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JO. Première médaille française en voile en 49fx avec Sarah Steyaert et Charline Picon en bronze

Sarah Steyaert et Charline Picon ont terminé 6e de la Medal Race derrière les Néerlandaises et les Suédoises. Elles décrochent la médaille de bronze. Première médaille française en voile. Une petite déception pour l’or après une incroyable semaine où elles ont terminé en tête au classement général.

Trois ans seulement après avoir imaginé ce défi incroyable d’aller chercher une médaille “à la maison” en dériveur, Sarah Steyaert et Charline Picon rentrent dans l’histoire de la voile et du sport français. En effet après une médaille d’Or à Rio en planche à voile (RS:X), Charline a fait une pause maternité avant de repartir sur une deuxième olympiade en planche à voile et aller décrocher l’argent à Tokyo. A peine double médaillée, la Rochelaise annonçait alors vouloir changer de support “pour partager ces émotions, et cela ne pouvait être qu’en 49er FX et avec Sarah” ! Sarah Steyaert, spécialiste de la discipline, avait de son côté mis un terme à sa carrière de sportive de haut niveau après avoir participé aux Jeux Olympiques de Pékin (5e), Londres (16e) et Rio (6e). Désormais institutrice et maman de deux très jeunes filles, la Rochelaise prend le défi de Charline a bras le corps et en moins de 3 ans les “mamas” se hissent au plus haut niveau mondial et remportent ce 2 aout la médaille de bronze des Jeux Olympiques de Paris. Elles en ont rêvé, elles l’ont fait !

Sarah Steyaert, Championne du Monde en dériveur solitaire en 2008 et Charline Picon Championne Olympique à Rio en 2016 et médaillée d’argent à Tokyo en 2021 en windsurf réalisent un bel exploit. Steyaert a déclaré : « C’est incroyable. Nous savions que les équipes derrière étaient très fortes, donc nous avons bien navigué aujourd’hui et nous avons décroché le bronze. C’étaient nos derniers Jeux olympiques. Je n’ai jamais gagné de médaille, j’y pensais tous les jours. Toutes nos familles étaient ici. Ils étaient incroyables. Nous pleurions d’émotion tous les jours.

Charline Picon : « Le bronze fait notre bonheur ! C’est la même émotion qu’à Rio et le fait que nos proches soient là, que le scénario soit aussi à suspens avec la possibilité de terminer 4ème. Nous pensions avoir du petit temps et finalement, le vent est arrivé plus fort que prévu et là nous nous sommes dit qu’il allait falloir jouer notre meilleure partition, car les conditions n’étaient pas avantageuses pour nous. Il fallait s’accrocher et nous l’avons fait « comme des bêtes » et depuis hier soir, j’ai l’intuition que cela va se jouer avec les Norvégiennes et cela n’a pas raté. »
Sarah Steyaert : « Il faut avoir en tête que dans ces conditions, sur ce parcours, il y avait un bord obligatoire à gauche avec peu d’options. Les équipages un peu plus lourds ont un petit avantage de vitesse, donc j’ai voulu assurer le départ pour être au-dessus de la flotte afin que nous ne soyons pas bloquées et être obligées de partir à droite. C’est ma première médaille après quatre participations. Je vais pouvoir prendre ma retraite sereinement. Il faut se rendre compte de notre projet. Nous sommes parties de tellement loin, mais nous y croyions vraiment et nous nous sommes accrochés. »
Charline Picon : « C’est incroyable de se dire que l’on peut inspirer du monde et de montrer que l’on peut vivre ses rêves si l’on y croit assez et que l’on peut tout réaliser. »
Sarah Steyaert : « Ces émotions, nous voulions les vivre, elles sont là, c’est ça que l’on voulait, alors nous allons en profiter. Après, on pourra se reposer. »
Charline Picon : « Je ne me rends pas bien compte d’avoir trois médailles olympiques, et le fait que je sois la plus titrée en voile Française. On espère lancer l’Equipe de France, il y a du potentiel, même si cela a été dur pour certains, je pense notamment à Erwan et Clément qui nous ont aussi beaucoup aidés. »

Le duo néerlandais a entamé la finale avec un point de retard sur les Françaises Sarah Steyaert et Charline Pipon. Les deux équipages ont tour à tour mené le classement tout au long des séries et ont abordé la Medal race avec l’or en tête.
Sure la Medal race, les Norvégiennes Helene Naess et Marie Roenningen ont mené la course dès le début, mais l’équipage néerlandais s’est rapidement repris pour prendre la tête après le premier tour. Van Aanholt et Duetz ont ensuite affirmé leur domination sur l’eau et semblaient prêts à franchir la ligne d’arrivée en premier jusqu’à ce qu’ils se trompent de direction, pensant que la ligne d’arrivée était ailleurs. Les Suédoises Vilma Bobeck et Rebecca Netzler ont tiré le meilleur parti de l’erreur pour remporter la course ce qui a suffi aux championnes du monde 2023 pour remporter une médaille d’argent olympique.

Après avoir modifié leur détour, Van Aanholt et Duetz ont franchi la ligne d’arrivée en troisième position, ce qui a permis aux champions du monde en titre de remporter leur première médaille d’or olympique. Steyaert et Picon se sont classés sixièmes ce qui leur a valu une médaille de bronze mémorable devant une foule en liesse.

Van Aanholt a déclaré : « Aujourd’hui, nous étions censés prendre un cap différent que nous avons raté, ce qui était une erreur de notre part. Il y a eu quelques secondes où Annette et moi avons dû faire preuve de résilience pour comprendre ce qui n’allait pas, et nous l’avons fait rapidement, ce qui nous a finalement donné la médaille d’or. Ce fut une semaine avec beaucoup de vent différent, ce qui est cool parce que cela met en valeur notre sport et montre que vous ne pouvez pas être un poney délicat. Nous sommes très contents de la façon dont nous avons navigué aujourd’hui.

Netzler a déclaré : “Nous sommes tellement heureux de terminer de cette façon. Nous sommes ravis. Nous étions tellement heureux parce que nous nous étions fixé comme objectif d’aller là-bas et de gagner la course aux médailles, puis au moins nous avons fait tout ce que nous pouvions parce que les points étaient ce qu’ils étaient. C’est tellement cool de gagner la course aux médailles ici.




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JO. Les espagnols Diego Botin et Florian Trittel remportent l’or en skiff

Paris 2024 Olympic Sailing in Marseille, France on 2 August, 2024. (Photo by World Sailing / Lloyd Images)

Le duo espagnol a navigué de manière impressionnante tout au long de la régate, terminant en tête de la série d’ouverture avec une marge de cinq points. Botin et Trittel n’avaient pas remporté de course individuelle avant la décisive Medal Race, mais ils ont gardé le meilleur pour la fin, dominant la flotte dans un spectacle exceptionnel sur l’eau pour franchir la ligne d’arrivée en premier. Les Français Erwan Fischer et Clément Péquin n’ont pas réussi à se qualifier en Medal Race.

Les Néo-Zélandais Isaac McHardie et William McKenzie ont suivi les traces de leurs compatriotes et médaillés d’argent du Tokyo 49er Peter Burling et Blair Tuke, se classant deuxièmes au classement général.

Les Kiwis ont décroché la médaille d’argent avec une importante troisième place dans la course aux médailles, qui les a vus dépasser les Irlandais Robert Dickson et Sean Waddilove. L’équipage irlandais a commencé la journée en deuxième position, mais a chuté à la quatrième place du classement général après qu’un franchissement précoce de la ligne de départ l’ait obligé à redémarrer la course aux médailles. Les Américains Ian Barrows et Hans Henken ont profité du changement de position et ont réussi à décrocher le bronze après une brillante quatrième place dans la dernière voile.

Botin a déclaré : « C’est un rêve devenu réalité. Après des années à travailler avec la meilleure équipe, avec nos familles ici, ça ne s’améliore pas.
Trittel a déclaré : « Rester concentré a été l’un des facteurs clés de ces deux jours d’efforts pour participer à la course aux médailles. Nous savions ce que nous voulions, c’est-à-dire faire la meilleure course aux médailles possible, gagner cette médaille d’or. Cela nous a permis de rester très concentrés, nous avions un plan de match clair et je pense que nous avons réussi à l’exécuter presque parfaitement.

McHardie a déclaré : « Quel sentiment. Il n’y a pas de mots pour décrire cela. C’est quelque chose pour lequel nous avons travaillé très dur au cours des sept dernières années, donc repartir avec une médaille d’argent pour la Nouvelle-Zélande est incroyable. Nous avons consacré beaucoup de temps et d’efforts aux stratégies et aux routines à Marseille, ce qui a porté ses fruits. »

McKenzie a déclaré : « Le premier temps était une navigation parfaite. On ne pouvait pas vraiment demander de meilleures conditions que ça. Cela a donné lieu à une course géniale.

Henken a déclaré : « Ian et moi nous entraînons depuis cinq ans pour cela et nous savions que nos chances étaient d’aller chercher le bronze ou l’argent. Nous mettre en lice pour une médaille et aborder cette dernière course était ce que nous voulions. Beaucoup de choses ont dû aller dans notre sens, mais nous avons aussi dû exécuter au plus haut niveau et nous avons été en mesure d’obtenir les deux aujourd’hui, et c’est incroyable. Nous avons pris un excellent départ, on ne peut rien demander de mieux, en allant à fond. Nous avons dû défendre les Suisses jusqu’à la ligne d’arrivée, ce qui n’a pas été facile à faire.”

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JO. Medal Race reportée en 46er et 49fx, déception pour Nicolas Goyard en IQfoil

PARIS 2024 Olympic Sailing Competition. © Sailing Energy 01 August, 2024

Les conditions météos trop légères à Marseille n’ont pas permis d’aller au bout de la Medal Race en 49er et de la lancer en 49fx. En IQ foil, Nicolas Goyard n’a pas réussi à se qualifier pour la Medal Race. En Laser, Jean-Baptise Bernaz et Louise Cervera commencent bien.

La Medal race en 49er a été lancée 2 fois avant d’être abandonnée. La paire espagnoles emmenée par Diego Botin semblait avoir course gagnée et l’or au bout mais finalement la manche s’est arrêtée. La direction de course a tenté de la relancer avant d’annuler à nouveau. On peut imaginer la pression pour les prétendants au titre. Il faut avoir les nerfs solides. Les courses sont reportées demain vendredi où il y aura également le 49fx avec une chance de médailles pour Sarah Steyaert et Charline Picon.

En IQ foil hommes, Nicolas Goyard n’est pas parvenu à se qualifier pour la Medal Race. Une autre désillusion pour l’Equipe de France de voile après le 49er. Hélène Noesmoen, heureusement sauve la mise et 4e se qualifie pour les quarts de finale.
En Laser Louise Cervera remporte la première manche et Jean-Baptise Bernaz termine 10e. Un bon début pour les Français.

Il a fallu également être patient sur la zone de course des windsurfs, mais finalement trois courses ont pu être validées chez les femmes comme chez les hommes. Hélène Noesmen rentre en finale à la place de 4ème. Une position qui la mène en quart de finale. Une étape qu’éviteront l’Italienne, (3ème) et l’Israélienne, (2ème). En effet, ces dernières attendront leurs adversaires en demi-finales. Quant à la Britannique. Elle accède directement à la finale et s’assure donc une médaille.

Du côté des hommes, Nicolas Goyard, termine ses Jeux Olympiques à une frustrante 15ème place. Il ne participera donc pas à la finale demain. C’est l’Australien Grae Morris qui s’assure d’ores et déjà une médaille.

Hélène Noesmen : « Je suis contente d’être en quart de finale. J’aurais préféré être en demi, mais toutes les filles ne peuvent pas dire cela. C’est une nouvelle régate qui commencera demain. C’est dommage, j’ai commis quelques petites erreurs aujourd’hui alors que l’Italienne ne faisait pas une bonne journée. J’aurais pu en profiter, j’ai laissé filer quelques petits points. Dommage. L’Anglaise fait une belle semaine. Elle a fait beaucoup de courses en tête. Elle était attendue, elle mérite sa place en finale. En revanche, si je la retrouve à la finale, je sais qu’elle n’en a jamais gagné et que je l’ai déjà battue. Mais, avant, il y a quelques échelons à passer. Le format des finales, il est vraiment très court. Il ne faut pas se poser de questions et y aller à fond. Il n’y a pratiquement pas de choix tactique, car cela va trop vite. Gagner dans ce format décuple les émotions. »

La fraicheur Louise Cervera !

Ce jeudi 01 août correspondait également à l’entrée en compétition des dériveurs solitaires femme et homme. Ce sont les hommes, avec Jean-Baptiste Bernaz qui ont ouvert les compteurs en premiers. Jean Baptiste Bernaz se fait un peu peur en passant la première marque au vent au milieu de la flotte (22ème), mais se reprend très bien sur les autres portions du parcour et termine 8ème. C’est sur une zone de course différente, avec environ 9 nœuds de vent de sud-ouest, oscillant vers la droite que s’est déroulée la deuxième et dernière course du jour. Eu milieu de la flotte dès le départ, Jean Baptiste a dû composer avec le trafic pour finir 19ème. Il est ce soir 10ème du classement général provisoire. C’est le surprenant Péruvien qui prend la tête du classement provisoire devant le Champion Olympique en titre, Australien.

Jean-Baptiste Bernaz : « C’était sympa de débuter sur la zone spectateur avec la TV. Je n’ai pas bien débuté, mais je suis content de mon retour. Ensuite, nous avons changé de zone de course pour arriver sur la zone « Frioul ». Idem, je n’ai pas été très inspiré et timide sur le départ, ensuite j’ai essayé de sauver un maximum de points. Je savoure l’ambiance de ces Jeux, je connais beaucoup de monde dans l’organisation, c’est spécial, il y a beaucoup d’engouement. Le changement de zone et l’attente impactent sur la préparation, il faut se réimprégner des lieux, changer ses paramètres. Pendant l’attente, Il faut essayer de garder l’histoire du vent, observer comment il évolue. Avec la chaleur, il a du mal à rentrer dans la rade. C’est une première journée correcte, il faut augmenter le niveau pour les prochaines. »

Une seule course a pu se dérouler pour les dériveurs solitaires féminins. Mais quelle entrée pour Louise Cervera qui participe à ses premiers Jeux Olympiques ! En tête dès la première marque de parcours, la jeune régatière ne craque pas sous la pression et remporte cette première course devant la Chinoise et l’Italienne.

Louise Cervera : « Cela fait plaisir de commencer par une victoire. Mon plan, c’était de me donner à fond. J’avais une bonne vitesse et je suis partie du bon côté, donc j’en ai profité pour rester devant. C’est une bonne entrée, j’en avais rêvé ! J’aurais bien voulu en faire une deuxième. J’avais de bonnes sensations. La tactique aujourd’hui, c’était de bien observer les différentes de force vent, ne pas faire trop de virements et faire de la vitesse. Prendre le premier maillot jaune sur mes premiers Jeux Olympiques, cela donne confiance et ça me rassure un peu, car avant de débuter on ne sait pas comment se positionner par rapport aux autres. Ce qui est incroyable aussi, ce sont les supporters à la sortie du port. Cela donne des frissons et de l’énergie en plus, cela donne envie de tirer plus, d’y aller avec le cœur. »

Vendredi 02 août, une journée chargée

La journée du 02 août s’annonce chargée. En effet, si le programme officiel prévoit les finales des windfoils, des courses pour les dériveurs solitaires, femme et homme et l’entrée en compétition des dériveurs double mixte (470), avec Camille Lecointre et Jérémie Mion, il faudra y ajouter les finales reportées des dériveurs double femmes et hommes (49er). Au total, ce sont sept Français qui vont régater demain, dont trois en finale.


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JO. Sarah Steyaert et Charline Picon en tête avant la Medal race

PARIS 2024 Olympic Sailing Competition. © Sailing Energy 31 July, 2024

Sarah Steyaert et Charline Picon en 49fx assurent et ont repris la tête du classement provisoire du 49fx avant la Medal Race à suivre jeudi. En 49er, Erwan Fischer et Clément Péquin terminent 13e et n’iront pas en Medal Race. En IQFoil, Nicolas Goyard est 14e avant la dernière journée alors qu’Hélène Noesmoen est remonté à la 4e place.

L’équipage français de 49fx a fait le nécessaire pour prendre l’avantage avec deux arrivées dans le top dix. La paire néerlandaise composée d’Odile van Aanholt et d’Annette Duetz a connu sa journée la moins productive à Marseille jusqu’à présent, mais une quatrième place dans la course 11 les place à seulement deux points des leaders français. Les Suédoises Vilma Bobeck et Rebecca Netzler ont conservé la troisième place au classement général après une brillante journée de navigation, remportant avec confiance les deux premières courses. Le peloton reste très ouvert avant la Medal Race de demain. Les trois premiers équipages, aux côtés des Norvégiennes Helene Naess et Marie Roenningen et des Allemandes Marla Bergmann et Hanna Wille, ont encore une chance de décrocher une médaille d’or. Cela va être très serrée en 49fx pour Sarah Steyaert et Charline Picon qui conservent toutes leurs chances de médailles.

A l’image de la finale des Jeux Olympiques de Rio, dans la même catégorie, l’ultime course des dériveurs double femmes, se jouera entre les quatre premières du classement. Un scénario complétement fou puisqu’uniquement, 9 points séparent les premières du classement général, les Françaises Sarah Steyaert et Charline Picon, des Norvégiennes, quatrièmes. Les Allemandes, 5ème, à 10 points de la troisième place, peuvent également jouer les trouble-fête.
Benjamin Bonnaud, entraîneur : « Leur force cette semaine, qui leur permet d’arriver en bonne position en finale, c’est, qu’elles ont exploités leurs points forts quand elles le pouvaient et notamment dans le petit temps. Elles ont également fait des courses solides dans les autres conditions. Et, dans les moments à forts enjeux, elles se révèlent toutes les deux. Il reste encore une étape à franchir, demain, 5 équipages peuvent jouer une médaille. »
Charline Picon : « C’est super serré, il y a 5 équipages pour 3 médailles. A nous de faire le job demain. Tous les jours, il y avait de la pression. Nous aurions pu sortir de la finale aujourd’hui si nous avions fait trois mauvaises courses. Ce matin, nous commettons une erreur stratégique en partant du mauvais côté. Ensuite, nous nous sommes ressaisies sur les deux autres courses. Les conditions étaient très instables toute la journée, c’était usant. »
Sarah Steyaert : « Demain, il faudra être ensemble, prendre un bon départ et bien naviguer. Comme tous les jours. Il faudra surtout être solide, tout le monde sera stressé. Après la première course ce matin, j’étais énervée, ce n’était pas possible que nous sortions du podium. Sur la dernière course, c’était incroyable quand j’ai constaté que toutes nos adversaires directes avaient craquées. Nous, nous avons tenu. »

En 49er, les français Erwan Fischer et Clément Péquin sont passés à côté de leurs jeux. Un résultat qu’ils ne méritaient pas après leur bon parcours. Pour leur dernière journée de qualification à la 8ème place, 3 courses étaient au programme. C’est avec l’envie de jouer tous leurs atouts que les Français champions du monde de la discipline prennent le premier départ de la journée. Un départ pris avec une belle dynamique, mais malheureusement sanctionné par le bateau comité comme « faux départ ». Une situation qui casse la dynamique au sein de l’équipage qui termine ensuite 20ème puis 11ème de ce qui sera leur dernière course de ces Jeux Olympiques. En effet, Erwan et Clément sont ce soir 13ème du classement général avant la finale et ne pourront donc pas disputer l’ultime course finale.
Erwan Fischer : « Oui beaucoup de déceptions. Cela fait énormément mal. Tous les équipages qui sont aux Jeux Olympiques viennent pour une médaille, malheureusement cela n’a pas souri pour nous. Les conditions ont été très compliquées pendant 4 jours. Je félicite ceux qui sont médaillables ce soir, car nous n’avons jamais navigué dans des conditions aussi aléatoires. Le chemin ne s’arrête pas là et cela ne remet pas en cause notre travail et toute notre préparation. Il nous a manqué de la réussite pendant quatre jours. Notre bilan d’hier c’est que nous avions pris trois mauvais départs, ce qui nous avait pénalisé alors que tous les autres voyants étaient au vert. Et ce matin, sur la première course nous avons « volé » le départ. Cela a été un vrai coup de massue et on a eu du mal à se remettre dedans après. »

Visiblement les étrangers ont mieux compris la complexité du plan d’eau marseillais mais le niveau était très relevé avec la paire espagnole présente en SailGP Diego Botin et Florian Trittel qui sont en tête du skiff masculin devant les Irlandais Robert Dickson et Sean Waddilove et les Néo-Zélandais Isaac McHardie et William McKenzie. On retrouvera également en Medal Race les Suisses Sébastien Schneiter et Arno de Planta, 8e.
Botin a déclaré : « Aujourd’hui a été une journée très difficile avec un scénario différent dans la première course par rapport aux deux suivantes. Lors de la première course, le vent venait du côté gauche de la montagne et lors des deux courses suivantes, le vent tournait vers le côté droit. Nous avons réussi à bien positionner le bateau et nous sommes vraiment contents d’avoir réussi cela lors d’une journée aussi difficile aux Jeux olympiques et nous verrons si demain nous pouvons faire une journée similaire et répéter cela. »
Dickson a déclaré : « Aujourd’hui, c’était super, super délicat. Le vent soufflait de chaque côté de la montagne. C’était très imprévisible, mais je pense que nous avons bien géré la situation. Nous sommes plutôt contents d’avoir pu obtenir de bons résultats aujourd’hui. »
Waddilove a déclaré : « Il reste encore pas mal de courses à disputer et nous allons nous en tenir à ce qui fonctionne. Nous nous concentrons sur ce qui fonctionne, course par course, sans trop penser aux résultats. »
McKenzie a déclaré : « La brise venait donc directement au-dessus de la montagne, parfois de la gauche et parfois de la droite. La mer était très agitée, il était donc important d’essayer de déterminer exactement d’où venait le vent pour se placer aux bons endroits. C’était une journée difficile. »

11 et 10 courses validées pour les windfoils
Le programme s’enchaine sur la zone de courses de windfoils malgré des conditions toujours compliquées en raison d’un vent de sud-est arrivant de terre. Pour l’instant, 10 courses ont été enregistrées chez les hommes. Au classement provisoire, quelques surprises, avec l’Australien en tête, le Polonais deuxième et l’Israélien troisième. Nicolas Goyard est 14ème. Demain femmes et hommes disputeront leur dernière journée de qualification avant leur finale vendredi 2 août.
Chez les femmes, la Britannique continue à impressionner. Deuxième, la jeune Israélienne devance l’italienne Marta Maggetti. La Française Hélène Noesmoen est quatrième après une belle journée et malgré avoir eu une collision avec la Polonaise qui a fortement endommagé son foil.
Hélène Noesmoen : « Tous les sportifs étaient déçus de l’annulation du Marathon ce matin. Forcément, ceux qui étaient derrière le sont un peu moins, mais c’est surtout décevant pour l’image de notre sport et le marathon qui devrait être un atout et qui ne l’a pas été. Heureusement, je fais une belle fin de journée. Cela n’a pas été facile car il a fallu se remobiliser. Je suis assez fière de moi, j’ai fait 4 beaux départs, c’est une de mes meilleures journées en slalom. Je réussi surtout une belle dernière course alors que sur celle d’avant j’avais cassé mon foil dans un crash avec la Polonaise. Ce n’était vraiment pas simple et il a fallu que je me batte pour rester dans le match. Cela a nécessité que j’aille voir le bateau « réparation » entre les deux courses. Heureusement ils ont été rapide et j’ai pu prendre le dernier départ tout juste. Ce n’était clairement pas une préparation de course optimale, mais je réussi une dernière belle course. Ce soir, j’ai porté réclamation pour la collision et j’espère obtenir gain de cause, ce qui me permettrait de me rapprocher un peu plus du podium. »

Dès demain entrent en piste les dériveurs solitaires avec le champion du monde et Marin de l’année 2022 Jean-Baptiste Bernaz qui vivra ses 5e Jeux Olympiques en ILCA 7. De son côté Louise Cervera, vivra son premier rêve olympique dans la catégorie féminine (ILCA 6).

La course du Jour : le coup à droite de Charline et Sarah !
Après une première course ratée, 19ème, puis une course assurée, 6ème, les Françaises sont deuxièmes du classement provisoire. Elles sont uniquement deux points derrière les Néerlandaises et devant les Suédoises qui réalisent jusqu’alors la journée parfaite avec deux victoires. Cette ultime course des qualifications est donc décisive pour déterminer qui portera le maillot jaune lors de la finale. La tension est à son maximum à bord de bateaux. Sur le départ, les Françaises, coincées en deuxième rideau, décident de partir bâbord amure (non prioritaire) vers la droite du plan d’eau. Un départ peu académique, mais qui leur permet de naviguer avec de « l’air frais ». A la première marque au vent, nos trois protagonistes passent la bouée en 14ème (SWE), 16ème (FRA) et 18ème (NED). Elles sont donc virtuellement, parfaitement à égalité au classement général avec 73 points chacune. Une situation un peu différente à la deuxième marque de parcours, les Néerlandaises ayant, en effet, réussi un très beau bord de portant en passant de la 18ème à la 12ème place. C’est alors, que Sarah et Charline prennent une décision de « championnes ». Alors que leurs deux adversaires repartent sur la gauche du plan d’eau, les Françaises sûres de leur fait partent elles à droite. Un choix tactique qui démontre toute la confiance qu’elles ont en elles ! Une décision remarquable puisque à la troisième, et dernière marque elles passent 10ème, loin devant les Néerlandaises 16ème et les Suédoises qui s’écroulent 19ème. Un écart quasiment définitif sur la ligne d’arrivée. Le coup à droite à payer !

Résultats des courses du lundi 29 juillet :
-Sarah Steyaert et Charline Picon : dériveur double féminin (49er FX) : (18) / 6 / 10 > 1 au général provisoire
-Erwan Fischer et Clément Péquin : dériveur double masculin (49er) : (21) / 20 / 11 > 13 au général provisoire
-Nicolas Goyard : windsurf masculin (iQFOiL) : (18) / 15 / 14 / 16 > 14 au général provisoire
-Hélène Noesmoen : windsurf féminin (iQFOiL) : 4 / 2 / (23) / 6 > 4 au général provisoire

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JO. Journée compliquée pour les Français

Pour la troisième journée des épreuves de voile à Marseille, on a pu voir enfin quelques images à la télévision et un vent plus fort. Malheureusement les Français ont été à la peine.

Sarah Steyaert et Charline Picon en 49er continuent à tenir bons même si elles rétrogradent au classement général provisoire à la 2e place derrière les néerlandaises. Mais dans un vent très instable, elles continuent d’assurer. En 49er, Erwan Fischer et Clément Pequin ne parviennent pas à trouver les bons coups sur le plan d’eau. Ils passent de la 6e à la 8e et laissent partir les espagnols, les Irlandais et les Suisses qui ont réalisé une belle journée. Les néo-zed rétrogradent à la 3e place après une journée difficile.
En IQFoil, Nicolas Goyard était attendu mais il ne pointe qu’à la 5e place. C’est le néerlandais Luuc Van Opzeeland qui occupe la 1ere place.
Chez les femmes, Hélène Noesmoen est remontée 5e au classement dominé pour l’instant par la britannique Emma Wilson.

Spécialistes des conditions légères, Sarah et Charline savaient qu’elles devraient aussi naviguer dans des conditions plus musclées et travaillent depuis de longs mois sur leur polyvalence. Une rigueur qui a payé aujourd’hui. Bien qu’elles n’aient pas réussi à jouer autant aux avant-postes que lors des deux journées précédentes, les Françaises ont été régulières. Cette constance leur permet, ce soir, d’être deuxièmes du classement général provisoire seulement 5 points derrière les Néerlandaises et 18 points devant l’équipage Suédois, troisième. Les Suédoises reviennent en effet dans le haut du classement grâce à trois belles courses (2, 1 et 5) aujourd’hui.

Sarah Steyaert : « Bien entendu, nous gardons le sourire, nous sommes deuxièmes du classement provisoire des Jeux Olympiques. Nous connaissons nos forces et nos faiblesses et nous jouons avec. Aujourd’hui cela aurait pu être un peu mieux. Nous avons notamment pris de moins bons départs et les choix stratégiques n’étaient pas simples avec un vent variant en intensité et direction. »
Charline Picon : « Nous sommes un peu légères pour ces conditions. Nous pouvons avoir jusqu’à 10 kilos de différence avec certains équipages. Mais avec de meilleurs départs, nous aurions pu faire entre 6 et 8ème. La satisfaction, c’est que nous avons été régulières. Le but de demain, pour notre dernière journée de qualification, c’est de rester placées. Nous le sommes aujourd’hui. Nous avons envie de l’être demain et être en position pour jouer la médaille jeudi. »

8ème du classement général, ce soir, Erwan Fischer et Clément Péquin, qui naviguaient aujourd’hui sur la zone « Corniche », ont dû composer avec un vent instable ayant une tendance à tourner sur la droite de la zone de course. Ces conditions ont davantage réussi à l’équipage Espagnol qui réalise une journée solide (3,2 et 2) et leur permet de prendre la tête du classement. Les Néo-Zélandais, moins à l’aise, régressent à la troisième place, tandis que les Irlandais continuent d’être la surprise de ce podium provisoire.
Erwan Fischer : « J’ai trouvé que les conditions étaient vraiment très compliquées avec des grosses différentes d’intensité et des variations d’orientation importantes. Ce qui est bien, c’est que nous limitons la « casse », même si nous ne faisons pas de belles courses dans le top 3. Il y a beaucoup de frustrations, mais nous n’avons rien lâché notamment sur la dernière course où nous remontons une bonne partie de la flotte. Demain, nous avons encore trois courses, il faut les prendre les unes après les autres et capitaliser sur nos points forts. »

Hélène et Nicolas 5ème de leurs classements en planche à voile
Positionnés sur la zone de course « Marseille », devant les 12 500 spectateurs présents sur la plage, les 48 coureurs des deux catégories windfoil ont eu fort à faire aujourd’hui. En effet, proche de la terre, cette zone de course est très compliquée lorsque le vent souffle du Sud Est. Venant de la terre, le vent « descend » très vite sur le plan d’eau et ne laisse que peu de temps aux compétiteurs pour l’analyser.
Chez les femmes, Emma Wilson, l’une des prétendantes à une médaille démontre qu’elle est en forme et occupe désormais la première place provisoire. Autre leader de la catégorie, la jeune Israélienne de 21 ans, championne du Monde 2024, est deuxième devant l’Italienne. Hélène, occupe la 5ème place du classement provisoire, dans son match.
Hélène Noesmoen : « Je trouve que c’est une journée moyenne, car j’aurai voulu faire mieux. J’ai l’impression de faire de bons choix, mais d’en louper de très bons. Du coup, j’ai un peu de frustration. C’était une journée compliquée où il y avait beaucoup à perdre et c’est vrai que j’ai évité cela. Quand c’est un vent de terre, ce n’est pas facile, car nous ne le voyons pas descendre et il faut anticiper où il sera et là où l’on veut aller. Avec nos planches rapides, ce n’est pas facile. J’ai réussi à faire une journée propre sans prendre trop de risques. Les manœuvres étaient dures avec du clapot et des rafales très variables, parfois très fortes ou très faibles. J’ai essayé de sortir mon meilleur jeu aujourd’hui.
Chez les hommes, basé que sur une seule course hier, le classement provisoire s’établit, aujourd’hui, sur 6 courses. Luuc Van opzeeland, est en tête… et espère certainement perpétuer la longue tradition de Champions Olympiques Néerlandais. Tiendra-t-il jusqu’au bout ? Il devance le Polonais et l’Israélien. Nicolas occupe quant à lui la 5ème place, frustré de cette deuxième journée de compétition. Si 14 points le séparent de la troisième place, le compétiteur Nicolas vise mieux. Les courses programmées étant encore très nombreuses, il a encore le temps de démontrer tout son talent.
Nicolas Goyard : « C’est une journée insatisfaisante. Je ne prends pas un bon départ sur la première course. Sur la deuxième, je dois réparer une pénalité, que j’estime limite, demandée par le Néerlandais, donc je perds beaucoup de places pour la réparer. J’enchaine, par une place de 5ème, correcte. Je suis content de ma quatrième course du jour sur un format différent. Enfin, je prends un mauvais départ sur la dernière course, je remonte très bien, mais malheureusement, je me « crashe » sur le dernier bord. C’est donc une journée frustrante. Le vent était instable avec de la mer liée aux nombreux bateaux présents. Physiquement, c’est intense, car nous sommes tout le temps en train de réguler. »

Résultats des courses du lundi 29 juillet :
-Sarah Steyaert et Charline Picon : dériveur double féminin (49er FX) : (12) / 11 / 10 > 2 au général provisoire

  • Erwan Fischer et Clément Péquin : dériveur double masculin (49er) : 7 / 8 / 12 > 8 au général provisoire
  • Nicolas Goyard : windsurf masculin (iQFOiL) : (16) / 11 / 5 / 5 / 14 > 5 au général provisoire
  • Hélène Noesmoen : windsurf féminin (iQFOiL) : 2 / 9 / 5 / 11 / 6 > 5 au général provisoire
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America’s Cup. Les Français face à Luna Rossa et Alinghi pour le premier jour !

Emirates Team New Zealand sail their AC 37 race boat Taihoro in Barcelona

Les régates préliminaires commenceront fort le 22 aout prochain avec un duel en AC75 entre Emirates Team New Zealand et Luna Rossa Prada Pirelli. Les deux finalistes de la dernière édition. Puis le Challenger italien affrontera les Français Orient Express Racing. Il sera intéressant de voir les différences de vitesse et de vol entre l’AC75 kiwi et son sister-ship français même si ce dernier n’a pas les mêmes foils. Le même jour INEOS Britannia sera face à NYYC American Magic et Alinghi Red Bull Racing contre Orient Express Racing Team.

En fonction des conditions, la première journée de régates préliminaires pourrait bien offrir des indices significatifs sur la forme et un premier aperçu des techniques de course et des règles du jeu que chaque équipe a perfectionnées au cours des trois dernières années de préparation. Quatre jours de régates non-stop avec quatre courses par jour s’ensuivront et la finale d’une seule course sera disputée entre les deux meilleures équipes classées, la première équipe obtenant l’entrée bâbord amure, la plus favorable sur la ligne de départ.

A noter que ces régates préliminaires n’auront aucune incidence sur la Louis Vuitton Cup.

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La Louis Vuitton Cup commencera le 27 aout. Les courses devraient durer environ 23 minutes, avec des limites de temps de 12 minutes pour le premier bord et de 45 minutes pour toute la course. La première journée de la Louis Vuitton Cup débutera par un match entre Orient Express Racing et Alinghi Red Bull Racing, tandis que le format de la régate préliminaire sera reproduit avec Luna Rossa Prada Pirelli affrontant Emirates Team New Zealand. Les points du Defender ne seront pas pris en compte pour déterminer le classement des challengers.

A noter la règle 7.1 dans les instructions de course de la régate préliminaire concernant une demande de délai supplémentaire : « ​​Un bateau a une carte de retard dans la régate préliminaire finale qu’il peut utiliser pour retarder l’heure de départ du prochain départ prévu de ce bateau de 5 minutes, sauf qu’un bateau ne peut pas utiliser sa carte pour une course qui a déjà été retardée en vertu de cette 7.1. Un bateau souhaitant utiliser sa carte doit en informer le directeur de la régate avant le signal d’avertissement. Le directeur de la régate retardera alors l’heure de départ de cette course d’au moins 5 minutes. »

Dans la Louis Vuitton Cup et la Louis Vuitton 37th America’s Cup, cette règle est modifiée avec un délai supplémentaire pour se lire comme suit : « Un bateau dispose d’une carte de retard dans chaque étape de la Louis Vuitton Cup Challenger Selection Series qui peut être utilisée pour retarder de 15 minutes l’heure de départ du prochain départ prévu de ce bateau. Un bateau souhaitant utiliser sa carte de retard doit en informer le directeur de régate avant le signal d’avertissement. Le directeur de régate retardera alors l’heure de départ de cette course d’au moins 15 minutes. »

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JO. Sarah, Charline et Nicolas en tête !

Les premières courses ont pu être lancées avec un vent thermique de 8-10 nœuds ce lundi après-midi, deuxième jour de compétition en 49er et 49fx avec enfin les windsurfeurs hommes. Une très belle journée pour l’équipage Charline Picon / Sarah Steyaert comme pour le windsurfeur Nicolas Goyard, qui terminent ce soir à la 1ere place de leurs classements provisoires respectifs. Erwan Fischer et Clément Péquin terminent 7ème du classement provisoire après des courses tactiques compliquées mais où ils peuvent encore espérer après avoir réalisés de jolis coups. Ils passent à côté de leur deuxième course à cause d’une mauvaise position au départ après avoir pris le plein de confiance lors de leur 4e course où ils terminent 3ème.

La voile offre un superbe spectacle dans la rade Sud de Marseille : les images diffusées en télévisions l’ont révélé aujourd’hui. Avec trois courses au programme, les Françaises Sarah Steyaert et Charline Picon ne sont pas privées de dévoiler leur talent. D’abord 8ème de la première course du jour, les filles enchainent deux courses quasiment parfaites. A l’image de leur première journée de compétition, elles terminent deux fois deuxièmes. Une régularité aux avant-postes qui leur permet d’occuper ce soir la tête du classement avec une avance de 10 points devant les favorites de la compétition, les Néerlandaises et les Italiennes, troisièmes, qui elles aussi font une très belle journée en revenant de la 12ème place à la dernière marche du podium provisoire. Les Allemandes perdent une place et se retrouvent 4ème.

Sarah Steyaert : « C’était une belle journée. Nous avions un peu plus de clapot et de vent aujourd’hui. Nous avons quelques mésaventures, notamment sur un envoi de spi sur la première course. Nous terminons 8ème, ce qui est bien, car ce n’est pas une mauvaise course. Après, dans le vent mollissant, nous faisons deux belles courses. »

Charline Picon : « Nous sommes toujours dans le match, c’est positif, mais nous ne sommes pas encore à la moitié du championnat donc il peut se passer encore beaucoup de choses. Nous, nous restons concentrées sur notre équipage jour après jour. »

Du côté des garçons, premiers à partir à 13h55, trois courses ont été validées. Débutée avec dix nœuds de vent, la journée s’est terminée très légèrement avec un tout petit 5 nœuds. Un vent qui aura tourné sur la droite toute la journée et qui a bien compliqué les choix tactiques. Spécialistes du « petit temps », les Néo-Zélandais sont en tête ce soir. Ils sont suivis d’un autre équipage qui aime ces conditions, il s’agit des Irlandais. Sur le podium provisoire hier, les Uruguayens chutent à la 5ème place. La preuve que même les équipages spécialistes ont eu beaucoup de difficultés ! La belle journée est à mettre sur le compte des Espagnols qui remontent à la 3ème place. Du côté des Français Erwan Fischer et Clément Péquin terminent 7ème du classement provisoire. Ils passent à côté de leur deuxième course à cause d’une mauvaise position au départ après avoir pris le plein de confiance lors de leur 4e course où ils terminent 3ème.

Erwan Fisher : « Ce n’est pas simple. C’est l’élite mondiale qui est présente ici à Marseille. Nous nous accrochons bien, nous avions une bonne vitesse aujourd’hui, c’est sur les départs que nous avons été moins inspirés. Sur la deuxième course, nous avons raté un gros coup tactique à la suite de notre mauvais départ et cela a été très difficile de revenir ensuite. Nous restons confiants car le « mood » est là. Nous avons de quoi jouer et continuons à nous faire plaisir sur l’eau ! »
Clément Péquin : « C’était une journée de « petit temps », assez similaire à hier. Les conditions étaient très changeantes et usantes. Nous espérons que demain il y aura plus de vent et que nous pourrons « déplier les jambes ». Aujourd’hui les courses se sont bien enchainées et avons eu moins d’attente qu’hier. Nous restons concentrés, nous sommes à moins de la moitié du championnat si on prend en compte la finale, il peut se passer encore beaucoup de choses. »

Peu avant 15h, les windfoils hommes ont profité d’un vent de 9 nœuds stable en force et en direction pour la toute première course de l’iQFOiL de l’histoire des Jeux Olympiques. Après avoir attendu toute la journée d’hier sans pouvoir courir, les 25 windsurfeurs étaient heureux d’entamer leur compétition. Et le plus incisif fut le français Nicolas Goyard. Deuxième à la première marque derrière l’un de ses grand rival, l’Italien Nicolo Renna, Nicolas a exploité toute sa connaissance du plan d’eau de Marseille pour prendre la tête de la course avant la deuxième marque et ne plus la lâcher. Avec une seule course disputée aujourd’hui, Nicolas s’installe donc en tête du classement provisoire, devant l’Italien et le Danois Johan Bornemann Soe qui a failli ravir la deuxième place à l’Italien.
Nicolas Goyard : « Nous n’avons fait qu’une seule course donc il en reste beaucoup à venir, mais c’est important de commencer comme ça. Je me sens en pleine forme, mon équipement est très bien préparé donc il n’y aucune raison que cela aille mal. J’ai hâte d’enchaîner, j’ai envie d’exploser, de faire le travail. »

Convoquées juste avant les hommes, les femmes ont pu valider de leur côté deux courses. Parties avec un vent d’une dizaine de nœuds de Sud-Ouest, la première course a révélé un mano à mano entre la Britannique Emma Wilson et la Chinoise Zheng Yan. Hélène, malgré des départs sur la retenue, s’est bien battue pendant toute la course en gagnant 3 places entre son premier passage de bouée et l’arrivée. Elle termine 12ème. Lancée dans des conditions similaires, la deuxième course confirme qu’Emma Wilson est en grande forme. Hélène, partie 21ème gagne deux places et termine 19ème.
Hélène Noesmoen : « Nous avons eu du vent, cela nous a permis de valider deux courses. C’est une petite entrée, par rapport à la totalité du programme, mais c’est une petite entrée qui a été très vite avec des parcours slalom. J’ai de bonnes sensations, mais j’ai manqué un peu d’engagement sur les départs. Ce n’est que le début, ce n’est certes pas la meilleure manière de commencer, mais il y a de place pour aller chercher la gagne sur les prochaines courses. »

*Un vent thermique est un vent local qui se produit lorsque l’air frais de la mer rencontre l’air chaud de la terre

La course du jour : Course 4 – dériveur double hommes (49er) //
A deux minutes du départ, Erwan et Clément sont positionnés complétement sur la gauche de la ligne de départ. Une position qui ne les satisfait pas, puisqu’ils décident de partir bâbord amure (donc non prioritaire) sur la partie droite de la ligne. Un choix qui démontre que l’équipage a pleinement confiance en ses capacités. Malheureusement, ils commettent une petite faute en croisant l’équipage Hong Kongais, aussitôt réparée en effectuant un 360°. A ce moment-là, la situation n’est pas très bonne puisqu’ils se classent 19ème. C’est alors que l’équipage Français exploite sa bonne vitesse. En deux virements et grâce à leur position la plus à droite de la flotte, ils recollent à la 4ème place au moment du passage au vent. Une « Remontada » remarquable qui les remet dans le match. La suite, est un match à trois avec les Polonais et les Uruguayens sur la gauche du plan d’eau sur les trois dernières sections à parcourir avant l’arrivée. Finalement les tricolorent franchissent la ligne à la troisième et démontrent qu’il ne faut jamais rien lâcher.

Résultats des courses du lundi 29 juillet :
-Sarah Steyaert et Charline Picon : dériveur double féminin (49er FX) : (8) / 2 / 2 > 1 au général provisoire
-Erwan Fischer et Clément Péquin : dériveur double masculin (49er) : 3 / (19) / 11 > 7 au général provisoire

  • Nicolas Goyard : windsurf masculin (iQFOiL) : 1 > 1 au général provisoire
  • Hélène Noesmoen : windsurf féminin (iQFOiL) : 12 / 19 > 16 au général provisoire
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JO2024. Conditions légères à Marseille pour les 49er FX

PARIS 2024 Olympic Sailing Competition. © Sailing Energy 28 July, 2024

C’est la paire néo-zélandaise Isaac McHardie et William McKenzie qui a bien lancé sa campagne olympique avec une victoire dans la première course de 49er pour prendre le contrôle du skiff masculin. Ils ont ensuite terminé troisième dans la deuxième course, ce qui lui a suffi pour prendre la tête du classement à la fin de la première journée sur l’eau. Les Français Erwan Fischer et Clément Péquin sont 6e à 5 points des leaders.

C’est avec un vent plus léger que les hommes ont débuté leurs Jeux Olympiques. Soufflant à 5-6 nœuds sur la première course, celui-ci est remonté un peu plus fort (8-9) pour la 3ème course. Un vent très variable qui aura oscillé entre le 230 et le 250. Une situation qui a offert une belle distribution de points. À la fin de la journée, beaucoup d’équipages ont déjà usé leur « joker ». Les Français n’échappent pas à la règle avec une place de 16ème lors de la deuxième course. Heureusement, grâce à une bonne première course (7ème) et un très beau « finish » (2ème) les Français se positionnent en 6ème position ce soir. La surprise du jour venant de l’équipage Uruguayen, 3ème ce soir au classement provisoire.

12 500 spectateurs sur la plage du Roucas Blanc

Imaginée pour être une vraie expérience, la zone spectateur de Marseille, sur la plage du Roucas Blanc, ouvrait également aujourd’hui. 12 500 spectateurs, supporters du monde entier et notamment de l’Equipe de France, ont pris place sur la plage et la digue à la sortie du port olympique. Très originale, cette zone spectateur offre la possibilité au public de venir se baigner, faire de la voile ou bien suivre les courses en mer… Comme de vraies vacances au bord de la mer avec les Jeux Olympiques. Une expérience unique qui fait de cette zone spectateurs un lieu unique lors de cette 33ème édition et dans l’histoire des zones spectateurs voile.

Les Irlandais Robert Dickson et Sean Waddilove ont démarré plus lentement que les leaders, mais ont bien récupéré pour remporter la dernière course de la journée et se rapprocher à un point des Néo-Zélandais. Les Uruguayens Hernan Umpierre et Fernando Diz ont également démarré fort et leur deuxième place dans la deuxième course leur a suffi pour décrocher la troisième place au classement général à la fin de la journée. McHardie a déclaré : « C’était bien de pouvoir courir après une longue préparation à Marseille. Avoir passé une bonne journée là-bas est un bonus, donc nous sommes contents. » McKenzie a déclaré : « Nous aimons généralement les conditions plus légères et lorsque vous faites quelques changements ici et là, nous aimons aussi ça. C’était bien de gagner et de dissiper la nervosité.

Erwan Fischer : « C’était une longue journée. Nous pensions avoir une journée de petit temps, mais sur notre zone « Corniche », il y avait vraiment moins de vent, donc nous avons eu de longues périodes d’attente, notamment entre la première et la deuxième course. Sur la dernière course, nous avons été déplacés sur la zone de course Frioul, celle des femmes aujourd’hui, où le vent était plus fort. Il a fallu s’adapter rapidement, changer nos réglages. Dans ces conditions, nous avons vu que nous étions bien et nous terminons d’ailleurs deuxièmes. »

Clément Péquin : « Nous avons eu un accueil incroyable en sortant de la Marina. Nous avons essayé de passer au plus près du public qui était nombreux. On a même eu une petite larme à l’œil. C’était vraiment spécial, nous rentrions vraiment dans les Jeux Olympiques et cela nous a boostés encore plus. Malgré un manque de réussite sur la deuxième course du jour, nous sommes assez contents de notre journée, car nous avons réussi à déployer notre plan sur la journée. D’un point de vue comptable, nous sommes contents de notre première et de notre dernière course. »

« Tout le monde était très nerveux avant la première course et marquer un point dans la première course est génial, c’est une sensation formidable. » Waddilove a déclaré : « Les deux premières courses ont été très difficiles, nous sommes donc très heureux d’obtenir les résultats que nous avons obtenus aujourd’hui. « Nous allons prendre le bateau et nous assurer qu’il est prêt pour demain, puis dîner avec le reste de l’équipe et discuter. » Dickson a déclaré : « Les deux premières courses ont été assez compliquées. Il était assez difficile de voir la brise sur l’eau car elle était très ondulée, très légère et moite. C’était assez fatiguant, donc nous sommes contents d’avoir obtenu de bons résultats. » Umpierre a déclaré : « Nous avons réalisé deux courses solides au début de la journée et nous avons terminé avec une course pas très bonne, mais nous sommes satisfaits des résultats et nous continuons à pousser. « C’était assez compliqué de comprendre ce qui se passait avec le coup suivant, mais je pense que nous l’avons plutôt bien géré. Il y a juste eu quelques erreurs dont nous tirerons des leçons demain. « Si vous êtes dans le peloton de tête, vous devez les couvrir car ils sont tous rapides, donc si nous sommes dans le peloton de tête, nous devons y rester. »

Résultats des courses du dimanche 28 juillet :

  • Erwan Fischer et Clément Péquin : dériveur double masculin (49er) : 7 / (16) / 2 > 6 au général provisoire
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Jo2024. Bon débuts pour Sarah Steyaert et Charline Picon en 49er

Paris 2024 Olympic Sailing in Marseille, France on 28 July, 2024. (Photo by World Sailing / Lloyd Images) Les Françaises Sarah Steyaert et Charline Picon (Photo de World Sailing / Lloyd Images)

En 49er, le duo néerlandais composé d’Odile van Aanholt et d’Annette Duetz a pris les devants en skiff féminin lors de la première journée de voile à Marseille. Van Aanholt et Duetz, champions du monde en titre, ont clôturé la journée avec deux victoires en course dans la catégorie 49erFX, parvenant à bien performer dans des vents légers au large de Marseille. Les Françaises Sarah Steyaert et Charline Picon ont suivi de près avec une performance extrêmement constante sur l’eau, terminant deuxièmes sur les trois courses.

C’est sous un beau soleil et avec un vent d’ouest soufflant à 9 nœuds en fin de matinée et mollissant dès l’après-midi que les épreuves de voile olympique ont débuté en baie de Marseille ce dimanche 28 juillet. 6 courses ont été validées, 3 pour les dériveurs double femmes et 3 les dériveurs doubles hommes. Une belle première journée pour le binôme Sarah Steyaert et Charline Picon qui, à domicile, marquent leur terrain de jeu.

Les Allemandes Marla Bergmann et Hanna Wille se sont classées troisièmes au classement général, après avoir terminé troisième et quatrième dans les deux premières courses. Van Aanholt a déclaré : « C’était une journée très chaude, donc une grande partie de notre processus était axée sur le protocole de chaleur et sur le maintien de la tête au frais. « On s’est bien amusé, ce n’était pas facile. Quand la journée s’est terminée, on s’est dit qu’il fallait en profiter, car ça n’arrive pas souvent. « Nous ne savions pas si les supporters encourageaient les Français ou les Néerlandais, mais nous le prenons. » Duetz a déclaré : « Nous avons réussi. Les Jeux ont commencé. C’est très spécial pour moi, après les Jeux de Tokyo, de pouvoir être entouré de mes amis et de ma famille. C’est vraiment spécial de ressentir autant de soutien. »

Picon a déclaré : « Aujourd’hui, c’était le premier jour, nous voulions donc profiter de toute l’atmosphère des Jeux olympiques. « On savait que ça serait émouvant quand on sortirait avec toutes les familles sur la plage, c’était un bon moment pour nous. Après cela, nous nous sommes concentrés sur ce que nous avions à faire. Il faisait assez léger, donc nous savions que le départ serait une bonne chose sur laquelle nous concentrer. » Steyaert a déclaré : « Nous nous concentrons sur ce que nous devons faire, course par course. C’était le rôle d’aujourd’hui. »

Spécialistes du « petit temps » Sarah et son équipière Charline ont pleinement profité de cette première journée. En terminant 2ème sur chacune de leurs trois courses du jour, elles prennent ce soir la deuxième place du classement derrière les favorites de la catégorie, les Néerlandaises Odile Van Aanholt et Annette Duetz. La troisième place est actuellement occupée par Marla Bergmann et Hanna Wille, l’équipage Allemand.

Charline Picon : « Techniquement, ce sont des conditions que nous apprécions et dans lesquelles nous avons déjà performé. Nous avons aussi beaucoup travaillé pour être polyvalentes. Nous sommes très contentes de débuter comme cela. Il reste trois jours avant la finale. Nous savons qu’il y aura surement des moments plus compliqués. Pour l’instant nous savourons cette première journée. »

Sarah Steyaert : « Nous avons bien profité des applaudissements des supporters à la sortie du port. Nous nous y attendions, car ce sont des Jeux Olympiques à domicile et que beaucoup de familles et d’amis sont présents. Nous savons que cela nous booste. Nous avons bien partagé l’émotion à bord. Ensuite, nous avons profité du ralliement vers la zone de course pour nous mettre dans notre préparation et dans notre routine. Nous avons globalement une bonne vitesse, même si nous sommes un peu moins rapides au portant. Dès le premier départ, nous avons vu que nous étions bien en vitesse, cela simplifie ensuite la tactique. La course est longue, il faut que nous nous concentrions sur nous et nous verrons bien à la fin qui sont nos adversaires. »



Bergmann a déclaré : « Aujourd’hui, notre objectif principal était de rester simple et facile et de nous concentrer sur ce que nous pouvons faire et je pense que nous y sommes parvenus plutôt bien. Nous allons prendre les choses au jour le jour. »« Marla se réveille chaque matin et regarde par la fenêtre pour voir ce que le vent lui donne, donc nous ne sommes pas trop excités par les prévisions. » Wille a déclaré : « Nous savons que nous sommes rapides dans ces conditions, nous avons donc essayé d’avoir une voie libre et de jouer sur notre vitesse. »

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Mini. Romain Van Enis (969 – Be Sailing) premier proto à Horta

Ce samedi 27 juillet à 12h13 (heure de Paris), Romain Van Enis (969 – Be Sailing) est arrivé à Horta, bouclant ainsi les 1 270 milles de la première étape de la Les Sables – Les Açores – Les Sables en première position chez les Proto (avant jury). Le skipper, qui a constamment navigué aux avant-postes, s’est installé aux commandes de la flotte dans la nuit de mercredi à jeudi avant de se démarquer plus franchement aux abords de l’archipel portugais grâce à une judicieuse option nord des îles. Une option qui lui a permis de distancer de plus de dix milles son poursuivant le plus proche et donc de prendre un certain avantage avant la manche retour. Une option à laquelle il a cru jusqu’au bout après avoir toutefois découvert seulement 24 heures avant son arrivée qu’il était en tête. Récit.

Que ressentez-vous après cette belle victoire d’étape ?

« Avant la vacation d’hier, je ne savais pas du tout que j’étais en tête. Durant la course, je ne voulais pas connaitre le classement, seulement me concentrer sur ma course. A la fin, j’ai essayé une option en passant au nord de Sao Miguel. Je me suis demandé ce que ça allait donner. Lorsque j’ai découvert que j’étais premier, ça a vraiment été la bonne surprise. Franchement, je ne m’y attendais pas du tout mais j’ai gardé la tête froide. Je me suis dit qu’un pointage établit par rapport à la distance au but, ça ne voulait pas forcément dire grand-chose, que les copains plus au sud pouvaient faire une route plus directe que moi. Je savais par ailleurs que Carlos (Manera Pascual) s’était arrêté à La Corogne pour des problèmes de quille mais j’ignorais que Julien (Letissier) avait abandonné lui aussi. J’avais un doute. Je pensais qu’il était devant et qu’il s’était envolé. Je ne pensais vraiment pas être premier. Je n’étais pas là pour ça. Mon but était avant tout de venir à Horta en bateau et prendre un maximum de plaisir sur l’eau. Cela a été le cas et avec cette victoire en prime, le plaisir que je ressens aujourd’hui est infini ! »

Comment avez-vous vécu la course ?

« On a très vite été dedans avec un passage de front dès le lendemain du départ. Dans ce vent fort, je n’étais pas super à l’aise. Le bateau accélérait super fort et avec les foils, au vent travers et avec la houle de face, j’ai préféré ralentir un peu. Quand j’ai vu que quelques Série me rattrapaient, j’ai quand même accéléré un peu mais le but, pour moi, était de ne pas casser le bateau. Au Portugal, pareil, ça allait super vite. Les vagues faisaient surfer les bateaux à des vitesses hallucinantes. Ça allait à plus de 20 nœuds sans rien demander. J’ai fait une demi- journée sous gennak parce que je n’avais pas envie de tout péter. La course a vraiment été super intense même si la fin a été un peu plus cool et assez agréable. »

Quid de la dernière nuit, dans la molle ?

« Ça a été un peu dur mentalement, j’avoue. Après avoir écouté le pointage, je savais que j’avais un truc à jouer. Ça m’a mis un peu de pression. J’ai tenté une option au nord parce que ça me faisait peur d’aller dans le dévent des îles. Je ne voyais personne à l’AIS. Je n’avais aucune idée d’où étaient les autres depuis l’atterrissage sur Sao Miguel. En fin de nuit, j’ai entendu la voix d’Alex (Demange) à la VHF. Il communiquait avec Marie (Gendron) mais je n’entendais pas ses réponses à elle. Il lui disait qu’il me voyait mais, de mon côté, je ne savais pas si j’étais devant ou derrière lui. Ce matin, je l’ai découvert à l’AIS. J’ai vu qu’il était dans le canal entre Sao Jorge et Pico. J’ai pensé qu’il était fou de passer par là et constaté qu’il n’avançait pas très vite. J’ai pensé que c’était parfait pour moi ! »

Cette victoire d’étape fait suite à un excellent début de saison pour vous. Un début de saison avec seulement des podiums…

« Oui et c’est juste magique ! Je vis un rêve ! J’ai pris beaucoup de plaisir sur cette étape entre Les Sables d’Olonne et Horta. Au final, j’ai l’impression d’avoir passé une grande journée en mer. C’est passé hyper vite et c’est vrai que ça a été assez rapide puisque j’ai passé moins de huit jours en mer. Je suis certainement un peu fatigué mais dans l’instant, il y a beaucoup d’excitation. Au large du Portugal, ça a bien tapé dans les vagues. J’ai pris quelques coups sur la tête. Il faut que je vérifie le bateau mais je n’ai vraiment pas eu de soucis. Depuis le début de la saison, il ne me déçoit pas. Je n’ai jamais rien cassé. »

Les trois premiers

Alors que la grande majorité de la flotte de la Les Sables – Les Açores – Les Sables a encore une bonne centaine de milles à parcourir pour rallier Horta, les trois premiers concurrents de la catégorie des Proto ont d’ores et déjà bouclé les 1 270 milles du parcours de la première étape. Le trio gagnant ? Dans l’ordre (avant jury) : Romain Ven Enis (969 – Be Sailing), Alexandre Demange (1048 – DMG MORI Sailing Academy 2) et Marie Gendron (1050 – Léa Nature). Ces trois-là ne se sont quasiment pas quittés d’une semelle pendant la course, hormis à la fin, au moment de l’atterrissage sur les premières îles de l’archipel Portugais. L’un a opté pour une trajectoire nord et les deux autres pour une route sud. Pour finir, tous sont arrivés en l’espace de moins de cinq heures marquant ainsi de précieux points avant l’étape retour. De fait, leurs plus proches poursuivants ne sont pas attendus avant la deuxième partie de nuit prochaine sur la ligne et la pétole annoncée pour la journée de demain sur zone risque bien de générer des écarts colossaux avec certains.

On les attendait tôt ce samedi matin mais la pétole les a cueillis dans la nuit, faisant glisser largement leurs ETA. On avait du mal à savoir qui, de Romain Van Enis au nord ou de la paire Alexandre Demange – Marie Gendron au sud, allait finalement se présenter en premier sur la ligne d’arrivée et rafler la mise. Au final, c’est donc le navigateur belge qui l’a emporté après que le vent se rétablisse au secteur nord-est et lui donne clairement l’avantage. « Avant la vacation d’hier, je ne savais pas du tout que j’étais en tête. J’ai essayé une option en passant au nord de Sao Miguel. Je me suis demandé ce que ça allait donner. Lorsque j’ai découvert que j’étais premier, ça a vraiment été la bonne surprise. Franchement, je ne m’y attendais pas du tout ! », a commenté le concerné à son arrivée, à la mi-journée. « Je savais que Carlos (Manera Pascual) s’était arrêté à La Corogne pour des problèmes de quille mais j’ignorais que Julien (Letissier) avait abandonné lui aussi. Je pensais qu’il était devant et qu’il s’était envolé », a ajouté Romain, déjà vainqueur du Trophée Marie-Agnès Péron cette saison, et actuellement en tête du classement provisoire du Championnat de France de Course au Large Mini 6.50 2024. « Je venais avant tout pour me faire plaisir et profiter du voyage car je n’étais encore jamais venu à Horta. Pour finir, j’ai l’impression d’avoir passé une grande journée en mer. C’est passé hyper vite même si la fin de la course a été un peu dur mentalement, je l’avoue. Le fait de savoir que j’avais un truc à jouer, ça m’a mis un peu de pression », a concédé le solitaire qui n’a pas flanché et qui s’est finalement imposé avec une avance de 1h32 puis de 4h37 sur ses dauphins.

Des écarts monstres à attendre

« Avec de tels écarts, ça va matcher sur le retour ! », promet le skipper deDMG MORI Sailing Academy 2 qui ne s’attendait, lui non plus, pas à sa place à l’arrivée. « Mon objectif premier était de finir. De naviguer simplement et en sécurité. Je n’ai jamais écouté les classements. Je voulais savoir ce qu’était le grand large et là, j’ai fait un beau plongeon dans le grand bain ! J’ai fait le tour de mes émotions une multitude de fois et de manière intense, mais j’ai beaucoup aimé ça », a résumé le régatier qui n’avait, auparavant, jamais passé plus de cinq jours d’affilée, seul en mer. « Avant le départ, j’avais été contrarié par des problèmes techniques. Je suis donc parti stressé comme ce n’est pas permis. Je ne m’attendais pas à ce que ça se termine aussi bien pour moi. Je redoutais aussi un peu la solitude et l’ennui mais j’ai adoré ce que j’ai vécu », a relaté Alexandre qui a finalement soufflé la deuxième place à Marie Gendron dans les toutes dernières heures de course. « Quand Alex m’a dit hier qu’il pensait passer dans le canal entre Sao Jorge et Pico, je ne voulais clairement pas y aller de mon côté. J’ai d’abord tenté de passer au sud de Pico mais je me suis arrêtée dans zéro nœud. Je n’ai finalement pas trop eu d’autres choix que de l’imiter. Une fois dedans, je sentais que si le vent tournait c’était cuit. J’avais hyper peur. Je me disais que si je restais collée, la course était bâchée et qu’il n’y aurait plus de jeu après », a commenté de son côté la skipper de Léa Nature qui est parvenue à boucler le parcours de ce premier acte avec un retard très raisonnable sur le premier. Un écart en tous cas nettement moins handicapant pour la suite de la course que celui que certains risquent d’encaisser. En effet, si les prochains, Robinson Pozzoli (1026 – Uoum) et Félix Oberlé (1019 – Big Bounce) – tout comme le premier Série, Antonin Chapot (1043 – Bip Bip) – ne sont pas attendus à Faial avant la deuxième partie de nuit prochaine, les suivants, eux, sont partis pour voir leur fin de parcours s’éterniser. La raison ? La pétole a décidé de s’inviter à la fête ce dimanche.

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