Les météorologues prévoient un flux de sud au large des côtes de la Nouvelle Galles du Sud pour les heures suivant le départ dimanche prochain. Le vent devrait se renforcer pour atteindre 30 noeuds pendant la soirée. Cela devrait signifier une nuit froide et humide et une navigation peu confortable à bord de la flotte de la Sydney-Hobart 2010.
L’arrivée d’une nouvelle dépression lundi ne fera qu’aggraver la situation avec un coup de vent de sud annoncé et des creux de 4-5 mètres. Après cette éprouvante traversée au près du détroit, les bateaux risquent ensuite de rencontrer des vents plus variables au large de la Tasmanie, tandis que les retardataires devraient profiter d’une bascule du vent vers l’ouest.
Etant donné qu’il s’agira alors d’une navigation essentiellement au près pour les grandes unités, la possibilité d’un record s’éloigne, car les skippers vont devoir ralentir dans la nuit de dimanche à lundi afin de préserver leurs montures. Selon les dernières estimations, il va falloir deux jours et demi pour le maxi Wild Oats XI, qui reste le grand favori en temps réel, de rallier Hobart. Pour rappel le record du parcours établi justement par Wild Oats XI en 2005 était d’un jour, 18 heures et 40 minutes.
Ces conditions sont celles voulues par Matt Allen sur son Volvo 70 Ichi Ban, car on risque selon lui de voir une véritable course en tête de la flotte avec des bateaux très groupés. Ce sera une épreuve où il faut trouver un équilibre entre la prudence et la prise de risques et où il y aura peu de travail pour les navigateurs et les tacticiens, sauf éventuellement aux abords de la Tasmanie.
Il est encore trop tôt pour prévoir ce qui se va se passer en temps compensé, mais une possibilité serait de voir le vent basculer vers le nord-ouest à la fin de la journée de mercredi, ce qui offrira de la vitesse aux petites unités. Leurs skippers pourraient alors envisager la victoire d’un des leurs, mais c’est l’incertitude qui règne encore sur cette partie de l’épreuve.