Sur le circuit Figaro depuis le début de saison, Quentin Vlamynck a fait de cette épreuve l’objectif de sa saison : « C’est la course la plus relevé dans le circuit de la course au large mondiale. Nous partons tous à armes égales, il est très difficile de faire la différence sur ses concurrents. Il ne faudra rien lâcher jusqu’au bout de chaque étape, c’est l’enchainement de 3 sprints de 4 nuits en mer. Ça va être intense et j’ai hâte d’être au départ. »
L’exigence et la technicité de la classe Figaro Bénéteau sont un passage obligatoire pour chaque marin et comme le souligne Quentin « il faut le voir comme une spécialisation dans toutes les matières de notre métier : météo, réglage des voiles, tactique et stratégie ».
Le skipper NST Racing fera partie des 16 bizuths qui prendront le départ de cette Solitaire du Figaro Paprec, contre dix en 2023. Si l’envie de bien performer est sans aucun doute présente, Quentin « souhaite repartir sans regret. Naviguer propre, rester motivé et concentré jusqu’à la fin de l’épreuve ! »
L’expérience acquise lors de ses nombreuses années en course au large pourrait faire la différence : « Cela fait aujourd’hui plus de 13 ans que je suis dans le milieu de la voile professionnelle. J’ai eu la chance d’avoir un parcours tracé très jeune dans la classe Ocean Fifty sur des trimarans magnifiques mais aussi très nerveux et stressants. Aujourd’hui, à bord de mon bateau je navigue sans stress, si ce n’est celui de la performance. Je connais mon corps dans la gestion de mon alimentation et de mon sommeil en mer. »
Cette Solitaire du Figaro Paprec marque aussi l’aboutissement du projet sportif et solidaire avec l’association les Etoiles Filantes dont le bateau porte les couleurs depuis le début de la saison avec Neo Sailing Technologies. A chaque étape des enfants suivis par l’association seront présents pour rencontrer Quentin, visiter le bateau et l’encourager pour ses départs ! « A chaque rencontre, j’essaie de donner toute ma force et mon sourire à ces enfants et leurs familles qui en ont besoin. Cela me permet ensuite d’être encore plus fort mentalement sur l’eau. Je sais que j’ai énormément de chance de participer à cette régate, je vais tout donner jusqu’au bout et porter au mieux les couleurs des Etoiles Filantes ! »
A noter que la marraine du bateau Chloé Trespeuch, double médaillée olympique et numéro 1 mondiale en snowboard cross, sera également la marraine de cette 55e édition de la Solitaire du Figaro Paprec et donnera le départ dimanche au Havre.
L’équipage de PRIMONIAL skippé par Sébastien Rogues, Jean-Baptiste Gellée et Matthieu Souben a remporté la première édition de la Route des Terre-Neuvas de la plus belle des manière après un très beau parcours dans l’Atlantique nord et le bon décalage au nord qui a fait finalement la différence. La toute fin de course qui a vu le vent s’arrêter à quelques milles de franchir la ligne a rajouté du piment à cette course passée finalement trop vite.
À Saint-Quay-Portrieux, après avoir passé plus de deux heures encalminé, l’Ocean Fifty Primonial a bien cru voir s’échapper la victoire, voyant ses poursuivants se rapprocher dangereusement. Le suspense de ce grand final de la Route des Terre-Neuvas fut haletant. L’équipage Baulois l’emporte à 22h50mn03s dans des conditions improbables et a fait montre d’une incroyable suprématie et d’un engagement de tous les instants tout au long du parcours. Depuis le départ vendredi dernier de l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon, Primonial, mené par Sébastien Rogues et ses équipiers Jean-Baptiste Gellee et Matthieu Souben se seront battus non-stop en tête de flotte des Ocean Fifty, leadership qu’il a perdu quelques heures hier au profit de Viabilis Océans (Baptiste Hulin, Corentin Horeau, Léonard Legrand). Le trimaran de 15 mètres noir et rose aura mis 5 jours 04 heures 40 minutes 03 secondes pour parcourir les 2 180 milles que compte le parcours de la Route des Terre-Neuvas en route directe. En réalité, il a parcouru 2 464.33 milles nautiques à la vitesse moyenne de 19,77 nœuds.
Sébastien Rogues : « On a fait le choix d’aller un peu Nord et d’aller se faire un peu trouer par la mer, mais c’était la bonne option. Il fallait accepter de se faire mal pendant 36 heures pour pouvoir ensuite faire un long bord de portant en revenant en dessous du sud de l’Irlande. On a été au bout de nos options et c’était l’important. La vie à bord, c’est facile, on se connaît bien. Moi, ce que je retiendrais surtout, c’est l’engagement. On n’a peut-être pas tout bien fait, mais on atout fait à fond. Et c’est ça qui paye aujourd’hui. Pas une seconde, on a lâchéle truc. En fait, on met un parpaing sur l’accélérateur et puis on voit ce qui se passe. C’est ça qu’on a été chercher et on s’est fait super plaisir. Pas de casse, vraiment. Pour le coup, on a une super machine pour faire ce qu’on a fait. La machine, on a eu la chance de fêter ses un an le lendemain du départ. Donc encore toute jeune ! C’est la première transat en course terminée. Avec ces trois flotteurs, vous pouvez regarder, ils sont là tous les trois… La Route des Terre-Neuvas, on va en faire une transat de renom. Je crois vraiment faire une transat dans ce sens-là, Atlantique Nord, c’est jouer et au final, c’est un peu pareil que l’hémisphère sud avec 15, 20 degrés de moins. C’est quand il fait beau, il y a des petits nuages d’alizés, on va chercher des bascules, des anticycloniques, en tout cas faire des courbures. Il y a les dépressions qu’il n’y a pas dans l’Atlantique Sud. Je crois que tout ce qu’on a vécu à Saint-Pierre avant le départ, on a fait de toute façon une transat particulière. Et le parcours et la dureté de ce parcours, on va en faire une course, une course de renom, j’en suis convaincu. »
De cette transat mémorielle dans le sillage des pêcheurs de l’extrême, on retiendra qu’après 24h premières heures de course très tactiques (peu de vent,du courant, de la prudence face aux cétacés), la suite a ressemblé à sprint physique et des plus engagés. Poussés par des vents portants puissants, les Ocean Fifty ont avalé les milles à toute vitesse (pointes à plus de 35 nœuds, enfournements intempestifs, équipages rincés !). Une première édition particulièrement rapide et passionnante…
52 minutes 25 secondes après l’arrivée du vainqueur Primonial, Viabilis Océans a franchi la ligne d’arrivée en deuxième position, 14 minutes 32 secondes devant Koesio. A peine pensable quand on sait que les équipages ont été à 200% depuis Saint-Pierre et Miquelon, frôlant parfois le chavirage, affichant des vitesses diaboliques aux compteurs : 35 nœuds pleine balle sur l’Atlantique Nord. D’autant que le final sans vent dans la baie de Saint-Brieuc aurait pu tout chambouler… À Saint-Quay-Portrieux, Baptiste Hulin, Corentin Horeau et Léonard Legrand (Viabilis Océans) signent-là une bien jolie deuxième place. Ce jeune équipage, nouveau-venu dans la classe Ocean Fifty, a véritablement tout donné pour rester au niveau des meilleurs.
Erwan Le Roux, Devan Le Bihan et Pablo Santurdo del Arco (Koesio) n’ont également jamais rien lâché, jouant des petits décalages de trajectoire. Cet équipage, très rodé dans la catégorie des trimarans de 15 mètres (Erwan Le Roux est double vainqueur de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe) a donné un rythme fou à la course.
Nuit compliquée à bord de Wind of Trust-Fondation pour l’Enfance « Avec du vent bien plus fort que prévu et beaucoup de mer, les conditions ont été musclées pour notre équipage. Et puis, la mauvaise nouvelle du matin… Au moment du changement de quart, le bateau a enfourné (enfoncement de l’étrave du bateau sous l’eau) et Ronan (Treussart), a chuté à l’intérieur du bateau et s’est blessé aux côtes. On va mettre la course entre parenthèses pendant la dépression pour mettre Ronan le plus en sécurité possible », raconte le skipper Christopher Pratt. L’équipage est en relation avec la Direction de course et le médecin et a surtout mis, Ronan, le local de l’étape, au repos, bien mérité ! Robin et Christopher se partagent donc les quarts à deux. Malgré la fatigue et la frustration, ils gardent le moral, preuve en sont les traditionnels œufs bacon du matin ! Concentration maximale pour éviter le plus gros du front ce soir et faire route en sécurité vers Saint-Quay.
Pôle Finistère course au large
10 avril 2024
Photo Vincent Curutchet / Pôle Finistère course au large
La Solitaire du Figaro Paprec s’élance dimanche de Rouen, en Normandie. Pour le Pôle Finistère Course au Large, cette course reste un événement majeur puisque 13 navigateurs, sur les 38 au départ, se préparent dans ses murs. Le coach Erwan Tabarly fait le tour des forces en présence.
Louise Acker (Région Bretagne – CMB Océane) A 27 ans, Louise, spécialiste du match racing, a remporté à l’automne dernier le Challenge Région Bretagne – CMB Océane.
Erwan Tabarly : « Louise va découvrir la Solitaire cette année. Elle n’a pas de pression de résultat et son seul objectif est de se faire plaisir. Sur le début de saison, elle a réussi à faire de bons petits coups. Louise a un caractère fort, c’est une battante. Elle a montré qu’elle était capable de tenir la cadence de temps en temps, il va falloir qu’elle s’accroche encore plus. »
Loïs Berrehar (Skipper MACIF 2022) Engagé sous les couleurs de MACIF, Loïs, 30 ans, va participer cette année à sa 5ème Solitaire du Figaro.
Erwan Tabarly : « Il est monté sur le podium l’année dernière et ça l’a probablement décomplexé. Il a remporté la Solo Guy Cotten en mars, il sait qu’il a les qualités pour gagner. Il va vite, manie bien le bateau et fait peu d’erreurs en stratégie. Pour sa dernière année sous les couleurs de MACIF, il aura à cœur de bien faire. »
Élodie Bonafous (Queguiner – La vie en rose) A 29 ans, Elodie va participer à sa 5ème Solitaire du Figaro. En 2025, la Finistérienne changera de catégorie et naviguera en IMOCA.
Erwan Tabarly : « Elodie a eu un début de saison un peu tronqué en raison de sa rééducation. Elle vient donc avec une énorme envie de naviguer. Elle est à fond. Elle a déjà prouvé qu’elle était capable de faire un podium d’étape sur La Solitaire. Aujourd’hui, elle a les capacités de remporter une étape et de jouer le classement général. »
Basile Bourgnon (Edenred) Plus en forme que jamais, Basile, 22 ans, a réalisé un très beau début de saison qui le place à la seconde place du championnat de France.
Erwan Tabarly : « Deuxième l’an dernier, Basile prétend aujourd’hui à la victoire. Il a une vitesse folle à certaines allures et ne se soucie pas trop des autres. C’est un concurrent redoutable pour sa dernière saison en Figaro, avant de rejoindre la série des « Océan Fifty »
Jacques Delcroix (Actual) Ingénieur au sein du Team Actual, Jacques, 30 ans, s’engage cette année pour sa première Solitaire du Figaro Paprec après deux belles saisons en Mini 6.50.
Erwan Tabarly : « Venu du circuit Mini où Jacques a acquis une belle expérience du large, il va découvrir la Solitaire du Figaro. Il aime bien se démarquer de ses concurrents. Il peut faire de bons coups mais a encore besoin de progresser pour naviguer devant, sur une flotte de Haut Niveau comme le Figaro. »
Jules Ducelier (Région Normandie) Après avoir fait ses gammes en voile légère, Jules, 27 ans, a remporté la sélection Région Normandie. Il participe à sa première Solitaire.
Erwan Tabarly : « Il est talentueux. Nouveau dans la série Figaro, Jules a prouvé qu’il est capable d’être présent aux avant-postes. Il a pris la cinquième place sur la Le Havre Allmer Cup, c’est une très belle performance pour une première participation. C’est un gros prétendant au classement des bizuths. »
Tom Goron (Navaléo) A 18 ans, Tom est le plus jeune skipper de cette Solitaire du Figaro Paprec. En 2017, il a établi le record de la traversée de la Manche en… Optimist !
Erwan Tabarly : « Champion d’Europe 29ER (dériveur), Tom a encore beaucoup de chose à apprendre en Figaro mais il progresse très vite. Il est intelligent et carré dans sa tête, il est capable de réaliser de très belles choses. Il fera parler de lui, et peut-être même dès cette année. »
Chloé Le Bars (Endobreizh) Après des années de Laser, la Bretonne a découvert la course au large par la Mini Transat en 2021. Elle a ensuite été repérée par la filière Région Bretagne – CMB. Chloé, 27 ans, porte aujourd’hui les couleurs de l’association Endobreizh.
Erwan Tabarly : « Chloé est toujours surprenante car elle sait élever son niveau de jeu sur La Solitaire. C’est une course qui lui convient bien. En 2024, elle a son propre projet. C’est une responsabilité et une charge de travail supplémentaire. Elle continue de progresser et à se rapprocher des meilleurs. »
Martin Le Pape (DEMAIN) Après avoir couru la Route du Rhum et la Transat Jacques Vabre, Martin, 35 ans, revient avec son nouveau partenaire, DEMAIN, pour sa 8e participation à la Solitaire du Figaro.
Erwan Tabarly : « Ces deux dernières saisons, Martin a navigué sur d’autres supports. Il a navigué sur d’autres supports (IMOCA / Class40) et peut faire valoir cette expérience acquise. En début de saison, il a pris conscience du niveau de ses concurrents et il a su combler son retard. Il a une grande motivation car s’il revient, c’est pour performer. Il a envie d’accrocher La Solitaire à son palmarès et il en a tout à fait le niveau. »
Victor Le Pape (Région Bretagne – CMB Espoir) Pour sa première participation l’année dernière, Victor, 25 ans, a terminé premier bizuth avec une belle 9ème place au classement général de la Solitaire du Figaro Paprec.
Erwan Tabarly : « Victor a beaucoup progressé depuis la saison dernière. Il enchaine les navigations, s’investit beaucoup dans sa préparation et ça fonctionne. Il vient de gagner la Figarmor. Ça le met dans un bon état d’esprit avant La Solitaire. »
Alexis Loison (Groupe Reel) Attention expérience ! Le jeune quadragénaire va participer à sa 18ème Solitaire du Figaro. Né à Rouen, il prend cette année le départ à domicile.
Erwan Tabarly : « Alexis est le plus expérimenté de la flotte. Il a une expérience de dingue. Il a fait une super Solitaire en 2023 mais n’a pas été récompensé. Quand il navigue, c’est propre, il fait les choses bien. Au fil des années, il a tellement démontré son niveau sur cette course qu’il mérite un podium, voire la victoire. »
Gaston Morvan (Région Bretagne – CMB Performance) Gaston, 27 ans, réalise un très beau début de saison. Le Finistérien ne fait pas mystère de ses ambitions élevées !
Erwan Tabarly : « Gaston est en tête du Championnat de France Elite de Course au Large. Il a remporté deux courses d’avant-saison. Il a débloqué le compteur. Déjà l’année dernière, il avait montré de belles choses et terminé au pied du podium. Il a toutes les cartes en main pour réussir cette édition.»
Charlotte Yven (Skipper MACIF 2023) Originaire de Morlaix, Charlotte, 28 ans, est une des femmes les plus expérimentées du circuit. Elle a remporté la dernière édition de la Transat Paprec aux côtés de Loïs Berrehar.
Erwan Tabarly : « Charlotte continue de progresser. Elle n’est plus très loin des meilleurs. Sur la Figarmor, en juillet, elle a mené une partie de la course et réalise une belle performance. Elle a terminé 4ème de la Le Havre Allmer Cup, ça démontre qu’elle n’a jamais été aussi près du podium. Elle a du talent et ce que je lui souhaite, c’est de concrétiser. »
August 20, 2024. Training in Barcelona ahead of the Louis Vuitton Preliminary Regatta.
L’AC75 d’Alinghi Red Bull racing a démâté mardi alors qu’il s’entraînait en vue de la régate préliminaire Louis Vuitton qui débutera ce jeudi 22 août.
Silvio Arrivabene, le co-directeur général d’Alinghi Red Bull Racing, a confirmé que tous les membres de l’équipe étaient sains et saufs et que le bateau avait été ramené en toute sécurité à son quai dans le Port Vell en remorque : « Aujourd’hui,le bateau a démâté au début de l’entraînement sur BoatOne. Tout le monde à bord est sain et sauf et une enquête sera menée en temps voulu. En attendant, l’équipe reste entièrement concentrée sur la course. » ” les événements survenus aujourd’hui ont été véritablement surprenants, surtout dans des conditions climatiques clémentes. Aucun signe de surcharge n’a été observé sur le mât, qui venait d’être acquis et n’était utilisé que depuis 20 minutes. Ce mât monotype remplaçait le précédent, qui n’était en place que depuis quelques heures avant de se briser. Chaque rupture s’est produite de manière très similaire et, à chaque fois, tous les capteurs de charge indiquaient que les niveaux de contrainte étaient bien dans les limites acceptables. Se retrouver dans cette situation soulève certainement des questions légitimes quant à ce qui est arrivé à l’intégrité structurelle des mâts. C’est un sujet qui mérite d’être étudié de très près, mais pour l’instant, nous laissons l’enquête aux experts.
Il s’agit du deuxième démâtage du bateau. Le premier ayant eu lieu le 13 juin dernier lors d’un entraînement. Les conditions d’aujourd’hui ont vu une brise du sud soufflant sur le front de mer de Barceloneta avec une moyenne de 12 nœuds et une mer calme.
L’équipe Suisse reste pleinement concentré sur la course et participera à la première course de la Louis Vuitton Preliminary Regatta contre Orient Express Racing Team le jeudi 22 août à 14h00 CET. Elle dispose d’un mât de spare. Ce n’est pas la première fois sur la Coupe qu’un AC75 démâte. La même mésaventure était arrivée à Luna Rossa Prada sur la précédente course lors des entraînements. Il est cependant assez étonnant que cela arrive une deuxième fois sur le bateau suisse.
August 20, 2024. Training in Barcelona ahead of the Louis Vuitton Preliminary Regatta.August 20, 2024. Official opening of the Volunteer Center.August 20, 2024. Official opening of the Volunteer Center.August 20, 2024. Training in Barcelona ahead of the Louis Vuitton Preliminary Regatta.
Le Défi Azimut est l’occasion de voir de près les bateaux et les skippers du prochain Vendée Globe. Ils seront quasiment tous là pour cette épreuve qui compte pour le Championnat IMOCA Globe Series.
Parmi eux, Nicolas Lunven, le skipper d’Holcim-PRB, déjà deux participations au compteur, qui s’aligne pour la première fois sur la grande course de 48 heures en solitaire, souligne ce qui fait la particularité de ce rendez-vous annuel alliant à merveille sportivité et convivialité. « C’est un événement qui rencontre beaucoup de succès. C’est toujours très agréable de faire ce type de régate qui nous permet de nous préparer et de nous entraîner dans le cadre d’une vraie compétition. L’ambiance est toujours très sympa, avec quand même une lutte acharnée sur l’eau », analyse le Morbihannais.
Comme la plupart des ses concurrents, il s’octroie actuellement quelques jours de vacances tandis que son bateau est en chantier pour une ultime révision avant le retour des choses sérieuses, et le lever de rideau sur ce Défi Azimut-Lorient Agglomération « C’est important de jauger la concurrence, de tester et valider des derniers points avant le Vendée Globe. Le “Défi” nous garantit également de vivre un bon moment de partage avec les partenaires, les équipes, les médias ; et le public aussi, parce qu’il y a souvent du monde sur les pontons et sur l’eau pour venir nous voir », ajoute le skipper d’Holcim-PRB.
Une der des ders en avant-première
Des propos que partage volontiers Isabelle Joschke qui revendique une fidélité sans faille à cette épreuve qu’elle s’apprête à disputer pour la huitième fois, à l’aube de sa deuxième participation au Vendée Globe. « C’est le dernier galop d’essai avant la course principale de l’année. Il y a un esprit bon enfant mais en même temps, c’est sérieux », justifie la skipper du monocoque MASCF. « Clairement sur cette édition 2024, l’objectif sera de me remettre en mode course. J’ai participé à la Transat CIC et ensuite je n’ai fait que des entraînements et des sorties pour fiabiliser le matériel, et valider le bateau. À deux mois du Vendée Globe, je ne prendrai pas de risque, mais je viens avec l’intention de prendre un départ et de naviguer en flotte, avec la pression en plus dans le contexte d’une course. Pour moi, ce sera comme un mini-départ en blanc… », détaille la navigatrice. Comme une bonne quinzaine d’autres candidats au prochain tour du monde, “Isa” compte parmi les équipes qui ont pris leurs quartiers sur le site de Lorient La Base, et jouera donc à domicile sur le Défi Azimut-Lorient Agglomération, au cœur de la Bretagne Sailing Valley.
Placer le curseur au bon endroit pour ne pas tenter le diable d’une sérieuse avarie, mais se plier au jeu de la compétition, c’est tout le défi auquel se prépare aussi Sam Goodchild, qui a connu la mésaventure d’un démâtage lors de la course New York Vendée – Les Sables d’Olonne au début de l’été. Le skipper du bateau VULNÉRABLE, bientôt équipé d’un nouvel espar et dont la mise à l’eau est prévue à la mi-août, mesure toute l’importance de ce rendez-vous.
Cap sur le tour du monde en passant par les 48h Azimut
« J’adore ce rendez-vous qui nous permet de partager des bons moments avec les partenaires, l’équipe et tous ceux qui font vivre le projet toute l’année. Mais c’est piégeux, car au milieu, il y a les 48h Azimut. Et même s’il faut rester prudent, on reste des compétiteurs et on a toujours envie d’aller plus vite que les copains. Il ne faudra pas faire de bêtise, mais je n’ai pas dans l’idée de naviguer différemment. L’un de mes objectifs sera de tester ce nouveau mât et ce serait vraiment dommage de naviguer autrement en restant trop sur la réserve sur cette dernière confrontation », explique le marin britannique.
Partenaire d’écurie de Thomas Ruyant qui a récemment inauguré un nouveau bâtiment, situé entre Keroman et La Base, Sam Goodchild se réjouit de compter parmi les concurrents de « cette régate à la maison », imaginée et organisée pour révéler la vitalité de l’écosystème réuni sur un territoire, qui a fait de la course au large l’un des moteurs de son développement et de son rayonnement. Aujourd’hui, il est pour lui dans l’ordre des choses de mettre le cap sur le Vendée Globe en passant par le Défi Azimut-Lorient Agglomération 2024, forcément riche d’enseignements pour les marins, et passionnant à suivre pour les terriens…
Le départ de la Finistère Atlantique sera donné le samedi 28 septembre prochain de la cité fortifiée de Concarneau à celle d’Antibes. Les Ultim partiront en équipage pour une route plus méridionale que d’habitude.
Le parcours, reliant Concarneau (Finistère) à Antibes (Alpes-Maritimes), d’un peu moins de 2 000 milles nautiques sera, d’une part, l’une des dernières répétitions avant les périodes de stand-by de la campagne hivernale de records pour partie des bateaux et, d’autre part, le préambule à un projet plus vaste et récurrent en Méditerranée pour les Ultim à partir du printemps 2026.
Les équipes d’Ultim Sailing se sont donc associées à celles de CapMed pour, d’une part, produire l’édition 2024 de Finistère Atlantique et, d’autre part, permettre aux collectivités publiques et entreprises de la Région Sud de découvrir ou connaître encore davantage ces exceptionnelles machines que sont les Ultim.
Rendez-vous est pris, à partir du mercredi 25 septembre à Concarneau pour une arrivée estimée, à Antibes, le jeudi 3 octobre prochain.
Patricia Brochard, Présidente de la Classe Ultim : « Cette édition inédite de la Finistère Atlantique 2024, entre Concarneau et Antibes, est une formidable opportunité. Elle fait le lien entre deux territoires maritimes d’exception et ouvre à la Classe Ultim les portes d’un terrain de jeu inhabituel qui risque de nous réserver de nombreuses surprises sur le plan sportif. C’est l’occasion pour nous de remercier les villes hôtes, les partenaires et les organisateurs de cette course, qui relie 2 territoires marins, et qui est le prélude à une nouvelle épreuve dans 2 ans. Les armateurs, les skippers et les équipes de la Classe Ultim sont impatients d’en découdre entre le golfe de Gascogne et la Méditerranée ; et d’aller à la rencontre du public breton chaleureux et de celui de la Région Sud que nous sommes heureux de retrouver après 6 années d’absence ».
Pour Emmanuel Bachellerie et Mathieu Sarrot, dirigeants d’Ultim Sailing : « La première édition de Finistère Atlantique, en 2022, fut une boucle atlantique de Concarneau à Concarneau pour permettre à la ville, au Département du Finistère et à la Région Bretagne d’accueillir les Ultim au départ et à l’arrivée, mais aussi de réduire l’empreinte carbone de l’épreuve. La proposition d’Antibes d’accueillir, tous les 2 ans et à partir de 2026, une épreuve printanière pour les Ultim a fini de nous convaincre que modifier le parcours de Finistère Atlantique, cette année, était une très bonne chose. Ainsi, les bateaux seront montrés en Méditerranée dès cette année. Rendez-vous en 2026 pour une Finistère Atlantique classique, au mois de juillet, comme en 2022 ».
Pour Philippe Gavin, dirigeant de CapMed :« Né de notre passion de la mer et de ces voiliers que nous portons depuis toujours, il devenait évident de faire venir en méditerranée ces « Formule 1 » des mers au pieds de nos remparts. Des différentes traversées de l’atlantique et de tour du monde il ne manquait plus que ce nouveau terrain de jeu pour offrir le plaisir de faire défiler des miles sur ces extraordinaires machines à vent. Au départ de Concarneau, leurs premiers envols à l’entrée de la Méditerranée, de Gibraltar à Antibes, annonce leur arrivée pour découvrir ces vents variants propices au jeu de la régate. Avant-goût d’un voyage plus lointain dans le sillage d’Ulysse, Antibes sera dès 2026 le départ et le retour d’un Tour de Méditerranée plus tactique, plus incertain proposant aux marins et à leur Ultim un challenge nouveau. Aujourd’hui… Ils arrivent !… Et pour un moment… »
Lou Berthomieu et Tim Mourniac ont terminé 5e au classement général en Nacra 17 aux JO à Marseille en gagnant une manche et la Medal race.
Si le bilan de l’Equipe de France a été assez décevant, Lou et Tim ne sont pas passés à côté de leurs premiers JO. Ils ne sont pas passés loin de l’exploit pour espérer décrocher une médaille. Nous les avions mis en couverture du dernier Course Au Large. Ils terminent 5e en Nacra. Mieux que Billy Besson et Marie Riou 6e à Rio et que Quentin Delapierre et Manon Audinet 8e à Tokyo en 2021. Il leur faudra travailler davantage pour se hisser au niveau de la paire italienne Ruggero Tita et Caterina Banti à nouveau médaillés Or.
Entretien une fois l’adrénaline des Jeux posée. Los Angeles ? Pourquoi pas !
Que retenez-vous de ces Jeux Olympiques ? Lou Berthomieu : « C’était incroyable. La cérémonie d’ouverture fut une expérience mémorable. J’ai eu ce sentiment d’appartenance et de fierté d’être une athlète française. J’avais l’impression d’être dans un film. L’hymne olympique avec l’orchestre fut un moment suspendu, et le discours de Tony Estanguet m’a donné la chair de poule ».
Tim Mourniac : « Les jeux sont une expérience incroyable. L’ampleur de l’événement prend aux tripes et tu te sens vraiment à ta place en tant que sportif de haut niveau. »
Comment avez-vous gardé cette énergie jusqu’au bout, surtout avec une Medal Race reportée au lendemain ?
Lou Berthomieu : « C’est quelque chose à gérer quand tu as un objectif de médaille. Pour nous, finalement, cela ne changeait rien car notre objectif était de toutes façons de gagner cette Medal Race. Les Français, sur la digue ou sur les vedettes, nous encourageaient et cela nous a beaucoup aidé. C’était incroyable ! »
Tim Mourniac : « La période globale, c’est-à-dire les entraînements et les régates, a été longue. Il fallait vraiment réussir à garder de l’énergie positive pour ne pas tomber dans une routine qui pouvait nous endormir, voir nous sortir de l’événement. »
Vous attendiez vous à cela ? Et qu’est-ce que cela change par rapport à un championnat normal entre guillemet ?
Lou Berthomieu : « Je n’avais pas imaginé les Jeux Olympiques comme ça. Je pense qu’il faut les vivre pour comprendre à quel point cet évènement est vraiment intense, c’est un torrent d’émotions, de moments incroyablement forts ! On en ressort grandis, des étoiles plein les yeux et avec plein de fabuleux souvenirs ! Nous sommes arrivés avec les armes pour jouer, avec la bonne vitesse. Nous avons fait toutefois quelques erreurs, mais nous avons donné un beau jeu. Nous sommes restés dans le match et unis toute la semaine, fidèles à notre manière de faire, à notre équipe. Nous n’avons pas à rougir : les autres équipages, devant, ont été très forts. »
Tim Mourniac : « On est ravi de la semaine de régate qu’on a pu faire. Les premiers jours, volants, sont peut-être « un poil » timides, mais c’est une entrée assurée dans un événement où le premier objectif est de ne pas se tirer une balle dans le pied dès le début. On s’est ensuite lâché avec les hauts et bas qu’on connaît. La Medal Race a toujours été un objectif pour nous tout au long de l’olympiade et nous devions rendre la plus belle copie possible afin de faire vibrer nos supporters présents tout au long de la semaine. »
Les jeux c’est énorme, est ce que cela donne envie de continuer ?
Lou Berthomieu : « J’ai vécu une des plus belles expériences de toute ma vie. Et cela donne envie de repartir. Je pense qu’on va gagner le droit de revenir. Mon rêve, c’est d’avoir une médaille olympique et la plus belle, donc je ne m’arrêterais pas là. J’ai vécu la blessure pendant six mois l’année dernière, et cela ne m’a pas empêché de toujours tout donner. On va se reposer et réfléchir à la suite. »
Tim Mourniac : « Maintenant ce sont les vacances ! Nous allons évidemment en parler. Mais l’idée est de reprendre un maximum d’énergie positive et d’insouciance pour réfléchir à une éventuelle suite. »
Le mot de l’entraîneur, Jean-Christophe Mourniac : « Je suis content pour eux car ils ont donné le maximum. C’est une très belle performance. J’ai un sentiment de devoir accompli et aucun regret car nous avons donné le maximum. Il y a eu 4 équipes plus fortes qu’eux pendant ces 5 jours. Mais gagner la Medal Race, c’était incroyable. Comme montrer que ce tandem français est capable de tout ! »
August 15, 2024. Training in Barcelona ahead of the Preliminary Regatta.: EMIRATES TEAM NEW ZEALAND, ORIENT EXPRESS RACING TEAM
La troisième et dernière régate préliminaire de la 37e America’s Cup Louis Vuitton commence ce jeudi en format match racing. Une bonne répétition une semaine avant le début de la Louis Vuitton Cup.
Pour la première fois, les nouveaux AC75 vont pouvoir s’affronter en match racing à Barcelone. L’occasion d’en savoir un peu plus sur le niveau des équipes et la performances des bateaux avant que ne débutent les séries éliminatoires de la Louis Vuitton Cup. Les practices days ont montré que les vitesses relatives sont assez proches au sein de la flotte. À ce stade, il n’y a pas de favori dans toutes les conditions, et chaque équipe est plus que capable de battre les autres. Les départs sont essentiels et la capacité à naviguer avec une course propre et dynamique et une excellente exécution tactique et météorologique sera la clé. Il n’y a pas de surprise.
La première course sera un match entre les Suisses Alinghi Red Bull Racing et les Français Orient Express Racing Team. L’équipe française semble avoir un bateau très rapide, notamment au près. Le skipper d’Alinghi Red Bull Racing, Arnaud Psarofaghis et son co-barreur Maxime Bachelin chercheront à exploiter la grande manœuvrabilité de BoatOne tandis que les Français viseront la vitesse pure. Ce sera une rencontre serrée. Les entrainements ont montré un avantage pour les Suisses selon Magnus Wheatley, rédacteur pour l’organisation.
Le deuxième match sera un duel entre Emirates Team New Zealand et Luna Rossa Prada Pirelli. La revanche du match de la dernière édition avec cette fois-ci la paire Peter Burling et Nathan Outteridge pour les Kiwis face à Jimmy Spithill et Francesco Bruni. La course s’annonce serrée. Reste à savoir si les équipes joueront à 100%.
INEOS Britannia et NYYC American Magic s’affronteront ensuite. L’équipe américaine avec ses cyclo-cross, assise en position allongée face à l’arrière, peut-elle égaler la puissance du bateau britannique ? Quelle est la vitesse de Britannia maintenant que ses foils sont en configuration de course. Et quelle conception de coque est la plus rapide – le profil bas des Américains ou le profil aérodynamique musclé de Britannia ? Ce qui est sûr, c’est que nous verrons des courses de haut niveau avec Ben Ainslie et Dylan Fletcher ou Giles Scott sur le bateau britannique, affrontant Tom Slingsby et Paul Goodison sur Patriot. Le dernier match opposera Luna Rossa Prada Pirelli contre Orient Express Racing Team.
Les courses commencent à 14h00 CET tous les jours et seront diffusées gratuitement sur la chaîne YouTube et la page Facebook de l’America’s Cup.
La flotte des 10 Ocean Fifty peut enfin allonger la foulée sur la Route des Terre-Neuvas ! Elle file à vive allure et les vitesses au compteur ont repris de la couleur : la grande cavalcade pour rejoindre la baie de Saint-Brieuc a bel et bien commencé. Koesio, Solidaires En Peloton et Primonial mènent le bal à 23 nœuds de moyenne alors que dans la nuit Le Rire Médecin – Lamotte a subi une avarie et se dirige vers les Açores.
À 02h45 heure Paris, Luke Berry, skipper du multicoque Le Rire Médecin – Lamotte a informé la Direction de course de la transatlantique La Route des Terre-Neuvas d’une voie d’eau sur le flotteur tribord. L’Ocean Fifty navigue actuellement à 10 nœuds, tribord amure et met le cap vers les Açores sans demander d’assistance. Luke Berry et l’équipage se portent bien et sont en contact régulier avec la Direction de course.
Thibaut Vauchel-Camus, Solidaires En Peloton « Je ne suis pas très en forme, à l’époque on nous jetait par-dessus bord ! Le jeu de l’investissement d’une position valait le coup. On est parti à 90° de la route et payé cher, mais cela va finir par passer. La mer était très croisée hier, on s’est retrouvé avec une mer dégueulasse de face, mais ça y’est, on commence à prendre nos marques. On est parti pour 4 jours de portant. On a un problème de réception de fichiers météo, cela ne nous facilite pas l’affaire »
Fabrice Cahierc, Realites « Tout va bien à bord de Realités, on a pris l’aurotoute, bien lancés sur une route sud qui s’est enfin dégagée. On fait route au 120°. Deux autres ont pris la bonne bretelle de sortie avant nous, Erwan (Le Roux) et Thibaut (Vauchel-Camus) »
Baptiste Hulin, Viabilis Océans « On est super content de ce départ de Saint-Pierre et Miquelon. C’était cool de partir en tête dès le départ. Après on a eu une première partie de nuit pas facile avec pas mal de vent mou à cause de cette dorsale. On a viré et fait ensuite un peu de sud. Nous nous sommes retrouvés dans ce centre dépressionnaire qui génère de la pluie et des orages. C’était une situation assez loufoque : on s’est tous retrouvés au même endroit sans vent. Nous avons réussi hier à partir en premier dans du vent portant. On déboule désormais à plus de 22 nœuds de moyenne. Koesio et Solidaires En Peloton sont devant, et c’est parti pour de longues cavalcades ! »
Les 10 Ocean Fifty ont pu s’élancer à 14h10 (18h10 heure métropole) sur la ligne de départ de la transaten équipage qui leur est entièrement dédiée : la Route des Terre-Neuvas, longue de 2 180 milles (4 000 km).
Les mots des marins avant de quitter le ponton à Saint-Pierre et Miquelon Clément Giraud, équipier sur Mon Bonnet Rose : « Une belle descente dans la poudreuse ! » Nous sommes super contents d’y aller même si on a eu beaucoup de réparations à faire, notamment sur la dérive. Maintenant, tout est bon, tout est en place. Nous n’avons pas pu participer au Grand Prix de Miquelon, donc cela va nous manquer en termes de procédure et de mise dans le bain. Mais je n’ai pas d’inquiétude. Il n’y a pas beaucoup de vent sur les 30 premières heures avec des différences énormes de routages, mais ensuite ce sera une belle descente dans la poudreuse ! Dans tous les cas, ce sera très intéressant. En revanche, il faudra ne pas traîner à cause de la grosse dépression tropicale Ernesto. On table sur 5 ou 6 jours pour arriver devant la baie de Saint-Brieuc. »
Corentin Horeau, équipier sur Viabilis Océans : « C’est sympa d’avoir du jeu dès le début ». Nous partons dans du petit temps, avec deux fichiers météo très divergents. On a déjà établi une stratégie, donc nous sommes plutôt sereins d’autant que le bateau est parfaitement préparé. Cela devrait aller assez vite : on est à moins de six jours sur les routages. Il reste une incertitude sur les choix de route au départ : groupe Nord ou Sud ? C’est sympa d’avoir du jeu dès le début ! Il va y avoir de la concurrence, c’est certain ! Nous connaissons nos adversaires, et si on peut griller la politesse, ce serait pas mal… »
Aymeric Chappellier, équipier sur Realites : « Nous avons 24 h pour nous extraire des bancs de Terre-Neuve » « On va partir dans du beau temps, le brouillard va se lever. Ce sera assez mou sur les prochaines 24 heures. L’idée est de choisir entre une route directe vers l’Est, vers la pointe de Terre-Neuve, ou plus Sud pour aller chercher une petite dépression orageuse. Ce sera du près dans du vent faible, mais demain midi on hissera les voiles de portant pour emprunter l’autoroute du kiff ! Il reste quand même beaucoup d’incertitudes, des zones d’ombre. En gros, nous avons 24 heures pour nous extraire des bancs de Terre-Neuve ».
Marie Cortial, reporter embarquée sur Wind Of Trust-Fondation pour l’Enfance : « Un privilège d’être le témoin à bord » « J’attends la grande aventure, un beau voyage, beaucoup d’émotions. C’est un énorme privilège de pouvoir être le témoin de ce qui va se passer à bord. D’un point de vue personnel, c’est une chance inespérée de sortir du monde actuel pour vivre quelque chose d’aussi fort. Dans tous les cas, on va arriver de l’autre côté transformé ! Ce que je redoute ? La technologie ! Le fait de ne pas pourvoir transmettre les images ! Mais je suis en confiance de partir avec des super marins et un bateau qui a été réparé ici à Saint-Pierre mais qui est maintenant au top ! »
Les équipages sur la Route des Terre-Neuvas
Upwind by MerConcept : skipper Francesca Clapcich avec Elodie-Jane Mettraux et Anne-Claire Le Berre
Primonial : skipper Sébastien Rogues avec Matthieu Souben et Jean-Baptiste Gellée
Koesio : skipper Erwan Le Roux avec Pablo Santurde et Devan Le Bihan
Solidaires En Peloton : skipper Thibaut Vauchel-Camus avec Yann Eliès et Axelle Pillain
Inter Invest : skipper Matthieu Perraut avec Antoine Carpentier et Kevin Bloch
Mon Bonnet Rose : skipper Laurent Bourguès avec Clément Giraud et Jay Thompson
Realites : skipper Fabrice Cahierc avec Aymeric Chappellier et Pierre Brasseur
Viabilis Océans : skipper Baptiste Hulin, avec Corentin Horeau et Léonard Legrand
Le Rire Médecin-Lamotte : skipper Luke Berry, avec Antoine Joubert et Erwan Le Draoulec
Wind of Trust-Fondation pour l’Enfance : skipper Christopher Pratt avec Ronan Treussart et Robin Follin