Ayant choisi une route plus à l’ouest que ses concurrents et grâce à un meilleur angle de vent pour exploiter au mieux ses foils, le Mono Banque Populaire VIII a pu hier, refaire son retard sur le bateau skippé par Yann Eliès et Charlie Dalin (Quéguiner – Leucémie Espoir) pour le reléguer à plus de 15 milles ce matin.
PRB leader de la flotte cumule une trentaine de milles de marge, mais cela ne s’avère pas suffisant pour rester serein : les alizés tentent à mollir ces prochains jours et le golfe de Rio de Janeiro est encore couvert de masses nuageuses.
« On est au reaching tranquillement, on fait route vers le Sud : on ne va pas tourner à gauche pour se diriger vers le Cabo Frio et Itajaí. C’est la fin du près, ça fait du bien et nous essayons de nous protéger des pièges de la côte brésilienne. On s’affaire à faire marcher au mieux le bateau. Les alizés ne sont pas très puissants, à peine une vingtaine de nœuds mais ça nous permet d’avancer. Il n’y a pas beaucoup d’écart, c’est plutôt relatif : il va falloir être bon, ça va être le jeu jusqu’à la fin » explique Vincent.
Pour l’heure, le trio se livre à une fin de course haletante à plus de 15 nœuds dans des alizés établis d’Est d’une douzaine de nœuds. La journée d’aujourd’hui devrait se résumer à un long bord le long des côtes brésiliennes, le mors entre les dents pour Banque Populaire et Quéguiner – Leucémie Espoir.
A bord de Quéguiner – Leucémie Espoir, Charlie Dalin, ce matin, lors d’une vacation avec son équipe. « A présent, nous avons entre 18 et 20 nœuds de vent et nous filons à 16-18 nœuds de moyenne, au largue, à 40 milles de Recife. Ca glisse bien et dans le bon sens », a déclaré le co-skipper de Guéguiner – Leucémie Espoir, soulignant par ailleurs l’intensité grandissante du trafic maritime au large des côtes brésiliennes. « Il faut garder l’œil ouvert, c’est sûr, mais c’est sympa de voir les lumières de la terre que nous n’avions plus vues depuis un bon bout de temps. On sent que ça approche et à la fois on se rend compte que le Brésil est un sacré grand pays », a commenté le Havrais qui sait qu’il lui reste en effet un plus de 1 400 milles à parcourir avant d’arriver à Itajai, et donc de nombreuses opportunités de combler les 50 milles de retard qu’il affiche ce matin sur le leader, PRB. « Dans les heures qui viennent, le vent risque de mollir un peu devant. De plus, il va prendre un peu à droite au niveau de Salvador avant d’adonner de nouveau », a souligné Charlie qui sait que ce n’est qu’à partir de lundi, à hauteur du cap Frio, quand il pourra abattre en grand et faire route au vent arrière en direction de l’arrivée, que le jeu va vraiment s’ouvrir de nouveau. « On sait qu’à ce moment-là, il va se passer des choses même si les fichiers ont un peu évolué et prévoient aujourd’hui des scénarii un peu moins compliqués qu’hier pour la fin de parcours », a-t-il expliqué, saluant par ailleurs la belle victoire décrochée par le tandem Francois Gabart – Pascal Bidégorrry dans la catégorie des Ultimes, ce matin, peu avant 7 heures. « Je suis content que Macif soit arrivé, qui plus est en tête. Toute l’équipe a bien bossé sur le bateau, et elle doit être très contente de cette première victoire. François commence à avoir un sacré palmarès ! La Route du Rhum, le Vendée Globe et maintenant la Transat Jacques Vabre : il a les gagné les trois classiques. Chapeau ! »
            


















