150416- Entrainement en solo au large Lorient pour le monocoque 60 pieds IMOCA Banque Populaire VIII, Skipper, Armel Le Cléac'h.
Ça file en tête de la flotte à plus de 20 nds de moyenne. L’écart entre le premier et le dernier est énorme avec plus de 2500 milles à partir de la 25è place.
Pour Armel le Cléach, c’est le premier tour de manège quand les autres font encore la queue pour acheter leur billet.
Armel Le Cléac’h pointe ce matin en 3è position du classement, à moins de 5 milles du deuxième, Sébastien Josse (Edmond de Rothschild), et navigue toujours à une moyenne de près de 20 nœuds, dans des conditions musclées. Alex Thomson (Hugo Boss) maintient sa pole position ne décélérant pas malgré son problème de foil. Il a pour l’instant 90 milles d’avance et passe au large de l’île de Tristan da Cunha. Ce groupe de meneurs devraient atteindre le cap de Bonne Espérance dans 4 jours, en avance sur le temps de référence pour entrer dans l’océan Indien.
Armel Le Cléac’h contacté hier soir par l’organisation du Vendée Globe : « Je ne suis pas surpris par les vitesses d’Alex Thomson : sans foil on va aussi vite que les bateaux à dérives droites. L’état de la mer se dégrade et avec des foils on ne va pas forcément plus vite. Il va falloir attendre des conditions plus maniables pour retrouver le potentiel de ces appendices. Le vent commence à se renforcer depuis ce matin. Cela ressemble aux conditions qu’on va rencontrer dans les mers du Sud. C’est un premier tour de manège qui nous fait aller vite dans le bon sens vers le cap de Bonne Espérance. C’est assez tonique dans le bateau, je suis à 22-23 nœuds de moyenne là. »
Photo sent from the boat Foresight Natural Energy, on November 19th, 2016 - Photo Conrad Colman
Photo envoyée depuis le bateau Foresight Natural Energy le 19 Novembre 2016 - Photo Conrad Colman
Photo de drone : reaching in the SW trade winds
Conrad Colman poursuit sa course à la lutte avec Stéphane le Diraison, Louis Burton et Arnaud Boissière. Il a embarqué un drone et pris de très belles photos quand le temps le permettait.
” Un voyage de mille lieues a commencé par un pas”. Cela fait déjà 2 semaines que les bateaux ont quitté les Sables d’Olonne pour leur épique aventure. Depuis, les bateaux les plus récents se sont échappés grâce à une météo favorable, laissant la moitié de la flotte aux prises d’un anticyclone de St Hélène bien établi et un beau casse-tête tactique. Conrad est en 16e position et au milieu de bateaux bien plus récents que le sien ce qui le motive énormément. La priorité reste évidement de boucler le tour, il est donc important de préserver le skipper et son bateau. Les 2 abandons de la semaine passée ont été un cruel rappel que cela ne tient finalement pas à grand chose.
Mr Bricolage en action
Avec la 2e semaine sont arrivés les premiers problèmes techniques, l’occasion pour notre skipper polyvalent de mettre en oeuvre ses talents de bricoleur. Le plus gros problème a réglé étant celui du vérin de quille qui se désassemblait et aurait pu être dramatique. Découvert à temps et avec un peu de créativité, il a pu être resserré et nul doute que Conrad y jettera un oeil régulièrement maintenant. Comme l’a dit le double vainqueur de la course, Michel Desjoyeaux dans une interview récemment “un IMOCA c’est un emmerde par jour”, espérons que le rythme soit moins soutenu à bord!
8e passage de l’Equateur!
Après 12 jours, 3 heures et 36 minutes de course, Foresight Natural Energy a franchi l’Equateur. Pour Conrad, c’était le 8e dont 5 en double, 1 en solitaire et 1 en équipage, pas si mal pour un marin de 32 ans! En plus le kiwi est de retour dans l’hémisphère Sud et s’y sent un peu comme à la maison. Le prochain passage de l’Equateur devrait avoir lieu dans environ 2 mois sur le trajet retour… mais un pas à la fois!
Les chiffres de la première semaine:
Distance parcourue: 2 954 km
Distance qui reste à parcourir: 38 416 km
Pointe de vitesse: 19 noeuds
Plus longue distance parcourue en 24h: 593 km
Le Pot au Noir a été fidèle à sa réputation : alternance entre des chaines orageuses avec du vent fort et des rafales, et des zones dénuées de tout vent. Ce passage a joué avec les nerfs de Stéphane Le Diraison et lui a fait vivre des séquences intenses à bord en lui imposant des changements de voiles incessants sous une chaleur plombante. Après être sorti de cette zone instable, Stéphane a franchi l’Equateur le 18 novembre. Premier passage symbolique de cet Everest des Mers !
Le rythme est monté d’une vitesse au large du Brésil, Stéphane doit désormais avancer avec les éléments pour contourner l’anticyclone de Sainte-Hélène et composer avec les dépressions qui se forment au large du Brésil.
Les concurrents de devant ont profité d’une dépression pour s’échapper et prendre un train d’avance et creuser l’écart. Stéphane se situe dans la seconde partie et remonte au classement de jour en jour. Il confiait à la Direction de course ce samedi lors de la vacation radio : “Le compétiteur que je suis se retrouve bien dans le groupe où je navigue actuellement, on s’amuse bien !”
Rappelons que c’est la première course de Stéphane en IMOCA, même en tant qu’équipier ! Ses concurrents proches ont de nombreuses saisons d’expérience à leur actif (Louis Burton : 4 saisons d’Imoca, Arnaud Boissières : 8 saisons d’Imoca et 2 Vendée Globe, Conrad Colman : Barcelona Word Race 2015). Stéphane prend la mesure de sa monture au fil de la course et découvre les choix de voiles et de trajectoires adaptées à son bateau.
RECIT DE STEPHANE SUR CETTE PREMIERE QUINZAINE
“Autant en emporte le vent.
Décidément les leaders de la course sont très forts : non contents de bénéficier de conditions météorologiques particulièrement favorables depuis Madère, ils verrouillent tout derrière eux. Soigneusement après chaque passage stratégique, ils prennent soin de refermer la porte et de jeter la clé par dessus-bord…
Alors qu’Alex Thomson n’a connu qu’un léger ralentissement lors de son passage du Pot au Noir, deux jours plus tard cette zone était (re)devenue un cauchemar pour nous accueillir. En mémoire du terrible sort que nos ancêtres indignes et cruels ont fait connaître aux populations africaines entassées dans la cale des navires esclavagistes à destination notamment de Salvador de Bahia, je préfère l’appellation ZCIT (Zone de Convergence Inter Tropicale).
De quoi s’agit-il ? Les vents d’Alizés nord-est de l’hémisphère nord convergent avec ceux de SE de l’hémisphère sud. Il en résulte une formidable machine thermique qui contribue à l’équilibre des températures à la surface de notre bonne vieille terre. Vue sous cet angle ça aide à accepter l’idée d’être malmené pendant plusieurs jours. Cette région, évolutive et mobile, est une pépinière à cumulonimbus, les nuages effrayants de l’orage. Sauf qu’au niveau de l’équateur leur développement vertical atteint 20 km (contre 12 km sous nos latitudes). Je vous laisse donc imaginer la violence des orages… En gros, la traversée de cette zone consiste en un slalom où l’on évite au maximum les nuages. La rencontre avec un cumulonimbus donne la séquence suivante : « Damned je suis fait ! Vite affaler les voiles » S’en suit un front de rafale qui peut être très violent Puis on a le droit à la pluie, version « le déluge » Enfin, le nuage ayant consommé toute son énergie, il n’y a plus du tout de vent…
J’ai même eu le droit à un final grandiose : pendant plusieurs heures l’amas nuageux était tel que je me croyais en pleine nuit. Les éclairs déchiraient le ciel, accompagnés par un tonnerre très impressionnant, la pluie était d’une intensité jamais vue (ironie du sort quand on sait que des populations subissent la sécheresse à quelques centaines de kilomètres), soudain dans ce décor de fin du monde il y a eu comme une fenêtre à l’horizon, je m’en suis rapproché et en quelques instants changement total de décor. Sans transition aucune je me suis retrouvé au soleil dans l’Alizé de sud-est.
Ouf une bonne chose de faite ! Mais dire qu’il faudra retraverser la zone au retour…
Immédiatement après la zone de convergence intertropicale il y a deux jours de bienvenue durant lesquels on navigue au près (contre le vent) bateau gîté dans une mer hachée. Puis le premier passage symbolique de la course avec le franchissement de l’équateur ! Comme le veut la tradition, j’ai ouvert une bouteille (modestement j’ai choisi une bière) pour fêter dignement l’événement après avoir fait plusieurs offrandes : une pour le bateau, une pour Eole, une pour Neptune. L’occasion aussi d’ouvrir ma boite magique : celle qui contient mes 6 repas de gala !
Impossible de mettre directement le cap sur le sud de l’Afrique car l’anticyclone de Sainte Hélène (vous vous rappelez Napoléon!) barre le chemin. Il faut donc le contourner gentiment. L’ennui c’est que nos petits copains de devant sont passés comme une lettre à la poste et nous allons payer l’outrecuidance d’avoir des navires moins rapides au prix fort : une dépression a décidé de venir à notre rencontre. Délicate attention, sauf que le front qu’elle génère remonte tellement au nord que nous allons nous retrouver au près (= contre le vent = lent).
La prochaine marque de parcours est le Cap de Bonne Espérance, je viens de comprendre pourquoi ce nom lui a été donné…”
La 16ème édition des Trophées des champions se déroulera le 5 décembre pour mettre à l’honneur les hommes et femmes pour leurs performances de l’année : des titres olympiques, de Champions du Monde et des victoires… la voile française s’est une fois encore particulièrement illustrée cette année. Parmi les différents prix décernés, la révélation du Marin de l’Année sera la plus attendue. Qui succèdera à Billy Besson et Marie Riou, sacrés en 2015 ?
Le jury, composé d’un collège d’institutionnels, de sportifs et de médias se réunira pour débattre et choisir un nom parmi une liste prestigieuse. Cette année encore, le public est appelé à voter en ligne.
Les nommés au titre de marin de l’année sont :
– Charline Picon (CN La Tremblade) est nommée pour son titre de Championne Olympique de planche à voile RS:X, acquis cet été aux Jeux Olympiques de Rio et pour sa victoire lors du Championnat d’Europe de RS :X.
– Pierre Le Coq (CMV Saint Brieuc) est nommé pour sa médaille de bronze obtenue aux Jeux Olympiques de Rio cet été en planche à voile RS:X. – Camille Lecointre (SR Brest) & Hélène Defrance (ASPTT Marseille) sont nommées pour leur médaille de bronze obtenue cet été aux Jeux Olympiques de Rio dans la série 470 féminin, ainsi que pour leur titre de Championnes du Monde de 470. – François Gabart (Macif Centre Voile) est nommé pour sa victoire en multicoque sur l’édition 2016 de The Transat Bakerly en mai dernier, ainsi que pour son record de vitesse des 24H en solo multicoque (784 milles). – Jérémie Beyou (CN Lorient) est nommé pour sa victoire sur la transat de référence de la Classe IMOCA New-York – Vendée. – Damien Seguin (SNO Nantes) est nommé pour son titre de Champion Paralympique de 2.4mR, obtenu en septembre dernier lors des Jeux Paralympiques de Rio, et pour son titre de Vice-Champion du Monde en 2.4mR.
Les internautes peuvent voter dès aujourd’hui et jusqu’au dimanche 4 décembre pour le Marin de l’Année 2016 en allant sur www.ffvoile.fr , pour faire part de leur préférence. Le vote du public comptera pour deux voix lors du vote du jury et leur choix départagera les marins en cas d’égalité.
Les nommés au titre de meilleur espoir de l’année
– Emeric Michel (SR Antibes) et son équipage composé de Gabriel Skockzek (SN Marseille), Marine Boudot (SR Antibes) et Lucas Chatonnier (Catamaran Nouméa), sont nommés pour leur titre de Vice-Champions du Monde de SB20. Les Français, également vainqueurs du Trophée Jeunes (moins de 26 ans), ont été sacrés en septembre dernier à Cascais au Portugal.
– Charles Dorange (SR Rochelaises) et Louis Flament (SR Rochelaises) sont nommés pour leur titre de Champions du Monde Jeune en SL16 (U19). Les deux jeunes ont été sacrés lors des derniers Championnats du Monde Jeunes ISAF en Malaisie, qui se déroulaient du 27 décembre 2015 au 3 janvier 2016.
– Titouan Le Bosq (CN Fouesnant) est nommé pour son titre de Champion du Monde Jeune de planche à voile RS:X (U19). Le jeune champion a été sacré lors des derniers Championnats du Monde Jeunes ISAF en Malaisie, qui se déroulaient du 27 décembre 2015 – Robin Follin (CN Sainte-Maxime) et son équipage composé de Marine Boudot (SR Antibes), Germain Gaulthier (SR Antibes) et Bruno Mourniac (SR Antibes) sont nommés pour leur troisième place au Championnat du Monde Jeune de Match Race, obtenue à Nouméa en juin dernier.
– Lilian Mercier (SNO Nantes) et Gwendal Nael sont nommés pour leur titre de Champions du Monde en 29er (U19) sur l’épreuve disputée aux Pays-Bas en août dernier.
– Erwan Fisher-Guillou et Thibault Julien sont nommés pour leur titre de Champions du Monde Jeune en 49er. Ils ont été sacrés aux Pays-Bas en septembre dernier.
– Louise Cervera (YC Cannes) est nommée pour sa 3ème place du Championnat du Monde Jeune en Laser Radial Jeunes (U19), obtenue en août dernier en Irlande.
– Oel Pouliquen (CN Lorient) est nommé pour son titre de Vice-Champion du Monde de RS :X Jeune. Le Lorientais a remporté ce titre en février dernier sur le plan d’Eilat en Israël.
– Marina Lefort (SR Antibes) & Lara Granier (SR antibes) sont nommées pour leur titre de Vice-Championnes du Monde de 470 Jeune. Le duo féminin a été sacré fin juillet sur le plan d’eau de Kiel en Allemagne.
Au vu du calendrier sportif 2016, cette liste pourra être amenée à intégrer de nouveaux marins en fonction de leurs performances.
20/11/2016 - Fukuoka (JPN) - 35th America's Cup Bermuda 2017 - Louis Vuitton America's Cup World Series Fukuoka - Racing Day 2
Ben Ainslie et son équipe Land Rover Bar remportent l’ACWS au Japon mais aussi les ACWS au classement général. Les Anglais ont assuré leur victoire hier au Japon dans les 3 dernières courses. Ils commenceront les Qualifiers avec 2 points. Le Defender aura 1 point. Les grands perdants sont les neo-zed. Team France gagne la dernière manche à Fukuoka.
La phase des ACWS est maintenant terminée après 9 rendez-vous qui ont conduit les équipes à s’affronter sur les AC45F entre 2015 et 2016. Place maintenant à la Coupe qui commencera en mai 2017 avec la phase des Qualifiers sur les nouveaux AC50. Ben Ainslie sort grand vainqueur de ces acts. Une victoire forgée à Portsmouth où les Anglais ont pris le maximum de points mais aussi sur chacun des acts où Ben Ainslie est rarement passé à côté de son week-end. Il prend un ascendant psychologique sur ses adversaires directs Oracle et les kiwis. Les Anglais commenceront les Qualifiers avec 2 points d’avance. S’ils gagnent cette phase et qu’ils arrivent en finale, le Defender commencera le Match de la Coupe avec -1 point. Un joker intéressant pour un final qui se joue au meilleur des 7 courses.
Ben Ainslie : «C’était une journée incroyable pour l’équipe parce que notre objectif principal était de remporter ces ACWS, c’est ce que nous étions venus cherché. Nous avons remportés 4 des 9 acts alors que l’équipe est complètement nouvelle. Il y a deux ans et demi, nous n’avions absolument rien, alors ce que nous avons accompli dans la construction de l’équipe, de l’infrastructure et de cette performance dans les World Series est quelque chose dont nous sommes tous fiers. C’est un étape vers l’America’s Cup. Notre objectif était d’obtenir les deux points de bonus et nous avons obtenu cela, et maintenant l’accent est clairement sur le bateau de course et la performance l’été prochain aux Bermudes. Je suis absolument ravi de voir comment les choses se sont passées, mais en même temps, je connais notre équipe et nous sommes concentrés sur l’America’s Cup. Nous allons maintenant nous entraînés aux Bermudes et tenté de ramener la Coupe de l’America à la maison après 167 années de blessure. ”
Team France C’est sur une très belle victoire de manche, la 40ème et l’ultime du circuit préliminaire, que Groupama Team France termine les Louis Vuitton America’s Cup World Series. Jolie conclusion pour l’équipe tricolore qui a parfaitement maîtrisé son départ et mené de bout en bout cette dernière régate l’emportant avec une belle avance sur ses adversaires.
Cette première phase de la 35ème Coupe de l’America se referme donc aujourd’hui sur une bonne note pour le défi français. Groupama Team France ferme la marche des Louis Vuitton America’s Cup World Series avec en poche une précieuse expérience qui lui a permis de progresser, notamment sur les phases de départ et sur la maîtrise du vol.
Reste désormais six mois avant la phase des Louis Vuitton Qualifiers, un tout autre exercice puisque les concurrents s’affronteront en duels sur des catamarans prototypes, fruits du travail de chaque équipe.
Franck Cammas ne cachait pas sa frustration à l’issue de ce week-end japonais : « Nous avons été capables de très belles actions et de bien moins bonnes avec notamment des pertes de places malgré un positionnement bon sur certains bords et quelques départs ratés. C’est très décevant même si nous sommes conscients de notre potentiel. Pour preuve la dernière régate que nous gagnons en l’ayant maitrisée de bout en bout sans fausse note. »
Bertrand Pacé, le coach de Groupama Team France, partage le bilan: « L’équipe a alterné du très bon et du très mauvais. Nous ne sommes pas parvenus à garder une constance dans la manière de naviguer. Le résultat final est frustrant par rapport aux situations dans lesquelles nous étions sur certaines manches. Dans le dur, on a eu du mal à être bien coordonnés. Il y a eu des bêtises de manœuvres et parfois des réglages pas toujours parfaits. Sans nous chercher d’excuses, il faut cependant noter que par rapport aux équipages concurrents, nous avons effectué tout au long de la saison des changements d’équipiers à bord de Groupama Team France ; c’est un choix de notre part afin de parfaire l’expérience de chacun et que tout le monde navigue en situation de régates. Nous sommes un groupe et nous performerons en tant que tel » ; et l’entraineur qui compte à son actif sept Coupe de l’America de poursuivre : « Il ne faut pas oublier les points positifs. En 40 courses, il y a eu beaucoup de progrès. Nous maitrisons le vol beaucoup mieux qu’avant comme aujourd’hui sur la dernière manche où nous étions les seul à voler au portant, notre VMG au près est nettement meilleure et d’une manière générale, l’équipage mène l’AC45 Series avec plus d’aisance et de facilité.»
A six mois du 1er duel La prochaine fois que l’ensemble des équipes en lice pour la 35ème Coupe de l’America se retrouvera, ce sera sur le plan d’eau des Bermudes et sur un exercice d’un genre bien différent de celui offert aux teams sur le circuit préliminaire. Exit les courses en flotte, bonjour le match race et les confrontations en duels. Le défi français face au Defender américain ouvrira la période des Louis Vuitton Qualifiers avec un match programmé le vendredi 26 mai 2017.
Franck Cammas : « Les LVACWS ne ressemblent en rien à la Coupe de l’America. La prochaine étape, ce sera du match-race sur des bateaux conçus par chacune des équipes. Le travail de nos ingénieurs est très important pour la suite tout comme l’ensemble des mises au point et les entrainements que nous faisons actuellement sur notre Class AC Test et que nous poursuivrons sur le Class AC. »
Reste encore six mois à l’équipe tricolore pour parfaire sa préparation entre la Bretagne et les Bermudes.
7 avril 2016, large Belle-Ile, entrainement en solo de Thomas Coville sur le Maxi Trimaran SODEBO ULTIM'
Le skipper de Sodebo Ultim’ est aux portes du Cap de Bonne Espérance en avance sur le temps de Francis Joyon après 21 empannages pour éviter les glaçons. Parti de Ouessant le 6 novembre dernier, le skipper de Sodebo Ultim’ a établi dimanche dernier un nouveau temps de référence sur la distance entre Ouessant et l’Equateur (5j et 17h). Aujourd’hui dimanche 20 novembre, Thomas Coville est toujours en avance sur le temps du détenteur du record avec plus de 560 milles d’avance alors qu’il est en passe de doubler le Cap de Bonne Espérance.
Engagé depuis 48 heures dans un couloir situé entre une zone sans vent et des glaces qui remontaient exceptionnellement Nord cette année, Thomas Coville n’a pas chômé pour garder son avance et continuer à gagner vers l’est. Pour s’extraire de ce couloir, il a enchaîné 21 empannages dans les 48 dernières heures avec entre autre un bord qui aura duré à peine une heure ! Le trimaran mesure 31 mètres de long et 16 mètres de large. Pour le skipper solitaire, chaque manœuvre est une épreuve qui exige une concentration maximum doublée d’une condition physique hors norme. Thomas a certes puisé dans ses réserves pour poursuivre sa belle progression vers l’est et le résultat est là. Sodebo Utlim’ est toujours en avance.
A retenir : Si Sodebo Ultim’ passe le Cap de Bonne Espérance comme prévu ce soir vers 21H00 heure française, Thomas Coville sera en avance de plus de 24 heures sur le temps établi par Francis Joyon sur IDEC en 2007.
NB/ En 2010, Groupama 3 avec un certain Thomas Coville à bord avait établi un temps record en 14 jours, 15 heures et 14 minutes de Ouessant à Bonne Espérance. Pour le moment, Sodebo Ultim’ qui est mené par un seul homme est en avance de plus de 10 heures sur ce temps établi avec 10 hommes à bord.
MACSF, skipper Bertrand de Broc (FRA) at start of the Vendee Globe, in Les Sables d'Olonne, France, on November 6th, 2016 - Photo Jean-Marie Liot / DPPI / Vendee Globe
MACSF, skipper Bertrand de Broc (FRA) au départ du Vendée Globe, aux Sables d'Olonne le 6 Novembre 2016 - Photo Jean-Marie Liot / DPPI / Vendee Globe
C’est avec tristesse que l’on a appris l’abandon de Bertrand de Broc sur ce Vendée. Son bateau a pris un choc qui ne lui permet pas de pouvoir aller dans le sud dans des conditions de sécurité suffisantes.
Comme suite au choc qu’avait subi son bateau en début de course au large du Portugal, après avoir rejoint ce matin l’île de Fernando de Noronha puis effectué deux plongées d’inspection sous la coque, Bertrand de Broc, skipper du monocoque MACSF, en concertation avec Marc Guillemot son Team Manager, a pris ce soir la décision d’abandonner la course.
Bertrand de Broc avait décidé hier soir de se dérouter vers l’Ile de Fernando de Noronha pour inspecter la coque du bateau. Après consultation de son architecte, Bertrand est donc contraint d’abandonner son 4ème Vendée Globe. Une très large partie du carénage est en effet endommagée, rendant impossible une navigation en situation de course. D’autre part, le bruit assourdissant que provoquent les dégâts de la coque est très handicapant pour le skipper, même équipé d’un casque anti-bruit. Cette décision est lourde et extrêmement difficile pour ce skipper chevronné et son équipe qui ont tout donné, tout essayé afin de pouvoir continuer ce tour du Monde en solitaire. S’attaquer au Grand Sud dans ces conditions, Bertrand le sait, représente des risques trop élevés. C’est donc la lucidité qui emporte son choix, même si sa déception est terrible.
Bertrand de Broc : “Se retrouver face à cette décision est un énorme coup dur. Cela arrive forcément dans la carrière d’un skipper, mais cela ne rend pas le choix plus facile à accepter. Je suis déçu. Mais raisonnablement, il m’est impossible d’envisager d’affronter le Grand-Sud dans ces conditions.”
Le docteur Philippe Eveilleau, Président du Groupe MACSF, s’associe à cette décision difficile et tient à assurer le skipper du bateau des professionnels de santé de tout son soutien. « Bertrand de Broc reste fidèle à sa légende et a tout tenté pour continuer. Même si le tour n’est pas bouclé, l’aventure reste extraordinaire, et nous tenons à saluer sa persévérance et son courage. Au nom de toute la MACSF, nous te remercions de nous avoir « embarqués » à bord de ton histoire avec le Vendée Globe. »
Sailing aerial images of the IMOCA boat Hugo Boss, skipper Alex Thomson (GBR), during training solo for the Vendee Globe 2016, off England, on September 16, 2016 - Photo Cleo Barnham / Hugo Boss / Vendée Globe
Images aériennes de Hugo Boss, skipper Alex Thomson (GBR), lors d'une sortie d'entrainement en solo au large de l'Angleterre, le 16 Septembre 2016 - Photo Cleo Barnham / Hugo Boss / Vendée Globe
A 10h35 (heure française) ce matin, Alex a subi des dégâts sur son monocoque Hugo Boss après avoir heurté un OFNI alors qu’il naviguait dans l’Atlantique Sud. Ce choc a engendré des dégâts sur le foil tribord, qu’Alex va devoir contrôler, dès que le vent et la mer se calmeront.
Alex Thomson explique : « Après une nuit assez rapide avec des moyennes élevées et une navigation peu confortable, j’avais rétracté le foil de 30% tôt ce matin et je restais assez conservateur dans la brise forcissante. A 10h35, j’étais à l’intérieur en train d’essayer de me reposer. Le bateau avançait dans 22 nœuds de vent sous J2 et j’avais un ris dans la grand-voile. Je faisais des moyennes de 24 noeuds quand j’ai entendu un gros bruit. Le bateau s’est arrêté net et a viré à tribord d’une vingtaine de degrés. Je me suis précipité sur le pont, j’ai choqué l’écoute et j’ai vite compris que j’avais heurté quelque chose. J’ai choqué, laissé le bateau avancer au portant et je suis allé regarder ce qui se passait. Le foil tribord a été endommagé et il y a des éraflures sur le flanc tribord du bateau. J’ai levé le pied pour le moment. J’ai changé de voilure et j’ai rétracté le foil. Je resterai comme cela jusqu’à ce que le vent et la mer se calment un peu pour me permettre d’inspecter et évaluer les dégâts. Je n’ai rien vu à l’eau, mais j’ai l’impression que le foil est assez touché. J’ai contrôlé l’intérieur du bateau et il n’y a pas de dégâts structurels visibles. Je vais continuer et ferai une évaluation dès que possible. »
Bertrand de Broc lui est parvenu a inspecté sa quille. Les bruits à bord étant insupportable, il s’était dérouté sur à Fernando de Noronha où il a effectué un check-up de sa quille. « J’ai plongé plusieurs fois. De ce que j’ai vu il y a eu un choc en haut de la quille. Les premiers carénages ont explosé. Réparer ça sous l’eau n’est pas évident. Les dégâts ne sont pas énormes mais ils sont très contraignants pour naviguer de manière performante. Cela ne peut que se dégrader car on va abîmer le fond de coque. Et le bruit est vraiment insupportable à haute vitesse. Je vais voir s’il est encore possible de faire quelque chose mais j’avoue que je n’y crois plus trop… Nous allons prendre notre décision prochainement.» Plus d’informations à venir dans les heures qui viennent, donc…
Un train à prendre…
Malgré son avarie de foil, Alex Thomson reste aux commandes de la flotte, suivi d’Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse. « Il y a un train à prendre donc je fais en sorte de ne pas le manquer. » Joint cet après-midi en vacation, Vincent Riou (4e) résumait parfaitement la situation dans laquelle se trouvent les poursuivants d’Alex Thomson. Armel Le Cléac’h, Sébastien Josse, Vincent Riou, Morgan Lagravière, Paul Meilhat et Jérémie Beyou filent à plus de 20 nœuds. Evidemment, à ces vitesses, la navigation devient stressante, accéder au sommeil devient très compliqué dans ces « boîtes » en carbone qui tapent dans un vacarme assourdissant. Mais les marins ne vont pas se plaindre d’aligner des journées à près de 500 milles.
La grande glissade vers Bonne Espérance va se poursuivre dans un flux de secteur Nord qui va monter à 25-30 nœuds. L’angle d’attaque est clairement favorable aux foilers. Vincent Riou et Paul Meilhat, respectivement 4e et 6e, poussent leurs machines mais ne peuvent suivre le rythme effréné imposé par le trio de tête. Actuellement 5e, Morgan Lagravière a pris l’ascendant sur Meilhat et revient fort sur Riou. Paul Meilhat croit toutefois en ses chances de recoller à moyen terme : « La zone d’exclusion antarctique est très Nord. On risque d’avoir des extensions d’anticyclone, qu’on appelle des dorsales, qui vont un peu bloquer la route. Le mieux serait que les premiers buttent dans l’une de ces dorsales et qu’on puisse recoller. »
Si les sept premiers devraient bénéficier d’un bon scénario, ce ne sera peut-être pas le cas des poursuivants. Une grande langue de petits airs devrait s’installer pour plusieurs jours et ce sera beaucoup plus compliqué. Dès dimanche midi, une bulle anticyclonique se forme dans la baie de Rio de Janeiro en se décalant vers le Nord-Est, pile sur la route… La césure pourrait se faire au niveau de Yann Eliès, à moins que le skipper de Quéguiner-Leucémie Espoir parvienne à passer entre les mailles du filet. Pour tous les autres, l’Atlantique Sud s’annonce complexe.
Ce soir, on note qu’il n’y a plus que six concurrents dans l’hémisphère Nord : Pieter Heerema (No Way Back), Alan Roura (La Fabrique), Enda O’Coineen (Kilcullent Voyager-Team Ireland), Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean), Didac Costa (One Planet One Ocean) et Tanguy de Lamotte (Initiatives-Cœur) qui ramène son bateau aux Sables d’Olonne et reste en course.
Photo sent from the boat St Michel - Virbac, on November 18th, 2016 - Photo Jean-Pierre Dick
Photo envoyée depuis le bateau St Michel - Virbac, le 18 Novembre 2016 - Photo Jean-Pierre Dick
Maintenant va falloir mettre les fichiers à l'endroit
Jean-Pierre Dick peut faire parler la poudre sur son bateau et tenter dans les prochains jours de reprendre un peu de terrain sur la tête de course. Un challenge difficile dans les 3 prochains jours mais dans au Cap Espérance il peut avoir l’spoir de revenir un peu. En attendant, il regagne des places au classsement général dans la logique des choses.
En 48h, Jean-Pierre Dick a doublé deux concurrents directs : Thomas Ruyant et Jean Le Cam. De quoi booster le skipper niçois dans sa descente de l’Atlantique Sud vers la porte des glaces qui s’annonce tactique pour StMichel-Virbac. Les conditions de navigation sont agréables ce samedi et « les foils expriment leur potentiel ».
Tu as doublé deux bateaux en 48h, quelles sont tes impressions ?
« C’est une bonne nouvelle ! StMichel-Virbac est dans ses meilleures allures ! Je navigue avec un angle de vent favorable, cela avance bien dans un vent d’environ 15 nœuds avec quelques risées instables. Les foils peuvent vraiment exercer leur influence, je suis heureux que cela fonctionne ! »
Peux-tu nous parler de l’étude des fichiers en ce moment ?
« Je passe beaucoup de temps à la table à cartes le matin et le soir pour étudier les fichiers météo. La situation est complexe pour les poursuivants des leaders avec la négociation de l’anticyclone de Sainte-Hélène. J’ai des choix tactiques à opérer prochainement pour me placer pour la suite. »
Classement de 9h
1 – Alex Thompson – Hugo Boss à 19 981 milles de l’arrivée
2 – Armel Le Cléac’h – Banque Populaire VIII à 130,7 milles du leader
3 – Sébastien Josse – Edmond de Rothschild à 148,7 milles du leader
9 – Jean-Pierre Dick- StMichel-Virbac à 765,7 milles du leader
10 – Jean Le Cam – Finistère Mer Vent à 769,3 milles du leader
Sailing aerial images of the IMOCA boat Hugo Boss, skipper Alex Thomson (GBR), during training solo for the Vendee Globe 2016, off England, on September 16, 2016 - Photo Cleo Barnham / Hugo Boss / Vendée Globe
Images aériennes de Hugo Boss, skipper Alex Thomson (GBR), lors d'une sortie d'entrainement en solo au large de l'Angleterre, le 16 Septembre 2016 - Photo Cleo Barnham / Hugo Boss / Vendée Globe
Comme annoncé, les leaders enchaînent les milles et creusent le trou sur le reste de la flotte. Alex Thomson (Hugo Boss) profite de sa position pour accélérer et devrait battre le record de distance parcourue en 24h. Les moyennes de milles parcourus en avant de la flotte devrait considérablement augmenter avec des pointes à plus de 27 nds.
A part la casse rien ne semble arrêté le britannique qui ne cesse d’accélérer. Derrière, Armel Le Cleac’h (Banque Populaire), Sébastien Josse (Edmond de Rotschild) ont sorti également leurs ailes et tente de suivre la cadence. Vincent Riou (PRB) a plus de mal dans ces allures et se voit reprendre des milles par Morgan Lagravière (Saffranà lui aussi passé à l’offensive. Un sort partagé par Paul Meilhat (SMA) alors que derrière lui, Jérémie Beyou (Maitre CoQ) semble en baver avec ses pilotes.
Ces conditions vont se poursuivre pendant 3 jours. Le Cap de Bonne Espérance donnera le ton et l’addition. En 2012, Francois Gabart était à la hauteur de Récife. Ce Vendée Globe est rapide, très rapide.
Joint ce matin par l’organisation, Armel LeCleac’h livre son ressentis : « On a accroché le train ! On descend très vite vers Bonne-Espérance en longeant l’anticyclone. C’est une bonne opportunité pour faire du chemin… C’est une très bonne météo pour aligner les milles avec 20-25 nœuds de secteur Nord-Nord Est et la mer est encore praticable : ça va vite avec des pointes à 27 nœuds. Ça commence à être sport ! On devrait dépasser les 500 milles par jour, mais l’objectif n’est pas de claquer des records, mais d’aller rapidement dans le Grand Sud. Attention tout de même : il y a encore du chemin à parcourir jusqu’aux Sables d’Olonne et il faut préserver le matériel en ne faisant pas n’importe quoi. Il va y avoir des écarts importants et ça ne va que s’agrandir, mais on le savait au départ. Là, la ligne va être fermée pour les poursuivants : le train est sur la voie. Nous avons eu des conditions idéales pour traverser l’Atlantique avec un enchaînement météo parfait pour faire des milles sans se faire mal et sans faire mal au bateau. On est parti pour trois jours dynamiques ! On devrait pouvoir souffler un peu après Bonne-Espérance… »
CLASSEMENT DE 9H :
1 – Alex Thomson – Hugo Boss à 19 981 milles de l’arrivée
2 – Armel Le Cléac’h – Banque Populaire VIII à 130 milles du leader
3 – Sebastien Josse – Edmond de Rothschild à 148 milles du leader
4 – Vincent Riou – PRB à 202 milles du leader
5 – Paul Meilhat – SMA à 285 milles du leader