
Mauvaise nouvelle pour le spectacle de The Transat Bakerly, un Imoca abandonne la course et en plus c’est un des trois foiler : celui de Sébastien Josse. L’Océan a beau être vaste, la moindre erreur sur un Imoca et c’est la sortie de route assurée. C’est une mauvaise vague qui a entraîné un violent empennage qui a entraîné le cassage des lattes de la GV et sa corne. Verdict : abandon de Sébastien, impossible d’être performant dans ces conditions même si l’avarie est mineure.
« J’ai cassé des lattes et la corne de la Grand Voile – ce qui permet tout simplement la tenue du haut de la voile – dans un empannage un peu trop violent suite à un décroché de barre. Malgré toutes les précautions, ce sont malheureusement des choses qui peuvent arriver à ces points sensibles. Tout se passe très vite, en dix secondes peut être. Cela n’a rien de spectaculaire comme avarie mais la sentence est sans appel : privé de Grand Voile, il est impossible d’imaginer aller quelque part en course. Il y a forcement beaucoup de déception. C’est toujours assez compliqué quand les choses s’arrêtent brutalement ainsi. J’étais bien dans le match, au contact avec Armel et Vincent. Le bateau était très bien préparé et nous montrait qu’il en avait vraiment sous le capot. C’est d’autant plus frustrant que le plus dur sur cette première partie de course était je pense derrière nous. Nous avons eu du vent fort toute l’après-midi – au-delà de 30 nœuds – mais il se calmait progressivement et devait encore bien mollir dans les trois prochaines heures. J’ai tout affalé et je fais actuellement route vers Vigo qui est environ à 80 milles de ma position. Mais sans Grand Voile difficile de dépasser les 8-10 nœuds, donc je ne serai pas là-bas avant demain après-midi » déclarait le skipper du Gitana Team.
Le trio de tête formé avec Vincent Riou et Armel Le Cleac’h s’est donc transformé en mano à mano même si Jean-Pierre Dick reste à l’affût à quelques encablures. Après deux jours de course, le PRB tient franchement la route face aux foilers et surtout face à Armel. SMA lui, est loin derrière.
Côté Ultime, le duel est exceptionnel entre Thomas Coville et Francois Gabart. Répétition de la Jacques Vabre mais cette fois-ci en double, les deux solitaires montrent tous leurs talents. On connaissait le talent de solitaire celui de Thomas Coville mais moins celui de Francois Gabart qui est mis à l’épreuve sur cette Transat et on peut dire qu’il ne mollit pas et ne lâche rien. Impressionnant.
Esseulés après l’abandon d’Erwan Le Roux, les multi50 d’Arkema et French Tech font route ensemble avec un avantage pour ce dernier. Proches des Imoca hier, ils ont opté pour une route plus sud qui correspond mieux à leurs bateaux.
En Class40, c’est un hold-up que réalise Armel Tripon qui a choisi une trajectoire plus sud bien avant les autres et engrange depuis 24h un écart conséquent avec le reste des Class40 qui est déjà de 60 milles en latéral et qui navigue 2-3 noeuds plus vite. Une flotte de Class40 qui hésite entre plonger ou se maintenir suffisamment haut pour éviter une grosse dépression qui arrive sur elle et sera sans doute difficile. Concernant le cas de Phil Sharp, le jury devrait rendre son verdict bientôt.