- Publicité -
Accueil Blog Page 651

Record jusqu’à l’Equateur pour Thomas Coville

7 avril 2016, large Belle-Ile, entrainement en solo de Thomas Coville sur le Maxi Trimaran SODEBO ULTIM' @Yvan Zedda

La fenêtre était bonne jusqu’à l’Equateur. Thomas Coville a bien fait de ne pas rester au bistrot. Il bat le record jusqu’à l’Equateur en 5 jours et 17 heures en solitaire. Il reste que la descente vers le sud risque de se compliquée un peu. Raison pour laquelle, IDEC avait choisi de ne pas partir mais le bateau de Francis Joyon n’est pas celui de Thomas et le record pas le même.

Le skipper de Sodebo Ultim’ a conçu un multicoque puissant qui vient de prouver ses qualités sur ce premier tronçon du tour du monde à la voile. La route est encore longue et Thomas Coville le sait bien. Le marin file aujourd’hui à toute vitesse vers des contrées de plus en plus hostiles avec devant lui une négociation et pas des moindres. Accompagné de toute son équipe à terre, il observe depuis des jours ce qui se profile sur la route du Cap de Bonne Espérance. L’accès est aujourd’hui barré par un anticyclone et de gros morceaux de glaces qui dérivent cette année à des latitudes exceptionnellement nord. Le marin solitaire va devoir passer dans un trou de souris qui bouge tout le temps.

Quelques heures après son passage de l’Equateur, nous avons joint le skipper de Sodebo Ultim’. Il commente ce nouveau record qu’il vient d’établir sur ce premier tronçon du tour du monde…

Un bateau rapide + une belle fenêtre météo = un nouveau record de vitesse en solitaire sur le premier tronçon
« En partant, je savais que j’avais un bateau qui avait un meilleur potentiel que le précédent. Sans ce nouveau bateau, je ne crois pas que j’y serais retourné. Si on ajoute les conditions météo du départ avec cette belle fenêtre, cela fait un joli temps à l’Equateur.
Ces cinq derniers jours ont été physiques et rapides avec une jolie route presque rectiligne même dans le pot au noir. Je l’ai traversé cette nuit et Sodebo Ultim’ ne s’est jamais arrêté. Je n’ai pas manœuvré, j’ai simplement réglé les voiles. »

Ce nouveau bateau, Sodebo Ultim’ ?
« Cela n’a jamais été scabreux même si je sais que cela peut m’arriver. Je suis très content de mon bateau et du pilote. Je n’ai aucun problème technique majeur, Sodebo Ultim est en parfait état de marche et c’est extrèmement important pour la suite. J’ai eu des journées à plus de 30 noeuds de moyenne, ça va très fort ! Les foils sont très adaptés et je me sens à l’aise sur ce bateau qui a tout de même 5 mètres de plus de large que le précédent. Cette largeur offre une puissance bien supérieure. »

Le tour du monde est une course d’endurance
« J’ai réussi à être tout de suite dans le match, assez libéré avec les bonnes configurations de voiles que nous travaillons depuis trois ans.
Le tour du monde ce n’est pas une transat, ce n’est pas juste aller à l’Equateur. On se dit tout le temps qu’il faut tenir deux mois. Il faut aller jusqu’au bout ! »

L’homme
« C’est agréable psychologiquement de commencer en étant bien dans le tempo. Quand cela commence comme ça on a un bon moral. Cela montre aussi que nous avons été audacieux de prendre cette fenêtre météo. J’ai un plaisir fou à naviguer et à aller vite. Techniquement, tu sens que tu as du potentiel. On a fait un bon temps en restant raisonnable. Un bon temps sur le premier tronçon, ça met en confiance même si je sais bien qu’il y a tellement d’aléatoires sur un tour du monde. Je ne connais pas beaucoup d’épreuves sportives qui durent aussi longtemps.»

Les temps de passage de Thomas
Sodebo Ultim’ a franchi l’Equateur ce matin samedi 12 novembre à 08. 04 : 54 Heure Française (07 : 04 : 54 GMT)
Temps Ouessant / Equateur : 5j 17h 15m 2s (en attente confirmation du WSSRC)
Thomas a parcouru 3440 milles à 25.07 nœuds de moyenne

Les temps de référence entre Ouessant et l’Equateur
27-nov-15 : 4 jours 21h 29 min / Spindrift / Yann Guichard + 13 équipiers
27-nov-15 : 5 jours 5h 01 min / IDEC Sport / Francis Joyon + 5 équipiers
27-nov-11 : 5 jours 14h 52min / Maxi Banque Populaire V / Loïck Peyron + 13 équipiers
11-nov-09 : 5 jours 15h 23 min / Groupama 3 / Franck Cammas + 9 équipiers dont Thomas Coville
12-nov-16 : 5 jours 17h 15min / Sodebo Ultim’ / Thomas Coville
30-janv-08 : 6 jours 6h 24 min / Groupama3 Franck / Cammas + 9 équipiers
30-nov-07 : 6 jours 16 h et 58 min / Idec / Francis Joyon en solitaire
25-nov-08 : 7 jours 0h 28min / Sodebo 3 / Thomas Coville en solitaire

- Publicité -

Alex Thomson en trouble-fête

Sailing aerial images of the IMOCA boat Hugo Boss, skipper Alex Thomson (GBR), during training solo for the Vendee Globe 2016, off England, on September 16, 2016 - Photo Cleo Barnham / Hugo Boss / Vendée Globe Images aériennes de Hugo Boss, skipper Alex Thomson (GBR), lors d'une sortie d'entrainement en solo au large de l'Angleterre, le 16 Septembre 2016 - Photo Cleo Barnham / Hugo Boss / Vendée Globe

Si l’on pouvait croire que la course se résumerait à un mano à mano entre Armel Le Cleac’h (Banque Populaire) et Vincent Riou (PRB) il y a quelques jours, ces dernières 48h montrent que le jeu reste encore très ouvert après une semaine de course. Alex Thomson continue à jouer le troublion du Vendée avec des trajectoires et des allures complètement déroutantes pour ses petits camarades. Il a été le seul à tirer tout droit entre les îles et se retrouve en tête. Derrière, Armel Le Cleac’h n’est plus à la fête. Harcelé depuis des jours par Vincent Riou, il a concédé la première puis la deuxième place avec une moyenne nettement moins élevée que les autres ces dernières 24h. Fatigue ou pépin mécanique, Armel reconnaissait ce matin une petite baisse de régime: « On a passé le Cap Vert hier dans l’après-midi, il a fallu empanner pour pouvoir contourner l’île de Santo Antao. Ce passage était très physique. Avec la chaleur le moindre effort nous fait tout de suite transpirer et perdre de l’énergie. Mais tout va bien, j’ai pu croiser devant Vincent Riou, je l’ai d’ailleurs vu et j’ai navigué avec lui une bonne partie de la nuit, c’était sympa ! Mais depuis je ne suis pas très rapide ou du moins, moins rapide que PRB. Je dois trouver les bons réglages pour gagner de la vitesse ».
On le sait les marins ne diront pas s’ils ont des problèmes à bord surtout quand on se situe en tête de la course. Tactiquement c’est donné l’avantage à ses adversaires mais il s’est peut-être passé quelque chose à bord de Banque Populaire surtout après deux empannages en dehors de l’énergie qu’il faut dépenser pour un changement de voile. Armel marque le pas tandis que Sébastien Josse, après un départ prudent commence à accélerer pour se joindre à la fête. Son positionnement le plus à l’est lui permet d’avoir davantage de cartes en main pour passer le Pot au noir.
Le ralentissement devant profite également à Jérémie Beyou qui revient dans le match. Le Pot au noir devrait rebattre les cartes du jeu. Avantage pour l’instant à Alex Thomson mais pour combien de temps…

Direction le Pot au noir

Armel Le Cléac’h : « On a passé le Cap Vert hier dans l’après-midi, il a fallu
empanner pour pouvoir contourner l’île de Santo Antao. Ce passage était très physique. Avec la chaleur le moindre effort nous fait tout de suite transpirer et perdre de l’énergie. Mais tout va bien, j’ai pu croiser devant Vincent Riou, je l’ai d’ailleurs vu et j’ai navigué avec lui une bonne partie de la nuit, c’était sympa ! Mais depuis je ne suis pas très rapide ou du moins, moins rapide que PRB. Je dois trouver les bons réglages pour gagner de la vitesse ».

Dans des
alizés qui commencent à faiblir à une douzaine de nœuds, l’objectif sera de gagner dans l’Ouest. En effet, le véritable
Pot-au-Noir, cette zone de Convergence Inter Tropicale (ZCIT) où les calmes alternent avec les grains, semble s’étendre entre le 5°N et le 2°N soit sur environ 150 milles où la brise ne dépassera que rarement les 5 nœuds… Il y a donc approximativement 500 milles à parcourir dans un vent mollissant avant d’entrer dans le vif du sujet ! Les prémices du Pot sont donc attendues demain lundi en début d’après-midi pour les leaders : « Je n’ai pas encore pris le temps de bien regarder les fichiers, c’est d’ailleurs ma mission après ce coup de téléphone mais il me paraît assez instable, il change beaucoup, il va falloir trouver la bonne porte d’entrée », conclut Armel.

Classement de 12h :

1 – Alex Thompson – Hugo Boss à 22 057 milles de l’arrivée
2 – Vincent Riou – PRB à 31 milles du leader
3 – Armel Le Cléac’h – Banque Populaire VIII à 32,8 milles du leader
4 – Sebastien Josse – Edmond de Rothschild à 43,4 milles du leader

- Publicité -

Le défi de Tanguy de Lamotte

Tanguy de Lamotte doit relever un sérieux défi après avoir subi une avarie hier samedi après-midi. C’est un tout autre Vendée Globe qui s’écrit pour lui malheureusement après un très bon début de course. Alors qu’il naviguait en babord amures dans un vent nord-est de 20 noeuds, la tête de mât s’est cassée. « Je naviguais sous grand-voile haute et Code 0 quand la partie haute du mât s’est brusquement cassée. La voile d’avant est partie dans l’eau et la GV est descendue. C’est le tube en carbone qui s’est cassé. Toutes les autres pièces mécaniques autour sont intactes. Il me reste une centaine de milles pour rallier le Cap Vert où j’arriverai demain. Je vais bricoler une drisse pour pouvoir renvoyer la GV et être plus manœuvrant. Puis je vais me mettre au mouillage et tenter de régler les problèmes un par un et voir comment je peux repartir. Je commencerai par dégager la voile qui est toujours bloquée sous la quille. Je ne pourrai pas renvoyer la GV tout en haut du mât, mais avec un ris ce sera jouable. Il me reste deux drisses qui permettent d’utiliser trois voiles. Je devrai aussi bricoler des aériens de secours à l’arrière du bateau, qui me permettront d’avoir à nouveau des informations sur la force et la direction du vent. Mon objectif est clair : rester en course. Je donnerai le maximum pour terminer ce Vendée Globe, je mettrai toutes mes forces dans la bataille pour ne jamais le regretter. J’ai de quoi faire les réparations et mon envie est énorme. J’ai choisi de me mettre dans une situation difficile en faisant le Vendée Globe, je ne vais pas abandonner comme ça. »
Pour celui qui navigue utile (ndlr : chaque course est l’occasion d’une campagne de sensibilisation en faveur de Mécénat Chirurgie Cardiaque) s’arrêter après 6 jours de course est difficilement acceptable. Il l’a déjà prouvé à plusieurs reprises sur les précédentes courses, il mettra tout en œuvre pour essayer de réparer et continuer. Déterminé, il déclarait “ça vaut le coup de se creuser la tête!” Après avoir réalisé un des meilleurs départs le 6 novembre dernier et être resté au contact des ténors (ndlr: Initiatives-Coeur pointait en 10ème position avant l’incident devant Jean le Cam et Jean Pierre Dick), le Vendée Globe prend désormais une autre tournure : celle de l’aventure.

Tanguy envisage deux points d’arriver aux îles du Cap Vert. Il les abordera de jour pour pouvoir manœuvrer.

- Publicité -

Com en stock, quand la com tue la com !

La communication en question dans la course au large
La communication en question dans la course au large @ Yann Riou

Au fil des ans, les propos des marins se sont banalisés, se sont formatés à en devenir parfois insipides, victimes des cours de « com », des pressions insidieuses des communicants engagés par les sponsors de tous les grands Teams pour être les garants d’une maîtrise totale de la situation. 
Extraits de l’article de Nicolas Raynaud paru dans le Course Au Large n°68 – mars 2016

Et si pour cela, il faut travestir un chouia la vérité, enjoliver les faits, ne vous inquiétez pas, nous savons faire puisque nous sommes payés pour cela ! Ainsi, il faut bien avoir à l’esprit que sur les sites officiels des skippers, des épreuves, la moindre info est archi-contrôlée, nous ne sommes pas dans le journalisme mais bel et bien dans le «publi-reportage ». Pas grave, me direz-vous, on nous donne quand même de l’info ! Oui, certes, mais cela répond quand même uniquement à des stratégies de communication.

Dans les écuries, il y a les cellules R&D, les cellules composite/mécanique/hydraulique/électronique/matelotage/voilerie, mais il y a également les cellules « communication », avec en ultime jouissance, les cellules dites de « crise », réservées à quelques happy few, le graal du graal ! Notre skipper a cassé un foil, il a démâté, il a chaviré ou tout simplement il abandonne pour des raisons peu « glorieuses »… Vite, comment fait-on ? Quels éléments de langage fournir à notre pauvre marin qui va se faire harceler par les médias via son téléphone satellite, que doit-il dire face à sa petite caméra pour que son auto-interview passe comme une lettre à la poste dans les éditions tout info, en donnant malgré tout une image POSITIVE de son sponsor.

Tout cela ne serait pas bien grave si notre sport n’en pâtissait pas. Mais le paradoxe est bien que cette surenchère de communication ultra-contrôlée le dessert dans une grande mesure.
– Allo, Tartempion, ici le PC course pour la vacation radio. Comment cela va à bord ?
– écoute tout va bien, j’ai bien dormi, j’ai bien mangé (par contre promis, je n’ai rien bu ! NDLR), mon Trucmuche marche actuellement à 18 nœuds. Il y avait un peu de soleil ce matin…
Super, tout le monde il est content, sauf que dans la réalité, ledit Tartempion vient de passer 4 heures à bricoler son moteur, avec de l’huile partout dans les fonds pour égayer la situation ! Cette info, on l’aura peut-être quelques jours plus tard, quand la cellule de communication le décidera, normalement lorsque le dit bateau Trucmuche aura perdu toutes chances de victoire.

« Oui, tu peux le mettre dans le communiqué, cela lui fera une bonne excuse ! »

confirme l’attaché de presse de Tartempion! Vous croyez que je délire ? Je peux vous assurer que non. J’en ai écrit à la file indienne des communiqués de presse, pour des sponsors, pour des organisateurs de course, j’en ai animé des vacations radio pour des Solitaires du Figaro, des Jacques Vabre, des Routes du Rhum et autres Vendée Globe. Alors s’il vous plaît, je sais de quoi je parle et c’est justement pour la crédibilité de ce sport que j’aime tant que je demande de respecter un minimum les « faits de course », de dire les choses quand elles arrivent et non plus seulement quand cela arrange la cellule communication…

Si le public en a marre un jour de suivre ce sport où il ne se passe plus rien puisqu’on ne dit plus rien sauf ce qui fait plaisir aux sponsors, il ne faudra pas s’étonner. Et quant à l’argument « on ne peut pas tout dire, mon adversaire n’a pas à savoir que j’ai mon genak en vrac », cela ne tient plus la route. Avec les logiciels de routage de plus en plus performants, un skipper qui connaît son sujet repère tout de suite et par lui-même (ou avec l’aide de son équipe à terre) s’il y a des « merdes» chez un de ses concurrents directs. Cette lente mais irréversible dégradation de la qualité, de l’authenticité de l’information est bien réelle. C’est pour cela que par ce papier voulu par Course Au Large, j’ai envie de tirer le signal d’alarme car la raison principale est bien plus grave encore.

Il faut bien avoir à l’esprit que toutes les images envoyées du large par les skippers sont contrôlées,

disséquées par les communicants avant de se retrouver sur internet ou sur les chaînes de télé. Plus rien n’est laissé au hasard, alors la course au large s’aseptise d’année en année. Aujourd’hui, pour suivre une course, un record, des clics réguliers sur les cartographies suffisent largement car si les compétitions sur l’eau n’ont jamais été aussi passionnantes, c’est bien tout ce qu’il y a autour qui devient fade ! Ce ne sont pas les foils qui vont sortir la course au large de l’ornière dans laquelle elle s’enfonce par le suivisme inconscient. Pourtant, tout le monde le sait, comme pour un film, le succès ne tient qu’à une chose : une bonne histoire. Les scénarii que les grandes courses nous écrivent sont excellents, il faut juste arrêter de les édulcorer façon « Hollywood chewing gum».

- Publicité -

On se régale

Photo sent from the boat St Michel - Virbac, on November 11th, 2016 - Photo Jean-Pierre Dick Photo envoyée depuis le bateau St Michel - Virbac, le 11 Novembre 2016 - Photo Jean-Pierre Dick

On se régale avec ce début de course du Vendée Globe. La bonne nouvelle, c’est déjà de ne pas déplorer de la casse et des abandons. Ensuite, les skippers n’ont pas perdu un instant pour rentrer dans le match. Celui attendu entre foiler et non foiler semble prometteur avec en vedette Armel Le Cleac’h (Banque Populaire) qui assume pleinement son rôle de favori et Vincent Riou (PRB) qui pour l’instant, ne lâche rien et dont le bateau reste une sérieuse menace pour les foilers.
Derrière ces deux leaders, on a un ovni avec Alex Thomson (Hugo Boss). Si on avait peur de s’ennuyer avec Armel et Vincent, Alex Thomson c’est de la dynamite. A voir ses dernières 24h, on dirait qu’il a un avion de chasse. Son bateau semble extrêmement rapide et s’il n’avait pas tenter son option le long des côtes portugaises, il serait peut être devant. Ce sera l’homme à surveiller comme le lait sur le feu.
Juste derrière, on a 4 skippers en embuscade qui peuvent largement prétendre au titre. Paul Meilhat (SMA) et Morgan Lagravière (SAFRAN) se révèlent sur ce Vendée et avancent sans complexe. On les sent libérés et prêt à faire de grandes choses sur cette édition. Ils sont entourés pour le moment par Sébastien Josse (Edmodn de Rotschild) et Jérémie Beyou (Maitre Coq) dont l’un a choisi de ménager sa monture et l’autre de ne pas encore avoir eu sa chance passer.
Avec ces 4 skippers derrières, ce Vendée a vraiment un goût de Solitaire qui peut rendre la course folle s’ils continuent encore comme ça jusqu’au bout.

Les îles du Cap vert approchent et s’ensuivra ensuite le Pot au noir. Il y a peu de ralentissements à prévoir. Ceux qui sont derrière vont avoir du mal à recoller. On pense surtout à Jean-Pierre Dick, en tête il y a 48h, auteur d’un très beau début de course et qui paie cher son option. Il est maintenant 12e et il a pris sans doute un petit coup au moral. Son bateau en revanche peut lui permettre de revenir au contact dès que l’occasion se présentera.
C’est l’occasion de s’attarder sur Jean Le Cam. Celui qui a eu toutes les peinesd u monde à trouver des partenaires malgré son palmarès sur le Vendée se retrouve 10e devant Jean-Pierre Dick et à 30milles de Yann Eliès. Sur son célèbre destrier Hubert qu’il a su préparer avec peu de moyens, il réalise une vraie performance. On attends ses saillies légendaires pour mettre un peu d’humour dans cette course qui reste pour l’instant assez sérieuse après  jours de course.

- Publicité -

Ambiance Solitaire du Figaro

070416- Entrainement en solo au large de Groix du MONO60 EDMOND DE ROTHSCHILD, Gitana16, Skipper Sébastien Josse. @ TH.Martinez

Au classement de 15h, Sébastien Josse pointe en 6e position à 55 milles du duo Le Cléac’h Riou, qui est parvenu à s’échapper la nuit dernière. Calé dans l’Ouest du groupe des poursuivants, sur le papier le skipper d’Edmond de Rothschild devrait bénéficier d’un meilleur angle pour attaquer ce long bord vers le sud sud-est.

Grains, dorsale anticyclonique, dévents. la complexité des 60 pieds Imoca, leur proximité sur le plan d’eau, le tout associé au scénario météorologique des premiers jours de course offre une entame de tour du monde exigeante, comme le confiait Sébastien Josse : « Du fait que nous soyons partis au portant dans des conditions plutôt clémentes, il y a peu de différence de trajectoires et de vitesses entre les bateaux. C’est une course au contact et ça devrait se poursuivre encore un moment. Depuis le départ, nous sommes plus dans une ambiance « Solitaire du Figaro » avec beaucoup de changements de voiles – une heure minimum par changement. La descente de l’Atlantique nous impose ce rythme là et si on veut être dans le paquet de tête il faut cravacher.» Pour tenir cette cadence, les solitaires n’ont pas eu d’autres choix que d’être sur le pont, à la manœuvre ou aux réglages: «Je n’ai pas dormi plus de 3 ou 4 heures en 24h depuis le départ » avouait le skipper d’Edmond de Rothschild.

En fin de matinée, le marin revenait sur ses 24 dernières heures et notamment les milles concédés à ses adversaires : « Hier après-midi j’ai perdu du terrain – une quinzaine de milles – après une bêtise de ma part. Dans un changement de voile d’avant j’ai mal passé une écoute. Du coup, j’ai dû mettre le bateau vent arrière pendant plus d’une demi-heure pour tout remettre en ordre. Aux allures actuelles, les bateaux sont très proches pour ce qui est des performances. Donc la moindre erreur se voit directement sur le classement. Mais rien de dramatique. À ce stade de la course, il faut rester dans le paquet de tête, après être 3e ou 7e pour l’instant ce n’est pas ce qui est important. » et d’ajouter : « Mon positionnement plus Ouest ? Ce n’est pas un très gros décalage mais je suis content d’être là ou je suis. Il faut se projeter à moyen et long terme.»

Tout droit dans l’alizé ?
Le flux de nord-est, synonyme d’une allure travers au vent et par conséquent d’une accélération de la cadence en tête de flotte du Vendée Globe, s’est fait attendre. Mais depuis hier, ce vent accompagne enfin le groupe des ouvreurs et les vitesses moyennes qu’affichent Gitana 16 et ses plus proches adversaires sont là pour le confirmer.
Avec un renforcement de vent prévu à la hauteur des Canaries pour atteindre la gamme des 20 nœuds, la physionomie des trois prochains jours de course va ainsi bien plus ressembler à une course de vitesse et à du pilotage. Cependant, la route des alizés est loin d’être un long fleuve tranquille et les différentes îles et archipels qui jalonnent la descente de l’Atlantique Nord constituent autant d’obstacles à anticiper et à négocier : « J’avais décidé de passer assez loin dans l’Ouest des Canaries car le dévent que l’on peut rencontrer là-bas est assez impressionnant. C’est une vraie barrière sur notre route. Et même en croisant à près de 250 milles au large, ce matin j’ai pu ressentir les perturbations des îles avec un vent un moins fort et plus instable durant quelques milles. »

Avec une température de l’air qui avoisine désormais les 20°C, le marin a pu enlever quelques couches et surtout comptait bien s’offrir sa première douche depuis le départ ; des petits riens pour nous terriens mais des signes que la vie du large s’installe bel et bien à bord d’Edmond de Rothschild et que Sébastien Josse peut enfin envisager de prendre quelques minutes pour lui.

La flotte au complet
La bonne nouvelle du jour est que depuis hier, les solitaires du Vendée Globe sont à nouveau vingt-neuf en mer. En effet, l’espagnol Didac Costa, qui avait dû faire demi-tour dans les premières heures de course suite à la fuite d’un de ses ballasts, a enfin pu repartir des Sables d’Olonne. Six jours après le départ, la flotte de la 8e édition est ainsi au complet ; un fait suffisamment rare dans l’histoire de la course pour être noté !

Les chiffres du jour
A 15h (HF), Edmond de Rothschild en 6e position
A 55,7 milles du leader Armel Le Cléac’h
Distance parcourue sur les dernières 24 heures : 397,06 milles à la vitesse moyenne de 16,5 nœuds
Distance parcourue sur le fond depuis le départ : 1664,3 milles à la vitesse moyenne de 13,7 nœuds
Classement du 11 novembre à 15h (HF)
1. Armel Le Cleac’h (Banque Populaire VIII) à 22 839,4 de l’arrivée
2. Vincent Riou (PRB) à 7,5 milles du leader
3. Alex Thomson (Hugo Boss) à 47,1 milles
4. Jérémie Beyou (Maître CoQ) à 51,1 milles
5. Morgan Lagravière (Safran) à 52,1 milles
6. Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) à 55,7 milles
7. Paul Meilhat (SMA) à 56,1 milles

- Publicité -

Trouver le meilleur endroit pour passer

Yann Elies, skipper du monocoque Imoca Queguiner-Leucemie Espoir, en entrainement en solitaire avant le depart du Vendee Globe - @Alexis Courcoux

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la dorsale anticyclonique n’a pas été simple à traverser pour les marins du Vendée Globe. Il leur a fallu négocier des zones sans vents et multiplier les manœuvres. Dans la bataille, certains se sont montrés plus ou moins bien inspirés quand d’autres ont connu ce petit brin de réussite en plus qui fait souvent la différence. En ce qui le concerne, Yann Eliès – qui pointe en 10e position à 37 milles du leader ce jeudi – s’avoue un peu déçu de la façon dont il a négocié cette crête barométrique mais il reste néanmoins très concentré aujourd’hui. Et pour cause, un nouvel obstacle l’attend. Le skipper de Quéguiner – Leucémie Espoir va, en effet, devoir ajuster au mieux sa trajectoire pour déborder l’archipel de Madère, source de dévents importants.
« Cette nuit, je n’ai pas été très inspiré. J’ai voulu essayer de me décaler pour contourner Madère assez au large mais le vent est rentré par l’est. Au final, je me suis fait un peu distancé par les premiers qui ont, certes, bien navigué, mais aussi connu un peu de réussite, et je paie en plus le petit retard pris il y a quelques jours. Forcément, je suis un peu déçu », a déclaré Yann Eliès lors d’une vacation avec son équipe, ce jeudi, alors pleinement concentré sur son gros dossier du jour, le passage de l’archipel de Madère. « C’est mon principal souci du moment. Mon but est de réussir à trouver le meilleur endroit pour empanner sans trop tomber dans les dévents des îles », a souligné le navigateur, précisant que ce point d’empannage justement, sera sans doute celui qu’il l’emmènera ensuite jusqu’au Cap Vert. Son dilemme ? Trouver le bon équilibre entre ne pas trop rallonger sa route et passer trop près au risque de se faire engluer.
Les premiers vrais écarts ce soir ?
« Ce n’est pas évident. Pour m’aider, j’ai toutefois deux lièvres avec moi à l’AIS : Thomas Ruyant et Tanguy de Lamotte. Tout à l’heure, j’ai vu ce dernier tomber dans une zone de dévent. J’ai donc ré-empanné pour m’écarter mais pendant ce temps, ça continue de partir par devant. Je pense que ça va faire de gros écarts – jusqu’à 100 milles – ce soir. L’addiction risque d’être un peu salée », a souligné Yann qui, pour l’heure, affiche un retard de 37 milles sur le meneur des troupes, Armel Le Cléac’h, ce dernier ayant déjà accroché les alizés de secteur nord-est. « Forcément, c’est lui qui va accélérer le premier, quand le vent va prendre des tours dans les heures qui viennent ».
En mode « tour du monde »
En attendant de bénéficier, lui aussi, de plus de pression dans ses voiles et de renouer avec les vitesses à deux chiffres, Yann Eliès tente donc de faire au mieux et ne se démonte pas car il le sait, la route est encore très longue et le Pot-au-Noir sera sans conteste le prochain juge de paix. « Clairement, dans cette section du parcours, il va se passer des choses mais l’important, dans l’immédiat, reste Madère », a rappelé le skipper, avouant par ailleurs être cette fois véritablement passé en mode « tour du monde ». « A présent, les petites routines se mettent en place. Je produis de l’eau douce, je gère l’énergie, j’ouvre les premiers sachets de nourriture dite « tour du monde », j’envoie des photos et des vidéos… Je commence vraiment à trouver mes marques et je me sens plutôt bien », a-t-il conclu.

- Publicité -

Entretien avec Armel Le Cleac’h

150416- Entrainement en solo au large Lorient pour le monocoque 60 pieds IMOCA Banque Populaire VIII, Skipper, Armel Le Cléac'h. @Yvan Zedda

Toujours leader du classement à 15h, Armel Le Cléac’h à bord du Mono Banque Populaire VIII maintient une avance de 16 milles sur Vincent Riou(PRB) qui le talonne de près. Après avoir empanné le premier hier soir et dépassé Madère, le skipper attend avec impatience de retrouver les alizés pour pouvoir accélérer le rythme au fil des heures. Dans une mer peu formée, il navigue actuellement dans des vents portants, à 13,5 nœuds de vitesse. D’ici la fin d’après-midi, le vent va monter jusqu’à environ 20 nœuds, lui permettant de faire route Sud-Sud Ouest pour passer à l’Ouest des Canaries. D’ici là, il nous livre ses premières impressions sur ce début de régate.

Es-tu content de tes premiers jours de course ?
Oui, tout va bien même si sur les dernières heures Vincent Riou a réussi à me recoller un peu.
La météo est différente de ce qui était prévu au départ, il a fallu adopter une autre stratégie mais je m’en suis pas trop mal tiré. Surtout, il n’y a pas de problème technique à bord, le bateau va bien, moi aussi, c’est important pour attaquer la course. Les conditions météo du départ ont favorisé ça. A part quelques bricoles, un petit bout de scotch ou d’élastique à remettre, tout fonctionne très bien.

Le marin se porte bien ?
Les premières 48 heures ont été assez fatigantes et toniques mais depuis j’ai réussi à me reposer et à retrouver un meilleur rythme. Je fais de bonnes siestes dès que je peux et j’arrive à manger régulièrement.
Maintenant, j’ai envie de me concentrer sur la météo et la stratégie pour réfléchir à la meilleure façon d’aborder cette Zone de Convergence Inter Tropicale.

D’ailleurs, quelle stratégie envisages-tu pour la suite ?
Pour les prochains jours, ça va être un long bord vers le Pot au Noir en essayant d’éviter les dévents des îles Canaries et du cap Vert. Pour l’instant c’est un peu mou mais ça devrait s’accélérer dans les prochaines heures en touchant un alizé bien en place. Là, c’est une course de vitesse avec un bon choix de voiles à faire. Le Pot au Noir est loin mais c’est important de se placer bien à l’avance.

Quel regard portes-tu sur tes concurrents ?
Les principaux favoris sont dans le match, c’est relativement serré. Nous sommes une dizaine à naviguer à moins de 100 milles les uns des autres. Pour l’instant, il n’y a pas de passage à niveau, c’est plutôt des petits écarts. On retrouve, pas très loin, ceux avec qui je m’entraîne régulièrement à Port-La-Forêt, c’est intéressant de regarder la stratégie des autres, ça montre les choix de chacun.

Peux-tu nous décrire ce que tu vois autour de toi ?
En ce moment, il y a pas mal de nuages, un peu de soleil, j’aperçois à la jumelle Vincent Riou derrière moi, il n’est pas très loin depuis quelques heures. Je n’ai pas vu beaucoup de cargos depuis hier, pas beaucoup d’animaux marins non plus mais j’aperçois les premiers poissons volants. La température s’est réchauffée, ce n’est pas encore les températures estivales mais on va vite descendre dans le Sud. J’ai encore une petite polaire pour la nuit mais d’ici 24h, on va avoir des conditions agréables pour aller jusqu’à l’équateur.

La météo, capricieuse depuis le début de la course, oblige le skipper de la Banque de la Voile à revoir ses cartes afin de se positionner au mieux pour aborder le fameux Pot au Noir. En attendant, pour les prochaines 24 heures, un long bord l’attend où la vitesse prendra le dessus sur la stratégie.

CLASSEMENT DE 15H :
1) Armel Le Cléac’h – BANQUE POPULAIRE
2) Vincent Riou – PRB
3) Paul Meilhat – SMA
4) Jérémie Beyou – MAITRE COQ
5) Morgan Lagravière – SAFRAN

- Publicité -

Joli coup de Vincent Riou

Depuis le départ des Sables d’Olonne, Vincent Riou joue aux avant-postes. Au coude à coude hier avec Morgan Lagravière, Paul Meilhat, Jérémie Beyou et Sébastien Josse, le skipper de PRB a réussi un joli coup cette nuit et a pu distancer ses concurrents pour se rapprocher du tableau arrière du monocoque bleu et blanc d’Armel Le Cleac’h.
« J’ai fait une bonne nuit car j’ai bien avancé sur le reste de la flotte. Il faut en profiter. Les conditions nous étaient favorables cette nuit donc c’est là qu’il faut essayer de faire la différence » expliquait Vincent ce matin. Constamment sur les réglages, il a déclenché son empannage dans le bon timing la nuit dernière pour s’échapper plus rapidement des calmes de l’anticyclone. Depuis ce matin, il occupe la deuxième place du général et pointe son étrave à seulement 16,6 milles de Banque Populaire soit un gain de 10 milles en 24 heures et quatre places au classement.
Décalé de 5 à 7 milles des hautes pressions par rapport à ses adversaires comme Jérémie Beyou, Vincent a pu retoucher du vent plus rapidement cette nuit et surtout bien se positionner par rapport à Madère. « Dans ces zones, la punition peut tomber à 10 milles près » résume le skipper du monocoque vendéen. Jérémie Beyou, lui, est resté plus longtemps aux prises avec les vents faibles et a surtout dû faire deux empannages contre un seul pour PRB et Banque Populaire. Au final, cela lui a coûté plusieurs dizaines de milles : « La nuit n’a pas été simple. On s’est bien fait dosé avec Gitana. On est tombé dans du mou. J’ai empanné une première fois en même temps que Vincent mais lui a fait tout droit. Et nous, on a pris 20 milles… Pas très rigolo. Vincent était derrière moi et il se retrouve 20 milles devant» expliquait ce matin le skipper de Maitre Coq.
Vincent profite donc de conditions favorables à son monocoque même s’il sait que la tendance pourra s’inverser dès que les « foilers » évolueront sous des allures de reaching : « Dans les jours à venir, ce sera comme à chaque fois pendant un tour du monde, un coup ce sera pour nous, un coup pour les autres. Ce sera d’ailleurs plus pour les autres (les foilers) dans les prochains jours. J’ai été surpris de voir Banque Populaire à l’AIS ce matin. Je pensais qu’avec son avance, ce serait compliqué de revenir rapidement sur lui mais au final il n’est pas très loin. On va continuer à bien se positionner avant que l’alizé se renforce et que les foilers arrivent à aller un peu plus vite que nous. »
La course est extrêmement engagée depuis le coup d’envoi dimanche dernier. « Je n’ai pas fait une nuit complète mais j’ai dormi au total presque 3-4 heures. Cela fait du bien et ça va aider à passer une bonne journée. Ça commençait à être difficile. Comme il y a de la compétition avec tous les bateaux autour, il faut travailler pour réussir à être devant. Du coup, on ne dort pas beaucoup. J’espère que dans les jours à venir, ça va se stabiliser un peu car depuis le départ c’était assez extrême, ça ressemblait plus à une Solitaire du Figaro qu’à un Vendée Globe » décrivait-il au sortir d’une nuit récompensant les efforts investis depuis le départ.
L’heure est maintenant à la descente vers le sud bâbord amure. Le vent de nord-est est bien là et devrait prendre du coffre au fur et à mesure de la journée (15 nœuds pour Vincent en début d’après-midi). Les skippers vont devoir enchainer les manœuvres : Spi, grand gennaker, gennaker, génois… Une bonne partie de la garde-robe devrait y passer pour les prochaines heures et il va falloir réussir à trouver un peu de repos pour ne pas commettre d’erreur dans ces manœuvres éreintantes. Et surtout garder la lucidité nécessaire pour franchir le pot au noir, d’ici trois jours.

Interview de Vincent Riou ce matin :
« Le Pot au Noir est dans trois jours mais je n’ai pas encore regardé comment il se présentait. Ça va être mon travail du jour. Je vais commencer à observer sa taille, sa position, comment il se comporte mais jusqu’à présent j’avais d’autres chats à fouetter. On va à 12 – 12,5 nœuds au vent arrière, sous spi et nous sommes en train de rentrer dans le dévent de Madère. C’est un endroit qui peut être compliqué à passer puisque c’est une île très haute qui entraîne des perturbations très loin. Là je vais passer à 150 km dans son Sud- Ouest et c’est vraiment le minimum. Physiquement, ça va mieux qu’hier soir car, non seulement, nous avons bien avancé cette nuit mais en plus j’ai réussi à dormir. C’est pas mal car depuis le départ, c’était vraiment engagé ».
Classement à 15h
1- Banque Populaire VIII (Armel Le Cléac’h)
2- PRB (Vincent Riou) à 16,6 nm
3- SMA (Paul Meilhat) à 27,9 nm
4- Maitre Coq (Jérémie Beyou) à 32,6 nm
5- Safran (Morgan Lagravière) à 32,8 nm

- Publicité -

Idec en code orange départ samedi

@ JM Liot/DPPI/IDEC

Il y aurait une fenêtre éventuellement samedi prochain. Francis Joyon et son commando repassent aujourd’hui en Code Orange dans leur stand-by en vue d’une nouvelle tentative contre le record du tour du monde à la voile, en multicoque et en équipage, le Trophée Jules Verne. Cela signifie concrètement qu’en compagnie de son routeur à terre le Néerlandais Marcel van Triest, le skipper d’IDEC SPORT envisage sous réserve, un départ à Ouessant samedi prochain 12 novembre.

La situation en Atlantique Nord, bien qu’en voie de dégradation, demeure favorable pour envisager de rallier l’Equateur en moins de 6 jours, et un temps en moins de 13 jours au Cap de Bonne espérance semble, à l’heure où nous écrivons ces lignes, envisageable. Francis Joyon et Marcel van Triest continuent d’observer l’évolution des grands systèmes météo en Atlantique et vont jour après jour affiner leurs analyses jusqu’à confirmer, ou infirmer, la possibilité d’un départ samedi.

Après être dimanche dernier 6 novembre revenu en code rouge, suite à l’entre-ouverture d’une intéressante fenêtre météo en Atlantique, toute l’équipe du maxi trimaran IDEC SPORT, Alex Pella, Gwénolé Gahinet, Boris Herrmann, Bernard Stamm et Clément Surtel, basculent de nouveau aujourd’hui en mode pré-départ, soit en code orange, synonyme d’un possible envol samedi pour un tour du monde. Marcel van Triest précise qu’un départ samedi prochain offrirait une intéressante configuration de navigation en Atlantique Nord, avec la possibilité de rejoindre l’équateur en moins de 6 jours, un chrono tout à fait respectable si l’on considère que la descente se fera au plein vent arrière, allure peu propice aux très grandes vitesses à bord d’un géant des mers tel IDEC SPORT. La situation en Atlantique sud, problématique la semaine dernière, semble évoluer doucement dans le sens souhaité, avec la remontée de l’anticyclone de Sainte Hélène.

Plus que jamais en alerte, bateau et avitaillement prêts, toute l’équipe d’IDEC SPORT demeure donc suspendu aux analyses pluri-journalière de Marcel et de Francis. A suivre…

- Publicité -
- Publicité -