La flotte passe involontairement en mode furtif

Cercle Vert Transat AG2R
DR

Si pour les uns, l’empannage a eu lieu à une heure précise comme sur Cercle Vert, pour d’autres, comme Germain Kerleveo et Jean-Sébastien Henry, il découle d’une réflexion basée sur leur position en retrait de la flotte et l’envie de recoller aux quelques Figaro positionnés devant eux.
En tout état de cause, et après l’analyse des conditions météorologiques à venir, une route sud semble s’imposer afin de conserver une certaine vitesse mais surtout ne pas se retrouver coincé dans la bulle anticyclonique qui va descendre au fil des jours vers la flotte.

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Mais de toute manière, les classements ne sont pas au centre des préoccupations à bord des monocoques. « Le fait de ne pas avoir les positions, ce matin, ne nous perturbe pas vraiment, car il ne faut pas forcément regarder tout le temps ce que font les autres et paniquer à chaque fois que quelqu’un accélère. Chacun a ses nuages, chacun a ses grains… En plus, on va tous être un peu obligé de descendre au sud. Les routes devraient donc être proches », nous commentait Gildas Morvan ce midi.

À l’heure actuelle, les équipages prennent enfin du temps pour eux et vaquent à des occupations jusque lors impossibles. Au programme de cette journée, douche pour certains, rasage, ouverture des sacs de la 2e semaine avec son lot de surprises, de vêtement propres et secs, des phases de repos un peu plus longues.

Ils ont dit

Jeanne Grégoire (Banque Populaire) : « Là on va visiter le Cap Vert, on va voir si c’est beau là-bas. On est vraiment sur des petits réglages sur le bateau, quand tout s’arrange bien que ça glisse comme ça, c’est juste du bonheur. On a un peu joué dans le front et je pense que si ça passait c’était bien. Au final, on n’a pas trop perdu puisque nous nous sommes retrouvés à 1 milles derrière Bretagne Crédit Mutuel Performance, comme on était avant le front.  Ca aurait été dommage de ne pas tenter le coup. Par contre, ce qu’on n’avait pas prévu, c’est qu’au passage à niveau aux Canaries on allait attendre que le train passe. C’est ce coup là qui fait mal. »

Fabien Delahaye (Skipper Macif) : « En ce moment, c’est relativement calme. On s’est bien reposé la nuit dernière. Ce qui rythme l’organisation à bord, c’est le trou que nous avons de 10 heures sans classements et météo. On enchaîne alors des quarts pleins en repos. Le reste du temps, on passe un peu moins de temps à la bannette pour se pencher sur les fichiers. On a perdu Gedimat hier en fin de journée. C’est vrai que c’était un repère, mais on a notre rythme, on connaît notre bateau et on essaie de le faire avancer au plus vite. »

Gildas Morvan (Cercle Vert) : « Jusqu’au petit matin, on était avec Nacarat en route parallèle et tout allait bien. Mais, c’est comme dans toute mauvaise fin de soirée ; à 5 heures du mat on s’engueule et ils sont partis. Mais on est encore un visu AIS avec eux. En ce moment, les conditions sont bonnes, ça a molli après un bon grain. Le grain qui a duré assez longtemps a chamboulé un peu les choses. Le synoptique est perturbé et maintenant, on attend de l’Est. »