Avec pas moins de 20 jours d’entraînement enquillés depuis début juillet dont cinq nuits en mer en tête à tête, Kito et Yann ont optimisé méthodiquement le temps imparti. Ils ont acquis une réelle assurance dans leur capacité à mener comme il se doit ce bolide qui peut porter jusqu’à 670m2 de toile au portant. « Nous sommes sortis en mer presque tous les jours depuis un mois en montant progressivement en intensité dans des conditions météo variées et même bien musclées sur la fin. Nous avons notamment fait un aller/retour de Port Camargue à Minorque avec DCNS 1000, monocoque mené par Marc Thiercelin et Luc Alphand. Puis la semaine dernière, après la banque images tonique réalisée sous Porquerolles, nous avons poursuivi jusqu’en Sardaigne, »
En tête de la « job list » de l’été, il fallait valider la nouvelle quille de Groupe Bel : « Nous n’osions pas tirer dessus dans les premiers jours puis nous avons pris confiance en notre quille toute neuve, surtout quand Groupe Bel est remonté vaillamment des Baléares au près dans plus 40 nœuds et au milieu de violents orages, » poursuit le Méditerranéen. « Yann a aussi assimilé rapidement une mine d’informations et fait chauffer les muscles avec moi sur les colonnes de winchs, avec toujours ce sourire qui ne le quitte jamais, un bonheur. »
« Nous avons eu peur en arrivant au Cap Sicié car il y avait moins de vent que prévu, » raconte Kito. « On savait que sous Porquerolles, on retrouverait de la pression et l’hélico est arrivé à temps avec son vacarme assourdissant. Nous sommes restés un ris/trinquette, c’est la configuration de voile où la vache (emblème du Groupe Bel peinte dans les voiles) est la plus belle et celle où on peut attaquer en restant « safe ». Nous n’avons pas cherché à en faire trop, ça glissait bien à 25 nœuds et la mer était superbe.»
Hier, Groupe Bel est retourné au sec pour son chantier d’été.



















