Desjoyeaux vise une troisième victoire dans la Solitaire

Michel Desjoyeaux Portrair Route du Rhum 2006
DR

– Pourquoi ce retour en Figaro ?
"Ça toujours été dans l’air du temps : je l’ai déjà fait pendant mes années "Géant" avec deux participations en 2003 (3e) et en 2005 (2e). Mon sponsor "Foncia" était intéressé par cette course : on avait dit que si le monocoque de 60 pieds était à l’eau dans les temps, ça me laisserait le temps de me préparer pour la Solitaire. Oui, cette fois-ci, j’ai eu le temps de m’entraîner. Et puis, le Figaro, c’est comme le vélo, cela ne s’oublie pas… Non disons que le Figaro, c’est comme la respiration car le vélo en ce moment…"
 
– On imagine que ça ne vout déplairaît pas de rejoindre Philippe Poupon et Jean Le Cam dans le cercle fermé des triples vainqueurs ?
"Il y a une réalité mathématique : 3e en 2003, 2e en 2005 donc… en 2007 ? Non, ce sont les journalistes qui m’en parlent de ce record ! Moi, je suis là pour prendre du plaisir. Je suis là parce que j’en ai envie : c’est une course intéressante, avec 50 bateaux identiques, de bons skippers et des jeunes qui arrivent. Vous savez qu’on peut aussi d’endormir sur nos lauriers avec nos gros bateaux, donc il est important de revenir ici".
 
– Un mot sur ce parcours de cette 38e édition ?
"Tout le monde en fait un fromage de cette 3e étape de 762 milles alors que la première étape ne s’annonce déjà pas simple avec du petit temps les premiers jours, des vents instables en force comme en direction. Ceci dit, cette 3e étape me plaît bien car elle est jalonnée de marques naturelles. Au départ de Brest, il y a 250 milles pour monter au Fastnet, puis 500 milles de traversée jusqu’à La Corogne avec un terrain de jeu complètement ouvert. Là, on peut se marrer et il est à peu près certain qu’il y aura des skippers qui feront la gueule en Espagne.."
 
– Lorsqu’on a gagné deux Solitaire du Figaro, un Vendée Globe, une Route du Rhum et une Transat anglaise, qui peut-on craindre sur une course comme celle-là ?
– "Je ne crains personne mais je respecte tout le monde : dans ce circuit, on les connait les clients. Il y a Nicolas Troussel, un gars qui va au bout de ses options et un Gérald Véniard qui, l’an passé, n’a pas volé ses trois victoires d’étape. Après, il y a les Gildas Morvan, Eric Drouglazet, Thierry Chabagny, l’Italien Pietro d’Ali. En outsiders, pourquoi pas un Corentin Douguet : il va vite. Fred Duthil aussi est capable de jolis coups, tout comme Lebas, Pellecuer, Grégoire. Chez les plus jeunes, Thomas Rouxel a l’air d’aller bien".
 
Philippe Eliès
 
(1) : 4e, 2e, 1er, 12e, 2e, 5e, 1er, 3e et 2e.

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