
C’est dans un épais brouillard que les concurrents de The Transat bakerly sont partis cet après-midi. Les vingt-quatre solitaires ont contourné rapidement le phare d’Eddystone avant de piquer Sud où des conditions difficiles les attendent mardi soir.
Macif se trouve déjà à la pointe sud de la Bretagne et devance Sodebo de 6 milles et Actual de 30 milles. Derrière en Multi50 Erwan Le Roux est proche d’Actual et a dejà creusé l’écart avec les 4 autres multis qui se font rattraper par les IMOCA. Sébastien Josse mène la danse des 60 pieds suivis par Vincent Riou et Armel Le Cléac’h. Le trio de tête est partis pour en découdre tandis que Jean-Pierre Dick et Paul Meilhat sont un peu en retrait et Richard Tolkien au niveau des Class40. Dans cette dernière classe, on retrouve aux avant-postes Maxime Sorel, Armel Tripon et Isabelle Joschke qui font un très bon début de course.
La dépression qui balaie actuellement l’Atlantique en passant sur la route directe mardi soir, s’annonce plutôt brutale avec une mer très forte et des vents supérieurs à 45 nœuds ! La traverser offrait donc le risque de casses même si la trajectoire était plus courte vers New-York : glisser vers l’anticyclone des Açores laisse espérer une première partie de course moins tonique et tout de même rapide vers l’archipel…
Mais c’est la suite qui est plus incertaine par cette voie avec le passage d’une deuxième dépression attendue pour jeudi mais qui a des velléités à descendre jusqu’au Maroc ! Il faudra donc bien longer l’anticyclone des Açores sur sa bordure Nord, c’est à dire en multipliant les virements de bord, et finalement se faire prendre par une succession de dépressions qui naissent ces jours prochains sur la Nouvelle-Écosse… The Transat bakerly reste fidèle à sa légende : agitée, incertaine, musclée, ouverte.