Ils sont encore 3 skippers en course sur ce Vendée Globe. Manuel Cousin sur Coup de pouce est désormais à moins de 200 mn de l’arrivée dont l’ETA est prévue entre le 28 et le 1er mars. Fabrice Amédéo devrait arriver le 3 mars. Cela se corse en revanche pour le belge Denis Van Weynbergh, skipper de l’IMOCA D’Ieteren Group qui rêve d’être le premier Belge à boucler l’Everest des mers mais qui doit arriver avant la fermeture de la ligne le 7 mars à 8h.
Depuis son passage du Cap Horn le 23 janvier dernier, Denis Van Weynbergh fait face à des conditions météorologiques instables qui l’obligent à s’adapter et à manoeuvrer régulièrement. “Le vent oscille avec 30-40 degrés de différence et passe de 15 km/heure à 50 km/heure. Je dois faire beaucoup de réglages et d’ajustements au niveau de ma trajectoire.” expliquait-il début février.
Mais fort d’une patience et d’une détermination à toute épreuve, il fait preuve d’une résilience remarquable depuis le début de sa course.
Chaque marque de parcours le rapproche un peu plus de l’accomplissement de son rêve. Depuis 6 ans, Denis partage sa vie entre la Belgique et Les Sables d’Olonne (où son projet est basé) pour se consacrer pleinement à la réussite de son projet Vendée Globe.
Entouré de son équipe de bénévoles dévoués, celui qui n’a pas pu prendre le départ de l’édition 2020 fait désormais route vers son objectif ultime : terminer le Vendée Globe.
Depuis la Belgique, de nombreux supporters suivent l’aventure du marin et s’apprêtent à se rendre aux Sables d’Olonne pour l’accueillir.
Pour le moment, l’ETA (Estimated Time Arrival) était fixée en début de semaine au 2 mars mais à cause de son souci de drisse depuis le début de semaine, le Belge a progressé sans grand-voile. Une mésaventure qui retarde fortement son arrivée aux Sables d’Olonne, prévue après la fermeture de ligne qui aura lieu vendredi 7 mars à 8 heures. Denis pourrait donc boucler son tour du monde sans figurer au classement mais en étant hors course.
Lanterne rouge de ce Vendée Globe, Denis Van Weynbergh (D’Ieteren Group) ne s’attendait pas à une fin de course aussi complexe et harassante. Lundi, il a dû faire face à la casse de son loop de grand-voile. Dans la foulée, le Belge a « réussi à renvoyer jusqu’au 2e ris grâce à la drisse de spi ». Mardi, il est parvenu à monter en haut du mât pour « passer une poulie avec la drisse ». Exténué par la fatigue et la répétition des efforts, Denis semblait satisfait de l’opération. Mais hier soir, dans un court message vocal, il a assuré que sa drisse est « de nouveau cassée ». En somme, le marin avance sans grand-voile mais seulement avec une voile d’avant.
« Je suis sous J3 et pour l’instant j’avance comme ça, dit-il alors qu’il progresse à 6 nœuds. Je vais voir comment la situation évolue pour continuer sous voile d’avant ». Et le marin d’assurer : « pour le reste, le bateau et moi sommes en sécurité. Il n’y a pas de problème pour le moment ». « Pour l’instant, Denis surveille la situation et continue de progresser vers l’Est », souligne le directeur de course, Hubert Lemonnier. En revanche, le marin est fortement ralenti ce qui compromet une arrivée avant la fermeture de ligne qui aura lieu vendredi prochain à 8 heures. En somme, cela signifie qu’après ce délai, Denis ne sera plus classé mais considéré comme hors course. Il est désormais attendu le weekend du 9/10 mars, avec une probabilité pour que cela se décale encore dans le temps.