Conformément aux prévisions, les concurrents se sont élancés au portant dans un vent d’ouest-sud-ouest, d’une petite dizaine de nœuds soufflant exactement dans l’axe du grand fleuve. Ils ont longé sous spi les plaines d’Abraham à l’ombre du célèbre château Frontenac, sous les regards de milliers de spectateurs massés sur les hauteurs, et accompagnés d’un nombre très important d’embarcations de toutes sortes.
Ducroz ouvre le bal
Aurélien Ducroz, sur son Class40 Latitude Neige – Longitude Mer, avec à la tactique le redoutable Eric Péron, a franchi dans le coup de canon la ligne de départ et a ouvert la voie tribord amure et sous grand spi vers le vieux port de Québec. De très stratégiques et non moins délicats empannages sont à venir avant de parer l’île d’Orléans. Remarquablement lancés dans le sillage de Ducroz, les Amédéo (Geodis), Coatnoan (Partouche), Tabardel (Bleu) et Riechers (Mare) glissent bord à bord dans le sillage du leader sur un fleuve parfaitement aplani.
A noter les options au plus près de la rive Sud du Saint-Laurent choisies par Denis Van Weynbergh (Proximedia), Halvard Mabire (Campagne de France) et Sébastien Rogues (Eole Generation – GDF SUEZ)
Andrea Mura lance la Transat des Open
C’est l’Italien Andrea Mura et son grand monocoque Vento di Sardegna qui a le premier coupé la ligne de départ chez les Open. Les multicoques, prudents, se sont donnés de la marge avant de dérouler les gennakers. Erwan Le Roux (FenêtréA Cardinal) a rapidement enclenché le mode vitesse pour griller la politesse d’Erik Nigon (Vers un monde sans Sida) tandis que Gilles Lamiré (Défi Saint-Malo Agglo) fermait la marche des multicoques.
Un grand duel d’empannages débute sous un chaud soleil, et pour le plus grand bonheur des Québécois venus apprécier au plus près le départ de cette grande course classique transatlantique.