« C’est la première fois que je vais participer à la Transgascogne qui fait partie des grandes classiques du circuit, mais ce n’est pas une raison pour ne pas essayer de gagner ! » Corentin Douguet, le skipper du mini 6.50 E.Leclerc-Bouygues Telecom sera logiquement favori de la Transgascogne qui s’élance dimanche 24 juillet de Port Bourgenay : après avoir déjà remporté le Mini Pavois et le Mini Fastnet cette saison, le skipper nantais désormais installé à La Rochelle,, Corentin Douguet a de légitimes raisons d’y croire. « Je dois continuer sur ma lancée, il n’y a pas de raison d’avoir d’autres objectifs que la gagne », sourit-il.
Alors que la Transgascogne offre la possibilité d’être courue en double, Corentin Douguet a choisi d’y participer en solo, « et avec le bateau en configuration transat. C’est la dernière course avant la Transat 6.50, mon objectif ultime. Elle va me permettre de valider mes choix, de toujours affiner l’équilibre entre la performance et la fiabilité ».
La première étape, longue de 340 milles, verra les bateaux rallier Gijon (Espagne) mais en remontant d’abord la côte française pour aller virer Belle-Ile. Le retour (240 milles) est en route directe entre Gijon et Port Bourgenay et le départ de cette deuxième et dernière étape sera donné du port espagnol le 30 juillet.
« Retrouver le large »
« C’est un parcours très similaire à de belles étapes de La Solitaire du Figaro », explique Corentin Douguet. « La première étape est très importante, elle parait plus propice à creuser des écarts, par exemple dans les 90 milles de remontée vers Belle-Ile ». Des eaux que le skipper d’ E.Leclerc-Bouygues Telecom connaît par cœur et qui peuvent être piégeuses. Car « côté météo, même si statistiquement, fin juillet on a plutôt du petit temps… on peut aussi avoir un peu de tout ! »
L’évident intérêt de la Transagscogne réside aussi dans la navigation au large qu’elle impose, en lévitation au-dessus des fosses abyssales du Golfe de Gascogne que fréquentent volontiers des centaines de dauphins joueurs. « Jusqu’ici, on a surtout fait des parcours côtiers, alors retrouver le large me plaît énormément », commente Corentin. « C’est important un mois et demi avant la Transat. Je vais avoir un peu de temps pour prendre mes marques, régler la vie à bord, me sentir le plus en phase possible avec le bateau».
Rien n’est laissé au hasard pour tenter de succéder à Armel Tripon, grand copain de Corentin et dernier vainqueur à la fois de la Transgascogne et de la Transat 6,50 en 2003. Un palmarès idéal que convoite désormais Corentin avec de bonnes raisons d’y croire : « le bateau va très vite, il est à priori fiable puisque je n’ai encore jamais sorti la caisse à outils… et puis je vais valider quelques modifications qu’on a apporté sur les voiles, tester un nouveau spi intermédiaire, etc.»
La concurrence, comme toujours, sera musclée, « avec entre autres Didier le Vourch, Tanguy Delamotte, Aloys Claquin… on est au moins une dizaine à avoir de réelles chances de gagner », explique Corentin avant d’ajouter malicieusement « pour l’instant, avec deux victoires en trois courses je n’ai pas à ma plaindre, mais je vais tout faire pour gagner aussi les deux qui viennent ». Ces deux qui viennent s’appellent Transgacogne et Transat 6.50 Charente-Maritime / Bahia.