillant à la barre et avoir le moral au beau fixe quant, en plus, on voit ceux de devant partir toujours plus vite. Car c’est bien ce qui se passe depuis hier, on sent que le vent entre devant et les meilleurs du moment prennent la poudre d’escampette. Il faut tenir, tenir, tenir… Et si l’on ne tient pas avec son grand spi, on envoie le petit. 2 nœuds de vitesse moins vite et en dix heures de navigation, cela se traduit en 20 milles de perdus : c’est indiscutablement le sale régime du moment pour nombre de skippers.Décalage à suivre…Intéressant de voir par contre le décalage qu’il y a entre Corentin Douguet et Yves Le Blevec (Point Mariage) et encore plus à l’ouest Juan Carlos Maris Sanchi sur Spasmos. 95 milles de décalage est/ouest entre le français et l’espagnol avec un breton en position intermédiaire. Intéressant de voir ce que cela va donner à l’approche de l’archipel du Cap-Vert. Est-ce que tous commencent à réfléchir où traverser l’archipel ? Evidement… Est-ce que tous commencent à réfléchir comment sortir de l’archipel avant d’attaquer la dernière ligne droite vers le Pot au Noir ? Certainement… Car si la course se joue au jour le jour, tous continuent d’avancer en croisant les bulletins météo délivrés par les grandes ondes et les routages d’avant départ qui les amenaient jusqu’au Cap-Vert. Faut-il privilégier un passage dans l’est de la porte (vers Maio) ou dans l’ouest du Cap-Vert (vers Santo Antao) ? Réponse dans deux jours maintenant mais il semblerait que la tendance médiane ou ouest soit la favorite du moment. A suivre…Mauvaise rencontre…Cyril Ducrot (Région Nord Pas de Calais) a percuté, selon ses dires et suite à sa vacation radio avec un bateau accompagnateur, un requin. Ce choc a endommagé son tableau arrière et Cyril se doit maintenant de stratifier la partie endommagée pour continuer la course. Il va de tenter de réparer en mer, mais envisage de s’arrêter à Mindelo (Sao Vicente – Cap-Vert) au cas où cette réparation ne serait pas viable. Cyril est en contact VHF avec deux bateaux accompagnateurs et ne demande aucune assistance.Informations du large…Côté informations du large, David Lancry (Areas Assurances) ne veut pas s’arrêter suite à son problème de cage de safran bâbord. Il ne veut pas s’arrêter pour réparer et dit qu’après le Cap-Vert, « le bord est bâbord » donc il sera en appui sur son safran tribord… David de Saqui (Lady Paulette) a explosé son grand spi tandis que Tanguy de Lamotte (Set Environnement Mécénat Chirurgie Cardiaque) a réparé le sien. Tout est OK à bord du proto de Tanguy. Le slovène Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) a réparé une drisse cassée. Adam Currier (Satech) connaît des problèmes d’énergie comme nombre de marins qui ne possèdent que des panneaux solaires comme source d’énergie.Source Grand Pavois Organisation
Douguet magistral
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