Arrivés à Bali il y a quelques jours, Thomas Coville et son équipage ont révisé le Maxi Sodeb’O (32 mètres de long et 16,55 de large) qui venait de parcourir 5300 milles depuis Sydney via Nouméa. Rappelons que le trimaran, dessiné par le tandem Irens – Cabaret, a été mis à l’eau en Australie le 21 juin dernier et que Thomas a choisi de revenir en France par une route inhabituelle : Nouvelle Calédonie, Indonésie, Seychelles, Mer Rouge, Canal de Suez, Méditerranée, Gibraltar et arrivée aux Sables d’Olonne à la mi-septembre. Les différentes escales permettent d’embarquer des professionnels chargés de valider les différents choix techniques.
Après Nouméa, Darwin et le détroit de Torres, voilà donc les Sodeboys et girls à Bali. Mais cette fois, l’équipe reste à terre et laisse Thomas naviguer pour la première fois en solitaire sur ce trimaran de 105 pieds. « Je souhaite découvrir en solitaire ce nouveau grand bateau, explique-t-il. Je voudrais prendre la mesure des efforts qu’il impose, notamment dans la manœuvre des voiles. » Un avant-goût de sa tentative de record autour du monde, prévue pour la fin de l’année.
« Difficile de comparer ce trimaran de 105 pieds avec les 60 pieds (18 mètres) » confie le skipper. « Ce n’est pas le même stress. Avec ce nouveau bateau, tout est plus facile, sa manipulation, son équilibre, son passage dans la mer, même dans la mer formée. Son comportement n’a rien à voir avec celui des tris ORMA. Le maxi Sodeb’O qui est relativement étroit pour sa longueur (32 m de long pour 16,50 m de large), monte vite sur une seule coque. Il faut que je me réhabitue à la gîte ! Avec un dièdre conséquent et en l’absence de foils, le flotteur sous le vent peut enfourner. Cela dit, je ne me suis pas encore servi des ballasts. Pour optimiser la marche de ce nouveau bateau, on doit travailler sur les polaires de vitesse, autrement dit sur les performances. Il faut apprendre ce qu’on gagne à être ou non très toilé, ballasté ou pas. C’est ce qu’on va faire en mer Rouge avec l’équipage de haut niveau que j’embarque après les Seychelles ».
« On peut , poursuit Thomas Coville, être un peu frustré devant les vitesses de pointe qui demeurent plus élevées avec un 60 pieds. En revanche, sur ce grand bateau, on va vite, longtemps, sans excès de vitesse. Dès qu’il est lancé, le bateau est sur des rails. C’est un trimaran bien né, vivant, facile à barrer. L’expérience du 60 pieds a été indéniablement précieuse. Réussir à parcourir plus de 5000 milles aussitôt après la mise à l’eau est pour nous le meilleur test qui soit. Cette navigation par tous types de temps nous a aussi permis de caler tout ce qui est vie à bord » conclut Thomas.
Thomas Coville met le cap sur Les Seychelles, en solitaire
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