Plateau relevé sur la Plastimo Lorient Mini 6.50

C’est ce vendredi que partira la Plastimo Lorient Mini 6.50 sous la direction de course d’Yves Le Blévec. Le parcours, après un départ de Lorient, les ministes feront d’abord le tour de l’île de Groix, avant de mettre le cap vers la pointe de Penmach’ puis de contourner Belle île. Il sera alors temps de revenir à Lorient. Selon le vent, les marins devront appliquer des choix tactiques importants, des stratégies seront nécessaires.

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«On avait une contrainte de timing, détaille Yves Le Blevec, directeur de course de la Plastimo Lorient Mini 6.50. Avec une situation météo et des vents plutôt faibles, je souhaitais trouver le bon parcours, la bonne distance afin que 80% des bateaux soit arrivés dimanche midi et puissent être présents à la remise des prix.

Après le départ, les 58 concurrents vont donc faire le tour de Groix pour ensuite virer une marque de parcours à la pointe de Penmarch’, redescendre pour contourner Belle Ile et revenir à Lorient. Là, on se laisse la possibilité soit de finir la course, soit de donner des compléments de parcours (4 versions de parcours qui seront annoncés à ce moment-là) d’une part, en fonction de l’heure d’arrivée des premiers et d’autre part de la position des derniers. On doit s’adapter aux conditions de vent faible mais l’idée c’est que les bateaux arrivent entre samedi soir et dimanche midi. »

L’analyse météo avec Christian Dumard, météorologue

Peu de vent et une situation particulièrement complexe avec le passage d’un front peu actif durant les premières 24 heures.
Le vent est faible, voire quasi nul la première nuit. Il y a de la houle et des mers croisées (entre 2 et 3 mètres de houle), ce qui va encore compliquer les choses. Il ne sera pas facile de bien faire avancer les bateaux.

LES FORCES EN PRESENCE

Le plateau de cette 5è édition de la Plastimo Lorient Mini 6.50 est particulièrement relevé. Petit tour d’horizon des forces en présence.
Entre les “anciens” qui reviennent naviguer sur leur bateau, les vainqueurs de la Mini-Transat ou de la solitaire du Figaro, les vendée globistes et tous les nouveaux talents à découvrir, le plateau des skippers est une fois de plus relevé. Difficile de savoir qui saura le mieux tirer parti des conditions de vents légères annoncées. Une chose est sûre la PLM6.50 promet de belles empoignades sur l’eau.

En série, les pogos 3 devraient cette année encore tirer leur épingle du jeu. Les bateaux sont bien aboutis et ont fait leur preuve l’an passé. Les skippers en connaissent désormais tous les secrets.

On surveillera de près les évolutions du 903 Valentin Gautier et Fred Duthil sur Shaman Banque du Léman. Valentin a déjà identifié ses principaux “adversaires” et dieu sait qu’il y a des prétendants au titre : “Je vais surveiller quelques duos qui me paraissent bien performants. Evidemment Jean René Guilloux et Nicolas Lunven (915). Même s’ils connaissent moins bien le bateau, Nicolas est rompu à l’exercice et sera forcément redoutable sur un type de parcours qu’il affectionne particulièrement.
Nicolas d’Estais associé à Guillaume Combescure (905) vont forcément, eux aussi, faire parler la poudre : ils ont tous les deux performé les années précédentes en mini.
Je n’oublierai pas Amélie Grassi et Alan Roura (944) : Amélie débute mais Alan devrait l’épauler efficacement.
Clément Machetel (913 April Marine) est lui aussi associé à un vendée globiste : Arnaud Boissière. Enfin, Jonas Gerckens et Damien Audrain 882 Volvo, cumulent une solide expérience du support.
Bref, ça promet d’être sportif cette histoire !

Côté proto, le grand favori reste le 865, Offshoresailing.fr, emblématique bateau qui a tout gagné ces dernières années. A son bord François Jambou accueille Davy Beaudart qui connait le 865 sur le bout des ongles pour en avoir été le 1er propriétaire.

Erwan Le Mené – 800 Rousseau Clôtures, s’est associé à Gwénolé Gahinet, avec l’ambition avouée de battre justement le 865. Une ambition réaliste pour les deux compétiteurs : Gwénolé a gagné la Mini-Transat et depuis il navigue en Imoca, notamment aux côtés de Paul Meilhat. Il faisait aussi partie de l’équipage IDEC, vainqueur du Trophée Jules Verne. Erwan, de son côté, avait mené une belle partition l’an passé, aux avant-postes du classement proto.

L’allemand Jorg Reichers (934 Lilienthal) n’est pas non plus venu pour faire de la figuration. Redoutable adversaire, il a fini second de la dernière Mini Transat sur son plan Bertrand. Il connait donc bien son bateau et le plan d’eau qu’il fréquente assidûment depuis près de 10 ans.

Enfin, tous auront les yeux rivés sur le dernier proto (950 Ino Rope) tout juste sorti du chantier. A la barre de ce plan Lombart, François Champion s’est lui aussi offert un co-skipper de talent en la personne de Ian Lipinski (seul double vainqueur série proto de la Mini Transat). En phase de découverte, ils naviguent sans pression, sinon celles de trouver le mode d’emploi du bateau et de bien figurer d’entrée de saison.