Emirates Team New Zealand et Luna Rossa Challenge sont non seulement près du but, mais disposent en prime de quatre balles de match. Si les Kiwis et les Italiens échouent aujourd’hui, ils auront une nouvelle chance demain, puis mardi, puis mercredi, jusqu’à ce que leur adversaire revienne au score. Du pain béni pour ces challengers qui voient leur baromètre de confiance remonter au beau fixe.
Face à eux, le Desafío Español 2007 et BMW ORACLE Racing auront pendant trois jours une épée de Damoclès suspendue au dessus de leur Class America. Plus le droit à l’erreur, il faut gagner tous les matches. D’après Peter Isler, navigateur de l’équipe américaine, la tâche est lourde mais pas insurmontable : "c’est difficile d’être mené 4-1 mais nous ne sommes pas encore finis. Nous n’avons pas dit notre dernier mot".
D’autres équipes sont déjà revenues de loin dans l’histoire de la Coupe. En 1983, avant de remporter le fameux trophée, l’équipe australienne de John Bertrand était ainsi menée 1-3 dans la finale de l’America’s Cup qui se jouait alors au meilleur de sept manches.
Le héros australien, actuellement en visite à Valencia pour assister aux épreuves, confiait hier la façon dont il avait abordé le problème à l’époque : "j’avais inscrit à l’intérieur du bateau, Australia II, l’expression "as loose as a goose" (restons zen). C’était une manière de me rappeler qu’il faut savoir prendre du recul et laisser son intuition s’exprimer. C’est une histoire de mental, de confiance. Ce à quoi nous assistons en ce moment est un problème de confiance dans la prise de décision à des moments cruciaux du match. Mais cela peut très vite se retrouver. La journée de demain sera très intéressante"
Source ACM