Revoir la Normandie

Grand Prix des Multicoques de Galice
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Le port normand fut un des premiers a répondre à l’appel de Philippe Facque pour mettre en place un circuit annuel fondé sur des courses au large ou océaniques, en équipage, en double ou en solitaire, agrémentés de Grand Prix avec un programme intensif sur trois jours. Le format imposait ainsi la fiabilité des bateaux pour affronter le grand large et l’avancée technologique pour briller sur eaux plus ou moins calmes. Et en dix ans, les progrès ont été spectaculaires : mât-ailes basculants latéralement et longitudinalement, foils courbes, cornes dans les grand voiles, cockpit ergonomique, dérive à trimmer, safrans relevables… Sans conteste, le niveau atteint aujourd’hui ne serait pas du tout le même sans ce banc d’essai grandeur nature qui permet aussi de former des équipages, d’entraîner les skippers, de fiabiliser les machines. Au pied des falaises calcaires, au milieu des courants de marée, à proximité du public sur les grèves de galets et avec une météo qui s’annonce dense, le Grand Prix du Port de Fécamp est une épreuve charnière après une course au large et trois Grand Prix, et avant le dernier Grand Prix à Lorient et la transat en double.
Un beau challenge attend Franck Cammas, à égalité de victoires en Grand Prix avec Loïck Peyron, soit onze coups gagnants, depuis 2000 pour le premier (d’abord avec Groupama puis avec Groupama-2 depuis fin 2004), depuis 1996 pour le Baulois (avec Fujicolor II jusqu’en 1999, puis Fujifilm en 2002)… Le skipper du trimaran vert a remporté tous les Grand Prix de cette année et toutes les manches (21 régates) à l’exception d’une à Marseille (pour Gitana 11) et d’une autre à Vigo (pour Banque Populaire). Groupama-2 est donc forcément dans le collimateur de ses cinq concurrents et sort tout juste de chantier pour avancer les foils de vingt centimètres, une modification plus conçue pour éviter l’enfournement au large que pour aller plus vite sur les Grand Prix…

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