Lors des arrivées hier, chacun s’est exprimé sur cette transat. Les paroles révèlent le mélange de sentiments éprouvés par ceux qui n’ont pas atteint le podium. De la satisfaction au mécontentement, chacun essaie de comprendre ce qui s’est passé. Des objectifs réalisés pour certains, des erreurs impardonnables pour d’autres. Parole aux participants :
Nicolas Troussel (Crédit Mutuel de Bretagne) – 5e à Saint-Barth : «Le résultat est quand même positif. On ne jouait plus la victoire finale mais on s’est bagarré avec les bateaux qui étaient avec nous. J’ai seulement un petit regret, c’est d’avoir eu autant d’écart avec le groupe de tête. »
Nicolas Lunven (Generali), 6e à Saint-Barth : « Sur le plan de la navigation, on a fait le choix de faire le tour de la bulle au large du Portugal. Les autres sont passés, pas nous, mais on n’a pas de regret là-dessus. On a voulu jouer et couper le fromage. Quand on a vu que ça ne passait pas, on s’est recalé. »
Eric Péron (Skipper Macif 2009), 7e à Saint-Barth : «On a été étonné que personne ne nous suive sur notre option Sud. C’était pourtant une bonne option. Nos petits camarades ne nous ont pas attendus au large du Portugal. Ils avaient une vitesse impressionnante. »
Eric Drouglazet (Luisina), 8e à Saint-Barth : «C’est la compétition qui compte et pas forcément le support et cette année encore le niveau de la compétition était relevé. On savait qu’il y aurait des heureux et des malheureux à l’arrivée. On a raté le coche au large de Lisbonne. On ruminait à bord et en travaillant bien on a réussi à s’en sortir. Je ne suis pas sur le podium cette année, il va donc falloir que je revienne."
Ronan Treussart (Lufthansa), 9e à Saint-Barth : «Rentrer dans les dix premiers était l’objectif qu’on s’était fixé avant le départ. Ce n’était pas gagné compte tenu du plateau. De toutes les façons, on n’aurait pas joué plus dans les bulles. Au Portugal, on n’était pas loin du groupe des quatre… »
Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat), 10e à Saint-Barth: «C’était un peu comme l’athlétisme, il y a plusieurs pistes, une à l’intérieur, une à l’extérieur. Sur l’eau, ils mettaient en route le chauffage tous les jours, mais pas le ventilo. J’ai travaillé le portant pour la Solitaire du Figaro, mais pas du tout le près ! »
Antoine Koch (Gaspé 7), 15e à Saint-Barth : « C’est ma pire transat. Il y a eu beaucoup de mouvements jusqu’aux Canaries mais après, c’était très emmerdant. Dès le lendemain du passage de la marque obligatoire à La Palma, on a eu l’impression qu’il y avait un petit groupe de quatre détaché avec 70 milles et qu’il n’y avait pas beaucoup d’opportunités stratégiques de passer. Je n’ai pas atteint mon but. Regarder le paysage, c’est bien, mais ça ne suffit pas. »
Jean-Paul Mouren (Groupe SNEF) 17e à Saint-Barth : « Moi qui suis un « sachant », me faire piéger de cette sorte au large du Portugal, c’est un peu stupide. J’ai un peu gâché l’investissement sportif. »
Christophe Rateau (I Santé) – 18 e à Saint-Barth : « Quel plaisir d’être arrivé ! Je ne savais pas ce qu’était une Transat mais c’est pire que ce que j’imaginais. C’est un truc de fous.»