A l’origine, l’association Class 40, qui a vu le jour en 2004, est née pour permettre à des amateurs expérimentés d’accéder à la course au large à la barre d’un monocoque simple, rapide et fiable. A mi chemin entre le Mini 6.50 et le 60 pieds Open, la taille de 12,18 mètres (40 pieds) est retenue pour définir une jauge qui suscite aussitôt beaucoup d’enthousiasme chez les architectes comme chez les navigateurs. En 2006, la Class 40 compte déjà 54 adhérents. Elle rassemble surtout 25 bateaux sur sa ligne de départ de la Route du Rhum, la reine des transats. Il n’en faut pas davantage pour attirer les skippers professionnels, qui adhèrent facilement à son état esprit favorisant, dans un contexte économique difficile, une parfaite maîtrise des budgets et une grande ouverture à l’international.
Une classe très internationale
La recette du succès est là : en six ans d’existence, la Class40 se fait à vitesse grand V une belle place au soleil dans le paysage de la course au large. Afrique du Sud, Allemagne, Angleterre, Belgique, Bulgarie, Chili, Espagne, Etats-Unis, Hollande, Italie, Norvège…. Aujourd’hui, les skippers Class40 (entre 120 et 130 adhérents chaque année) représentent 22 nationalités. De quoi rassembler systématiquement les flottes les plus importantes des courses au large auxquelles la série participe. Personne ne s’étonne donc de voir que sur cette Route du Rhum 2010, la Class 40 compte dans ses rangs plus de la moitié des solitaires
Voilà pour la quantité. Côté qualité, la Class 40, qui a toujours misé sur la diversité n’est pas en reste. Aux côtés des chefs d’entreprises qui ont su garder un pied dans l’eau et les cheveux dans le vent et constituent la grosse majorité des adhérents, de jeunes skippers en devenir comme des pros purs sel attrapent volontiers la barre d’un 40 pieds. Au final, il se crée là un mélange des genres étonnant et détonnant avec des départs de course où se côtoient des amateurs anonymes et grands noms de la voile.
Lire aussi dans le nouveau magazine Course Au Large (N°44, en kiosques actuellement), l’article de Patrice Carpentier consacré aux Class40.
