Thomas Ruyant au large de Recife

Thomas Ruyant
DR

Stéphane Le Diraison (Cultisol Marins sans frontières) sur son puissant plan Manuard en profite pour ravir la 4e place laissant la 5e place au sudiste qui ne peut rien contre la puissance de ses adversaires. Au final, Stéphane pointe à 82 milles du leader et François à 98 milles. La puissance des nouveaux prototypes nés entre 2006 et 2009 est indéniable et les dessins de coque font le reste dans cette allure spécifique de fin de course. François est clairement impuissant… Maintenant, la chose importante à souligner est le changement des conditions de navigation que va rencontrer la flotte. En effet, adieu le grand bleu océanique, bonjour les grandes étendues sablonneuses, les flottes de pêcheurs mal signalées, les filets dérivants, les effets de cotes sans oublier les OFNIS (ndr, objets flottants non indentifiés) toujours possible dans ce type de navigation côtière. Une autre dimension que cette navigation le long des côtes du Brésil où l’on peut subir des variations de vent et de pression… Et là, c’est le doute qui s’installe. Les images d’Yves Le Blévec, vainqueur prototypes de la dernière Charente-Maritime/Bahia Transat 6,50 en plein doute quant à une éventuelle option dans l’est de ses adversaires, sont dans les têtes. On tombe dans un trou d’air, on cherche à optimiser sa route, on n’a pas trop d’eau à courir dans l’ouest et là… on gamberge en se disant : « peut-être que c’est en train de passer au-dessus de moi ! ». Terrible fin de course qui peut remettre les pendules à l’heure sur un coup du sort… Sans parler d’un problème technique comme cela est arrivé en 2003 pour Sam Manuard et Jonathan Mc Kee. Cette fin de course n’est pas des plus simples et la Baie de Tous les Saints, dans le cas d’une navigation au contact, peut être également piégeuse.

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Charlie et la cavalerie (bis)…
Incroyable Charlie Dalin (Cherche sponsor-charliedalin.com) ! Calé sur la route directe et concentré sur la marche de son bateau, Charlie a glissé hier devant Francisco Lobato (ROFF TMN) et continue de gagner des milles. 30,98 milles d’avance au classement de 15 heures… Rien à dire, Charlie engrange de la plus belle des manières et va vite, plus vite. La cavalerie derrière est menée par le portugais qui se doit de limiter les dégâts même s’il possède plus de 22 heures d’avance acquis sur la première étape. Mais une fois de plus, rien n’est acquis avec cette approche brésilienne de toutes les surprises. Ricardo Apolloni (Ma Vie pour Mapei) peut être heureux aujourd’hui… D’accord, il a perdu quelques milles sur le leader mais il a appris ce jour qu’il était papa d’un petit italien. Bravo à la famille Apolloni… Cette journée doit être un peu différente tout de même pour l’étonnant et sympathique Ricardo ! Concrètement, Ricardo est à 44 milles du leader à 15 heures. Derrière la situation reste copiée collée à hier… On trouve les mêmes acteurs avec la même motivation : Fabien Sellier (Surfrider Foundation) est au contact de Mathis Prochasson (Manupoki-Avico), Giancarlo Pedote (Prysmian), Xavier Macair (Masoco Bay)… S’ils poursuivent comme cela, la Baie de Tous les Saints va être en ébullition de Pogo 2. Coup de chapeau tout de même à Matthieu Galland (Groupe Setec) qui est 10e et reste au contact des meilleurs avec son Super Calin.

Ils volent littéralement…
Reflets supplémentaires du mode survitesse emprunté depuis 24 heures par les principaux protagonistes de la course, dans un vent qui adonne sans baisser d’intensité et sur une mer toujours plus "lissée", les records de distance parcourue en 24 heures par les solitaires atteignent des scores impressionnants. Jugez plutôt. Le leader Thomas Ruyant (Faber France) a parcouru hier 262,5 milles, à 10,5 noeuds de vitesse moyenne. Stéphane le Diraison (Cultisol Marins sans frontière), qui s’accroche au triumvirat de tête, annonce toujours pour cette journée d’hier, un 265 milles sec, à 11 noeuds de moyenne. HP Schipman (Maisons de l’avenir Urbatys) évolue dans les mêmes sphères avec 259,4 milles parcourus à 10,08 noeuds. Et François Cuinet (Plan Jardin) tire décidément la quintessence de son plan Bouvet de 2002 avec une belle journée à 240,7 milles (10 nœuds). Bertrand Delesne (Entreprendre Durablement) et Nicolas Boidevezi (Défi GDE) restent les rois de l’épreuve avec respectivement 273,1 milles (11,4 noeuds) et 272,9 mille (11,4 noeuds) réalisés le 17 septembre dernier pour le premier, et le 10 octobre pour le second.

Les derniers du Pot…
Ils sont encore 5 à être scotchés dans le Pot au Noir et à suivre des routes sinueuses et tortueuses… Et les vitesses affichées ne facilitent pas la quête du vent de sud synonyme de sortie de Pot au Noir. 3,9 noeuds pour Staale Jordan (Stormy), 1,57 pour Fabrice Germond (Stratus), 0,95 noeud pour Caroline Vieille (Fondation Jérôme Lejeune), 0,32 noeud pour Emmanuel Laurent (Domaine des Thomeaux) et 0,25 noeud pour Maxence Desfeux (Matmut)…


Classement de 15 heures, mardi 20 octobre
Voiliers de série – 47 en course :
1-Charlie Dalin (cherche sponsor-charliedalin.com) à 660,47 milles de l’arrivée
2-Francisco Lobato (Roff TMN) à 30,98 milles de l’arrivée
3-Ricardo Apolloni ( Ma Vie pour Mapei) à 44,37 milles du leader
4-Fabien Sellier (Surfrider Foundation) à 82,42 milles du leader
5- Mathis Prochasson (Manupoki-Avico) à 86,22 milles du leader

Voiliers prototypes – 32 en course :
1-Thomas Ruyant (Faber France) à 394,83 milles de l’arrivée
2- Henri-Paul Schipman (maison de l’avenir Urbatys) à 54,87 milles du leader
3-Bertrand Delesne (Entreprendre Durablement) à 74,26 milles du leader.
4-Stéphane le Diraison (Cultisol Marins sans frontière) à 82,78 milles du leader
5-François Cuinet (Plan Jardin) à 98,04 milles du leader