Vendée Globe. Un peu de répit pour soigner les marins et les bateaux !

Photo envoyée depuis le bateau Compagnie du Lit - Jiliti pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 11 Novembre 2020. (Photo prise par le skipper Clement Giraud)

Les skippers sont allés au front cette nuit se confronter à la réalité de la course qui les attend. Le Vendée Globe a commencé après une entame qui aura été juste clémente les premières 24h. Ressurgit alors le spectre des abandons, de statistiques injustes, inhumaines qui font le sel de ce Vendée Globe et qui soulignent sa dureté : entre 30 et 50% des 33 skippers en course n’iront pas jusqu’au bout marquant la fin d’un rêve, d’une aventure inachevée. Il faut donc tenir, se rappeler pourquoi on est là. Tout un travail sur soi que de nombreux skippers ont travaillé mentalement avant de partir comme on fait du sport. Le Vendée Globe se joue au mental. C’est Kevin Escoffier ou Sébastien Simon qui nous en parlaient avec leur coach dans le dernier numéro de Course Au Large.

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Après cette nuit avec des vents entre 35 et 40 nds les skippers vont pouvoir souffler, remettre de l’ordre dans leur bateau comme dans leur tête. Une belle dorsale se dresse sur leur route avec des conditions beaucoup plus tranquilles avant de devoir contourner Theta une dépression assez violente. Kevin Escoffier va réparer sa voie d’eau, Thomas Ruyant s’est fait sa liste de travaux, Armel Tripon devrait monter au mât, Clarisse se reposer, Jérémie Beyou trouver une solution pour réparer en priant pour qu’il n’abandonne pas. Et puis il y a les autres qui ont tous aussi leur travaux à bord.

L’objectif de la flotte est d’aller se glisser dans le Sud-Est de la cellule anticyclonique pour se positionner dans le Nord d’une petite dépression qui ne devrait pas poser de problème avec 20-25 nœuds de vent.  

Viendra ensuite, en fin de semaine, le contournement de la deuxième dépression, Thêta, qui se déplace lentement vers l’Est. Le vent souffle à près de 40 nœuds avec des rafales à 50 nœuds à proximité de son centre. Une mer croisée de plus de 5 mètres dans le Sud de cette dépression ralentira également la progression des concurrents. Chacun devra donc prendre la marge qui lui semble raisonnable dans l’Ouest pour éviter les conditions les plus dures. 

À plus long terme, la jonction avec l’alizé ne semble pas évidente avec des vents faibles de Nord, en bordure de l’anticyclone. Ce n’est qu’en début de semaine, au Sud de la latitude des îles Canaries, que les premiers toucheront l’alizé.