La flotte participait aujourd’hui à la dernière série de manches inshore du Tour d’Arabie. EFG Bank (Monaco) et BAE Systems, qui se disputent la deuxième place du classement général, ont dominé les débats sur les deux parcours bananes, suivis de près par le leader AISM, skippé par Bertrand Pacé.
Dans la première manche, qui s’est courue dans 5 à 6 noeuds de vent, EFG Bank (Monaco) a mené la flotte tout au long du parcours, avant d’être coiffé au poteau par l’équipe de Cédric Pouligny BAE Systems, quelques mètres avant la ligne. “Nous n’avons pas pu faire ce que nous voulions” reconnaît le skipper Sidney Gavignet. “Notre erreur a été de ne pas empanner plus tôt. Notre empannage était vraiment raté”.
Dans la deuxième manche, où le vent était légèrement plus soutenu, EFG Bank (Monaco) s’est retrouvé dans la même situation, en tête de la flotte à chaque passage de bouée. Mais cette fois, l’équipe de Sidney Gavignet est parvenue à s’imposer. “Nous avons eu un peu de chance”, avoue le skipper français. “Nous voulions empanner à la bouée, mais nous ne pouvions pas car notre spi était emmêlé. Les deux bateaux derrière ont empanné, mais comme ils étaient ensemble, nous avons réussi à rester devant et à creuser l’écart grâce à un meilleur angle”.
Contrairement aux précédentes épreuves inshore, AISM n’a pas brillé aujourd’hui. “Nous ne sommes pas très contents de notre course”, explique un des équipiers Benoit Briand. “C’était un très beau parcours, mais nous n’avons pas navigué aussi bien que d’habitude. Nous n’avons pas pris un bon départ donc nous étions un peu derrière. Et quand vous êtes en milieu de flotte pendant toute la manche, c’est difficile de gagner. Nous ne sommes pas très satisfaits. Je préfèrerais ne plus y penser”.
Le leader du classement général a en outre été victime d’une collision avec Renaissance au passage de la première marque dans la seconde manche. AISM était tribord amures, donc prioritaire sur Renaissance, en bâbord. L’équipage de Renaissance aurait du en une fraction de seconde prendre la décision de plonger derrière AISM ou de virer avant de les heurter. Le skipper Moshin al Busaidi reconnaît qu’il a hésité trop longtemps avant de virer, suite à un indécision avec son tacticien français Thierry Douillard. “Quand le barreur pense à une solution et que le tacticien en voit une autre, c’est source de gros ennuis…” Renaissance a effectivement viré, mais trop tard pour éviter l’équipe de Bertrand Pacé. Le Farr 30 de Moshin al Busaidi s’en est sorti sans dommage, mais sur AISM, un des chandeliers a été touché, entraînant l’écrasement du pont.
Demain, la flotte des huit Farr 30 encore en compétition quittera Ras Al Khaimah et les Émirats Arabes Unis pour l’une des étapes les plus significatives de la course, à travers le Détroit d’Ormuz, jusque Zighy Bay / Dibba, première étape omanaise du parcours.
1 AISM Team 12.25
2 BAE Systems Team 14.00
3 EFG Bank Monaco Team 17.50
4 Messe Frankfurt Team 24.50
5 Delft Challenge Team 29.25
6 Renaissance Team 33.50
7 Al Thuraya Bank Muscat Team 38.25
8 Oman Royal Navy Team 49.75
9 Abu Dhabi Team 71.75