vendredi 28 novembre 2025
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Trophée Jules Verne. Départ pour le Maxi Edmond de Rothschild

2020 11 24 - Depart de tentative de Trophée Jules Vernes pour le maxi Edmond de Rotschild, Skipper : Charles Caudrelier et Franck Cammas, equipage : Erwan Israel, Morgan Lagravière, David Boileau et Yann Riou. ©Eloi Stichelbaut - polaRYSE / Gitana S.A.

Ils partent aussi finalement. Après un report puis finalement une confirmation, l’équipage du Maxi Edmond de Rothschild a décidé de rejoindre la ligne de départ cette nuit pour partir quasiment en même temps que Sodebo.

Après beaucoup d’incertitudes, la décision de s’élancer dans une chasse au record absolu de vitesse autour du monde l’a finalement emportée ce mardi soir. L’équipage du Maxi Edmond de Rothschild a quitté le ponton de sa base de Lorient à 21h37 après des aurevoirs rapides dans les frimas de ce début de nuit d’automne. Franck Cammas, Charles Caudrelier, Erwan Israël, Yann Riou, Morgan Lagravière et David Boileau devraient couper la ligne virtuelle entre Ouessant et le cap Lizard sur les coups des 3h du matin.

Ce matin, après le briefing météo matinal, le duo Cammas-Caudrelier et leur routeur Marcel van Triest avaient décidé de reporter leur départ envisagé en fin de journée pour se laisser l’opportunité d’ajuster leur fenêtre de tir et un créneau jeudi matin était alors évoqué. L’équipage du Maxi Edmond de Rothschild restait ainsi en code jaune, sur le qui-vive. Mais, les mises à jour du soir sont venues accélérer la cadence. En effet, les derniers fichiers météos indiquaient que le créneau de départ se rétrécissait et qu’il ne fallait pas tarder pour le saisir. C’est pourquoi à 20h45, l’équipe basculait en code vert et qu’une heure plus tard, la silhouette du dernier-né des Gitana s’éloignait dans la nuit noire, direction Ouessant et la ligne de départ de son premier Trophée Jules Verne.

Franck Cammas, skipper du Maxi Edmond de Rothschild : « Ce matin, on pensait que les modèles resteraient assez stables dans la perspective de prendre un départ jeudi matin, mais on voit qu’entre les fichiers américains et les fichiers européens, cela continue à diverger. Le départ qu’on pensait prendre jeudi matin n’est finalement pas meilleur que celui qu’on va prendre cette nuit. Attendre comporte un risque que nous n’avons pas envie de prendre car les temps annoncés sur l’Atlantique Nord seraient alors moins bons. Le fait que notre concurrent direct soit parti sur l’eau cela change un peu la donne mais c’est surtout la météo qui dicte notre départ. On ne se précipite pas, c’est une fenêtre qu’on regardait, elle n’est pas géniale, et des incertitudes persistent. Mais il y a de moins en moins de raisons de ne pas la prendre. Les modèles divergent toujours pour l’Atlantique Sud, mais il serait vraiment dommage de laisser passer l’opportunité qui demeure que tout s’enchaine pour que ça passe très bien. On y va et on verra si cela se concrétise. Il faut rester ouvert ! »

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Trophée Jules Verne. C’est parti pour Sodebo 3

L’équipe de Sodebo a décidé de se lancer cette nuit à l’assaut du Trophée Jules Verne. Thomas Coville et ses sept équipiers ont quitter Lorient ce mardi après-midi pour se diriger vers Ouessant et s’élancer l’assaut du Trophée Jules Verne. Un départ en convoyage express et maîtrisé pour l’équipage de Sodebo Ultim 3 dû à une situation météo favorable qui peut lui permettre de descendre l’Atlantique dans les temps du record.
 
En concertation avec la cellule routage, dirigée depuis la terre par Jean-Luc Nélias, entouré de Philippe Legros et de Thierry Briend, Thomas Coville a décidé d’appareiller dès aujourd’hui, la situation météo permettant d’envisager un temps de passage d’environ cinq jours à l’équateur et un Atlantique Sud favorable. « Une bonne fenêtre, sur laquelle nous travaillons depuis samedi dernier, se présente, ce serait dommage de la rater, confirme Jean-Luc Nélias. On ne trouve pas toujours de bons créneaux dans le Golfe de Gascogne à cette époque de l’année, il faut saisir toutes les opportunités, nous sommes contents de prendre cette fenêtre assez tôt dans la saison et nous sommes confiants. »
Avant de s’élancer sur le tour du monde, l’objectif majeur de la saison, l’équipage de Sodebo Ultim 3 a validé en mer les réparations effectuées sur la dérive et le foil tribord du trimaran, endommagés le 8 octobre dernier suite à un choc avec un OFNI lors d’une session d’entraînement. « L’équipe technique a fait un travail formidable pour boucler ces réparations dans un temps record et livrer vendredi dernier le bateau à 100% de ses capacités, nous avons gagné dix jours par rapport au timing prévu, indique Jean-Christophe Moussard, manager du Team Sodebo. L’équipage a ainsi pu naviguer dès la semaine dernière pour valider la dérive, il fallait procéder de même avec le foil en le mettant sous charge dans du vent. Comme il n’y en avait pas suffisamment ces trois derniers jours, nous avions programmé cette navigation technique ce matin. Entre-temps, Jean-Luc (Nélias) a vu une fenêtre se dessiner, le timing était serré, le défi logistique pour organiser cette dernière journée élevé, mais nous avons pris la décision de saisir l’opportunité. Tout le Team Sodebo s’est mobilisé pour permettre à Thomas et à son équipage de partir sereins. »
 
Revenus de cette ultime navigation de test ce mardi à 13h30, Thomas Coville, François Duguet, Sam Goodchild, Corentin Horeau, Martin Keruzoré, François Morvan, Thomas Rouxel et Matthieu Vandame ont pu profiter d’un dernier moment à terre avant de quitter la base du Team Sodebo, à Lorient, à 16h15. Cap vers la ligne de départ du Trophée Jules Verne, située entre le phare de Créac’h, à Ouessant, et celui du cap Lizard, au sud-ouest de l’Angleterre, qu’ils devraient franchir dans la soirée. A condition, bien évidemment, que la fenêtre météo reste toujours favorable d’ici là.
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Vendée Globe. Le retour de Fabrice Amedeo

Photo envoyée depuis le bateau Newrest - Art et Fenetres pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 22 Novembre 2020. (Photo prise par le skipper Fabrice Amedeo)

Fabrice Amedeo est 25e et a dépassé le dernier groupe du Vendée Globe. Une belle satisfaction pour le skipper de Newrest – Art & Fenêtres qui se remet en mode course après deux jours et demi d’immobilisation lorsqu’il est revenu aux sables.

Il y a ce que les mots disent et toute l’émotion qu’ils dissimulent. Appelé pendant les vacations, Fabrice Amedeo confiait ceci : « je suis content parce que j’avais l’impression d’être seul et pas en course. Retrouver de la proximité avec les concurrents, cela me fait beaucoup de bien. Ça marque mon retour dans la course. » L’enthousiasme est palpable, la voix plus légère. Sa progression s’est matérialisée cette nuit en dépassant par l’ouest un groupe de cinq concurrents (Ari Huusela, Alexia Barrier, Clément Giraud, Sébastien Destremau et Miranda Merron). Une victoire sportive et une bouffée d’air frais après 15 jours de compétition où il a fallu du courage, de la patience et une sacrée dose de détermination pour être là, mener bataille et mettre le cap sur le sud de l’Atlantique.

S’extraire des « griffes de l’Atlantique Nord »

Cette histoire d’un skipper qui ne lâche rien débute dans la nuit du 10 au 11 novembre. Une éternité pour tous ceux qui avaient déjà débuté le Vendée Globe. Newrest – Art & Fenêtres quitte alors le port des Sable d’Olonne : un second départ après deux jours et demi d’immobilisation à réparer une maudite avarie en tête de mât. Et puis, enfin, il peut larguer les amarres, bénéficier d’une « sortie du chenal galvanisante » et profiter de ces nombreux encouragements spontanés qui donnent la force de repartir. À bord, durant ces premières heures, « le sentiment de liberté et le bonheur de profiter de l’instant sont jubilatoires », écrit-il.

Mais dans cette « remontada » au cœur de l’Atlantique, rien n’est facile. Il y a cette première nuit à affronter des rafales de vent de 42 nœuds et le réseau informatique du bord mis hors service à réparer. Puis la difficulté de quitter la péninsule ibérique à cause du vent léger et d’une mer formée, la tâche ardue de contourner les débris de la dépression tropicale Thêta avec un safran qui fait des siennes dès que le bateau prend de la vitesse. Et les aléas de la météo qui n’offrent aucun répit et font creuser les écarts. Il en faut de la patience et de la ténacité pour enfin toucher les alizés et sortir de ce que Fabrice appelle « les griffes de l’Atlantique Nord ».

« Écrire une histoire de résilience »

De ces journées d’attente forcée, Fabrice puise en lui des ressources impressionnantes. Ce n’est pas seulement un compétiteur qui est meurtri, c’est l’affaire d’un homme qui cherche un sens nouveau à la quête qui fait sa vie depuis des mois. Mais la mer offre ce qu’il faut pour retrouver le fil de l’enthousiasme. Le skipper de Newrest – Art & Fenêtres écrit : « la sérénité et le bonheur d’être en mer m’envahissent à nouveau ». Quelques jours plus tard, il dit savourer « ce sentiment de liberté et de légèreté propre au large ». Fabrice souhaite dès lors « écrire une histoire de résilience sur ce Vendée Globe ». « Peu importe les galères et les moments de doute, passés et à venir, écrit-il encore. Je vais me cramponner à ce nouvel objectif qui transcende tous les autres : terminer un deuxième tour du monde en solitaire. »

Sur sa longue route, il y a désormais le Pot au Noir qu’il traverse pour la 8e fois. Et les conditions semblent bien moins clémentes que pour la tête de la flotte il y a quelques jours. Il va falloir s’armer de patience, encore, et faire face. Fabrice y est prêt et pointe l’ironie d’être confronté à de telles conditions de course quand il se qualifie lui-même « d’assez impatient ». Pourtant, le skipper de Newrest – Art & Fenêtres promet de continuer à s’accrocher. Et d’offrir ainsi une sacrée leçon de ténacité au milieu de l’Atlantique.

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Vendée Globe. Bonne humeur pour Benjamin Dutreux – Skipper OMIA / Water Family

S’il n’est plus sur le podium au classement du Vendée Globe, Benjamin Dutreux continue son début de course prometteur. Troisième semaine de course sur le Vendée Globe et Benjamin Dutreux affiche un sourire moustachu et une bonne dose de bonne humeur ! Il trace sa route avec humilité, et continue de surprendre par ses choix stratégiques et ses réglages qui lui permettent d’accrocher une 11ème place au bout de 15 jours de batailles. Le jeune bizuth tient le coup et prend la mesure du potentiel de son bateau.

“Cela fait plusieurs jours que je suis sur le même bord et parfois je dois l’avouer le temps commence à être un peu long… Alors quand il faut que j’arrête de bidouiller mes réglages, je regarde un film. Après “Le Paradis perdu” des Lost in the Swell au Gabon, j’ai regardé le film de Mathieu Crepel. Ils sont forts ces ambassadeurs Water Family ! Ca fait du bien aussi de couper un peu du bateau quelques heures par jour. La navigation se passe bien, même si on a l’impression d’avoir un deuxième Pot-au-Noir, des lignes de grains, des molles, des risées. Bon ce matin, c’était sympa, je suis passé à côté des îles Martin Vaz, c’était chouette de voir la terre ! Cette nuit, je n’ai pas beaucoup dormi, c’est le jeu, on aura forcément d’autres jours compliqués !
C’est intéressant le match avec Damien (Seguin). A chaque actualisation, je regarde les routes, il ne faut pas mollir, resté bien concentré, on peut perdre beaucoup dans des situations comme ça. Mais on est chanceux !
Je progresse un peu plus chaque jour. J’ai des voiles que je ne connais pas très bien donc j’essaye de les appréhender au fur et à mesure car je ne connais pas encore mon bateau parfaitement. J’ai fait quelques erreurs, mais ça va de mieux en mieux. Idéalement il faut connaître son bateau par cœur avant de prendre le départ de la course mais bon, c’est comme ça, j’essaye d’apprendre sur mon copain de bord. C’est important de créer du lien avec son bateau pour savoir quand est-ce qu’on tire trop dessus ou quand est-ce qu’on peut tirer un peu trop fort. Je commence à reconnaitre les bruits anormaux, c’est important.

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Vendée Globe. Avarie majeure pour Sébastien Destremau – La quille se balade

Sebastien Destremau s’entraine à bord de Merci pour le Vendée Globe au large des Sables d’Olonne, le 30 Octobre 2020. (Photo Jean-Louis Carli/Alea)

Sébastien Destremau est à l’arrêt avec son bateau Merci dans le pot au noir après avoir constaté un problème sur sa quille. Une avarie qualifiée de majeure par la direction de course. Est-ce un problème en lien avec ce qui avait tapé sous le bateau il y a quelques jours et qui avait contraint le toulonnais a inspecté sa coque à l’aide d’un baudrier et à se mettre sous code orange ? Informations à suivre.

Ce matin, Sébastien Destremau a alerté la direction de course pour lui signifier une “avarie majeure de quille”. Le bateau et le marin ne sont pas en danger, assure le service de presse de Merci. Au moment où il a signalé cette avarie de quille, Sébastien Destremau naviguait dans le pot au noir en ce mardi matin, sur la route de Clément Giraud (Compagnie du Lit / Jiliti) et de Ari Huusela (Stark), pas tellement loin d’Alexia Barrier. 

Ce mardi matin, Sébastien Destremau a alerté la Direction de course pour lui signifier une “avarie majeure de quille”. Joint à la vacation de 10h (HF), le skipper de merci, actuellement dans le Pot au Noir, explique son problème de vérin de quille. 

“La quille se balade. Il n’y a pas beaucoup de mer, ça va, ce n’est pas dangereux. La quille est libre, le bateau est face au vent à l’arrêt en marche arrière. Bon, ce n’est pas un problème dans ces conditions, mais si il y avait de la mer, je ne ferais pas la même tête. 

C’est un problème d’hydraulique donc là j’ai de l’huile partout, j’ai les pieds dans l’huile. C’est sympa !

L’huile s’est échappée du vérin, j’avais déjà un petit souci dans la nuit, je trouvais qu’il y avait quelque chose de bizarre. J’ai viré de bord et là tout a pêté. Il y a eu un jet de vapeur d’huile dans le bateau. Il y a énormément de pression dans ces tuyaux de vérins de quille. Je me suis fait une vaporisation générale du bateau avec l’huile hydraulique. Il y en a partout. Et maintenant, je répare.

D’abord, il faut réparer la fuite, et j’ai identifié où elle était. Après, il va falloir que je remplace le tuyau. Mais je n’en ai pas. Il a fallu que je démonte un morceau de tuyau depuis la pompe de secours manuelle, pour que cela corresponde au tuyau que je dois remplacer. Il y a des problèmes d’adaptation. C’est le bazar. Dès que tu te sers de quelque chose pour le remettre ailleurs, il y a des problèmes collatéraux. Il faut que je vérifie bien tout le système avant de remettre de la pression dedans.”

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Vendée Globe. Alex Thomson : Back in the course !

48 heures après avoir découvert son problème de structure à bord de son Hugo Boss, Alex Thomson annonce être de nouveau en course après avoir opéré une bonne partie de ses réparations. Il lui en reste encore à faire mais il peut désormais avancer.

«J’ai encore une voile! »A déclaré Thomson. «Je navigue dans la bonne direction et je suis de retour dans la course. J’en suis super content. Cela a été des jours difficiles, beaucoup de travail – couper, meuler, poncer, coller et il reste encore beaucoup à faire. Ce n’est certes pas encore fini mais la structure à la proue est désormais stable, elle ne bouge plus et je peux donc naviguer dans ces conditions modérées, dans la bonne direction. Jours heureux”.

Après avoir mené la flotte pendant une grande partie de la course avant de découvrir les dégâts, le Britannique a depuis chuté à la cinquième place, à environ 400 nm derrière le leader de la course, le Français Charlie Dalin. Cependant, avec seulement environ un cinquième de la course et plus de 19 500 milles à parcourir, l’opportunité de rejoindre les leaders est toujours bien présente. 

«C’est évidemment décevant, mais je ne vais pas m’attarder sur les points négatifs car je pense qu’il y a beaucoup plus de points positifs.» Thomson a continué. « C’est positif d’avoir découvert ce problème avant que ce soit catastrophique, c’est positif que cela se soit produit dans les conditions dans lesquelles cela s’est passé, ce qui signifiait que les leaders et le reste de la flotte ne s’éloignaient pas à 500 milles par jour. Donc je suis juste super content d’être toujours en course. Cela aurait pu si facilement être la fin de la course pour moi ».

«Je suis déjà venu ici et tout ce que vous pouvez faire est de vous remettre sur pied et de continuer à avancer. J’ai probablement encore une nuit et demie de travail à faire mais, vu la météo, les prochains jours vont être assez légers, donc de bonnes conditions pour que je termine le travail ».

Lire aussi : Alex Thomson : “Je ferai tout ce qu’il faut pour rester dans la course !” https://www.courseaularge.com/vendee-globe-alex-thomson-je-ferai-tout-ce-quil-faut-pour-rester-dans-la-course.html

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Vendée Globe. La longue route vers le Cap

Il y a quelques jours encore les skippers qui avaient passé le pot au noir presque sans encombre se réjouissaient de leur bonne fortune. Ils en paient peut-être tous le prix dans cette descente de l’Atlantique sud qui est tout sauf simple avec un anticyclone de St-Hélène qui se serait presque transformé en pot au noir bis. Charlie Dalin a pris le leadership de la course avec Thomas Ruyant. Derrière Jean Le Cam est toujours sur la photo, 3e.

La route vers le Cap est encore longue et éreintante pour tous les skippers qui ont passé la latitude de Sainte-Hélène. Charlie Dalin est sans doute celui qui s’en sort le mieux mais au prix d’un effort constant sur ses réglages et de changement de voile. Un défi physique au quel il s’est préparé tout comme Thomas Ruyant. Les deux hommes n’ont pas fini leur mano à mano et ne sont surtout pas à l’abri d’une mauvaise manœuvre à force de répétition.

Derrière, Le Roi Jean a repris la 3e place. Lui, mieux que les autres sait s’économiser. Kevin Escoffier ne reste pas loin avec son PRB alors que Sébastien Simon continue de revenir devant doucement mais surement. Il pointe à la 8e place et ne devrait pas tarder à doubler Hugo Boss dont les réparations sont terminées nous dit Alex dans sa dernière vidéo. Il va pouvoir terminer la course. La question est de savoir s’il peut jouer la course à fond ou pas. D’ici le Cap Horn il peut très bien avoir 500 ou 1000 milles de retard mais être dans le coup pour la victoire avec la remontée de l’Atlantique. Rien n’est écrit pour l’instant sur ce Vendée qui réserve beaucoup de suprise.

Thomas Ruyant : « On passe du temps à la table à cartes pour trouver le chemin. On en connaît les grandes lignes, mais il y a beaucoup de subtilités à gérer et, pour l’instant, Charlie (Dalin) fait ça très, très bien. La position de 2e du Vendée Globe avec un matelas d’avance, est assez confortable, c’est vrai, mais on n’est pas encore entré dans l’océan Indien. C’est dire si on est loin du but. Il y a du rythme depuis le début. C’est encore le cas, et il y en aura plus encore dans les jours qui viennent : on va faire passer toute la garde-robe ».

L’enjeu est à la fois simple et complexe : direction le Sud de la partie de l’anticyclone de Sainte-Hélène le plus Sud, en passant par une route Sud-Est. Il reste quelques mailles à tricoter avant que la route devienne droite, mais raide, dans l’entrée de l’océan Indien.

Le groupe de chasse se prépare à empanner. Jean Le Cam, après avoir abattu en milieu de nuit, a conforté sa position de 3e en se glissant 50 milles devant l’étrave de Kevin Escoffier. Disons plutôt que sa performance magistrale est bien plus facile à visualiser désormais. Si le skipper de PRB était un des rares à avancer à plus de 10 nœuds ces dernières heures, les autres chasseurs sont tapis dans la molle, bien contre leur gré.

Alex Thomson (HUGO BOSS) a eu beau renvoyer de la toile hier soir, il paie cher la taxe indirecte d’une réparation en mer. Le Britannique n’a pas pu choisir vraiment la zone depuis laquelle redémarrer. Ces dernières heures, il a avancé à 3,9 nœuds.

Burton se désolidarise
Louis Burton s’est fait la malle. Pas très excité par la perspective de rester collé au plancher, le skipper de Bureau Vallée 2 a empanné, direction le Sud-Ouest. Jusqu’au train de dépressions du Sud ? Pour un radical recalage sous l’anticyclone ?

Si c’est complexe devant, rien n’est simple derrière. Joint ce matin, Romain Attanasio (PURE-Best Western), 500 milles environ au Nord de Sam Davies, se prend à rêver d’un monde plus juste dans lequel le pied gauche serait à la même hauteur que le pied droit : « Le pénible, c’est que cela fait trois jours que je suis ‘sur la portière’ et qu’il ne se passe rien. Je suis en permanence à la gîte. Ce n’est pas très simple, le vent est hyper instable, ça change toutes les cinq minutes. Ça passe de 12 à 16, de 80° à 120° d’un coup… »

Plus haut encore, Alexia Barrier (TSE-4myplanet) était contrainte ce matin de se soumettre au diktat d’un gros nuage dans le pot au noir : « Je suis en train de galérer dans un grain du pot au noir, et dans un vent qui m’emmène au Sud-Est, alors que je veux aller au Sud-Ouest. Il ne me laisse pas le choix ! Je dois être la seule à être en tribord amures de toute la flotte actuellement, mais j’ai hâte de repasser en bâbord amures pendant dix jours. Si jamais je m’ennuie, je pourrai attaquer une écharpe : j’ai embarqué de quoi tricoter ! »

Tricoter, c’est bien ce que feront les leaders tout au long de la journée. Au classement de 5 heures, Charlie Dalin comptait 41,7 milles d’avance sur Thomas Ruyant. Si on connaissait déjà le secret du point de côte (une maille à l’envers, une maille à l’endroit), on découvre aujourd’hui celui du point normand : une maille à l’endroit, une maille… à l’endroit. Ce n’est peut-être pas le plus confortable, mais il fait bien avancer.

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Vendée Globe. Les explications d’Alex Thomson -Nouvelle vidéo

Alex Thomson positive les problèmes qu’il a eu à bord de son Hugo Boss. Il montre dans sa vidéo les réparations à faire pour revenir en course.

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Vendée Globe. Alex Thomson : “Je ferai tout ce qu’il faut pour rester dans la course !”

Alex Thomson s’entraine pour le Vendee Globe au large de Gosport, Angleterre, le 4 Aout 2020.

Alex Thomson a partagé sur son site internet sa déception mais aussi sa détermination à continuer après avoir découvert des dommages structurels sur son bateau HUGO BOSS, 13 jours après le début de ce Vendée Globe.

«C’était un peu un choc au début, mais évidemment ça aurait pu être bien pire. C’est réparable et nous ne sommes pas encore dans l’océan austral.

«J’ai appelé mon équipe technique et ils ont réuni le bon groupe de personnes – les concepteurs, les ingénieurs, l’équipe. Pendant qu’ils digéraient les informations, c’était le moment de dormir. Sachant que ce serait un gros travail de tout faire, je me suis endormi environ six heures pour être prêt.

«Ensuite, nous avons commencé à parcourir le plan de réparation afin que je puisse le comprendre pleinement et poser les bonnes questions. La première partie de cela était de stabiliser la coque, ce qui impliquait des coupes, des collages et des boulons. C’est fait maintenant et c’est plastifié. La prochaine étape consiste à préparer le reste de la réparation. J’ai besoin de rassembler tous les matériaux et de faire autant de découpe maintenant qu’il fait encore clair. Ensuite, le reste n’a pas d’importance car il est à l’avant et il fait noir là-dedans de toute façon. C’est vraiment humide là-haut. Mais nous transportons pas mal de matériaux – de la résine sous-marine, des colles qui peuvent supporter des conditions humides – donc les matériaux peuvent très bien le gérer. J’imagine que beaucoup d’équipes ne portent pas autant que nous.

«Je suis dans un rythme maintenant, donc je vais continuer aussi longtemps que possible. C’est un travail assez complexe, donc je ne peux pas me précipiter et je dois m’assurer que c’est juste.

«Je suis évidemment déçu mais c’est le Vendée Globe. Voilà ce que cela implique. Vous devez être capable de gérer ce genre de choses. C’est pourquoi nous avons ces matériaux et ces outils, et pourquoi nous sommes généralement très doués pour faire face à ces choses. Normalement, je me sens en colère, triste et émotif, mais ce n’est pas le cas cette fois. J’ai juste besoin de continuer. Je suis sûr qu’à un moment donné, les émotions peuvent aller dans l’autre sens mais, pour l’instant, il n’y a qu’une chose à faire et c’est de faire le travail du mieux que je peux. Je ferai tout ce qu’il faut pour rester dans la course ».

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Vendée Globe. La belle course de Damien Séguin

Le skipper d’Apicil pointe à la 13e position et navigue de concert avec Benjamin Dutreux, un bateau également à dérives droites.

Après 15 jours de course, le skipper de groupe APICIL est définitivement installé dans son Vendée Globe. Si la première semaine a été particulièrement difficile avec trois dépressions enchainées, la deuxième semaine permet de mettre le sport au premier plan et c’est ce qui plait à Damien. « Les conditions de début de course ont été franchement dures. Je pense que tout le monde l’a vécu comme cela. Ça n’a pas été simple. Mais depuis ce week-end, ça s’est bien calmé. Les conditions restent fatigantes car la course est engagée mais il y a moins de stress. La première semaine, la notion de plaisir était loin ! Cette fois, on est pleinement dans le plaisir » raconte le solitaire.

Il fait route vers le sud avec un premier obstacle : l’anticyclone de Sainte-Hélène. Énorme masse située dans l’est de l’Atlantique Sud, la zone de hautes pressions barre la route de la flotte du Vendée Globe. Selon Damien, il va falloir contourner largement l’anticyclone avant de pouvoir pointer l’étrave vers l’est et gagner le premier cap de ce tour du monde : Bonne Espérance.
La route devrait être longue pour rallier la pointe sud-africaine puisque les routages donnent actuellement environ 10 jours pour que Groupe Apicil puisse parer le cap. Il va donc falloir être tout à la fois patient et opportuniste, trouver le bon couloir de vents portants et ne pas chercher à couper trop le fromage au risque de se retrouver pris dans les griffes de Sainte-Hélène. Passionnant à suivre depuis la terre, probablement un peu plus stressant pour les skippers engagés dans cette course planétaire. Mais pour l’heure Damien profite des accélérations générées par l’alizé de Sud Est sous une chaleur écrasante, route vers le Brésil.

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