Le départ avait été reporté afin de permettre à Michel Kleinjans d’effectuer les réparations à son Open 40 Roaring Forty suite à la collision avec un porte-conteneurs vers la fin de l’étape entre Ilhabela et Charleston. Hier soir son bateau était prêt à être remis à l’eau après l’installation de l’accastillage pendant la journée d’hier.
Le Belge espère effectuer une sortie avant le départ afin de contrôler le bateau même s’il se dit confiant dans les réparations. A cause du temps qui pressait les réparations structurelles étaient le souci principal de l’équipe technique et effectivement elle n’a pas eu le temps de s’occuper de la peinture comme l’explique Kleinjans, "Nous avons dû laisser la partie réparée avec seulement une sous-couche et nous terminerons la peinture une fois de retour en Europe. L’équipe qui a effectué la réparation était très compétente. En fait, le bateau est encore plus solide qu’avant et déjà avan, tout le monde reconnaissait qu’il s’agit d’un bateau très solide."
Pendant que Kleinjans et son équipe ont passé toute l’escale à s’occuper de ce chantier le duo britannique, Jeremy Salvesen et David Thomson (Team Mowgli) a pu se détendre en rendant visite à des amis en Caroline du Sud. Les seules réparations ont concerné un problème de GV qui se délaminait. Quant aux Allemands, Boris Herrmann et Felix Oehme, leur domination du classement fait que désormais sauf incident majeur, ils ne peuvent pas être rattrapés et la victoire leur est assurée. Côté réparations, il y avait peu à faire sur Beluga Racer – la révision d’un pilote automatique et le contrôle des safrans.
Enfin les Chiliens, Felipe Cubillos et José Muñoz, ont profité de l’escale pour rentrer chez eux pour fêter le 21 mai, une journée importante pour la Marine Nationale Chilienne car elle marque un incident dans la guerre face au Pérou de 1879 lorsque le Commandant Prat a montré tout son courage face à l’ennemi. Deux nouveaux safrans ont été installés à bord de Desafio Cabo de Hornos et l’équipage pourra également profiter d’un nouveau spi offert par un donateur annonyme. Cubillos se dit déterminé à remporter cette transat symbolique, même si la victoire finale est désormais hors de portée. Mais il s’est fixé un autre objectif aussi, "Nous voulons être le bateau qui aura passé le moins de temps à effectuer l’ensemble de la course".
Pour le moment, les Allemands ont un avantage de 22 heures…