Un anniversaire… et l’arrivée du N°100

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Après la sélection de la ville, il a fallu travailler pour transformer le rêve en réalité. Le bassin intérieur du port de Valencia fut totalement remodelé pour donner naissance au Port America’s Cup. Là où végétait une zone industrielle désaffectée et partiellement abandonnée, se trouvent désormais les 12 bases des équipes, une marina de 600 places, un canal de 800 mètres reliant le port à la mer et les 100 000 m2 de l’America’s Cup Park, l’aire dédiée au public. Trônant au centre de cet espace, le bâtiment Veles e Vents, conçu par David Chipperfield et Fermín Vázquez, a reçu un prix international d’architecture récompensant ce design minimaliste au service d’une utilisation spécifique et complexe.

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Là où se trouvaient 18 poids lourds charriant les cargaisons portuaires, s’étend maintenant une piste cyclable de 6 kilomètres et les allées piétonnes du Port America’s Cup. Là où se trouvaient, enfin, une poignée de bateaux de pêche et quelques ferries reliant les Baléares, est désormais installé le quai des superyachts offrant 43 places au coeur de l’action. En trois ans, Valencia a bâti un véritable stade nautique, le plus imposant et spectaculaire lieu d’accueil jamais réalisé pour accueillir la Coupe.

12 équipes, 10 nations, 5 continents et le centième bateau
A l’époque où Valencia a été choisie comme ville d’accueil, seules deux équipes étaient sûres de participer : le challenger of record BMW ORACLE Racing et le Defender Alinghi. Quelques mois plus tard, le 25 mars 2004, un second challenger était accepté, celui des Italiens de +39 Challenge. Depuis, neuf autres challengers ont rejoint la compétition. Le 24 juin 2004, ce fut au tour de Shosholoza, première équipe africaine à entrer dans la Coupe. Ils étaient suivis d’Emirates Team New Zealand, de Luna Rossa (Italie) et d’Areva Challenge (France). A la fin de l’année 2004, Victory Challenge (Suède) et le Desafío Español 2007 étaient acceptés.

En 2005, Mascalzone Latino – Capitalia Team, suivi le 29 avril 2005, de United Internet Team Germany (première équipe allemande dans l’histoire de la Coupe) et de China Team (une première aussi pour les chinois) complétèrent la liste. Une fois installés à Valencia, les syndicats commencèrent à se concentrer sur la conception et la construction de leurs nouveaux bateaux. En 2007, chacun d’entre eux doit en effet régater à bord d’un bateau construit dans son pays d’origine. Le premier syndicat à lancer un nouvel ACC fut Shosholoza avec RSA 83. Depuis, 17 Class America ont été réalisés jusqu’au numéro 100 (l’équipe à laquelle appartient ce numéro n’a pas été dévoilée).

Les Class America (America’s Cup Class) ont été utilisés pour la première fois lors de la 28e America’s Cup, en 1992 à San Diego. C’est d’ailleurs lors de cette édition que le numéro 13 aurait pu être assigné, mais ne le fut pas par superstition. Le Defender America3 (USA 23) réussit alors à conserver la Coupe aux USA. En 1995, pour la troisième fois de l’histoire, un challenger remporta le trophée : Team New Zealand, à bord de son solide NZL 32, ramena l’America’s Cup à Auckland. Cinq ans plus tard, les kiwis parvinrent à défendre leur trophée à bord de NZL 60. Ce fut la première défense victorieuse en dehors des Etats-Unis. Enfin, en 2003, l’équipe suisse d’Alinghi, à bord de SUI 64, devint le premier syndicat européen à conquérir l’Aiguière d’Argent. Le leader et initiateur d’Alinghi, Ernesto Bertarelli, devint le premier homme à réussir à remporter la Coupe après une seule tentative, la ramenant par la même occasion en Europe. A l’issue d’un processus de sélection, Valencia fut choisie parmi les 60 villes candidates. En 2007, elle sera au centre de cet événement majeur qu’est la 32e America’s Cup.

Source ACM