Après les Anglais de Team Origin et les Allemands de Team Germany, c’est donc au tour du syndicat suisse d’annoncer qu’il ne participera pas à la Coupe de l’America en 2013, laquelle – lire nos articles précédents sur le sujet – devrait avoir lieu très probablement aux Etats-Unis (San Francisco tient la corde) à bord de catamarans de 72 pieds à aile rigide. On peut lire à ce sujet l’enquête publiée dans le magazine Course Au Large n°44.
Sans plus de précision, le team suisse d’Ernesto Bertarelli explique dans ce communiqué : "après un examen attentif du Protocole et autres initiatives prises par le Defender américain (BMW Oracle, donc) et son Challenger of Record (le syndicat italien Mascalzone Latino de Vincenzo Onorato, ndr), Alinghi estime que les conditions existantes rendent impossible sa participation à la 34e Coupe de l’America".
Alinghi en Extreme 40
Alinghi ne ferme pas complètement la porte toutefois à un éventuel retour sur la Cup lors de l’édition suivante, en affirmant qu’il "reste intéressé par la Coupe de l’America et suivra attentivement ses développements au cours des prochains mois".
Enfin, Alinghi en profite pour annoncer qu’il "concentrera ses efforts sur d’autres compétitions de classe internationale" et cite en particulier son arrivée sur le circuit des Extreme 40… ce qui explique a posteriori pourquoi Ernesto Bertarelli était venu rendre visite le mois dernier à Mark Turner, l’organisateur du circuit Extreme Series. Parallèlement, Alinghi continuera bien sûr à participer au championnat de D35 sur le lac léman.
Il est probable que les Américains de BMW Oracle et leur manager Russell Coutts réagissent à cette nouvelle défection, forcément plus marquante encore que celles de Team Origin et Team Germany, puisqu’émanant d’un double vainqueur de la Cup, qui plus est spécialiste du multicoque… et son adversaire préféré tant sur l’eau que dans les tribunaux newyorkais. Il est probable surtout que la 34e America’s Cup n’ait décidément rien à voir du tout avec les précédentes : non seulement elle se disputera en multicoques donc, mais de plus les syndicats participants ne seront pas les "habituels". Y verra-t-on une belle équipe de France? Bruno et Loïck Peyron d’une part et Bertrand Pacé d’autre part ne demandent pas mieux.
BM (avec AFP)