Trois systèmes pour communiquer

Sam Davies
DR

Sur le Mono 60’ d’Armel Le Cléac’h, Yoann Le Quintrec, responsable électronique et informatique du Team Banque Populaire, a validé trois systèmes différents en termes de moyen de transmission, de coût énergétique et de rapidité d’échange. « La capacité à entrer en contact avec la terre n’est plus le problème principal, c’est plutôt ce que cela génère en termes de consommation énergétique ! Sur Banque Populaire, nous avons retenu deux sources : par l’alternateur du moteur avec 1h à 1h30 tous les jours et par deux hydro-générateurs qui produisent de l’électricité dès dix nœuds de vitesse. Or communiquer, c’est consommer et l’équipe de Banque Populaire s’est attachée à ce qu’Armel sache en permanence où il se situe en énergie sur les quatre-vingt jours de course. »

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Le système le plus sophistiqué est le Fleet : « une parabole cherche l’un des trois satellites dédiés : les débits sont conséquents, avec une excellente qualité de transmission. Il permet tout type de contact avec la terre mais il est plutôt consacré au direct vidéo car c’est un gros consommateur d’énergie. ». Le système le plus utilisé à bord est l’Iridium car il est pratique pour la téléphonie (vacations radio, contacts familiaux, équipe de communication et partenaire…) et pour se brancher sur Internet (données météo, mails…) : « c’est un peu lent mais très fiable avec une consommation raisonnable. Il se connecte à l’un ou plusieurs des 70 satellites qui tournent autour de la Terre. »

Enfin le troisième système est le Standard C qui permet à l’organisation de suivre en direct la position du bateau et d’échanger des mails. « C’est une sécurité : il n’y a pas de transmission d’images possible et c’est très lent. Comme il consomme très peu, il est en marche en continu. ». Et pour assurer toute situation imprévue, deux téléphones Iridium sont embarqués au cas où les trois systèmes principaux tomberaient en panne ou si les antennes étaient arrachées.