Des conditions musclées au large du cap Finisterre

Nicolas Lunven - Generali
DR

Annoncée comme idéale au départ de Bénodet dimanche dernier, la partition météo porte donc actuellement un premier coup au moral des troupes. Le fameux épisode perturbé et clairement identifié depuis plusieurs jours est en effet venu s’incarner dans une nuit et une matinée placées sous le signe d’une navigation plus que tendue aux abords du Cap Finisterre. Dans ce contexte, chacun tend à réduire la voilure et très rares sont ceux qui affichent encore toute la surface. Nombreux étaient en effet les marins qui déploraient à la vacation de midi, la perte totale ou partielle d’un de leurs spis et confiaient avoir levé le pied en prévision de la suite.

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Aux avant-postes, les gros bras de la série résistent tant bien que mal aux assauts des éléments. Impressionnant de sérénité, confiant même prendre un réel plaisir à la confrontation, Nicolas Lunven poursuit sa route avec maîtrise et retrouvait à 16 heures les commandes de la flotte. Dans son sillage, Erwan Tabarly (Nacarat) garde le rythme devant Thomas Rouxel (Bretagne – Crédit Mutuel Performance) qui avouait à la vacation de la mi-journée avoir déchiré son petit spi et endommagé son solent. Quatrième, Gildas Morvan (Cercle Vert) naviguait en bon père de famille avisé, focalisé sur la prudence et l’anticipation. Jouant un temps la dissidence en conservant une trajectoire décalée dans l’Est, Eric Péron (Macif 2009) rentrait dans le rang après un empannage déclenché ce midi. Du côté des amateurs, entre fortunes diverses et casses plus ou moins gênantes, on fait le dos rond à l’image d’un Yannig Livory (One Network Energies) ou de Louis-Maurice Tannyères (ST Ericsson).

Accalmie en vue
Cueillis à froid, les dix-sept solistes devraient retrouver des conditions plus maniables dans les heures à venir et regagner, à la faveur de leur descente, une navigation dans des vents de Force 5. Côté confort à bord, la situation devrait donc revenir à la normalité d’une course transatlantique. Côté stratégie, il semble que ce soit une autre histoire et que la divergence des modèles vient semer le trouble. Le prochain chapitre s’annonce donc plus reposant pour les organismes et les machines, mais autrement plus déroutant pour les tacticiens.

Classement de 16h
1 Nicolas Lunven GENERALI à 3041.6 milles de l’arrivée
2 Erwan Tabarly NACARAT à 0,2 mille
3 Thomas Rouxel BRETAGNE – CREDIT MUTUEL PERFORMANCE à 3,5 milles
4 Gildas Morvan CERCLE VERT à 6,3 milles
5 Romain Attanasio SAVEOL à 7,2 milles