La flotte des Multi50 est coupée en deux avec Thibaut Vauchel-Camus (Arsep), Erwan Le Roux (FenetreA), Thierry Bouchard (Ciela Village) et Gilles Lamiré (French Tech St Malo) regroupés au nord proche de la route directe et Armel Tripon (Réauté Chocolat) et Lalou Roucayrol (Arkema) au sud qui, après s’être mis à l’abri au Portugal est reparti.
Thibaut Vauchel Camus 7/11 :
La Classe Multi50 est la seule qui ne compte pour le moment aucun abandon sur les 6 bateaux. Il y a eu une première alerte sur Ciela Village mais Thierry Bouchard a pu réparer rapidement. Les 6 skippers jouent la prudence à l’image de Lalou Roucayrol qui a pris un super départ puis creusé l’écart en passant le premier front avant les autres. Prudent, il a préféré faire un stop au Portugal avant de repartir quelques heures après. Armel Tripon a hésité lui aussi certainement avant de trouver un trou de souris et décidé de continuer. Il devrait naviguer dans une mer un peu plus confortable que les autres avec moins de vent mais en se rapprochant plus vite des alizés.
Au nord Thibaut Vauchel-Camus est en tête sur la carto mais doit composer avec une mer difficile. Il a remis du nord dans sa route ce mercredi matin tout comme Erwan Le Roux et Thierry Bouchard.
Le vent est rentré à 25-30 nds et le bateau est parti au lof. Le système de barre manuel et de barre automatique s’est déconnecté des safrans. Notre objectif est de repartir en course dès que possible.
Arrivés cette nuit à Lorient, Jérémie et le Charal Sailing Team mettent tout en œuvre pour réparer afin de repartir en course. Les conditions météo seront également observées pour valider une date de retour en course.
Sydney Gavignet sur Café Joyeux mène la flotte des Rhum Mono depuis le départ. Il devrait laisser le gros de la dépression derrière lui ce mercredi. Deuxième à 134 milles plus au sud, Sébastien Destremeau tente de faire avancer au mieux son Imoca Alcatraz It. “J’ai calculé que j’ai du dormir dix heures depuis le départ. C’est pas beaucoup après trois nuits de mer ! Et aujourd’hui ça va être encore compliqué avec une troisième dépression qui va nous tomber dessus. Rien de bien méchant mis ça va donner du boulot à l’équipage d’Alcatraz IT. Le vent change beaucoup et en plus y a pas mal de grains… les appareils qui donnent la force et la direction du vent ne fonctionnement pas. Ce qui est pénible c’est que sans cette électronique le bateau n’adapte pas ses trajectoires en fonction des changements de vent. Il faut le faire manuellement. Je fais un peu à tâtons. Et c’est le sommeil qui passe à la trappe !”
Sur les 17 concurrents, 7 se sont mis à l’abri ou ont abandonné. C’est le cas du skipper guadeloupéen Willy Bissainte qui s’est échoué quelques heures après le départ.
Bob Escoffier (Kriter V-Socomore-Quéguiner) s’est réfugié à Roscoff
Willy Bissainte (C’ La Guadeloupe) s’est échoué sur une des Sept Îles. Après intervention de la SNSM Ploumanac’h, le bateau a été remorqué jusqu’à Roscoff suite à une voie d’eau.
Christophe Souchaud (Rhum Solidaire Cap Handi) s’est réfugié à Camaret
Éric Bellion (Commeunseulhomme) s’est réfugié à l’Aber Wrac’h.
Laurent Jubert (L’espace du souffle) s’est réfugié à l’Aber Wrac’h.
Nicolas Magnan (SOS pare-brise) s’est réfugié Camaret.
Olivier Leroux (Art Immobilier Construction) s’est réfugié à Camaret.
La classe Rhum Multi est emmené depuis le départ par Pierre Antoine sur Olmix. La première journée a été marquée par une belle bagarre entre Olmix et le catamaran de David Ducausson, Air Antilles – Caseneuve Maxi Catamaran. Mais après le passage de Ouessant, à la pointe Bretagne, les conditions de navigation sont devenues beaucoup plus difficiles. Avec une mer très forte et un vent modéré, Olmix n’a pas assez de vitesse pour être bien stabilisé : « c’est extrêmement inconfortable ! » disait Pierre Antoine lors d’une vacation radio lundi midi.
Depuis les conditions météo ont complètement changé, le golfe de Gascogne est balayé par une grosse dépression et les marins font face à des vents de 35 à 40 nœuds et à des vagues de 5 à 7 mètres. Mais Pierre Antoine n’a rien lâché, navigant sous grand-voile réduite à 2 ris et trinquette. Olmix a bien progressé et conserve depuis plus de 24 heures la première place du classement des Rhum Multi creusant l’écart avec Rayon Vert qui est maintenant à plus de 84 miles dans son sillage. A noter la 3è place de Fabrice Payen sur Team Vent debout.
Loïc Peyron, Happy, longe les côtes espagnoles. Il a envoyé ce tweet.
Sur les 21 concurrents de cette classe, 10 se sont mis à l’abri
Franck Sainte-Marie (Branec IV) s’est réfugié à Camaret.
Christian Guyader (Guyader Gastronomie) s’est réfugié à Bénodet.
Gildas Breton (Bo Carré) s’est réfugié à Loctudy.
Erwan Thiboumery (Gold.fr pour Bioniria) s’est réfugié à Brest.
Charlie Capelle (Acapella-Soreal-Proludic) fait route vers Concarneau.
Gérald Bibot (Zed7) s’est réfugié à La Trinité/mer.
Pierrick Tollemer (Resadia) fait route vers Lorient.
Gilles Buekenhout (Jess) s’est réfugié à Avilès (Espagne)
Yann Marilley (No Limit-BMP) s’est réfugié à Gijon (Espagne)
Après 2 jours et 20 heures la flotte des Class40 n’a pas été épargné depuis le départ et va devoir encore faire le dos rond face à un deuxième puis un troisième front attendus d’ici la fin de semaine. Au classement, Yoann Richomme (Veedol-AIC) est en tête devant Aymeric Chappelier (Aina Enfance) et Phil Sharp (Imeyris) tous les deux plus au sud.
Sur les 53 class40, une vingtaine sont allés se mettre à l’abri, ont cassé ou déjà abandonnés. Les autres aimeraient allés plus vite pour gagner le sud mais la mer formée les obligent à ménager leur monture.
Sébastien Marset sur Camping Tohapi ce mercredi matin à la vacation avant son avarie :
Peu après la vacation, Le skipper (Campings Tohapi) décidait de faire route vers la Bretagne. Il connaît un problème important au pied de mât de son Class40. « Les deux barres longitudinales en avant de mon pied de mât sont en souffrance et ne sont pas loin de casser » indique Sébastien. « Je les vois bouger. J’ai donc décidé de faire une escale. Je suis en train de réfléchir ou je vais pouvoir m’arrêter car il ne faut pas que mon bateau ne tape de trop dans les vagues ».
Louis Duc (Carac) a cassé son axe d’étai et va essayer de réparer. Axe d’étai cassé à bord du Class40. Heureusement, Louis a eu les bons réflexes pour immédiatement sécuriser son mât. Il était alors en 2e position et faisait route au sud-ouest. Un cap, travers au vent, qu’il ne peut plus suivre pour le moment, surtout dans les conditions météo actuelles : 30 nœuds établis, rafales à 40, mer agitée. Il fait donc route vent arrière soit pour l’instant au sud. Son objectif est de réaliser une réparation en mer en tentant de perdre le moins de terrain possible. Louis Duc (Carac) : « Le mât est sécurisé avec des drisses, j’arrive même à lofer un peu, c’est pas mal. Mon objectif est d’essayer de régler ce problème sans toucher terre. Donc, pour l’instant je fais route au sud jusqu’à ce que la météo se calme un peu. » La pièce cassée est celle qui fixe l’étai à l’étrave du bateau. Si Louis réussi à dérouler et affaler le Solent actuellement roulé sur son étai, il pourra libérer et alléger le câble et tenter ainsi de le fixer à nouveau.
Le reste de la flotte Marc Dubos (Esprit Scout) s’est réfugié à Roscoff.
Jean Galfione (Serenis Consulting) s’est réfugié à Brest.
Dominique Rivard (Marie Galante-April) est à Brest. Avarie : blessure au genou du skipper.
Maxime Cauwe (Azeo-On est large) s’est réfugié à Camaret
Hiroshi Kitada (Kiho) s’est réfugié à Lorient.
François Lassort (Bijouteries Lassort-Tonton Louis) s’est réfugié à Brest.
Cédric de Kervenoael (Grizzly Barber Shop) s’est réfugié à Camaret.
Nicolas Jossier (Manorga) s’est réfugié à Concarneau.
Andrea Fantini (Enel Green Power) s’est réfugié à Lorient.
Romain Rossi (Fondation Digestscience) fait route vers Lorient.
Halvard Mabire (Colombre XL) s’est réfugié à Bénodet.
Emmanuel Hamez (Teranga) s’est réfugié à Bénodet.
Loïc Le Doyen (Saint Cast-Le Guildo-Terre Exotique) s’est réfugié à Lorient.
Sam Goodchild (Narcos : Mexico) fait route vers la pointe bretonne. Avarie : démâtage.
Arthur Gascoin (Up Sail & Connect) en route vers Lorient pour s’abriter.
Olivier Magre (E. Leclerc-Ville La Grande) fait route sur Lorient pour s’abriter.
Sébastien Desquesses (Kersia-Le Guével-Spirit of Saint Malo) fait route vers la pointe bretonne.
Arthur Hubert (Audi Saint Malo-Espoir pour un Rhum) se déroute vers La Corogne.
« Un vrai champ de mines ». Voilà comment Yoann Richomme (Veedol-AIC), qui en a pourtant vu d’autres, a décrit les conditions qu’ont traversées dans la nuit de lundi à mardi dans le golfe de Gascogne les skippers de la Class40 qui avaient décidé de poursuivre leur route malgré le gros temps annoncé. Trois ris et tourmentin pour la plupart, tous ceux qui ont pu être joints à la vacation de la mi-journée ont évoqué des vents moyens de 35-40 nœuds accompagnés d’une mauvaise mer croisée d’environ cinq mètres. « J’ai songé rentrer à un moment, parce que ça tapait tellement fort que je pensais que le bateau allait se disloquer », a ainsi confié Arthur Le Vaillant (Leyton), tandis que le Suisse Jacques Valente (Destination Valente), appelé en plein passage du front (il était à l’arrière de la flotte), a commenté : « J’ai toujours eu l’intention de continuer, mais c’est compliqué, il y a vraiment cartouche ».
Dans ces conditions, impossible pour les marins de s’alimenter, la seule solution étant de faire le dos rond en attendant que le front passe et en espérant que le bateau sorte indemne. Ce qui n’a malheureusement pas été le cas de Sam Goodchild victime d’un démâtage à bord de Narcos : Mexico. Nombreux sont ceux qui ont fait état de problèmes de pilote automatique, à l’instar de Bertrand Delesne (bertrand-delesne.fr), sorti d’une nuit compliquée : « J’ai eu un problème de pilote qui n’enclenchait plus. J’avais anticipé les changements de voile, mais il me restait à mettre le tourmentin et à prendre des ris dans la grand-voile. Comme je ne pouvais plus lâcher la barre, j’ai dû me mettre à la cape, le génois s’est alors déroulé dans 35-36 nœuds, je me suis demandé comment ça allait finir ».
D’autres, moins expérimentés ou moins préparés – Jean Galfione (Serenis Consulting), Marc Dubos (Esprit Scout), Maxime Cauwe (Azeo-On est large), Hiroshi Kitada (Kiho), François Lassort (Bijouteries Lassort-Tonton Louis), Cédric de Kervenoael (Grizzly Barber Shop), Nicolas Jossier (Manorga), Andrea Fantini (Enel Green Power), Romain Rossi (Fondation Digestscience), Loïc Le Doyen (Saint-Cast Le Guildo Terre Exotique), Arthur Gascoin (Up Sail Connect) et Halvard Mabire (Colombre XL) – ont choisi la voie de la prudence en allant s’abriter entre Roscoff, Camaret, Brest, Concarneau et Lorient, d’où ils pourraient repartir en fin de semaine. Car d’ici là, deux autres fronts sont attendus sur la flotte des Class40 qui ne sera sortie d’affaire, en tout cas pour les premiers, que le week-end prochain à l’approche des Açores. « On sait que dans trois-quatre jours, une fois qu’on arrivera à l’anticyclone des Açores, si on arrive à se glisser dessous comme prévu, on passera dans un mode complètement différent, on enverra le spi », confirme Yoann Richomme.
Un Yoann Richomme qui, mardi après-midi, occupait toujours la tête de la flotte, désormais tribord amure dans du vent de Nord-Ouest, le vainqueur de la Solitaire du Figaro 2016 s’apprêtant alors à croiser devant Aymeric Chappellier (Aïna Enfance & Avenir), Phil Sharp (Imerys Clean Energy) et Luke Berry (Lamotte-Module Création). Car malgré le gros temps, la régate continue et elle est toujours aussi passionnante…
Alors qu’il tenait bon jusqu’à maintenant, le 3è Ultime encore en course a rencontré des problèmes ce matin. Vers 7h ce mercredi, Romain Pilliard, le skipper du trimaran Remade-Use It Again, engagé sur La Route du Rhum-Destination Guadeloupe a informé son équipe technique puis la direction de course de La Route du Rhum qu’il se déroutait vers le port de La Corogne en Espagne situé à 170 milles de sa position.
Romain Pilliard a constaté dans la nuit la casse de plusieurs chariots de grand-voile. Le marin ne peut pas renvoyer sa grand-voile en l’état, ni réparer en mer dans ces conditions, et fait route vers La Corogne pour réparer. Le trimaran Remade-Use It Again est attendu dans la nuit de mercredi à jeudi à La Corogne où il sera rejoint par son équipe technique.
Pour sa première Route du Rhum et sa première course à bord du Trimaran Remade-Use It Again, Romain Pilliard, comme l’ensemble de la flotte, n’a pas été épargné. Après un départ prudent, le skipper a fait face depuis le départ à des conditions météo difficiles avec des rafales de vent à 45 noeuds au près et une mer déjà très formée. L’objectif était de laisser passer le plus gros de la dépression et de faire le dos rond en attendant des conditions meilleures…
« En ce moment, c’est un peu Verdun. Il a fallu traverser le front. Je me suis fait prendre dans la molle après Ouessant. Ce n’était pas prévu au départ. Hier, il y avait aussi peu de vent qu’il y en a beaucoup aujourd’hui ! J’ai en permanence entre 30 et 40 nœuds, je suis au près pour traverser ce front, c’est un peu violent mais ça va. Le bateau va bien. Le bonhomme est un peu faible, je suis encore un peu malade mais j’ai le moral. Les conditions, je m’y attendais. Ce n’est pas le départ de Route du Rhum le plus facile mais il faut faire avec ! Je crois qu’il y a pas mal de casses, d’abandons ou de stand-by dans les ports mais je me dis que c’est un bon bateau et que ça va passer. L’idée, c’est vraiment de la jouer safe, la route est longue. Là, je suis sous 3 ris seuls. Je n’ai rien à l’avant. Je progresse entre 7 et 10 nœuds, je reste cool ! On a quand même des claques à 45 nœuds, j’arrive à boire, je m’hydrate mais je ne mange pas beaucoup ! »
Une course, deux ambiances
Il faut rappeler que le trimaran Remade-Use It Again a été conçu en 2003 pour la navigatrice Ellen MacArthur qui avait bouclé son tour du monde en 71 jours en 2005. Il a été reconditionné cette année par l’équipe de Use It Again selon les principes de l’économie circulaire pour participer à La Route du Rhum-Destination Guadeloupe. Si le delta entre les vitesses moyennes de Macif, leader en Ultime et celles du trimaran Remade-Use It Again peut paraître important, il ne faut pas oublier que ces deux bateaux ont été construits à 12 ans d’intervalle. Pour Romain Pilliard dont c’est la première expérience en solitaire à la barre d’un trimaran géant, la performance sera bel et bien d’arriver en Guadeloupe pour porter haut les couleurs de l’économie circulaire avec son partenaire Remade, leader européen du reconditionnement d’Iphone. C’est aussi cela la magie de la Route du Rhum : allier le sport, la performance et l’aventure pour vivre et partager de belles histoires.
Arme Le Cleac’h se trouve actuellement à bord du navire de pêche venu à son secours. Il fait route vers l’Espagne. Tout l’équipe est rassurée de savoir qu’Armel est en sécurité.
Aux alentours de 12h00 (heure française), suite à la casse des bras du Maxi Banque Populaire IX qui a entraîné son chavirage, Armel Le Cléac’h a déclenché sa balise de détresse. Un navire de pêche est arrivé sur zone en début de soirée et Armel a pu être secouru vers 21h30 (heure française). Le Team Banque Populaire étudie désormais toutes les solutions pour récupérer le bateau.
La course au large paie son tribut sur tous les fronts aux tempêtes automnales. Selon le Midi Libre, l’ancien trimaran VSD II d’Eugène Riguidel s’est littéralement crashé sur le môle de Sète.
L’accident s’est produit cette nuit. Les trois occupants et un chien sont sains et saufs.
L’ancien trimaran de course VSD II a fait naufrage cette nuit contre le Môle. Ce bateau de course, skippé à l’époque par Eugène Riguidel, a donné l’alerte aux environs de 1 h du matin alors que la mer présentait des creux de 4 mètres. Visiblement l’hélice du moteur s’est prise dans un bout et le voilier, sans propulsion, a dérivé vers l’entrée du port de Sète.
Le canot de sauvetage a essayé de lui porter secours mais à ce moment-là le voilier était déjà drossé contre les rochers. Les pompiers ont été appelés en renfort pour récupérer les trois occupants, et leur chien, qui s’étaient abrités sur la digue.
VSD II est l’un des très rares multicoques des années 80 encore en état de naviguer ! Après l’échouage de VSD sur les récifs de Barbuda lors de la première Route du Rhum 1978, Eugène Riguidel fait de nouveau appel à Dereck Kelsall pour concevoir VSD II, un peu plus habitable avec ses caissons latéraux sur la coque centrale. Et malgré une escale technique aux Bermudes, le duo Eugène Riguidel-Gilles Gahinet remporte à l’arraché la première transat en double Lorient-Les Bermudes-Lorient en coiffant sur le fil Paul Ricard mené par Éric Tabarly et Marc Pajot… Rebaptisé Kawasaki, le trimaran tente le record New York-cap Lizard mais chavire suite à un croche-pied des foils. Sous le nom de VSD, Eugène Riguidel participe à l’OSTAR pour finir dix-neuvième après avoir cassé sa dérive ! Et lors de la Course des Almadies (La Baule-Dakar) avec Éric Duchemin et Philippe Poupon, le bateau démâte mais l’équipage installe un gréement de fortune qui lui permet de rallier La Trinité/mer.
Sous les couleurs de Lesieur-Tournesol, Eugène Riguidel participe au Trophée des Multicoques 1981 (7ème), puis à la TwoStar avec Jean-François Coste (8ème). Racheté par Hervé Laurent, Chaîne Gaz doit abandonner lors de la deuxième édition de la transat en double Lorient-Les Bermudes-Lorient, puis s’aligne à La Baule-Dakar 1983. Et après plusieurs changements de nom, VSD II se retrouve aux Baléares où il est racheté par Stuart Rogerson en 2002. Remis en parfait état de navigation, le trimaran continue sa carrière en tant que “Golden Oldies”, allant même jusqu’aux Antilles avec du matériel pour remettre en état le prao Tahiti Douche ! Le bateau est désormais amarré en Méditerranée où il est l’un des fers de lance des rassemblements d’anciens multicoques des années 80…
Après l’abandon et Gitana et de Banque Populaire, Sodebo en réparation, il reste Macif et Idec Sport qui ne lâchent plus et le duel prend des allures de match race. Le pas de deux initiés par Francis Joyon et François Gabart depuis le passage à Ouessant se prolonge aujourd’hui par un duel de virements de bord éminemment tactiques, dans le nord de Madère, entre les deux leaders de la course. A l’évidence, les deux solitaires partagent la même analyse de la situation météo très compliquée à venir pour rejoindre les alizés, et manoeuvrent de manière en tous points similaires pour trouver le point de passage salvateur au sud de l’anticyclone.
François Gabart :
Avec 4 virements de bord chacun à leur actif aujourd’hui, Francis Joyon et François Gabart ont entamé avec une parfaite synchronisation leur descente sous l’archipel des Açores. Sur une mer toujours forte, avec des creux de plus de 4 mètres, et dans un vent très instable, beaucoup moins fort que ce que connait la flotte dans le Golfe de Gascogne, les deux skippers débutent la partie la plus stratégique de ce début de course, à savoir la transition vers des régimes d’alizé. Rien de très définitif dans l’ordonnancement des systèmes météos et Francis avoue chercher un trou de souris par lequel s’échapper vers des vents portants mieux établis. Le pilotage demeure pour l’heure acrobatique, sur un maxi-trimaran IDEC SPORT bien volage, et qui « lève très facilement la patte », montant souvent sur son flotteur sous le vent.
Francis a heureusement enfin pu, passer le cap Finisterre, prendre quelques repos par très courtes tranches de sommeil. Un peu de bricolage au réveil et Francis était de nouveau à l’attaque, sous grand voile haute et J2, ce génois très polyvalent.
« On m’a raconté juste avant le départ l’histoire de moines tibétains qui ne dormaient jamais, et se contentaient de simples moments d’assoupissement, en tenant des objets bruyants qui, en tombant sur le carrelage de leur cellule, les réveillaient aussitôt. Ces brefs moments d’endormissement sont plus récupérateurs que toute autre forme de sommeil, et tant mieux, car depuis le départ, je n’ai connu que ça ! »
Alors qu’elle faisait face à une mer très forte dans la dépression qui balaye le Golfe de Gascogne, Sam Davies a informé son équipe mardi 6 novembre à 17h00 (heure française) de bruits suspects et récurrents au niveau de la coque de son Initiatives-Cœur. Alors que le bruit s’accentuait la navigatrice a constaté que le fond de coque se déformait. En contact avec les architectes elle a pu diagnostiquer un délaminage important au niveau de la cellule de vie, certainement lié aux forts impacts des vagues de cette tempête qui fait rage. Sam va bien, elle s’est déroutée pour préserver son bateau fragilisé. Plus d’informations dans les heures à venir.