ETNZ écrase le premier “vrai” duel de la Cup

Premier duel Louis Vuitton Cup ETNZ Luna Rossa
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La seule surprise du jour finalement (ce samedi soir en heure française) n’en était pas une : enfin la Louis Vuitton Cup allait-t-elle réellement démarrer ce samedi à San Francisco, puisqu’après trois “matchs” à un seul bateau participant – contre un adversaire fantôme – enfin donc il y eut un adversaire à qui se mesurer entre Alcatraz et le Golden Gate Bridge.

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L’épique feuilleton des modifications de règles de sécurité terminé, on allait enfin voir du sport. On a vu deux AC72 sur la même ligne de départ en tous cas, c’est déjà ça : ETNZ et Luna Rossa. Hélas, comme on s’y attendait depuis longtemps y compris côté italien, les Kiwis emmenés par Dean Barker ont beaucoup trop d’avance pour que le match soit équilibré et intéressant. Pour tout dire, pour le moment cette Louis Vuitton Cup ressemble à une démonstration unilatérale.

Luna Rossa hors temps ! 

La preuve : ETNZ a avalé le parcours d’un peu plus de 15 milles et a terminé en 43 minutes et 52 secondes… Plus haut et plus rapides en permanence, à chaque bouée, ils ont creusé sur le bateau italien, signant même une pointe à 42,3 noeuds. Au final “le fossé qui nous sépare”, comme disait avant la régate le skipper de Luna Rossa, a éclaté au grand jour, dans 17 noeuds de vent et sous le soleil. A tel point qu’en terminant 5 minutes et 23 secondes après les Kiwis – ce n’est plus un fossé, c’est un gouffre – les Italiens de Luna Rossa sont même classés DNF… hors temps (ligne fermée 5 minutes après l’arrivée du premier) ! Tout juste notera-t-on pour l’anecdote que le bateau italien a écopé d’une pénalité pour n’avoir pas respecté les limites latérales (une innovation des parcours de la Cup déjà vue sur les AC45 pendant les World Series). Cela ne change rien à l’affaire.

Au final, une seule chose est claire sur cette Louis Vuitton Cup : pour le moment ETNZ fait figure d’archi favori dans cette course pour gagner le droit de disputer l’aiguière d’argent en finale de l’America’s Cup, contre le Defender américain. Ce n’est pas du tout une surprise, juste une confirmation : les Kiwis sont les mieux préparés, leur bateau est le plus abouti, le plus rapide et même si la régate ne fait que commencer, pour le moment ils paraissent invincibles. Ils demeurent d’ailleurs les seuls à scorer à chaque régate.