
Pour son 5ème acte, le Tour de France à la Voile s’est installé à Roses. Cette première étape en Méditerranée a donné du fil à retordre aux 24 concurrents en lice qui ont, dû batailler avec une météo capricieuse et un plan d’eau très tactique. Si Trésors de Tahiti s’est imposé, Lorina Limonade – Golfe du Morbihan a parfaitement maîtrisé son leadership au classement général en conservant ce soir 33 points d’avance sur ses poursuivants : Crédit Mutuel de Bretagne et Grandeurs Nature Véranda.
9ème au général, Lorina Mojito – Golfe du Morbihan occupe la 2ème place du classement amateurs à seulement 11 points des premiers, Team France Jeune.
Kevin Peponnet et Pablo Mathevet, respectivement barreurs de Lorina Limonade – Golfe du Morbihan et Lorina Mojito – Golfe du Morbihan se confient :
Comment as-tu vécu le premier acte en Méditerranée ?
Kevin Peponnet – Lorina Limonade – Golfe du Morbihan
« Nous avons bien réussi cette première étape en Méditerranée. Le raid d’hier était particulièrement stressant avec du vent aléatoire. D’un bout de la baie à l’autre, les vents étaient très changeants. Nous tombions dans des zones calmes, ce qui relançait toute la course ! Nous avons réussi à tout remonter pour finir 6ème. C’est un résultat très positif pour ces conditions. Aujourd’hui, nous nous en sommes très bien sortis également, nous avons eu une bonne vitesse. Nous sortons 2èmes des manches de qualifications. Sur la Super Finale, nous décidons d’attaquer avec une option risquée mais payante. Nous nous sommes fait rattraper sur la fin de la manche par Trésors de Tahiti et Team France Jeune. Mais l’étape reste sous le signe de la réussite puisque nous réalisons une belle opération comptable sur nos poursuivants Crédit Mutuel de Bretagne et Grandeur Nature Véranda. »
Pablo Mathevet – Lorina Mojito – Golfe du Morbihan
« C’est un bilan mitigé je pense. Nous faisons un raid assez difficile, donc globalement nous ne sommes pas satisfaits de notre étape à Roses. Si nous comparons avec les étapes précédentes, nous réalisons une contre-performance. Aujourd’hui les stades nautiques étaient très difficiles, nous avons eu du mal à atteindre les objectifs que nous nous étions fixés, c’est-à-dire d’accéder à la Super Finale. Nous avons fait quasiment que des manches de 5 ou de 6. Les conditions étaient complexes car bien que la baie était ventée, les coups tactiques étaient difficiles à réaliser. En plus, sur la dernière manche nous nous faisons disqualifiés pour avoir volé le départ, ce qui ne nous aide à remonter au classement. Nous sommes un peu déçus mais ce sont des choses qui arrivent. Nous sommes tous dans la même galère. »
Est-ce que ce sont des conditions de navigation habituelles en Méditerranée ?
Kevin Peponnet – Lorina Limonade – Golfe du Morbihan
« Nous avons vu l’an dernier que les conditions méditerranéennes peuvent êtres capricieuses. Sur Gruissan déjà, nous avions remarqué que le raid était relancé à la moitié du parcours, et ça ne s’était pas bien fini pour nous. Après une année de découverte de ces vents, nous nous sommes préparés à les affronter. Je pense que cette année nous sommes rodés pour les attaquer ! Nous restons néanmoins conscients qu’ici tout peut arriver avant de franchir la ligne d’arrivée. »
Pablo Mathevet – Lorina Mojito – Golfe du Morbihan
« Ces conditions de navigation sont typiques de la Méditerranée, avec pétole le matin et le vent se lève vers midi. C’est exactement ce qui était prévu et c’est ce qu’il s’est passé. Nous nous y attendions. En soit ça ne nous a pas gênés parce que nous sommes à l’aise dans le vent. Mais les disparités d’intensité sur l’eau sont complexes à gérer. A bord, nous avons deux méditerranéens qui connaissent bien ces conditions. Cela n’a pas suffi, nous avons quand même éprouvé des difficultés sur l’eau. »
Quelles sont les principales différences avec l’Atlantique ?
Kevin Peponnet – Lorina Limonade – Golfe du Morbihan
« En Méditerranée, les vents sont très aléatoires. Nous pouvons partir dans un vent d’un secteur, et il peut totalement tomber et se relever finalement d’un autre secteur. Le tout avec des intensités très variables. Parfois le principal objectif sera d’arriver jusqu’à la ligne et de ne pas casser le bateau ! Ce sont des raids où il faut être particulièrement concentrés et constants dans nos performances. Il faut être prêt à toutes les possibilités. Nous ne pouvons pas tout gérer, nous ne pouvons pas être parfaits car parfois les choses viennent sans que nous ayons pu les calculer. Les conditions méditerranéennes sont une hantise pour tous les tacticiens ! »
Pablo Mathevet – Lorina Mojito – Golfe du Morbihan
« Il y a effectivement des différences car le vent évolue vraiment en intensité en Méditerranée. Le matin nous pouvons penser qu’il y aura pétole toute la journée et finalement le vent se lève très rapidement. Sur la Super Finale par exemple aujourd’hui le vent est monté d’un coup. C’est plus compliqué de tenter des coups tactiques ici. Mais nous y sommes préparés, nous allons nous rattraper sur les autres étapes méditerranéennes. La Méditerranée ne nous fait pas peur. Méditerranée et Atlantique : même combat ! »
LES RESULTATS
Lorina Limonade – Golfe du Morbihan : 1er
Raid côtier : 6ème
1er stade nautique : 3ème
2ème stade nautique : 1er
3ème stade nautique : 3ème
4ème stade nautique : 1er
5ème stade nautique : 3ème
6ème stade nautique : 3ème
Super Finale : 3ème
Lorina Mojito – Golfe du Morbihan : 9ème
Raid côtier : 15ème
1er stade nautique : 9ème
2ème stade nautique : 2ème
3ème stade nautique : 6ème
4ème stade nautique : 6ème
5ème stade nautique : 6ème
6ème stade nautique : black flag