Derrière une première journée en demi-teinte (330 milles en 24 heures), les conditions ont forci de façon spectaculaire, permettant au trimaran de rattraper un tableau de marche plus conforme à ses objectifs sur cette Transpacifique. Les prochaines 24 heures devraient être également très rapides. La route est pour l’instant directe sur l’objectif hawaïen, la moyenne des six premières heures de cette seconde journée est de plus de 20 noeuds de point à point.La fenêtre météo était courte, mais le nouveau départ, 24 heures après le début de la tentative, a encore raccourci sa plage d’utilisation. La haute pression va s’évanouir vers le nord rapidement et Geronimo doit prendre le plus d’avance possible dans le flux actuel, tout en observant le retour des alizés dans le sud. Rien n’étant véritablement établi, les prévisions sont très volatiles. Mais même médiocre, cette opportunité ne pouvait être négligée. « La mer se range dans ce temps instable deux ris trinquette 27/30 nœuds, mer encore assez difficile par le travers, lune immense ; la course violente des nuages dans le ciel ; les reflets trop brillants sur l’eau noire ; les crêtes des vagues qui s’allument dans la nuit magnifique. Gagner dans l’ouest le plus vite possible. Le flotteur tribord qui d’un coup monte trop vite vers le ciel, le grincement des écoutes sur les winches. Le coeur qui s’arrête puis, Geronimo qui repart, splendide et furieux, dégoulinant d’écume ; le cliquetis des winches qui embraquent à nouveau et Didier Ragot trempé, hilare, concentré sur cette glisse acrobatique qui grommelle à la barre : putain, ça fume ! »Source Rivacom
Une fenêtre étroite
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