Régate intense à Hyères

IShares Hyeres
DR

Avec

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un vent variable en force, oscillant entre 5 et 10 nœuds, la partie ne

s’annonçait pas facile et comme le notait Franck Cammas en direct du

plan d’eau avant les courses de l’après-midi, "il va falloir être bons

dans les relances et fluides dans les manœuvres." Le flux s’est

cependant renforcé pour atteindre une dizaine de noeuds et devenir

raisonnablement régulier. Dès l’entrée en matière, Gitana Extreme –

Groupe LCF Rothschild menait les débats, ayant manifestement réglé le

bateau après avoir souffert hier d’un déficit de vitesse, s’attendant

comme la plupart des équipes à de la brise. La mauvaise nouvelle du

jour aura bien sûr été l’accrochage entre Renaissance et Ecover, ce

dernier refusant un tribord et percutant le safran bâbord du catamaran

de Peyron. Celui-ci parvenait néanmoins à terminer la première course

en seconde position, mais le verdict n’allait pas tarder à tomber : la

cassette de safran et la barre de liaison étaient trop endommagées pour

envisager de reprendre la course cet après-midi. Comme on l’a vu, cet

incident allait avoir des répercussions sur le classement général.

Entre

bons coups et passages à vide, Groupama a pu momentanémant remonter au

provisoire (second à l’issue de la première course) mais se retrouve ce

soir en 5ème position. La bagarre aura surtout été intense entre Gitana

Extreme – Groupe LCF Rothschild, BMW Oracle Racing et Masirah (Oman

Sail), tandis que l’équipage d’Holmatro montrait une meilleure forme

qu’hier. A la faveur d’un vent forcissant, atteignant près de 15

noeuds, Carolijn Brouwer et ses hommes semblaient plus à l’aise que

dans les petits airs et reviennent donc non loin de BT (7ème), en 8ème

position. Les débats restent difficiles à suivre pour Ecover, iShares

et Luna – Le Grenelle de la Mer, même si l’équipe française se sera

montrée inspirée sur certains départs.

Loïck Peyron explique…
"Techniquement,

l’affaire est un peu compliquée puisque la tête de safran et la barre

sont cassées. C’est pour ça que j’ai fini la manche en barrant debout à

l’arrière du flotteur, pour contrôler le safran bâbord avec un morceau

de barre entre mes jambes, tandis que je contrôlais le safran tribord

avec l’autre main et l’autre morceau de barre… puisqu’ils n’étaient

plus solidaires !"

L’arme secrète de BMW Oracle Racing?
Arthur

Baurre, 11 ans, second des championnats de France d’Optimist, était à

la barre de l’Extreme 40 BMW Oracle Racing hier lors du run chronométré

de la parade précédant les courses officielles. James Spithill, skipper

de l’équipe américaine, a déclaré : "Il a barré durant toute la parade.

Notre niveau de Français est très mauvais, il a compris le bateau bien

mieux qu’il ne nous a compris ! Il s’en est très bien sorti, et après

la journée que nous avons eue hier mon équipage se demande s’il n’est

pas meilleur que moi. Peut-être qu’il recevra un coup de fil et une

offre d’emploi, suivant la façon dont les choses se passeront pour nous

aujourd’hui ?"