
Yanick Bestaven s’échappe et compte plus de 100 milles sur Apivia et LinkedOut à la faveur d’un système météo qui ne rend pas simple la route vers l’est.
Les conditions de navigation dans le grand sud à hauteur de la Nouvelle Zélande sont estivales – mer à peu près organisée, grand soleil et 15 degrés à l’intérieur du bateau – sont loin de l’idée que l’on pourrait se faire de ces parages. Yannick Bestaven sur Maitre CoQ avec ses foils intacts trace sa route vers l’est et compte ce matin 115 milles d’avance sur Apivia en profitant de sa position plus est. Il devrait encore accentuer son avance profitant de son décalage alors qu’Apivia et LinkOut devraient subir des vents plus faibles avec un système qui se déplace avec eux.
Charlie Dalin : « On va rester bloqué dans ce petit couloir qui n’offre pas d’issue. On commence à être sous l’influence de cette bulle de hautes pressions et, à mesure qu’on va avancer vers elle, le couloir dans lequel on va naviguer va se rétrécir… et il sera moins venté ».
Ce schéma va favoriser le retour des poursuivants emmené par Boris Herrmann. Le skipper de SeaExplorer – Yacht Club de Monaco, qui est venu rebondir sur la ZEA hier après-midi, compte 109 milles de retard sur Thomas Ruyant au premier classement du matin, et 330 milles de retard sur Yannick Bestaven (Maître CoQ IV), qui fait mieux que se défendre dans les conditions de vent pas si évidentes encore. L’Arcachonnais sera, dans les heures qui viennent, le premier à passer la longitude de l’île Chatham, à l’Est de la Nouvelle-Zélande, le dernier bout de roche avant l’entrée dans l’immensité désertique du Pacifique qui mène au cap Horn.
Derrière, si les dérives droites de Yes We Cam! et d’OMIA-Water Family font encore des merveilles pour maintenir Jean le Cam et Benjamin Dutreux aux 5e et 6e positions, Damien Seguin a été condamné à céder un peu de terrain cette nuit. Un grain brutal a endommagé une voile d’avant, et le skipper de Groupe APICIL a sorti les aiguilles sous le pays aux millions de moutons.
Isabelle Joschke (MACSF) est la dernière de ce groupe à pointer à 500 milles de la tête – une paille, presque – puisque Giancarlo Pedote (Prysmian Group) n’a pas été servi par les vents sur l’empannage de la nuit et qu’il y a perdu de la distance. Intercalé, Louis Burton (Bureau Vallée 2) fait route à petite vitesse (9,2 nœuds) vers l’île Macquarie, qu’il devrait rejoindre dans les prochaines heures, pour y réparer son gréement. La bonne nouvelle, c’est que depuis 18 heures, le Malouin a de nouveau la possibilité de s’appuyer sur un pilote automatique. Il était temps : Louis n’avait pas dormi depuis jeudi…
12e, Clarisse Crémer (Banque Populaire X) a avancé à belle vitesse depuis le dernier classement ; 21e, Jérémie Beyou (Charal) doit savoir se satisfaire d’avancer à 17,6 nœuds depuis hier soir, et Kojiro Shiraishi (DMG Mori Global One) doit s’éclater à 18,7 nœuds. A l’inverse, depuis 22 heures hier soir, Sébastien Destremau (merci) est empétolé dans une bulle anticyclonique (5,2 noeuds). Il devrait s’en libérer très bientôt.