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Minoprio à bord avec Franck Cammas

@ Eloi Stichelbault

Il y a un an tout juste, Groupama Team France s’alignait pour la première fois aux côtés des meilleurs mondiaux sur une étape du circuit préliminaire à la Coupe de l’America, les Louis Vuitton America’s Cup World Series.

Douze mois plus tard, le défi français mené par Franck Cammas poursuit son apprentissage dans la maîtrise du vol d’un catamaran de 45 pieds et vient de mettre à l’eau son Class AC test, véritable bateau laboratoire composé de la majeure partie des pièces du Class AC, le catamaran qui relèvera le défi aux Bermudes en 2017.
Bruno Dubois, Team Manager Groupama Team France : « En un an, Groupama Team France est devenue une équipe de 70 personnes qui s’est structurée avec 7 départements dont un Design Team de 30 ingénieurs qui travaillent sans relâche sur le Class AC et 10 navigants qui ne cessent de s’entrainer que ce soit à terre ou en mer. L’hiver dernier a été studieux avec de multiples navigations dans les eaux bretonnes en GC32. Il y a eu aussi à surmonter l’accident de Franck. Aujourd’hui, nous avons 9 mois avant le début des Qualifiers pour progresser en navigation et tenir tête à nos adversaires, bien armés avec un Class AC performant. Nous avançons avec humilité, mais remplis de détermination. »

En attendant les Bermudes, Groupama Team France sera présent les 22, 23 et 24 juillet à Portsmouth aux côtés des cinq autres défis : américain, néo-zélandais, japonais, suédois et britannique pour six courses dont le niveau promet d’être relevé. Le local de l’étape, Sir Ben Ainslie, quadruple médaillé d’or aux J.O, n’avait pas failli l’an passé devant un public venu massivement encourager l’équipage de Land Rover BAR ; en sera t’il de même à Portsmouth le week-end à venir ? Gageons que le leader au classement général après 22 courses, Emirates Team New Zealand ainsi qu’Oracle Team USA à égalité de point avec Land Rover BAR ne se laisseront pas faire. Du côté de nos frenchies, on n’est pas là non plus pour faire de la figuration. Adam Minoprio sera à bord, au réglage de l’aile aux côté de Franck Cammas (barreur), Thomas Le Breton (tacticien), Hervé Cunningham (régleur des voiles d’avant) et de Devan Le Bihan (équipier d’avant). Nos cinq marins, affutés grâce notamment à un programme adapté concocté par leur coach physique Neil MacLean- Martin, n’ont qu’une envie aller se confronter pour progresser en expérience et gagner quelques points au classement.

Franck Cammas, skipper Groupama Team France :

Un équipage identique à celui de Chicago, à l’exception d’Adam, pourquoi?
« Adam a une grande expérience sur ce type de bateau qui vole. Il a les bonnes réactions, les bons gestes. Nous nous sommes dits que de l’intégrer dans l’équipage permettrait sans doute de comprendre certaines choses qu’il ne peut pas nous faire passer aussi finement à l’oral, lors de débriefing.»

Un bon vol, ça tient à quoi ?
« Un bon vol nécessite une bonne coordination de la trajectoire, de réglages de voile et des appendices. La stabilité tient en effet autant de l’aérodynamisme que de l’hydrodynamisme. Tout changement – que ce soit déplacement de l’équipe à bord, vent etc… – influe sur la stabilité. Il faut tout faire dans le bon ordre et à la bonne mesure. Il faut vraiment que chaque phase soit optimisée. »

Les conditions possibles à Portsmouth ?
« Il y a du courant dans le chenal entre l’île de Wight et la terre. Il peut aussi avoir un thermique assez soutenu l’après-midi. Si la mer est contre le vent, la mer peut un peu lever et le vent forcir. Nous nous adapterons ! »

Votre état d’esprit avant ce 4ème acte de la saison 2016 ?
« Il est certain qu’après Chicago, notre capital confiance en a pris un coup ! On essaie de progresser mais au final on s’entraine peu. Depuis début juin, nous avons simplement deux jours de régates au compteur. Ce qui nous a permis d’ailleurs de tester la configuration avec Adam.
Vivement demain qu’on s’exprime en AC45 ! »

L’équipage à bord de l’AC45 Groupama Team France à Portsmouth :
Barreur / skipper : Franck Cammas
Réglage de l’aile : Adam Minoprio
Tactique : Thomas Le Breton
Réglage des voiles d’avant : Hervé Cunningham
Equipier d’avant : Devan Le Bihan
Remplaçant : Thierry Fouchier

Le programme :
Régates de 14h00 à 16h00 samedi 23 et dimanche 24 juin (heure française)

Retransmission sur Canal Plus Sport à partir de 14h30
Mise en ligne des replays sur Dailymotion environ trois heures après la fin des courses.

Classement général sur les Louis Vuitton America’s Cup World Series
1. Emirates Team New-Zealand – 295 points
2. Land Rover BAR – 285 points
3. ORACLE TEAM USA – 285 points
4. Artemis Racing – 262 points
5. SoftBank Team Japan – 259 points
6. Groupama Team France – 234 points

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Les 10 ans des Sables-Les Açores

Course en solitaire de la classe mini entre les Sables d'Olonne et l'île de Faïal aux Açores. Courses en 2 étapes. 2540 miles @ Breshi

Deux tours en baie des Sables d’Olonne ont suffi pour asseoir une fois de plus la domination de Ian Lipinski sur son Maximum. Visiblement, le navigateur lorientais commence à parfaitement maitriser les manettes de son prototype. En revanche, derrière lui, c’était la foire d’empoigne…

Ce n’est pas faire injure à Alberto Bona (Promostudi La Spezia) que de dire qu’il aura du mal à contenir lui tout seul les appétits de victoire qui animent Ian Lipinski (Griffon.fr). Ce n’est pas faute d’un talent de régatier certain ou de volonté de se battre pour arracher le moindre mille. Mais la domination des plans David Raison semble si évidente qu’il faudra plus quelques retournements de situation pour espérer inverser la hiérarchie en prototype. Ian Lipinski s’est donc donné un nouvel objectif, à savoir tenter de battre le record de 2010 de Bertrand Delesne sur la traversée, à savoir un peu plus de cinq jours.

Derrière, c’était la bouteille à l’encre. Dans les conditions particulièrement légères, c’est le jeune navigateur italien Ambrogio Beccaria (Alle Grande Ambecco) qui menait son Pogo 2 en deuxième position, juste devant Alberto Bona. Suivaient ensuite Henri Leméncier (LPO – Agir pour la biodiversité) qui ouvrait le bal des Pogo 3 juste devant Jean-Patrick Loison (Stop Hunger One) à la barre de son Dingo 2. Première leçon de ce prologue, dans les petits airs, les étraves rondes ne tirent pas leur épingle du jeu aussi facilement. Les courses d’avant saison ont toutes été courtes et plutôt toniques. Sur une longue distance et dans des temps anticycloniques, les différences vont peut-être s’estomper.
Le grand chamboulement Deuxième enseignement, à relativiser toutefois compte tenu des variations des conditions, c’est la hiérarchie qui n’a cessée d’être bousculée. Certains concurrents particulièrement à l’aise en début de parcours comme la jeune Marine André (Mini Explorer) ont eu du mal à tenir le rythme sur les derniers bords du parcours. A l’inverse Tom Dolan (Offshore Sailing) est remonté du fond du classement vers une prometteuse septième place. Il convient enfin de relativiser les résultats d’un prologue couru en compagnie des familles ou des amis, invités parfois à barrer même s’ils sont débutants. Dimanche, ce sera le grand saut à destination des Açores : les premières estimations météo annoncent des vents portants qui devraient accompagner la flotte pendant les trois-quarts du parcours. De quoi tenter un aller simple express pour Horta et profiter des charmes des Açores à l’heure où s’ouvriront les Fêtes de la Mer.
Rappel : Les Sables – Les Açores – Les Sables : deux étapes de 1270 milles chacune. Départ le 24 juillet à 13h02. Arrivée prévue à Horta vers le 31 juillet. Départ étape retour le 9 août. Arrivée prévue aux Sables d’Olonne vers le 16 août.

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Les premières photos du Dehler 34

Les premières photos du Dehler 34 en navigation

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Lorina toujours en tête

Tour de France a la Voile 2016; etape de Roses (ESP); le 21 juillet 2016. Credit photo : Jean-Marie LIOT / ASO

Pour son 5ème acte, le Tour de France à la Voile s’est installé à Roses. Cette première étape en Méditerranée a donné du fil à retordre aux 24 concurrents en lice qui ont, dû batailler avec une météo capricieuse et un plan d’eau très tactique. Si Trésors de Tahiti s’est imposé, Lorina Limonade – Golfe du Morbihan a parfaitement maîtrisé son leadership au classement général en conservant ce soir 33 points d’avance sur ses poursuivants : Crédit Mutuel de Bretagne et Grandeurs Nature Véranda.
9ème au général, Lorina Mojito – Golfe du Morbihan occupe la 2ème place du classement amateurs à seulement 11 points des premiers, Team France Jeune.

Kevin Peponnet et Pablo Mathevet, respectivement barreurs de Lorina Limonade – Golfe du Morbihan et Lorina Mojito – Golfe du Morbihan se confient :

Comment as-tu vécu le premier acte en Méditerranée ?
Kevin Peponnet – Lorina Limonade – Golfe du Morbihan
« Nous avons bien réussi cette première étape en Méditerranée. Le raid d’hier était particulièrement stressant avec du vent aléatoire. D’un bout de la baie à l’autre, les vents étaient très changeants. Nous tombions dans des zones calmes, ce qui relançait toute la course ! Nous avons réussi à tout remonter pour finir 6ème. C’est un résultat très positif pour ces conditions. Aujourd’hui, nous nous en sommes très bien sortis également, nous avons eu une bonne vitesse. Nous sortons 2èmes des manches de qualifications. Sur la Super Finale, nous décidons d’attaquer avec une option risquée mais payante. Nous nous sommes fait rattraper sur la fin de la manche par Trésors de Tahiti et Team France Jeune. Mais l’étape reste sous le signe de la réussite puisque nous réalisons une belle opération comptable sur nos poursuivants Crédit Mutuel de Bretagne et Grandeur Nature Véranda. »

Pablo Mathevet – Lorina Mojito – Golfe du Morbihan
« C’est un bilan mitigé je pense. Nous faisons un raid assez difficile, donc globalement nous ne sommes pas satisfaits de notre étape à Roses. Si nous comparons avec les étapes précédentes, nous réalisons une contre-performance. Aujourd’hui les stades nautiques étaient très difficiles, nous avons eu du mal à atteindre les objectifs que nous nous étions fixés, c’est-à-dire d’accéder à la Super Finale. Nous avons fait quasiment que des manches de 5 ou de 6. Les conditions étaient complexes car bien que la baie était ventée, les coups tactiques étaient difficiles à réaliser. En plus, sur la dernière manche nous nous faisons disqualifiés pour avoir volé le départ, ce qui ne nous aide à remonter au classement. Nous sommes un peu déçus mais ce sont des choses qui arrivent. Nous sommes tous dans la même galère. »

Est-ce que ce sont des conditions de navigation habituelles en Méditerranée ?
Kevin Peponnet – Lorina Limonade – Golfe du Morbihan
« Nous avons vu l’an dernier que les conditions méditerranéennes peuvent êtres capricieuses. Sur Gruissan déjà, nous avions remarqué que le raid était relancé à la moitié du parcours, et ça ne s’était pas bien fini pour nous. Après une année de découverte de ces vents, nous nous sommes préparés à les affronter. Je pense que cette année nous sommes rodés pour les attaquer ! Nous restons néanmoins conscients qu’ici tout peut arriver avant de franchir la ligne d’arrivée. »

Pablo Mathevet – Lorina Mojito – Golfe du Morbihan
« Ces conditions de navigation sont typiques de la Méditerranée, avec pétole le matin et le vent se lève vers midi. C’est exactement ce qui était prévu et c’est ce qu’il s’est passé. Nous nous y attendions. En soit ça ne nous a pas gênés parce que nous sommes à l’aise dans le vent. Mais les disparités d’intensité sur l’eau sont complexes à gérer. A bord, nous avons deux méditerranéens qui connaissent bien ces conditions. Cela n’a pas suffi, nous avons quand même éprouvé des difficultés sur l’eau. »

Quelles sont les principales différences avec l’Atlantique ?
Kevin Peponnet – Lorina Limonade – Golfe du Morbihan
« En Méditerranée, les vents sont très aléatoires. Nous pouvons partir dans un vent d’un secteur, et il peut totalement tomber et se relever finalement d’un autre secteur. Le tout avec des intensités très variables. Parfois le principal objectif sera d’arriver jusqu’à la ligne et de ne pas casser le bateau ! Ce sont des raids où il faut être particulièrement concentrés et constants dans nos performances. Il faut être prêt à toutes les possibilités. Nous ne pouvons pas tout gérer, nous ne pouvons pas être parfaits car parfois les choses viennent sans que nous ayons pu les calculer. Les conditions méditerranéennes sont une hantise pour tous les tacticiens ! »

Pablo Mathevet – Lorina Mojito – Golfe du Morbihan
« Il y a effectivement des différences car le vent évolue vraiment en intensité en Méditerranée. Le matin nous pouvons penser qu’il y aura pétole toute la journée et finalement le vent se lève très rapidement. Sur la Super Finale par exemple aujourd’hui le vent est monté d’un coup. C’est plus compliqué de tenter des coups tactiques ici. Mais nous y sommes préparés, nous allons nous rattraper sur les autres étapes méditerranéennes. La Méditerranée ne nous fait pas peur. Méditerranée et Atlantique : même combat ! »

LES RESULTATS

Lorina Limonade – Golfe du Morbihan : 1er
Raid côtier : 6ème
1er stade nautique : 3ème
2ème stade nautique : 1er
3ème stade nautique : 3ème
4ème stade nautique : 1er
5ème stade nautique : 3ème
6ème stade nautique : 3ème
Super Finale : 3ème

Lorina Mojito – Golfe du Morbihan : 9ème
Raid côtier : 15ème
1er stade nautique : 9ème
2ème stade nautique : 2ème
3ème stade nautique : 6ème
4ème stade nautique : 6ème
5ème stade nautique : 6ème
6ème stade nautique : black flag

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Mondial Open Bic

Photo Jean-Marc Favre

Au troisième jour de course, le vent joue avec les nerfs des organisateurs, des entraîneurs et des coureurs. Ce matin, le comité de course annonçait un départ à 13h, mais les coureurs, comme les entraîneurs ont dû attendre jusqu’à 16 h pour que le vent se lève. Les coureurs français en ont profité pour se faire dédicacer leurs lycras par Marie Riou et Billy Besson, sélectionnés aux Jeux Olympiques de Rio en Nacra 17, naviguant en Baie de Quiberon.

Dès que les premières rides annonçant le vent thermique ont été signalées, les 36 coureurs qui souhaitaient participer à la team race (course par équipe) se sont lancés sur l’eau pour enchaîner les matches par équipe. Le schéma de course opposait deux équipes l’une contre l’autre. Afin que chaque team rencontre tous les concurrents de sa poule, chaque équipe courrait 5 matches. Les 30 matches terminés, les 4 meilleures équipes se sont affrontées à l’occasion de petites et grandes finales, jusqu’à déterminer un podium. L’Australie gagne cette course par équipe, en 2 matches gagnants.

Cette Team race a permis aux coureurs du Mondial Open Bic de régater différemment avec une tactique très particulière. En effet, cette journée ne sera pas comptabilisée dans les classements individuels. Il s’agit d’un classement spécifique et les vainqueurs de l’épreuve seront récompensés lors de la remise des prix.
Tous les bateaux qui ne participaient pas à cette team race pouvaient, s’ils le souhaitaient, s’entraîner en Baie de Quiberon grâce à l’aide logistique et sécuritaire de l’ENVSN.
Vous pouvez suivre les Championnats sur le site de l’événement http://worlds2016.openbic.com/

Classement général individuel après deux journées de compétition :

• U13
1. Travis WADLEY (Australie) – 6pts
2. Talia BULSTRODE (Australie) – 15pts
3. Lennart Morgan FROHMANN Allemagne) – 24pts

• U16
1. Titouan PETARD (Arradon – France) – 3pts
2. Kristen WADLEY (Australie) – 6pts
3. Théo MICHEZ (Arradon – France) – 17pts

• U19
1. Veronika ZIVNA (Rep. Tchèque) – 5pts
2. Lars VON SYDOW (USA) – 13pts
3. Doran GOURON-LE ROCH (La Trinité sur Mer – France) – 15pts

Classement général de la Team Race :
1. Australie
2. France 1
3. President Team (composée de diverses nationalités)
4. France 2

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Un trésor pour Tahiti

Tour de France a la Voile 2016; etape de Roses (ESP); le 21 juillet 2016. Credit photo : Jean-Marie LIOT / ASO

La nouvelle règle du drapeau noir sur ce Tour est sans pitié pour les équipage qui doivent prendre des risques pour gagner. C’est le cas de CMB qui concède de précieux points au leader. Teva Plichart, Pierre Pennec et Manutea Mahai ont remporté le Stade Nautique de Roses, ce jeudi. Trésors de Tahiti s’impose devant Team France Jeune et Team Lorina Limonade – Golfe du Morbihan, qui profite de la contre-performance de Crédit Mutuel de Bretagne pour prendre 33 points d’avance en tête du classement général. Quant à l’Acte, il a été remporté par Helvetia Blue by Normandy Elite Team, vainqueur hier du raid côtier et 4e du stade nautique.

Soudain, Crédit Mutuel de Bretagne a craqué. Après avoir bien géré les quatre premières régates de qualification, le trio est parti à la faute deux fois de suite. Deux départs anticipés consécutivement valent à Nicolas Troussel, Damien Iehl et Mathieu Richard deux disqualifications, et l’élimination de la course à la Super Finale. « On n’a pas encore débriefé, grimace au paddock Nicolas Troussel, mais on est particulièrement déçu. On fait deux grosses bêtises coup sur coup, alors qu’on avait bien commencé. Il va falloir oublier ces deux erreurs très rapidement, parce que la course n’est pas terminée ». C

ertes, mais cette 12e place à Roses vient se cumuler aux 11e et 10e places à Baden et, à peine freiné sur le raid côtier catalan, hier (6e), Team Lorina Limonade – Golfe du Morbihan caracole en tête en caressant l’idée que ce Tour 2016 est bien le sien, un peu plus chaque jour. 33 points séparent désormais le leader de son dauphin.

L’option doublement payante
Dans cette Super Finale d’où sont absents Crédit Mutuel de Bretagne, Team Coved (9e) et Cardinal-FenêtréA malgré une victoire dans la 5e manche de qualification, c’est une option audacieuse qui, par deux fois, distribue les bons points. « Quentin Ponroy prend une belle option avec Kevin Péponnet, raconte Matthieu Salomon, le co-skipper des Limonadiers, finalement troisièmes. On passe au-dessus, entre la zone interdite et la digue. On est premier en bas, et on cherche à creuser l’écart, mais Trésors de Tahiti prend la même option que nous sur le second tour et, une seconde fois, c’est payant. Les Tahitiens font un beau bord de portant et jouent bien en bloquant notre jibe. On décale pour rester dans leur route, et Team France Jeune joue un beau coup à son tour en allant chercher de l’air à la droite du plan d’eau ».

Teva Plichart : « Je pourrais m’y habituer… »
Cette victoire a le goût d’une madeleine de Proust pour Teva Plichart, qui n’avait plus gagné sur le Tour depuis l’étape Port Bourgenay – Royan en 2007, remportée après une trentaine d’heures de mer devant Elcimaï – Ville de Marseille, skippé par Dimitri Deruelle… aujourd’hui tacticien tahitien. « Le goût de la victoire, je pourrais m’y habituer très rapidement, sourit le skipper, qui avait terminé 2e du Tour en 2007. C’est un petit hold-up qu’on réalise, parce qu’on sort in extremis 6e ex-aequo des qualifications, mais on a très bien navigué pour remonter jusqu’à la tête, sur la Super Finale. Elle efface aussi la déception de notre 9e place hier ».

Team France Jeune, qui avait décidé de se retirer du raid côtier hier après avoir manqué par deux fois la même porte, a trouvé l’occasion de se racheter sur un parcours dessiné devant la plage, couru dans un vent qui venait de forcir. « Ce parcours était particulier, parce qu’il était rallongé et qu’il y avait une zone interdite avec un jeu possible entre la zone et la digue. On se gave et on remonte de la 5e à la 2e place sur ce coup-là. Il nous manque un rien pour battre Trésors de Tahiti sur le dernier virement, quelques mètres à peine ».

Un leader, des matches
Des matches, il en reste à foison dans ce Tour de France. Pour la 2e place, déjà : 10 points séparent Crédit Mutuel de Bretagne de Grandeur Nature Véranda, 7e de la Super finale de Roses. Team Coved, à 9 longueurs, n’a pas dit son dernier mot pour le podium et, avec sa victoire du jour, Trésors de Tahiti pointe à 20 points de la troisième marche. Et ils sont quatre en six points pour la 5e place. 8e, Team France Jeune compte deux points d’avance sur son rival Team Lorina Mojito – Golfe du Morbihan au classement Jeunes et Amateurs, malgré son retrait du classement du raid côtier, hier. Les limonadiers s’envolent ? Il reste de sacrées empoignades à venir, rythmées dès demain par la tramontane qui souffle fort à Gruissan.

Classement général avant jury
1. Team Lorina Limonade – Golfe du Morbihan – 491 pts
2. Crédit Mutuel de Bretagne – 458 pts
3. Grandeur Nature Veranda – 448 pts
4. Team Coved – 438 pts
5. Trésors de Tahiti – 428 pts
6. Oman Sail Airport – 426 pts

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Suspens en Class40

@ pascal CARRERE

Alors que le dernier Multi50, Olmix devrait arriver dans quelques heures à St Malo, c’est la flotte des Class40 qui pointent leurs étraves pour un finish qui s’annonce passionnant à moins de 35 miles de l’arrivée.
Le leader, Talès2 parait intouchable après sa course magnifique tout au long de l’Atlantique et devrait s’imposer.
Derrière en revanche,  6 bateaux se livrent une féroce bataille et peuvent encore prétendre à une place sur le podium avec dans l’ordre. Generali, Earendil, Cora, Solidaire en peloton, Black Pepper et Imerys.

«On devrait arriver à Saint-Malo vendredi soir, mais d’ici là tout est possible ! Aller chercher la victoire sera difficile maintenant, mais tout est possible de la 2e à la 8e place. Il va falloir être lucide pour les 100 derniers milles, alors que là nous en avons encore un peu plus de 400 à parcourir. » Tout est dit ou presque par Armel Tripon : cette Transat Quebec-Saint Malo est loin d’avoir livré son verdict !

Pierre Loïc Berthet – Eärendil « On a encore du vent ce matin. Cela devrait mollir dès cet après-midi. On a bien cravaché depuis quatre jours pour revenir au contact du peloton de tête. Depuis deux jours, on est à la bagarre avec Generali Horizon Mixité. Tales II me semble inaccessible, mais il y a 4 ou 5 bateaux pour jouer le podium[…].

Class40 aux abords de saint pierre et miquelon à bord de la vedette JARO2 de la SNSM @ Pascal CARRERE
Class40 aux abords de saint pierre et miquelon à bord de la vedette JARO2 de la SNSM @ Pascal CARRERE

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Dernier chantier avant le Vendée Globe

Navigation en Rade de Brest lors des Fetes Maritimes Internationales de Brest 2016 - le 15/07/2016 @ Alexis Courcoux

L’équipe de Yann Eliès entame désormais quatre semaines de chantier, le dernier avant le coup d’envoi du Vendée Globe. Renforcements, petites modifications et vérifications sont ainsi au programme pour qu’à la fin du mois d’août, le monocoque soit le plus performant possible… et en configuration tour du monde.

« Le chantier va durer quatre semaines. A cette occasion, nous allons tâcher de régler le problème du puits de dérive que nous avons rencontré sur la Transat New-York – Vendée. Pour cela, nous allons nous appuyer sur l’expérience de l’ORMA (la classe des trimarans de 60 pieds, ndlr). L’idée, c’est qu’en cas de choc, le fusible soit la dérive et non le puits afin de limiter le risque de voie d’eau. Par ailleurs, nous allons renforcer l’avant du bateau pour que Yann puisse être en mesure d’attaquer autant que les petits copains. Evidemment, nous allons également procéder aux vérifications habituelles des appendices (safrans, dérives…) ainsi qu’à une expertise du mât et au remplacement de l’ensemble des câbles d’avant (J2, bastaques…).

Le but, c’est qu’à la remise à l’eau du bateau, fin août, le bateau soit réellement en configuration Vendée Globe », a ajouté Erwan, précisant qu’aucun changement structurel ne sera effectué, mais aussi que toutes les nouvelles voiles d’avant ont d’ores et déjà pu être testée lors des Fêtes de Brest. « Pour mener à bien ce chantier, nous avons choisi d’étoffer l’équipe avec Erwan Conan, un ancien de chez Safran, qui va nous apporter son expérience et son œil neuf sur le bateau. Par ailleurs, l’entreprise Gepeto va intervenir sur la partie composite. Ainsi, nous allons pouvoir avancer efficacement, et Yann va pouvoir profiter de deux, voire trois semaines de vacances », a conclu Erwan Steff.

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Une fin de course à suivre en Class40

Alors que les multi50 sont arrivés, la flotte des Class40 continuent à batailler ferme et rien n’est joué. L’Espagnol Gonzalo Botin (Talès II) reste toujours en tête en approche de la Mer d’Irlande mais les écarts se resserrent derrière.

Les Ibères ont hier senti le vent du boulet malouin quand leur plan Botin a croisé 20 petits milles devant l’étrave de Thibault Vauchel Camus (Solidaire en Peloton – ARSEP) emmenant dans son sillage un groupe resserré : Generali, Black Pepper, Imerys, et Catherine Pourre dont le Mach 40 Earendil s’est cette nuit hissé sur le très provisoire podium de la Transat. Longtemps 7e, Catherine affiche clairement ses prétentions. Bien calée sur la route directe, elle affiche avec 280 milles parcourus la meilleure progression de la flotte.
Plus au sud Cora et V&V continuent de progresser à de bonnes vitesses.

Le deuxième groupe de la Classe, emmené par le Suédois Mikael Ryking (Talanta), 13e, a touché du vent en bordure d’une nouvelle dépression. C’est Olivier Roussey (Obportus3) qui ferme la marche à un peu plus de 1 000 milles de l’arrivée. L’issue de cette formidable joute atlantique entre voiliers de la Class40 devrait être connue vendredi…

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La French Tech 3e à 5 minutes du 2e

Le skipper malouin Gilles Lamiré et son équipage s’adjugent la 3ème marche du podium de la Transat Québec Saint-Malo à 5 minutes du deuxième Ciela Village après un finish haletant et une traversée de l’atlantique à grande vitesse.

Après avoir mené tambours battants, une traversée atlantique express, au contact des protagonistes Arkéma et Ciela Village, le trimaran La French Tech Rennes Saint-Malo, tout juste victorieux de The Transat bakerly (Plymouth-New York), a passé la ligne d’arrivée ce mercredi 20 juillet à 05h47m53s en un temps écoulé de 09j10h47m53s.Une course sensationnelle où l’équipage de Gilles Lamiré, composé d’Yvan Bourgnon, Charles Mony et Gilles Goudé, s’est enivré d’une pointe de vitesse à plus de 33.4 nœuds, pimentée d’une cohésion fraternelle et bien heureuse d’être en mer.

Ces trois Multi50 qui ne sont pas lâchés d’un flotteur depuis le départ de Québec ont souvent parcouru plus de 500 milles en 24 heures. Tous auront abattu le temps de référence de leur catégorie, détenu en 9j 14h 21 mn par FenêtréA-Cardinal (Erwan le Roux) en 2012. Arkema et l’équipage de Lalou Roucayroll (Médoc) épinglent à leur palmarès le record de la Transat en baissant ce temps à battre de 5h et 21mn.

Arrivés moins de deux heures après Arkema et à peine 5 minutes du deuxième, Ciela Village, le trimaran La French Tech Rennes Saint-Malo qui préfère la brise et la mer formée, montre une nouvelle fois que la Classe Multi50 a un bel avenir. Les bateaux sont sûrs, performants, fiables… et peu coûteux !



french

Gilles Lamiré, vos dernières heures de navigation sont un bon début de scénarios d’une guerre des nerfs et de la moindre risée. Comment avez-vous vécu cette arrivée estivale à Saint-Malo, votre finale à domicile ?
« Le scénario était d’un suspense terrible surtout sur les dernières heures de navigation avec au final de très peu d’écart à l’arrivée. La météo dans la Manche a été hyper complexe. On a eu beau prendre des fichiers différents, ça été très difficile d’établir une météo précise. Forcément cela à joué sur les nerfs. Quand on est sûr de la météo on se fixe une stratégie et on l’applique. Mais là on était obligé d’adapter la stratégie après chaque fichier météo qui était différents.  C’était assez dur et une fois que ça s’est dénoué sur la fin, le bateau s’est exprimé et c’était un enjeu de vitesse. On arrive tout près de Ciela Village. Je pense qu’avec un quart d’heure de course en plus on serait passé devant. C’est super d’arriver à Saint-Malo avec le levé du soleil, on apprécie de revenir à la maison. On a trois bons bateaux qui offrent un podium à fière allure pour la classe Multi50 ».

Vous avez mené avec votre équipage une transat de vitesse avec une pointe à plus de 33.4 nœuds barrée par votre co-équipier Yvan Bourgnon. Que retenez-vous de cette transat sur laquelle vous avez tenu tête à deux Multi 50 potentiellement plus performant ?
« C’est un bateau qui est plus lourd que les autres et on n’était pas parti favori. Pourtant, on a été dans le match et on a même mené un temps, la tête de la course. Ça montre que l’équipage a été précis. Ces trois Multi50 ont battu le temps de référence, ce qui démontre qu’on a fait une transat rapide, bien qu’il nous ait fallu trois jours pour sortir du fleuve Saint-Laurent. La Québec Saint-Malo 2016 aura été un très bon cru avec ce match de tout instant qui a apporté beaucoup d’intérêt à la course. Je pense, que pour ceux qui l’ont suivi, ils ont du s’accrocher jusqu’au bout pour savoir qui allait gagner. C’est super pour notre sport et nos trimarans 50 pieds ».

Gilles Goudé, préparateur et ami cancalais de Gilles Lamiré, vous venez de vivre votre 2ème Transat Québec Saint-Malo. Avez-vous des points de comparaison avec votre première participation en 2012 ?
« Ma première Québec Saint-Malo, c’était avec Gilles sur son 60 pieds, l’ancien Elf-Aquitaine construit en 1988, soit d’une vieille génération. On avait fait une belle course en seulement 11 jours, ce qui était pas mal pour un ancien trimaran. Cette année, ça a été complètement différent car le niveau est très professionnel avec de superbes bateaux. On a tout de même réalisé une pointe de vitesse à 33.4 nœuds sous gennaker, de nuit, sous la porte des glaces, c’était quelque chose ! Celui qui a gagné a fait une erreur de moins que les autres voir pas du tout. On a débriefé la course et on sait à peu près où ça s’est joué. C’était sous la porte des glaces, c’est-à-dire juste après Saint Pierre et Miquelon. Il y a eu donc très peu d’erreurs de faites. On a tiré un bord un peu plus long que prévu et la course s’est peut-être jouée là ».

Yvan Bourgnon, vous avez été le stratège météo et fin barreur du trimaran la French Tech Rennes Saint Malo. 2ème sur le long run de vitesse atlantique, vous avez rétrogradé à la 3ème place sur le sprint final. Quelle aurait été votre erreur, votre manque à gagner ?
« On ne peut pas parler d’erreur mais d’une situation météorologique dans la Manche très complexe, alliant zones sans vent et fichiers météo qui ne correspondaient pas à la réalité. Des choix cornéliens se sont présentés car on était dans une situation où l’on était à la fois dans le besoin d’attaquer pour essayer de battre Arkema et en même temps on essayait de marquer Ciela Village pour ne pas se faire griller la place. C’était très difficile de faire les deux correctement, surtout dans des vents très incertains car à quelques milles, on se retrouvait dans des vents très différents. Dans tous les cas, on est très content de notre navigation car avec un bateau moins performant que les deux premiers Multi50, on finit à moins de deux heures du premier et cinq minutes du deuxième. Notre performance montre qu’on a très bien navigué ».

Classement Multi50 de la Transat Québec Saint-Malo
1. Arkema (Lalou Roucayrol) :
Arrivé le 20/07/2016 à 04:00:58 – temps écoulé : 09j09h00m58s
Équipage : Karine Fauconnier ; César Dohy ; Etienne Carra
2. Ciela Village (Thierry Bouchard) :
Arrivé le 20/07/2016 à 05:42:30 – temps écoulé : 09j10h42m30s
Équipage : Oliver Krauss ; Alan Pennaneac’h
3. La French Tech Rennes Saint-Malo (Gilles Lamiré) :
Arrivé le 20/07/2016 à 05:47:53 – temps écoulé : 09j10h47m53s
Équipage : Yvan Bourgnon ; Gilles Goudé ; Charles Mony

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