Sébastien Destremau sur FaceOcean est à 48h de sa qualification pour le Vendée Globe. Il devrait couper la ligne d’arrivée en vainqueur de la Calero Solo Transat à Newport Rhodes Island aux Etats Unis. La course compte trois participants qui ont le même but : se qualifier pour le Vendée.
FaceOcean a pris le départ de la Calero Solo Transat le 15 avril dernier avec 66 heures de retard sur ses concurrents (des travaux devant être faits dans l’urgence sur la quille du bateau). Au moment du départ, son skipper Sébastien ne pense qu’à une chose, rallier Newport et valider sa qualification pour le Vendée Globe. Naviguant prudemment mais en total confiance dans les performances de son bateau, Sébastien, dont c’est la première navigation en solitaire, appui gentiment sur l’accélérateur et accroit son avance jour après jour pour compter ce matin 360 milles d’avance sur son concurrent direct, le Hollandais “No Way Back”. Une performance que le skipper attribue à la simplicité et à la fiabilité de son bateau lancé en 1998. ” FaceOcean n’a pas les performances ni les artifices d’un bateau moderne certes, mais il est solide et rapide. Sa simplicité me permet de gérer la machine et la course tout en conservant une certaine fraicheur physique. Je suis très surpris d’avoir autant d’avance à 48heures de l’arrivée, mais gare à crier victoire trop tôt. Il faut d’abord la couper cette ligne. On va donc rester calme et garder en tête que seule la qualification au Vendée Globe est importante. C’est notre feuille de route et nous devons la respecter. Pour la victoire dans cette Transat on verra plus tard. Pour l’instant je me concentre sur les fondamentaux de la voile en solitaire = parvenir à Newport avec un bateau en un seul morceau. Avant çà, c’est comme si on avait rien fait… ”
Suivi des positions : http://yb.tl/solotransat2016
Le jeune marin suisse Alan Roura et son IMOCA Un Vendée pour la Suisse ont franchi la barre symbolique des 1 440 milles restants. Il a choisi une route plus sud, plus longue pour sauvegarder son gréement.
Le vétéran de ce Vendée âgé de 64 ans, Pieter Heerema a quant à lui une belle monture. No Way Back est l’ex-Vento di Sardegna, plan VPLP-Verdier dernier cri qui avait été construit à l’origine pour l’Italien Andrea Mura avant que ses sponsors ne jettent l’éponge suite à la crise économique en Italie. De fait, c’est une machine flambant neuve, à foils, très proche des tous nouveaux Banque Populaire d’Armel Le Cléac’h et Safran de Morgan Lagravière.