La quatrième édition de la course, qui arrivera à Mascate le 24 février prochain au terme de 15 jours de navigation dans le Golfe, sera un bon test pour les meilleurs marins de la région mais également pour les marins internationaux de renom qui y participent. La course de 760 milles nautiques s’arrêtera dans quatre pays du Bahreïn à Oman et fera escale dans huit marinas du Golfe. Un total de six équipages représentant notamment Oman, Monaco et les Pays-Bas, ont confirmé leur participation. Beaucoup d’entre eux profitent des derniers jours avant le départ pour peaufiner les réglages et leur préparation pour le challenge.
Sidney Gavignet, skipper d’EFG Bank (Monaco), qui a participé à la course l’an dernier, vise la victoire cette année. Pour lui, la préparation est importante : « Nous avons beaucoup de choses à faire, ce qui comprend l’installation de l’ordinateur pour la navigation et du GPS. L’entraînement est particulièrement important pour nous, parce que nous n’avons pas navigué ensemble avant », déclare l’ancien vainqueur de la Volvo Ocean Race.
Pour l’Américaine Katie Pettibone, skipper de l’équipage 100% féminin d’Al-Thuraya Bank Muscat, la course au large n’a pas de secret. Membre de trois teams sur l’America’s Cup, elle a également fait partie de deux équipages engagés sur des tours du monde ou sur l’EFG Sailing Arabia – The Tour. En participant au SATT, elle espère développer la connaissance de la voile des filles et leur permettre d’acquérir les compétences dont elles ont besoin pour pouvoir aligner un jour un équipage féminin 100% omanais. « Progresser en tant qu’équipe et développer les compétences, c’est évaluer la performance de la manière la plus juste possible, établir un plan d’action pour progresser et ensuite le mettre en œuvre, indique-t-elle. Nous nous assurons que le bateau est fin prêt pour les étapes offshore. Nous nous entraînons également le plus possible. Le moral de l’équipage est bon. Tout le monde a hâte d’en découdre et de commencer à naviguer. C’est une région magnifique pour naviguer que j’aime beaucoup. C’est pour ça que je reviens toujours »
Le skipper de Messe Frankfurt Sailing Team, Marcel Herrera, affiche de grandes ambitions sur la course. « Nous sommes assez confiants en nos capacités à faire un podium. Nous avons un équipage fort et des mois de préparation derrière nous. Notre but est de finir dans le Top 3, prévient-il. Nous allons profiter des derniers jours avant le départ pour continuer de nous familiariser avec nos rôles respectifs, tester la vitesse du bateau et nous assurer que tout se passe bien. Le team mange sainement et fait du fitness afin d’être le plus en forme possible ». Selon lui, les principaux adversaires de Messe Frankfurt Sailing Team sont EFG Bank (Monaco) et Team Delft Challenge, qui seront les plus difficiles à battre.
Kay Heemskerk du Team Delft Challenge – TU Delft indique de son côté que sa jeune équipe s’est beaucoup entraîné mais qu’ils ont également une autre perspective. « Pour nous, la manière dont nous arriverons jusqu’à Mascate sera aussi importante que le résultat. Nous nous sommes beaucoup entraînés ensemble sur l’eau et à terre. Le moral est au beau fixe, commente-t-il. Le week-end dernier, nous nous sommes entraînés en Hollande par 5°C. Nous sommes ravis de la chaleur du Golfe ».
AbdulAziz Al Hussaini, le skipper d’Oman Royal Navy, qui mène une équipe composée de huit Omanais, souligne de son côté que la compétition sera rude, mais que c’est ce qui rend la course encore plus intéressante, en particulier pour ceux qui n’ont jamais navigué dans le Golfe avant. « Le climat du Moyen-Orient est assez unique parce que c’est la région la plus chaude du monde, et que nous manquons de stations météo et de rapports dessus, rappelle-t-il. La connaissance de la zone est un avantage. Heureusement, certains de mes équipiers étaient pêcheurs. Ce sont des experts de la météo locale, du courant et des marées. Nous allons essayer de ne pas faire d’erreurs. Nous avons l’avantage de bien connaître ces plans d’eau. Il n’est donc pas impossible pour nous de gagner ».
De son côté, Al Busaidi, skipper du Team Renaissance, confie que le moral des troupes est bon à tout juste trois jours du départ. « Mon équipage est toujours excité quand il s’agit de compétition. Tout le monde est fier de participer à la course, sachant que de bons moments nous attendent et que nous allons engranger de l’expérience ».