Lionel Lemonchois : « Cette Route des Princes, cela n’a été que du bonus. Techniquement, nous en tirons beaucoup d’enseignements. D’abord le bateau est fiable, nous n’avons pas rencontré de souci structurel. Depuis le convoyage entre Lorient et Valence, c’est très net nous avons beaucoup gagné en vitesse. Au près bien sûr, deux noeuds environ comme a pu le noter Matthieu (Souben), mais c’est vrai aussi sous toutes les allures. Nous avons appris à nous servir du bateau. Cette course, qui nous a permis de monter en puissance, nous a aussi fait beaucoup gagner en confiance. Nous avons pu valider plein de choses, le plan de pont notamment, même s’il reste plein de perspectives d’évolution à explorer. Ce type de bateau, c’est un laboratoire permanent ! »
Serein après ce premier test grandeur nature le long des côtes européennes, c’est avec conviction que Lionel Lemonchois aborde donc le nouveau chantier programmé pour le Maxi80 : « Cela fait quelques temps déjà que je réfléchis à la nécessité de rendre le mât basculant. Les trois semaines de régate face aux MOD, équipés de ce type de gréement, nous ont permis de bien mesurer que c’est une solution à adopter, et nous ont conforté dans ce choix. Le fait de pouvoir incliner le mât au vent – ce qui permet au près de soulager la plate-forme et au bateau de moins s’enfoncer – c’est un vrai gage de gain de performance immédiate. Dont acte ! »
Top départ au chantier
Pour Lionel et son équipe, après trois semaines de régate entre Méditerranée et la baie de Morlaix, c’est une nouvelle course qui démarre. Pour ce run de vitesse d’un mois environ côté chantier, Lionel peut compter sur une petite garde rapprochée très investie dans le développement du bateau. Jacques Roudot a aussitôt repris du service pour jouer le rôle d’interface entre le team et les intervenants extérieurs. Parmi eux, Quentin Lucet du cabinet d’architectes navals Van Peteghem-Lauriot Prévost, et les ingénieurs de chez Hervé Devaux Structures – qui ont déjà travaillé sur l’installation du mât récupéré de l’ancien 60 pieds sur sa nouvelle plateforme de 80 pieds – se chargent plus spécifiquement de l’espar. Bambino (François Denis), naviguant au poste de numéro un, et permanent en charge du gréement courant, est bien sûr de la partie sur cette mission “mât basculant”, avant la remise à l’eau de Prince de Bretagne, ainsi optimisé, début août en vue d’une participation à la Fastnet Race.



















