h00 TU“Voilà enfin le vent de nord ouest qui s’installe depuis 1h environ.On vient de rouler le petit gennaker A7 et dérouler le J2. A mon avis, le gennak, on peut le ranger sur le pont mais je le garde encore en l’air quelques heures histoire d’être sûr sûr.Devant nous, un très long bord babord, très très long bord babord, jusqu’au îles Crozet à priori … voir même jusqu’au Cap Leeuwin si ça veut rigoler un peu.Une navigation sur les portières dans un vent qui va fraîchir jusqu’à 25/28 nds si j’en crois les fichiers et qui pourrait passer à 35/38 nds au niveau des Kerguelen.Mais on en est pas encore là. Loin de là même…”11h30 TU“On est sur les portières!!!J3+GV un ris, 24/27 nds de vent à 95TWABoat speed entre 15 et 17 noeudsA priori 500 miles comme ça, sans grand changement.”
Vendée Globe. A fond dans l’Indien pour Destremau
Vendée Globe. Arnaud Boissières : “L’Indien est dans le près ! “
Sur son ardoise magique, Arnaud s’amuse d’avancer face au vent dans cette partie du globe mais il n’empêche que la situation est inhabituelle. Alors que les mers australes sont réputées être de véritables autoroutes à dépressions – et donc de vents portants – Arnaud et ses proches concurrents doivent souvent progresser avec le vent dans le nez à allure réduite. « C’est assez étrange. C’est la quatrième fois que je viens dans l’Indien et c’est la première fois que je me retrouve à faire autant de près » s’étonne Arnaud Boissières.
Cette situation singulière lui a pourtant sourri ces dernières 48 heures puisqu’il est parvenu à distancer Stéphane Le Diraison (Time For Oceans) d’une centaine de milles en moins de 2 jours. Il a réussi ce coup en prenant la route la plus proche de la Zone d’Exclusion Arctique alors que Stéphane Le Diraisn préférait faire du nord. « C’était risqué » concède Cali qui a glissé le long de cette fameuse porte des glaces. « Stéphane a été pris dans la molle un peu plus longtemps que moi et, pendant ce temps, j’ai accéléré » résume Cali, satisfait d’avoir sécurisé cette 16ème place. Dans les prochaines heures, La Mie Câline – Artisans Artipôle va pouvoir renouer avec les hautes vitesses des mers du sud. Arnaud s’attend ainsi à poursuivre son mano à mano avec ses concurrents directs mais, plus que ça, il espère réduire l’écart avec Romain Attanasio et Clarisse Crémer. Le duo possède une avance de 600 milles. C’est beaucoup mais Arnaud a prouvé ces dernières semaines que de tels écarts pouvaient parfois être comblés en quelques jours.
Vacation du 14 décembre
INTERVIEW
« J’ai longé la ZEA pour accélérer a plus de 20 nœuds. C’était risqué car la ligne était à seulement 6 milles au sud. Il ne fallait pas qu’il y ait une bascule de vent parce qu’à cette vitesse, 6 milles, c’est à peine 20 minutes. Stéphane est monté au nord pour éviter une zone de pétole mais il allait moins vite que moi, et avec un cap moins intéressant. Il a été pris dans la molle un peu plus longtemps que moi et, pendant ce temps, j’ai accéléré. Il m’a écrit ce matin pour me féliciter pour « mon réalisme le long de la ZEA ». Alan aussi s’inquiète et me dit « je sens que tu vas me revenir dessus ». Recevoir des messages comme ça de la part de concurrents, fait extrêmement plaisir. Ça montre leur sportivité et ça te rassure sur ton potentiel. On va maintenant se tirer la bourre tous les trois et on va tout faire pour recoller à Romain et Clarisse. Je sais que ce que j’ai gagné ces derniers jours, je peux aussi le perdre très vite. Il faut rester vigilant et concentré. »
Vendée Globe. Damien Séguin, 4e au Cap Leeuwin

Damien Seguin a passé le second cap de ce Vendée Globe, le cap LeeuwIn, cette nuit vers 2h50 (heure française) juste devant Jean Le Cam.
Le premier skipper handisport à disputer le Tour du Monde en Solitaire et sans Escale réalise jusqu’à présent une superbe course. Bizuth du Vendée Globe, Damien ne lâche rien et fait route vers la Nouvelle Zélande au contact de Jean Le Cam (Yes we cam) avec lequel il bataille depuis plusieurs jours déjà. Un Jean Le Cam avec qui, il a passé beaucoup de temps ces dernières années puisque c’est ce dernier qui a conseillé Damien dans son projet Vendée Globe. Cet hiver, leurs deux bateaux étaient d’ailleurs côte à côte dans un hangar, en chantier à Port-La-Forêt pour les derniers préparatifs avant la course. Les deux hommes s’apprécient et ont un profond respect l’un pour l’autre. Ce mano a mano est particulièrement stimulant et Damien regrettait d’ailleurs en fin de matinée de ne plus voir Jean à l’AIS. Yes We Cam est en effet désormais décalé dans le sud de Groupe APICIL et progresse au plus près de la Zone d’exclusion des glaces. Au dernier classement, Damien est 4è, devançant Jean d’à peine deux milles. Entre eux deux, la 4ème place a des allures de chaises musicales. Tantôt l’un, tantôt l’autre. A croire que les deux hommes ne peuvent plus se quitter…
Au moment de franchir le cap australien cette nuit, Damien s’extasiait de naviguer dans ce fabuleux Top 5 ! « 4e au Cap Leeuwin ! Un truc de dingue Si on m’avait dit ça aux Sables d’Olonne…. Ça m’aurait fait plaisir. » confie le skipper de Groupe APICIL, joint au téléphone ce jour. A bord, il continue sa route et s’interroge sur ce qui l’attend encore. Même s’il navigue encore dans l’Indien, il pense déjà à l’océan Pacifique … un océan que le solitaire espère plus lumineux que l’Indien. Une chose est certaine, les bonnets et autres couches polaires vont être de sortie car les températures s’annoncent nettement plus rudes. Et si l’écart qui le sépare aujourd’hui du leader, Charlie Dalin (APIVIA) a fondu comme neige au soleil ces derniers jours (305 milles de retard), le triple médaillé paralympique est conscient que la tendance risque de s’inverser dans les prochaines heures comme il nous l’explique : « nous allons avoir une nuit compliquée dans du vent plus faible. Les trois premiers vont se barrer. Mais derrière, ça ne devrait pas revenir tout de suite car ils vont devoir gérer du vent faiblissant et adonnant. Je vais continuer à essayer de naviguer intelligemment. J’espère ne pas trop souffrir du froid et du manque de lumière dans le Pacifique. On m’avait dit que l’Indien était très gris et le Pacifique plus lumineux… J’espère ! C’est important la lumière, c’est primordial pour le moral. »
En ce 36ème jour de course, le compteur de Groupe APICIL affiche encore 13 000 milles à parcourir. Si la route est encore longue, Damien affiche une forme « olympique », heureux du chemin déjà parcouru et des découvertes qui s’offrent à lui chaque jour.
Damien joint au téléphone aujourd’hui :
“Je ne m’étais pas donné de repères de temps sur ce Vendée Globe. C’est-à-dire que je ne m’étais pas mis d’objectif de temps/date pour le franchissement des caps. Mais le chemin m’a paru assez long jusqu’au Cap Leeuwin. On verra comment on va aborder le Pacifique. En tout cas, c’est sûr que nous allons avoir une transition thermique assez brutale. La température va chuter. Par contre, il semblerait que nous n’ayons pas à gérer de grosses dépressions d’ici la Nouvelle Zélande. Ça va faire du bien ! 4e au Cap Leeuwin ! Si on m’avait dit ça aux Sables d’Olonne…. Ça m’aurait fait plaisir.
A suivre, nous allons avoir une nuit compliquée dans du vent plus faible. Les trois premiers vont se barrer. Mais derrière, ça ne devrait pas revenir tout de suite car ils vont devoir gérer du vent faiblissant et adonnant. Je vais continuer à essayer de naviguer intelligemment. J’espère ne pas trop souffrir du froid et du manque de lumière dans le Pacifique. On m’avait dit que l’Indien était très gris et le Pacifique plus lumineux… J’espère ! C’est important la lumière, c’est primordial pour le moral. »
Vendée Globe. Voiles réparées pour Boris
Boris Herrmann navigue désormais à 100% du potentiel de son bateau Seaexplorer – Yacht Club de Monaco après avoir résolu deux problèmes sur ses voiles. Il a remplacé la latte cassée de sa grand-voile et a réparé une petite déchirure en collant de nouveaux patches sur la zone endommagée. C’était une opération assez complexe et longue, qui consistait à affaler entièrement la grand-voile, effectuer la réparation, laisser sécher la colle et enfin ré-hisser la voile. Inévitablement, Boris a perdu quelques milles au cours de ce processus, mais sa grand-voile est maintenant stable et a retrouvé son état d’origine.
Ensuite, Boris a finalement pu réparer sa voile d’avant, le J2. La fermeture éclair, qui maintient généralement la partie avant de la voile en position, s’était défaite déjà à l’entrée de l’océan Indien. Les vents forts au cours des deux dernières semaines ont rendu une réparation impossible, mais il y a quelques heures, Boris a profité de vents plus faibles pour monter sur l’étai, réparer la fermeture éclair et la fixer avec des points de suture.
Maintenant, toutes ses voiles à bord sont pleinement opérationnelles ! Boris est fatigué, mais extrêmement heureux d’avoir réussi à réparer toutes ses voiles. “C’est un énorme soulagement que toutes les voiles soient maintenant en bon état. C’était mentalement et physiquement exigeant. Le problème du J2 en particulier a été très stressant pour moi ces derniers jours, parce que c’est une voile importante ici pour le Sud et je n’ai pas eu l’occasion auparavant de la réparer. Maintenant, je peux finalement reprendre le rythme !”
Vendée Globe. Régate au contact pour Isabelle Joschke

Isabelle Joschke a franchi ce lundi à 12h09 HF la longitude du cap Leeuwin, le deuxième des trois grands caps au menu du Vendée Globe. Depuis le départ du tour du monde des Sables d’Olonne le 8 novembre dernier, la skipper de l’IMOCA MACSF a mis 35 jours 21 heures et 49 minutes pour doubler cette ligne symbolique située à la pointe Sud-Ouest de l’Australie. Elle avait atteint le cap de Bonne-Espérance il y a 11 jours 14 heures et 29 minutes. Malgré des conditions de navigation éprouvante pour les nerfs dans l’Océan Indien et deux avaries qui l’ont obligée dimanche à sortir à nouveau la boite à outils, la navigatrice franco-allemande se sent de mieux en mieux dans la course. Samedi après-midi, elle a même réalisé la meilleure vitesse moyenne de la flotte sur les dernières 24 heures. Désormais 9e, elle compte à peine 145 milles de retard sur le 4e, Damien Seguin.
Une régate au contact
Isabelle Joschke a enclenché la vitesse supérieure. Flashée avec la meilleure vitesse moyenne sur les dernières 24 heures samedi après-midi, elle est revenue comme une balle sur les talons de Boris Hermann et n’entend pas en rester là.
« Je suis contente. Je ne pensais pas que cela se resserrait autant et que j’aurais l’opportunité de revenir aussi près du groupe de tête. C’est très chouette. J’ai eu de belles conditions pour revenir, ça redonne du goût à la course en tant que régate. Depuis le cap de Bonne Espérance, il y a eu beaucoup de jeu en termes de gestion de vitesse et de tactique. Je me régale ».
En mode bricolage
Cependant sur le Vendée Globe, les ennuis arrivent souvent en escadrille. Dans la nuit de samedi à dimanche, Isabelle Joschke en a fait l’amère expérience : elle a connu deux avaries coup sur coup ! Des avaries d’autant plus frustrantes que le temps perdu à réparer coûtera cher en raison des conditions météo attendues pour les 48 prochaines heures, plutôt favorables au trio de tête qui va pouvoir creuser l’écart sur ses poursuivants.
« J’ai connu une nuit fatigante. Les conditions s’étaient bien calmées au niveau de la mer et des grosses rafales. J’envisageais de dormir un peu pour récupérer et bing, j’ai eu des soucis avec les deux enrouleurs de mes gennakers. Quand ça ne veut pas. J’ai passé un moment dessus pour les réparer, du temps qui m’a fait perdre du terrain sur la tête de course. Je suis un peu frustrée même si je suis satisfaite d’être parvenue à régler ces problèmes ».
Des moments nerveusement douloureux dans l’Indien
La sortie de l’Océan Indien est proche et Isabelle Joschke ne va pas s’en plaindre. Avec ses mers défoncées et ses vents très irréguliers en force comme en direction, il a mené la vie dure aux marins compliquant dans les grandes largeurs la progression du premier tiers de la course.
« Depuis le cap de Bonne-Espérance, c’est extrêmement usant. J’ai eu de grosses montées de stress dans du vent fort. A un moment donné, je n’avais qu’une envie c’était de sortir de là. Cela me tapait sur les nerfs. Le bateau prenait des accélérations brutalement sans prévenir. En 30 secondes, le vent pouvait passer de 25 à 40 nœuds. Ça signifie qu’il faut aller à toute vitesse choquer les voiles, adapter la trajectoire, vérifier que l’enfournement ne soit pas trop fort, et éventuellement remonter aussi un peu le foil. J’étais sollicitée en permanence un peu comme une souris prise dans les griffes d’un chat qui la prend puis la relâche avant de l’attraper à nouveau. J’en suis arrivée à ne même plus pouvoir m’allonger dans ma bannette, car je savais qu’il fallait être capable potentiellement de monter sur le pont en 10 secondes. C’est un On/Off en permanence. Le bateau tapait dans la vague au portant. Quand tu avances à 34 nœuds et que tu ne sais pas si le bateau va finir par se crasher dans une vague, c’est hyper chaud ».
Des petits et des grands bonheurs quand même
Si la traversée de cette « mer australe » n’a pas été de tout repos, excepté sur sa fin, la skipper MASCF retire aussi du positif de son voyage entre les caps de Bonne-Espérance et Leeuwin.
« La galère en soi n’était pas très agréable à vivre. Mais elle ne doit pas faire oublier les émotions intenses que j’ai vécu avec la découverte de paysages magnifiques et puis ces impressions étranges quand on est tout seul au bout du monde. Il y a la fois du noir et du blanc, c’est très contrasté. D’un côté un sentiment de solitude absolue et de l’autre la sensation d’être présent à un endroit où l’on vit quelque chose de tellement intense et de tellement fort. C’est presque extatique. Vraiment dur à vivre et en même temps très très beau ».
Le moral au beau fixe, la météo aussi !
Sur le plan physique et au niveau du mental, les voyants sont au vert pour Isabelle Joschke. Plus la course avance, mieux elle se sent. Et le retour de conditions de navigation annoncées plus clémentes sous l’Australie n’y est pas étranger… Même si le trio de tête risque de prendre la poudre d’escampette dans les prochaines heures.
« Ce qui est sûr c’est que la navigation sera plus agréable. C’est aussi du temps supplémentaire pour recharger les batteries. Je ne sais pas de quoi demain sera fait dans ces mers-là. Je les découvre plus dures que ce que je pensais. Maintenant je m’en sors plutôt pas trop mal. Au final, j’ai un regain d’énergie, je me sens de mieux en mieux dans ma course. Moralement j’ai plus la pêche que lors des premiers jours. L’Atlantique a été beaucoup plus difficile. Au niveau physique, ça va pas mal, je me préserve ».
GC32 Racing Tour. Une étape française à Port Camargue
Après une saison 2020 annulée en raison de la pandémie de COVID-19, le GC32 Racing Tour revient en 2021 avec un nouveau circuit ponctué de cinq épreuves, dont le championnat du monde. Six à dix équipes internationales sont attendues. De nouveaux équipages rejoindront également le plateau.
Le GC32 Racing Tour fera étape sur des sites renommés pour leurs conditions optimales de navigation pour ce type de catamaran à foil : vent fort, mer plate. Lacs alpins, baies en Méditerranée, côte Atlantique, les destinations 2021 offriront aussi une belle diversité de paysages !
Cette nouvelle saison est marquée par le retour du circuit en France, terre promise de nombreux et célèbres marins français comme le skipper de la Coupe de l’America et vainqueur de la Volvo Ocean Race, Franck Cammas.
Le GC32 Racing Tour 2021 débutera à Port Camargue au Grau du Roi avec la GC32 Occitanie Cup du 21 au 25 avril 2021. Une étape inédite !
Situé dans le département du Gard, en région Occitanie, Port Camargue au Grau du Roi est le plus grand port de plaisance d’Europe avec plus de 5 000 postes d’amarrage. 2ème port de plaisance au monde après San Diego. Il est célèbre pour son architecture caractéristique des années 1970, signée Jean Balladur.
Les conditions habituellement observées en avril au Grau du Roi présentent la meilleure fenêtre météo pour le foiling : des vents de plus de 12 noeuds, soufflant au large du nord-nord-ouest et favorisant un plan d’eau « plat ». Le site est habitué à accueillir des courses de quillards et de dériveurs : le tour de France à la Voile y a fait étape en 2017 et le Championnat du monde J/70 s’y est déroulé en 2015.
Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie/Pyrénées-Méditerranée et le Docteur Robert Crauste, Maire du Grau du Roi, Président de la Régie Autonome de Port Camargue et de la Communauté de Communes Terre de Camargue partagent leur enthousiasme : « Résolument tournés vers la mer, ses valeurs de solidarité et de dépassement, les femmes et les hommes de nos territoires aiment la navigation et vivent intensément la mer. Avec cet évènement d’envergure internationale qui rassemble les meilleurs skippers de la planète, la Région Occitanie et Port Camargue au Grau du Roi, 1er port de plaisance d’Europe, confirment leur attachement à l’excellence et au nautisme de haut niveau. Nous sommes également heureux que nos paysages préservés et protégés deviennent l’écrin d’un rendez-vous international de prestige et de partage. »
La première étape du GC32 Racing Tour 2021 se déroulera pour la première fois à Port Camargue au Grau du Roi
Sur la seconde partie de la saison, le GC32 Racing tour reviendra en terrain conquis. La flotte se retrouvera fin mai à Riva del Garda, à l’extrémité nord du lac de Garde, en Italie. C’est reconnu et approuvé par tous, La Riva del Garda présente des conditions optimales pour naviguer à une vitesse oscillant entre 15 à 20 nœuds, idéale pour la compétition en GC32, au cœur d’un panorama exceptionnel avec les sommets des Dolomites du sud en toile de fond. Ce sera la cinquième fois que le GC32 Racing Tour sera organisé ici par la Fraglia Vela Riva. C’est aussi ici qu’avait été organisé le premier championnat du monde de la série en 2018.
Le GC32 Racing Tour rejoindra ensuite les côtes portugaises de Lagos, à l’extrême sud-ouest de l’Europe. Protégée des vents dominants du nord-ouest et à proximité du cap Saint-Vincent, la baie de Lagos est devenue le tremplin des expéditions transocéaniques à l’époque des grandes découvertes. En 2019, ce sont dix équipages qui s’y sont affrontés lors du championnat du monde GC32.
De championnat du monde GC32, il sera question en septembre 2021 à Villasimius, en Sardaigne. Le GC32 Racing Tour a travaillé en étroite collaboration avec les autorités de cette destination balnéaire, célèbre pour ses plages, les flamants roses de son lac d’eau salée et sa réserve naturelle située au large de Capo Carbonara, pour intégrer Villasimius au calendrier. “Nous sommes ravis d’avoir été sélectionnés pour accueillir le championnat du monde GC32 et nous espérons tous que l’événement sera grandiose en 2021. Forte de son expérience acquise ces trois derrières années, notre équipe est prête pour accueillir l’épreuve mondiale phare de la série. En tant que délégué au tourisme, je pense que c’est une occasion unique de faire connaître Villasimius à l’international et d’accroître sa popularité auprès de la communauté de voile du monde entier. » explique Sergio Ghiani, membre du conseil de la Lega Navale Villasimius et délégué au tourisme de la ville.
La destination finale pour clôturer le GC32 Racing Tour et sacrer le champion 2021 sera confirmée dans les prochaines semaines.
2021 GC32 Racing Tour
21-25 avril GC32 Occitanie Cup / Port Camargue, France
26-30 mai GC32 Riva Cup / Riva del Garda, Italie
30 Juin-4 juillet GC32 Lagos Cup / Lagos, Portugal
15-19 Septembre GC32 World Championship / Villasimius, Italie
27-31 Octobre ou 3-7 novembre GC32 Season Finale / Destination à confirmer
Vendée Globe. Images du bord J35
Passage du Cap Leeuwin pour Boris, cuisine à l’italienne pour Giancarlo, Francis Cabrel sur Maitre CoQ.
Vendée Globe. Deux voiles déchirées à bord de V and B – Mayenne

Maxime Sorel a des problèmes de voiles à bord de V&B Mayenne. Il a constaté deux grandes déchirures sur deux des voiles d’avant. Depuis, en relation constante avec son équipe technique et la voilerie, conceptrice des voiles, Maxime a envisagé les réparations. Il fallait qu’il trouve une bonne fenêtre météorologique pour s’y atteler alors qu’il évolue toujours dans une mer formée et un vent puissant au milieu de l’océan Indien.
« Samedi, j’ai rentré le J3 à l’intérieur. J’ai séché la membrane. Hier, grâce au protocole élaboré par mon équipe, je me suis attaqué aux réparations avec le matériel que j’avais embarqué pour ça. » En mode maître – voilier, le navigateur cancalais n’a pas attendu que les conditions faiblissent et a accepté de travailler dans la douleur. « Mes aiguilles à coudre volaient, le bateau partait au surf mais j’ai accompli le travail sur cette voile. J’espère maintenant que c’est bon. »

Cette nuit, Maxime a décidé de s’attaquer au J2, voile beaucoup plus difficile à manier car à poste sur son enrouleur. « La mer ne se calmait pas. J’avais toujours en plus mes soucis d’hydrogénérateur avec une fuite sur celui de bâbord. J’ai interverti les deux systèmes mais dans la manipulation, mon voilier est parti à l’abattée. Il a arraché les câbles de l’hydro défectueux… J’ai alors déroulé le J2 et bordé comme je pouvais et j’ai débuté mon ascension dans le mât. J’ai accroché la drisse là-haut et j’ai réussi à affaler le J2 comme je pouvais. Mes bras étaient tétanisés. J’avais sous-estimé la situation. Il y avait 18 nœuds. Cette voile n’est pas prévue pour être sur le pont. Elle fait tout de même 100m2. »
Une fois sur le pont, pendant deux heures, le skipper V and B – Mayenne a alors pas à pas rentré la voile à l’intérieur. « J’ai tout de suite constaté le bruit qu’elle faisait. Elle m’a paru très rigide. » Maxime attend maintenant le diagnostic de son équipe et de la voilerie, nombreuses photos à l’appui. « Je suis totalement cramé. J’ai besoin de me reposer. Je ne dispose plus de beaucoup de tissus de réparation. J’attends de savoir si cela vaut le coup de bricoler sur ce J2. Il faut tout de même que je garde un peu de matière si mon J3 a à nouveau des soucis. Je suis dans l’incertitude car cela ne sera pas simple d’évoluer sans cette voile si elle est irréparable. »
Maxime garde le moral. Il a évidemment perdu quelques milles dans la bataille et suite à plus de 9 heures de travaux d’Hercule ! Il compte s’accrocher afin de rester dans le même système météo que ses concurrents directs.
Informations à suivre quant aux décisions prises concernant le J2 et les réparations de l’hydrogénérateur…
Les voiles de V and B – Mayenne par Maxime : “Nous avons le droit à 8 voiles pour le Vendée Globe : la grand-voile évidemment avec notre dragon des océans, un spi de 400m2, un grand gennaker de 300m2, un petit gennaker de 220 m2 puis des voiles plus plates que sont le J0 de 170 m2 et très polyvalent, le J2, voile à poste tout le temps sur enrouleur, le J3 pour les allures serrées et le vent fort et enfin le tourmentin.”
Vendée Globe. Un trio en tête au cap Leeuwin

Ils sont trois en tête séparés par moins de 100 milles après le passage du Cap Leeuwin. Apivia, LinkedOut et Maitre CoQ vont entrer dans le Pacifique groupés.
Charlie Dalin a commencé a accéléré cette nuit avec Thomas Ruyant à ses trousses remonté comme une pendule et d’un Yannick Bestaven ultra rapide depuis 4 heures. Ce lundi matin, 7 IMOCA ont doublé la longitude du cap Leeuwin dont un certain Benjamin Dutreux en pleine extase d’avoir doublé le 2eme cap du tour du monde en solitaire en 4e position !
« C’est incroyable, je suis super heureux d’avoir dépassé la longitude du cap Leeuwin et d’être là où je suis. Il faut dire que je suis dessus, aux réglages, à la table à cartes. J’avais du mal à me reposer ces derniers temps, je n’arrivais pas à lâcher prise, je m’excitais un peu quand le bateau était plus lent. » confiait le skipper d’OMIA – Water Family à la vacation de 5 h ce matin. Le p’tit gars de l’île d’Yeu fait une incroyable démonstration sur son premier Vendée Globe à bord de son plan Farr de 2007 et avec un budget minime ! Boosté d’être dans le bon groupe, Benjamin joue des coudes avec Jean Le Cam et Damien Seguin. Tous les trois se tiennent en 20 milles. « Les trois premiers vont se barrer parce que dès ce soir, nous allons être rattrapés par l’anticyclone. Il faut être rapide pour ne pas traîner trop dans les parages » ajoutait le vendéen.
Benjamin Dutreux
C’est bon pour le moral
C’est une bonne journée qui s’annonce dans l’océan Indien. Thomas Ruyant joint dès potron-minet se satisfaisait de garder le bon rythme à 55 milles de Charlie Dalin et d’avoir trouvé des solutions pour parer son absence de foil bâbord : « Je joue avec les ballasts à fond, je règle beaucoup, je mets de la toile pour ne pas me faire décrocher. J’ai eu mon lot de galères et je savoure maintenant d’être dans les mers du Sud ». Au pied de la descente, une main proche de la colonne de winch pour parer les grains et un œil sur les répétiteurs, le skipper de LinkedOut a longuement conversé, la voix claire et enjouée. Un homme heureux qui rêve d’océan Pacifique, de grandes glissades et d’un empannage pour enfin naviguer du bon côté, celui où il y a son foil !
Thomas Ruyant
A l’arrière, Mirranda Merron a également retrouvé le sourire malgré le brouillard qui l’entoure. La navigatrice britannique a connu des soucis d’hydro générateur et semble confiante dans les réparations. Elle voit ce matin son Campagne de France glisser en avant d’une dépression. Enfin, Miranda peut se poser un peu avec un thé chaud et un bon porridge. Jérémie Beyou, quant à lui, a encore grignoté une place. Rien ne peut plus arrêter Charal dans sa remontée de la flotte.
Enfin, Fabrice Amedeo a touché terre hier soir à Cape Town. Il nous envoyait un message à peine arrivé : “L’endroit est incroyable mais impossible de profiter : avec cet arrêt à quai, c’est le Vendée Globe qui s’arrête vraiment et je me suis pris cela en pleine figure. Tant que j’étais en mer, j’étais dans le cocon protecteur de ce monde parallèle que constitue le large. Dorénavant, je suis sur la terre ferme. Pour l’instant je me concentre sur la liste de ce que j’ai à faire pour remettre le bateau en ordre de bataille.”
Vendée Globe. A l’approche du Cap Leeuwin

Charlie Dalin reste toujours en tête ce dimanche matin mais continue à perdre son avance sur Thomas Ruyant alors que Yannick Bestaven pourrait bientôt prendre la deuxième place.
Si le vent est moins fort, il reste instable pour l’ensemble de la flotte qui doit composer avec. Yannick Bestaven s’envole sur son Maitre CoQ depuis quelques jours. Il est revenu à quelques milles de Thomas Ruyant et 68 milles de Charlie Dalin. Après avoir vécu une vie de sangliers il y a quelques jours, le skipper de Maitre CoQ a mis toute la toile pour s’immiscer dans le trio de tête favoriser par des conditions météos qui ralentissent devant et un LinkOut handicapé par son foil à cet amûre.
Derrière, trois bateaux à dérives font leur match crânement. Si Jean Le Cam et Damien Séguin ne se quittent plus, Benjamin Dutreux a optionné plus au nord qui lui offre plus de vitesse. Au Sud, Louis Burton en proie a différents problèmes à bord reste dans le match mais a perdu du terrain sur les leaders après une belle semaine précédente.
La cavalcade d’Armel Tripon s’est un peu calmée à l’arrière. Armel Tripon doit composer avec des vents capricieux alors que Jérémie Beyou peut enfin laisser exprimer son bateau à plus de 20 nds et dépasser plusieurs bateaux.










