14 pays représentés avec les Italiens en force

Giancarlo Pedote
DR

C’est une tradition solidement ancrée depuis les origines de la Mini Transat. Cette course au statut si particulier a vite séduit les coureurs étrangers. Dès les premières éditions on a vu débarquer quelques coureurs venus parfois de loin pour se confronter avec le contingent français, majoritaire dès l’origine. N’oublions pas que la deuxième édition de la Mini Transat était ainsi gagnée par un skipper venu des Etats-Unis, Norton Smith. Cette année encore, on peut envisager la victoire d’un concurrent étranger tant en bateaux de série qu’en prototypes.

- Publicité -

Les Italiens sont les grands animateurs des courses de Méditerranée. Ils ont trouvé dans la Mini Transat l’échappatoire à un yachting élitiste encore très ancré dans la tradition maritime du pays. Et à chaque édition, ils fournissent un contingent non négligeable de coureurs. Cette année, ils seront sept au départ, parmi lesquels Michele Zambelli, un des plus jeunes coureurs de la flotte. Michele dispose d’un prototype déjà ancien mais, comme il l’a démontré sur Les Sables – Les Açores – Les Sables en 2012, il possède une foi et une énergie à déplacer les montagnes.  Mais la meilleure chance italienne est sans conteste, la candidature de Giancarlo Pedote. Pour se préparer à la Mini Transat, Giancarlo n’a pas hésité à se déraciner, installer ses quartiers d’hiver à Lorient pour bénéficier des conseils du centre d’entraînement Lorient Grand Large. Il partira sur l’ancien prototype de David Raison, vainqueur de la Mini Transat 2011. Il s’entraîne maintenant depuis plus de deux ans pour maîtriser toutes les subtilités de son bateau aux formes si particulières. Avec un succès certain, puisqu’il figure régulièrement aux avant-postes des courses d’avant saison, avec notamment une victoire à la clé dans le Trophée Marie-Agnès Péron 2013.

Quatre navigateurs espagnols, trois Suisses et trois Belges, un Hongrois, un Estonien, une Britannique, un Allemand et un Néerlandais, l’Europe est présente dans toute sa diversité. Aron Meder, le Hongrois est un drôle d’oiseau du large qui a déjà à son actif un tour du monde sur un bateau de lac de moins de 6 mètres. Robert Rosen Jacobson, le Néerlandais est quant à lui un récidiviste. Ce retraité particulièrement actif de 62 ans a déjà plusieurs Mini Transat sous la quille. Il est surtout réputé pour ne jamais rien lâcher, menant parfois ses bateaux à la limite du raisonnable. Pip Hare, la Britannique a choisi de faire ses gammes au Centre d’Entraînement Méditerranée à La Grande Motte. Comme quoi, nul n’est prophète en son pays. Parmi les navigateurs espagnols, Bruno Garcia est lui aussi un récidiviste. Cardiologue à Barcelone, il s’octroie de temps à autre une pause salvatrice pour partir naviguer. Sa dernière escapade fut la Barcelona World race aux côtés de Jean Le Cam, achevée prématurément. Trois Suisses seront au départ, parmi lesquels Simon Koster et Justine Mettraux. Les deux ont démontré depuis deux ans leur aptitude à se hisser régulièrement aux avant-postes.

Des antipodes à l’Amérique
Certains n’hésitent pas à venir de très loin pour participer. Ainsi deux Australiens seront présents sur la ligne de départ Richard Hewson et Katrina Ham. Autre représentant de l’hémisphère sud, le Sud-Africain Craig Horsfield. Tous se sont installés autour de Lorient formant une petite communauté anglophone visiblement parfaitement intégrée au noyau dur des impétrants à la Mini Transat. Jeffrey Mac Farlane vient et revient de loin. Originaire des Etats-Unis, il a participé aux courses d’avant saison en Méditerranée avant que son bateau ne fasse naufrage dans un coup de vent. Déterminé à participer quoi qu’il advienne, il a décidé de louer le prototype de Milan Kolacek, le navigateur tchèque Champion de France en titre et de repasser toutes ses épreuves de qualifications pour être présent au départ. Un bon bateau, une détermination sans faille, qui sait si Jeffrey ne serait pas tenter de suivre les traces de Norton Smith ? On n’oublie pas non plus la Canadienne Diane Reid qui compte bien tenter sa chance en bateau de série.

Une chose est certaine : tant en prototype qu’en bateaux de série, les navigateurs étrangers ne sont pas là pour servir de faire-valoir aux cinquante-sept coureurs de l’hexagone. C’est une fois de plus, la preuve de l’excellente santé de la Mini Transat.