Bertrand, comptes-tu prendre le départ du prochain Vendée Globe ?
“Je n’ai pas encore pris une décision ferme et définitive. Tout va dépendre de l’année 2014. Je participerai une quatrième fois au Vendée Globe si je trouve des finances à la hauteur de mon ambition : porter un projet différent à bord d’un bateau performant. Je ne repartirai pas avec mon bateau en l’état (Votre Nom Autour du Monde, un plan Finot Conq de 2007, ndlr). Construire un monocoque neuf, façonné à ma main, serait la solution idéale. Ou alors, acquérir un très bon Imoca d’occasion, mais cela ne court pas les rues… Il y aura bien MACIF mais il sera très convoité. Safran sera aussi à surveiller, mais comme ce bateau est techniquement très évolué, il faudra avoir un bon budget pour l’entretenir.”
Et une optimisation de ton bateau actuel n’est-elle pas envisageable ?
“Si, c’est une option à laquelle je pense sérieusement, à travers un bon refit global et de grosses transformations. Votre Nom Autour du Monde peut encore bien évoluer. Il va d’ailleurs entrer en chantier dès janvier 2014, pour trois mois. Nous allons travailler sur les safrans, les voiles et la carène. Puis, en 2015, si j’ai toujours ce bateau, nous effectuerons un chantier d’envergure pour en modifier les formes.”
Quel délai te fixes-tu pour prendre une décision quant à ta participation ?
“Je me déciderai à l’issue de la Route du Rhum. Je me laisse donc un an pour y réfléchir. Cela dépendra du budget dont je disposerai à ce moment, mais aussi de mes envies. On ne prend pas un départ de Vendée Globe par hasard. Il faut une énorme volonté pour y aller. Si je ne sens pas vraiment l’affaire, je préfère passer le relais. Auquel cas, je m’investirai tout de même dans le projet car si cette course est passionnante techniquement, elle l’est aussi dans la gestion du projet.”
As-tu déjà établi une « short list » de skippers potentiels ?
“Je connais les jeunes marins qui ont le potentiel pour bien figurer dans le Vendée. Il y a Nicolas Lunven, Fabien Delahaye, Morgan Lagravière – qui a semble-t-il déjà des touches sérieuses –, entre autres… J’ai aussi en tête de très bons coureurs à l’étranger, des Anglais notamment. Le circuit Figaro me semble le meilleur support pour détecter des talents, car on y trouve des compétiteurs de haut niveau.”
Comptes-tu poursuivre le projet avec le soutien financier de particuliers ?
“Oui. Ce concept a bien fonctionné pour le dernier Vendée Globe puisque nous avons réuni 5 000 souscripteurs. Le Vendée Globe jouit d’un statut particulier auprès du public. Mais il n’a lieu que tous les quatre et si je veux continuer dans le circuit IMOCA, il va falloir associer ce projet Votre Nom Autour du Monde avec un partenaire principal.”
Source: Vendée Globe




















