TourVoile. Début de la 45e édition avec 8 équipages

Tour Voile 2025, Etape Larmor Plage, le 26 Juin 2025, Photo © Jean-Marie LIOT / Tour Voile

La 46e édition du Tour Voile débute ce vendredi 27 juin à Larmor-Plage et se poursuivra jusqu’au 12 juillet. Huit équipes sont engagées cette année . Un chiffre en nette baisse par rapport à l’année dernière, où quinze équipes étaient présentes. Dans ces conditions, il est difficile de parler d’une véritable renaissance du Tour. Le “Tour de France à la voile” — une appellation interdite par ASO, qui en détient les droits et en a concédé l’usage à la FFVoile — reste encore loin de ses années fastes. Certes le Figaro Beneteau 3 est plus adapté à la course au large que le Diam24 mais l’orientation jeune et mixité ne suffisent pas à déchainer l’engouement et faire revivre ce tour comme l’institution qu’il a été. Ce qui n’enlève rien au talent de ces 8 équipages que nous suivront.

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8 équipages se disputeront les premières places du classement provisoire lors de cette première journée de compétition à Larmor-Plage. Les conditions météo du jour semblent favorables pour cette entrée en matière. Les Figaro Beneteau 3 devraient évoluer dans un vent de secteur Ouest-Sud-Ouest, comme l’explique Gabriel Jean Albert, à bord de La Réunion. « Nous allons avoir un peu d’air, suffisant pour boucler la majeure partie du programme, hormis peut-être l’éventuelle course côtière autour de Groix. Ce sera une entame plutôt facile malgré une marée assez importante avec un coefficient 88. Petit sujet dans le sujet, qui pourrait peser dans la stratégie de course. Une première journée qui servira surtout de prélude à la grande étape prévue demain. Nous sommes au taquet. »

Même état d’esprit chez Nesse x Netman, où l’impatience monte à mesure que l’heure du départ approche. « Nous sommes prêt, s’enthousiasme Maxime Helie. Cela fait plusieurs mois que nous attendons ce moment, depuis que le projet a vraiment pris forme en janvier. Nous avons hâte d’y aller pour 4 belles courses devant Lorient. Il pleuvait ce matin, mais on nous a dit que le ciel se dégage toujours ici… Avec toute l’équipe nous sommes prêts, le bateau aussi, il n’y a plus qu’à y aller. »
À la veille du coup d’envoi de la 46e édition du Tour Voile, l’effervescence gagne les pontons du port de Larmor-Plage. Les 8 équipages peaufinent les ultimes réglages à bord de leurs Figaro Beneteau 3 avant de s’élancer ce vendredi 27 juin, pour la première course de cette épreuve d’endurance, qui s’étendra jusqu’au 12 juillet prochain. L’occasion également pour Yann Chateau, le Directeur de course, de transmettre ses dernières recommandations.

Depuis sa renaissance en 2023, le Tour Voile est marqué par la transmission, la mixité et la formation. Des valeurs portées avec conviction par Yann Chateau, fin connaisseur de la Classe Figaro Beneteau. Son objectif : instaurer une relation de confiance avec les équipages tout au long des deux semaines de compétition à venir.
« Si j’ai confiance en eux, je n’aurai aucun problème à proposer des étapes engagées en cas de conditions météo musclées, détaille-t-il. À l’inverse, si je perçois certaines lacunes nous adapterons le format pour que tout puisse fonctionner correctement.. »

Une vision partagée par Nils Palmieri, Figariste reconnu, venu épauler le CER – Ville de Genève. « Le fait d’avoir Yann en tant que directeur de course est un énorme atout. Il connaît parfaitement l’univers des Figaristes qui recherchent des courses riches en jeu, et pour ça, il a su comprendre cette attente, tout en maintenant un cadre de navigation sécurisé. Il ne va pas nous brider, mais il ne jouera pas non plus avec les limites. »
Car ne l’oublions pas, si la Solitaire du Figaro Paprec – dont Yann Chateau est aussi directeur de course –, est souvent considérée comme l’antichambre du Vendée Globe, le Tour Voile s’impose, lui, comme une véritable école de formation à la course au large. Un terrain d’apprentissage exigeant, où se forgent les compétences et la rigueur nécessaires aux grandes aventures océaniques.
« Ce qui est certain, c’est que la course au large est un univers particulièrement complexe, poursuit Yann. Il faut maîtriser un ensemble de domaines : l’équipage, les manœuvres, la connaissance du bateau, la météorologie, la sécurité… Autant de savoirs à acquérir dans un temps réduit. »