Phili Sharp continue avec la grande voile déchirée

L’endurance sera le maître mot de cette Transat. Phil Sharp sur Imerys se retrouve avec sa grande voile déchirée et a du mettre en place un système pour continuer d’avancer.

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Le problème survenu hier à la grande voile à bord du Class40 Imerys a été l’un des plus gros challenges pour Phil Sharp. De naviguer sans cet élément si important aurait obligé Phil à rester en mer pendant de nombreuses journées de navigation supplémentaire, sans nourriture, carburant, eau…
“Hier soir j’étais en proie aux turbulences des vents contraires et une partie de la grande voile s’est déchirée. C’est un sérieux problème, d’autant plus en ces conditions : ce n’est pas possible de naviguer contre le vent avec cette configuration… Et New York se trouve à 500 milles d’où je me retrouve actuellement !” déclarait Phil.

Après avoir passé beaucoup de temps à réfléchir sur les décisions à prendre, Phil a trouvé une solution. Il a conçu un système temporaire pour avancer tout de même, en utilisant des bouts. Ce système permet à la grande voile d’être hissée et utilisée, malgré le fait qu’elle soit déchirée.

“Après avoir passé beaucoup de temps à tenter de réparer cette pièce fondamentale, j’ai décidé d’arrêter. Je me suis rendu compte qu’une réparation si importante n’aurait pas pu être effectuée : le matériel à bord n’est pas suffisant. Ce système devrait me permettre de parvenir à l’arrivée… Ce n’est pas très beau à voir ni très performant mais ça m’amènera à New-York…” Déclarait le skipper anglais.

Phil a donc pris la décision de lever le pied : avec le bateau en ces conditions il n’aurait pas pu faire face aux vitesses auxquelles un bateau en bon état aurait pu se confronter. Il est obligé maintenant de viser le podium et non plus la première place…

“Il s’agit d’une décision vraiment très difficile pour moi… De ne plus viser à la première place est très décevant mais je n’ai pas le choix. En revanche, quand je regarde les positions des autres bateaux, je me dis que je peux tenter de viser tout de même le podium : la bataille est encore possible. En ce moment, nous sommes les plus lents de la flotte mais je suis encore en mode « course» et je tente d’exploiter au maximum la vitesse du bateau, malgré la situation dans laquelle je me retrouve. Ça a été dur de digérer tout ça mais si je pouvais me retrouver sur le podium après cette mésaventure, je serai vraiment très content ! »