mercredi 26 novembre 2025
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Vendée Globe. Des bulles pour les fêtes

Photo envoyée depuis le bateau L’Occitane en Provence pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 25 Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Armel Tripon) Coucher de soleil

Yannick Bestaven a repris ce matin la tête de la course à Charlie Dalin au classement général. 250 milles derrière les deux leaders huit bateaux se sont regroupés. Ce Vendée Globe ne ressemble à aucun autre.

Yannick Bestaven a repris la tête de la course plus tôt qu’il ne l’espérait finalement. Son option nord prise il y a 2 jours est payante. Il avance dans un bon flux à 11 nds dans la bonne direction. C’est le cas également de Charlie Dalin qui a bien joué le coup. Plus sud, il a concédé très peu de terrain et avance à la même vitesse. Les deux hommes devraient creuser l’écart avec leurs poursuivants.

Le grand perdant est Thomas Ruyant qui a rétrogradé à la 10e place. Mais si le classement ne veut pas dire grand chose à ce stade, il concède surtout de la distance. Pas loin des 300 milles et cet écart devrait s’accentuer.

Derrière, il y a un regroupement de 8 bateaux emmenés par Jean Le Cam qui arrivent à faire route plein est au près à 8-9 nds. Seul, Benjamin Dutreux a du partir au nord ne pouvant pas suivre au près ce groupe faute d’avoir des voiles d’avant adaptées.

L’ambiance devrait changer la semaine prochaine avec le passage de deux dépressions.

Derrière, à plus de 1 000 milles du leader, c’est aussi une excroissance anticyclonique qui sévit au large de la Nouvelle-Zélande : Clarisse Crémer (Banque Populaire X) a réussi à la laisser dans son tableau arrière, mais Romain Attanasio n’a rien pu faire pour contrer le retour d’Armel Tripon. Ces deux solidaires ont tout de même profité de l’occasion pour enchaîner deux réveillons de Noël puisqu’ils ont passé l’antiméridien dans la foulée… Et désormais, les deux compères jouent du virement de bord pour croiser le fer. Dans une brise volage et instable qui ne facilite pas les choix stratégiques. Un mauvais moment à passer car dans l’Ouest, une nouvelle dépression va venir les interpeler.

Oh, bien légèrement, puisqu’elle porte d’abord le Suisse Alan Roura (La Fabrique), puis 300 milles plus loin, Arnaud Boissières (La Mie Câline-Artisans Artipôle) et Pip Hare (Medallia) : l’entame du Pacifique leur est plutôt favorable ! Ce qui risque de ne pas être tout à fait le cas pour les suivants, car une dépression australienne est en train de bousculer les acquis à l’orée de la Tasmanie. Trois solitaires (Beyou-Le Diraison-Costa) se font secouer par une grosse trentaine de nœuds de secteur Nord à la sortie de cet océan Indien peu coopératif, à tel point que Manu Cousin (Groupe SÉTIN) a préféré rompre le contact pour naviguer bien plus au Nord, loin des affres de cette perturbation ! Et pendant ce temps, le Japonais Kojiro Shiraishi (DMG MORI Global One) s’est judicieusement glissé au Sud dès le plateau AMSA franchi, pour suivre la trace de cette dépression sans trop coup férir.

Enfin, à plus de 3 500 milles du leader, Miranda Merron (Campagne de France) est en train de larguer Clément Giraud (Compagnie du Lit-Jiliti) après avoir « abandonné » Alexia Barrier (TSE-4myplanet) partie se recadrer plus au Nord pour ne pas être perturbée par la Zone d’Exclusion Antarctique. Une ZEA que le Finlandais Ari Huusela (STARK) va devoir aussi négocier dès ce soir ! Comme le suggérait le père de la chimie moderne à la fin du 18ème siècle : « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme… ». Reste maintenant à patienter quelques heures avant que la configuration météorologique ne se trémousse, à l’avant comme à l’arrière de la flotte !

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Vendée Globe. Clarisse peut enfin souffler

Clarisse peut enfin ouvrir ses cadeaux de Noël après avoir laissé passer une dépression qui a généré 6 mètres de creux. Son passage de l’antiméridien lui permet de fête deux fois Noël.

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Vendée Globe. Jean Le Cam, c’est l’histoire d’un mec

Jean le Cam livre son analyse de la situation sans oublier la terre.

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Vendée Globe. Le Noël d’Armel Tripon

Pour les skippers du Vendée Globe, la période de Nöel n’est pas toujours facile à vivre. Le temps est long à bord, le Cap Horn se fait attendre et la solitude à bord est plus forte. Armel Tripon a pu cependant passé un beau noël avec de beaux cadeaux. Côté sportif, il revient sur Romain Attanasio.

Myriam, Swann (8 ans), Edgar (13 ans) et Léo (16 ans) – sa femme et leurs trois garçons – lui ont offert entre autres des mini bouillottes pour réchauffer ses pieds et ses mains, mais surtout des « bons pour » tout ce qu’ils veulent faire avec lui quand Armel aura retrouvé le monde des terriens. Parmi ces bons il y a « une séance de karting avec papa », « un week-end de ski dans la vallée blanche », mais aussi des photos commentées, des cartes, des petits mots doux… « C’est touchant, ça fait chaud au cœur, c’est aussi grâce à ma femme et à mes enfants si je peux réaliser ce rêve de faire le tour du monde à la voile. Je pense fort à eux. Leurs petits mots sont révélateurs de leurs personnalités et ils me touchent. »

La course en solitaire est un sport d’équipe

On dit souvent que la course au large en solitaire est un sport d’équipe et c’est vrai. Le sac de cadeaux préparé par le team de L’Occitane en Provence en est aussi la preuve. Dans cette hotte à cadeaux-là, Armel Tripon a trouvé par exemple un magnifique « pull de Noël moche qui clignote », un bonnet, des chaussettes mais aussi… un bras télescopique pour se gratter le dos, un objet pour se masser le crâne ou encore des lunettes anti-mal de mer ! L’humour sauve de tout, c’est connu. Entre autres babioles qui font sens, Armel a eu droit aussi une graine de sapin de Noël – moins encombrant et moins lourd que dans la force de l’âge ! – à un livre « une pensée positive par jour » qu’il aurait pu écrire lui-même et aussi à une « boîte à odeurs » pour se souvenir des parfums de la terre, oubliés depuis 45 jours. « C’est super, ça me fait rire et ça prouve une fois de plus que j’ai une super équipe avec moi, merci à tous ! »

Au-delà des babioles symboliques ce qui touche aussi beaucoup le marin le plus isolé du Vendée Globe ce sont les photos, les petits mots d’amitié et d’encouragement glissés ici et là… et même une vidéo de danse un peu particulière : on y voit les filles de l’équipe de communication du projet L’Occitane Sailing danser une chorégraphie sur le tube mondial de Mariah Carey « All I want for Christmas is you » (« Tout ce que je veux pour Noël, c’est toi »).

De l’humour, du soutien, un peu de chaleur humaine par procuration. Voilà le Noël en mer d’Armel Tripon tout là-bas à l’autre bout du monde, à la verticale de la mer de Ross, dans sa grande giration australe autour de l’Antarctique. Un peu de foie gras et un plat (lyophilisé) à la truffe font office de repas de Noël. Pas de bûche, Armel n’est pas fan de sucre.

Antiméridien : Armel vivra deux jours de Noël

Noël ou pas, la course, elle, ne s’arrête jamais. La dernière nuit a été difficile, dans les vents faibles d’une petite cellule anticyclonique qui ont contraint Armel Tripon à faire beaucoup de manœuvres et de changements de voiles d’avant. « J’ai dormi 40 minutes seulement pendant toute la nuit dernière, il faut donc que je me repose vraiment aujourd’hui, pendant que vous préparez votre réveillon ! »

Un autre beau cadeau, d’un autre genre, pour le skipper de L’Occitane en Provence, c’est de jeter un coup d’œil au classement. Et se rendre compte que le prochain bateau devant lui (Romain Attanasio) n’est plus qu’à 170 milles. C’est 1100 milles de moins qu’au large du Brésil ! « C’est bien, oui. Le vent est revenu, j’ai plus de 25 nœuds et ça accélère fort. J’ai confiance dans la capacité du bateau à aller vite, dans une douzaine de jours je devrais passer le cap Horn. »

D’ici là, il y aura un épisode amusant : dans environ 500 milles, L’Occitane en Provence franchira l’antiméridien, la ligne de changement de date. Armel vivra ainsi deux jours de Noël. Souvenez-vous de Jules Verne, du Tour du monde en 80 jours et de Phileas Fogg… qui, lui, gagnait un jour « de moins » parce qu’il avait commencé son tour du monde par l’est, à l’inverse des skippers du Vendée Globe qui le commencent par l’ouest.

Armel Tripon va repasser à l’ouest

L’anecdote ne changera rien au quotidien du skipper, mais psychologiquement c’est une marque importante pour une autre raison. Car à partir de cette ligne de changement de date, la longitude passera en un instant de 180° est à 180 °ouest… et cette longitude ne fera que décroître sur les GPS et écrans du bord. L’objectif ultime étant d’arriver dans le meilleur état possible par à 001°47 ouest (et 46°30 nord), soit la position géographique des Sables-d’Olonne. Autrement dit en plus simple : on va repasser à l’ouest et si jusqu’ici on ne faisait que s’éloigner de la France, maintenant on rentre à la maison. Et ça oui, ça compte beaucoup dans la tête du marin solitaire qui file dans l’immensité du Pacifique.

Source : L’occitane

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Vendée Globe. Yannick Bestaven : « J’ai cherché le Père Noël en haut du mât ! »

Photo envoyée depuis le bateau Maitre Coq pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 24 Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Yannick Bestaven) Noël

Si Yannick Bestaven a cédé sa place de leader ce matin au classement général à Charlie Dalin, cela pourrait être provisoire. Il entend bien tiré profit de son option le jour de son anniversaire. A la veille de Noël, le skipper de Maître CoQ IV a eu le droit à un double atelier, entre montée dans le mât et réparation de sa colonne de winches.

Comment vas-tu en cette veille de Noël dans le Pacifique ?
Ça va mieux ! J’avais des travaux à faire sur le bateau qui me pesaient et j’ai réussi à les réaliser aujourd’hui, donc je suis content. Je me suis arrêté au bord de la route, tant pis pour les milles de perdus car il fallait le faire. Je suis monté en tête de mât car j’avais cassé ma drisse de tête de gennaker, il fallait que j’en repasse une par l’extérieur. J’ai profité des conditions un peu tranquilles pour me mettre vent arrière en travers de la route, monter en haut et repasser cette drisse, ça m’a pris une grosse heure, c’est la deuxième fois que je monte dans le mât, j’avoue que ce n’est pas ce que je préfère faire en solo dans les mers du Sud. Et je n’ai pas vu le Père Noël ! J’ai cherché, il n’était pas là ! J’ai aussi réparé ma colonne de winches qui me causait pas mal de soucis depuis une semaine, j’ai tout démonté et remis à plat. C’était compliqué de le faire quand le bateau gîtait, donc, c’est pareil : je me suis mis vent arrière pour remettre les vis comme il fallait. Ce que j’ai réussi à faire, donc ça va beaucoup mieux dans ma tête, c’était un beau chantier de Noël qui s’est soldé par une belle réussite. Je suis content, parce que pour les deux dossiers, ce n’était pas gagné. C’était important d’avoir un bateau en bon état de fonctionnement car la route est encore longue.

Comment se présente la situation météo, qui a l’air assez complexe en ce moment avec des choix stratégiques différents en tête de la flotte ?
C’est clair que la météo est assez particulière. On a une belle dépression annoncée pour les jours à venir avec des vents assez forts, j’ai pris le parti d’aller chercher cette dépression pour récupérer du vent portant derrière, parce que je pense qu’en bas, le long de la zone des glaces, il n’y aura pas beaucoup de vent. Et quand il y en aura, il pourra être assez fort et pas bien orienté, donc j’ai choisi de monter, d’aller chercher le col de la dépression pour ensuite redescendre.

Penses-tu que ton option va payer ?
C’est difficile à dire aujourd’hui. Soit mon option paie bien, soit elle ne rapportera pas grand-chose, à part d’avoir fait plus de route et d’avoir rencontré des conditions musclées. Je fais tourner pas mal de routages, j’ai du mal à comprendre la route Sud, c’est sûr qu’elle est plus agréable, mais pour moi, elle n’est pas avantageuse. Après, les fichiers sont compliqués ici, les conditions ne sont pas tout à fait classiques, donc c’est difficile de savoir qui va le mieux s’en sortir. Charlie (Dalin, Apivia) va continuer à bien avancer dans les heures à venir parce qu’il est aussi passé de l’autre côté de l’anticyclone, il ne s’est pas fait prendre au piège comme Thomas (Ruyant, LinkedOut), mais sur sa route, je vois du vent faible de 4-5 nœuds et en plus de face. A un moment donné, il va être obligé de monter vers le nord et de s’aligner avec moi, je ne vois pas comment il peut passer au sud. C’est une route pour préserver le bateau, peut-être plus conservatrice, mais j’ai peur que ça bloque pour lui.

Quand connaîtra-t-on le verdict de cette bataille d’options ?
Le jour de mon anniversaire, le 28 décembre ! Ce serait un beau cadeau que mon option paie !

A propos de cadeaux, quand as-tu prévu d’ouvrir ceux de Noël ?
Je ne suis pas sûr d’être très en forme pour les ouvrir ce soir, parce que j’ai pas mal donné ces dernières heures, donc je vais attendre demain, le 25.

Tu sors d’une semaine assez physique avec beaucoup d’empannages le long de la zone d’exclusion des glaces, as-tu compté combien tu en as faits ces derniers jours ?
Non, mais c’est vrai que, comme je le disais à la vacation, j’ai fait la chaîne des Aravis (située dans les Alpes, au Grand-Bornand). Tu regardes ma route, il y a un nombre de pics assez impressionnant. Mais c’était le jeu, parce que je voulais rester dans un couloir de vent le plus fort possible pour glisser sous l’anticyclone, le seul salut était de multiplier les empannages. Et c’est pour ça que j’étais un peu dépité avec mon histoire de colonne de winches, je n’avais que la moitié des winches qui fonctionnaient. Déjà qu’un empannage normal, ce n’est pas simple, là, avec cette colonne sur trois vitesses au lieu de six, c’était d’autant plus compliqué. Mais ça valait le coup de se battre, je suis content de l’avoir fait, même si j’avais un peu mal aux bras à la fin.

Tu vis des heures assez cruciales d’un point de vue stratégique, arrives-tu malgré tout à te reposer ?
J’ai l’impression de ne pas beaucoup dormir, mais en même temps, j’ai aussi l’impression de ne pas être fatigué, j’ai la forme. Et moralement, le fait d’avoir réussi à régler mes dossiers techniques me fait beaucoup de bien. Hier soir, ça n’allait pas super, parce que je savais que j’allais devoir monter au mât, mais je savais aussi que si je ne le faisais pas là, je n’aurai sans doute plus l’occasion avant le Cap Horn. Donc là, je suis zen, je vais avoir du vent, mais ça ne m’inquiète pas plus que ça, on en a déjà eu pas mal depuis le départ !

Quand penses-tu franchir ce Cap Horn ? Et es-tu impatient ou te sens-tu bien dans les mers du Sud ?
Le 2 janvier si tout va bien. Pour ce qui est du Sud, il y a de belles images, de belles couleurs, plein de choses que je ne reverrai pas de sitôt. Là, il fait presque chaud, je suis toutes portes ouvertes, je n’ai pas besoin de grosse doudoune, mais j’ai quand même eu bien froid par moments, l’Indien a été plutôt rugueux, les jours qui viennent vont être compliqués, donc j’ai quand même hâte de voir le Cap Horn pour mettre le cap au nord, voir les latitudes diminuer et la chaleur monter.

Tu es à ce jour le mieux placé pour le passer en tête, t’habitues-tu à cette place de leader ?
Franchement, je n’y prête pas du tout attention, car je sais que la route est encore super longue, on n’a pas encore fait la moitié du Pacifique, il y aura encore plein d’embûches. Ce qui est sûr, c’est que je fais toujours très attention au bateau, je suis super prévoyant. Après, je suis forcément content de ma position, je ne vais pas dire le contraire, mais je n’y pense pas du matin au soir, mon but est de faire une belle route, de préserver le bateau et le bonhomme jusqu’au Cap Horn. Si je le passe en tête, tant mieux, mais ça n’influence pas ma façon de naviguer.

source : Maitre CoQ

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Sodebo. Les bons voeux de Thomas Coville

Après cinq jours d’escale technique express, l’équipage de Sodebo Ultim 3 a quitté La Réunion mardi dernier pour revenir à Lorient. Le trimaran géant devrait retrouver sa base à la mi-janvier.

L’équipage a été légèrement modifié, puisque Thierry Briend et Léo Legrand sont montés à bord remplaçants ainsi François Duguet, le boat-captain, et Martin Keruzoré, équipier-médiaman. Ils rejoignent donc le reste de l’équipage, également composé de Thomas Coville, François Morvan, Matthieu Vandame, Corentin Horeau, Sam Goodchild et Thomas Rouxel, et vont donc passer les fêtes en mer, entre océan Indien et Atlantique Sud.

Arrivé jeudi dernier au Port, au nord-ouest de La Réunion, six jours après avoir interrompu sa tentative sur le Trophée Jules, l’équipage de Sodebo Ultim 3 avait été rejoint par l’équipe technique, dépêchée sur place pour procéder aux réparations sur le safran tribord endommagé.

« Dès que le bateau est arrivé, on a tout de suite attaqué par les « checks » pour s’assurer qu’il n’y avait pas plus de boulot que ce que les navigants avaient vu et prévu, explique William Fabulet, responsable composite du team Sodebo. On a attaqué les réparations dès le lendemain pour remettre le bateau en état et permettre à l’équipage de repartir sereinement. Les marins nous ont aidés sur beaucoup de petits dossiers, tout ça s’est fait dans une bonne ambiance. »

Et rapidement, car grâce à l’énorme travail de toute l’équipe technique, Sodebo Ultim 3 a repris la mer mardi en début d’après-midi, après une escale technique qui aura duré cinq jours et aussi permis à l’équipage de partager des moments forts avec la population locale.

« Une escale comme ça, ça fait du bien, confirmait Thomas Coville au moment de quitter La Réunion. Quand on est athlète, on est dans le prisme du résultat, du chiffre, de la déception, et là, on arrive chez des gens qui sont dans la rencontre, l’échange. Cela confirme que nos projets ont un sens, c’est celui de partager. Je suis assez ému, on a tout le temps eu 20, 30, 40 personnes qui sont venues nous voir, de 7 à 77 ans, La Réunion est une très belle île qui fera partie de mon histoire et de l’histoire de ce Trophée Jules Verne. »

Place désormais à trois semaines de navigation que l’équipage compte bien mettre à profit pour continuer à progresser sur Sodebo Ultim 3.

« Léo s’occupe de l’électronique, c’était important qu’il puisse naviguer, parce que nous avons encore des développements à faire, explique Thierry Briend. De mon côté, comme je suis en charge des voiles, ça va me permettre de me concentrer dessus surtout que nous allons rencontrer différentes conditions de navigations et d’arriver avec de bonnes idées à la maison. »

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Vendée Globe. Charlie Dalin repasse devant Yannick Bestaven

Photo envoyée depuis le bateau Seaexplorer - YC de Monaco pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 25 Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Boris Herrmann) Yes We Cam!, skipper Jean le Cam (FRA) en vue

Charlie Dalin a repris la tête de ce Vendée Globe en ce jour de Noël. Une position qui va certainement évoluer selon la position de Yannick Bestaven qui avec une option Nord-Est devrait profiter d’une belle brise pour revenir en tête.

Charlie Dalin a joué la route la plus courte au sud pour gagner sur Maitre CoQ. Un choix payant qui lui a permis ce matin de reprendre latête au classement général. Il se situe désormais à 190 milles plus au sud et tiens toujours le meilleurs VMG. La position de Yannick Bestaven reste cependant plus intéressante puisqu’il devrait bénéficier d’une belle brise dans les heures à venir.

Thomas Ruyant se sent un peu comme le dindon de la farce. Il a perdu du terrain et se retrouve classé derrière le groupe de 7 bateaux plus sud emmené par Boris Hermann avec Jean Le Cam, Benjamin Dutreux, Damien Séguin, Isabelle Joshke, Giancarlo Pedote et Maxime Sorel fait route direct plein est. Une situation pas facile à vivre pour le nordiste qui accuse le coup.

Yannick Bestaven

« Je suis au près dans 15-17 nœuds de vent pour remonter dans la dépression que je suis allé chercher : je devrais avoir des vents plus portants d’ici une bonne journée si tout se passe bien pour moi ! Je veux aller vite dans le Nord de la perturbation pour choper la bascule. Je ne fais pas vraiment de la route rapprochante en ce moment, et j’espère que ça ne va pas durer trop longtemps pour faire route ensuite vers le cap Horn, voire un peu plus Sud. Il faudra que je gère un front assez fort : je réfléchis encore pour savoir comment je vais me positionner là-dedans…

Le bateau se comporte bien : il est en parfait état après mes petites révisions de ces derniers jours et les petits travaux d’entretien. Cela permet aussi de bien caler la stratégie : j’ai fait tourner mes routages dans tous les sens et je n’ai pas vu d’autre route que celle-là ! Pour moi, continuer à faire de l’Est, c’était trop risqué avec l’anticyclone qui venait et du vent de face derrière… Je n’avais pas la fleur au fusil, mais à un moment donné, il faut choisir : cela devrait me donner un bel avantage malgré la route supplémentaire à faire. Et puis je sais que mon bateau marche bien dans ces conditions-là.
 
Cela pourrait être un tournant : Thomas (Ruyant) est déjà bien décroché. Quant à Charlie (Dalin), il y a très peu d’écart pour l’instant, mais cela ne veut rien dire aujourd’hui : il faut attendre trois jours… Et puis là, au près, le bateau est calé et je dors bien ! Je fais de bonnes grosses siestes parce que c’est encore du vent medium. Ce sera sans doute plus compliqué avec plus de brise. En plus, la mer est bien rangée : cela n’a rien à voir avec ce que l’on a vécu dans l’océan Indien. Il y a deux jours, j’ai même sorti le spinnaker dans le Pacifique Sud, c’est dire si les conditions de navigation n’ont rien à voir avec ce que nous avons dû subir avant l’Australie.

Le Père Noël est aussi passé par là : j’ai ouvert de petits paquets la nuit dernière. De petits cadeaux, des guirlandes, de petits mots, des attentions quoi ! C’est très sympa… La bise à toutes et à tous ! Joyeux Noël. »

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Vendée Globe. Réparations de fortune pour Sébastien Destremau

Photo envoyée depuis le bateau Merci pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 19 Décembre 2020. (Photo prise par le skipper Sebastien Destremau) Intrus à bord

Sébastien Destremau a effectué des réparations de fortune sur la barre de son bateau Merci pour espérer poursuivre sa route. Mais des problèmes hydrauliques sur son pilote pourrait le contraindre à s’arrêter.

Températures douces, grand soleil, ciel d’un bleu limpide, vent portant de 15-20 nœuds, route directe à 10/12 nœuds vers l’Australie, et surtout et surtout et surtout, une solution fiable pour éviter l’abandon de merci dans le Vendée Globe. Franchement : Que demander de mieux en cette veille de Noël ?

Le moteur hydraulique du pilote automatique ayant beaucoup souffert, la seule solution viable pour envisager de poursuivre la route avec un bon pilote, est de remettre en état la pompe numéro 1. Pour cela il faut récupérer des pièces à droite à gauche, piquer de l’huile dans la réserve d’hydraulique de quille et remplacer son moteur par un autre. Il faut également déplacer le capteur d’angle de gouvernails qui, depuis la rupture du système de barre, ne donne pas d’informations assez précises au calculateur.

 “Te voilà avec une bien jolie petite liste de travaux à exécuter là dis donc ! Pendant que nous on va siroter et réveillonner, il faudrait que tu arrêtes le bateau en pleine mer pour faire ces boulots. T’arrêter quelque part te ferait perdre beaucoup trop de temps à notre avis. Bon excuse moi, faut que je te laisse, j’ai du champagne à mettre au frais ….”
Bon ça c’est les frangins qui causent alors qu’ils sont débordés à préparer le réveillon de ce soir. mmmmmmmm… Sympas les gars merci hein.

Moi par contre, faire ces travaux dans la malle arrière du bateau qui gigote dans tous les sens, ben je sais pas… Je dois commencer à manquer d’humour en fait )). Du coup et si le système actuel tient jusque là, merci envisage de stopper dans la baie de l’Espérance en Tasmanie que merci devrait atteindre en début d’année.

Le nom “Baie de l’Espérance” sonne tellement bien et il est également très évocateur. L’arrêt dans cette même baie m’avait tellement porté chance  pour la suite du Vendée Globe la dernière fois. On peut réussir à repartir avec un système de barre et pilote en bon état et je ne veux surtout pas gâcher cette opportunité. Peu importe le retard que j’ai ou que je vais prendre. Ce qu’on va faire, c’est mettre toutes les chances de notre côté pour poursuivre et tenter de finir cette aventure en course. C’est l’unique objectif et le reste n’a aucune importance.

Joyeux Noël à tou(te)s

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Vendée Globe. Images du bord J45

Le calme règne sur une bonne partie de la flotte de ce Vendée Globe en ce jour de Noël où les baleines se sont également invités à la fête.

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Vendée Globe. Un Nöel pacifique en tête de flotte

Le Père Noël sur le Vendée Globe

Yannick Bestaven reste toujours en tête ce matin, jour de Noël et poursuit sa route vers l’Est. Une route compliquée par une bulle anticyclonique qui continue de s’étendre. Charlie Dalin a décidé d’aller au sud et Thomas Ruyant au nord. Derrière l’écart se resserre avec 6 bateaux.

Les prévisions météos dans le grand sud sont très incertaines et il est difficile pour le skippers de trouver le bon chemin. Yannick Bestaven semble celui qui est le plus à même de se sortir de ce marasme anticyclonique dans lequel butte l’avant de la flotte. Plus à l’est, il a trouvé un couloir pour s’échapper un peu. Couloir que cherche également Charlie Dalin (à 30 milles) mais plus au sud. Cela lui permet également de faire moins de route. Thomas Ruyant a opté pour le nord mais a du concéder beaucoup de terrain. Il est à plus de 233 milles. Derrière le groupe emmené par Boris Hermann, Jean le Cam et Benjamin Dutreu, revenus à 370 milles du leader commence à butter sur la bulle.

L’objectif est désormais de sortir de cette bulle anticyclonique, mais cela ne va pas être simple : elle se décale lentement vers le cap Horn et à ce rythme, il faudra probablement attendre la fin du week-end pour que la situation se décante. Très certainement, il faudra tirer des bords face à une brise d’Est d’une douzaine de nœuds ! En plein Pacifique, il y a comme un paradoxe… Mais dans l’ensemble cette pause est bienvenue : nombre de skippers ont profité de cette journée particulière pour faire un ‘check’ général, voir même pour monter en tête de mât histoire de réparer ou de vérifier l’état des ‘hooks’, des drisses, du gréement.

Derrière le premier groupe, Clarisse Crémer (Banque Populaire X) et Romain Attanasio (PURE-Best Western Hotels & Resorts) peuvent enfin reprendre leur route « normale » en arrière de cette dépression néo-zélandaise fort peu appétissante : le duo a bien fait de laisser passer ce phénomène et va pouvoir allonger la foulée dans un flux de secteur Ouest plus maniable. Quant à Armel Tripon (L’Occitane en Provence) ralenti par une excroissance anticyclonique, il va aussi accélérer dans un vent de Sud-Ouest plus établi.

Enfin dans el groupe de cinq en arrière de la longitude du cap Leeuwin, les conditions météo s’annoncent paisibles jusqu’à samedi midi, mais il leur faut négocier une méchante dépression australienne avant la Tasmanie : mieux vaut être devant ou derrière qu’au milieu ! C’est donc plutôt le groupe emmené par Stéphane Le Diraison (Time for Oceans) suivi par Didac Costa, Jérémie Beyou, Manu Cousin et Kojiro Shiraishi qui risque d’être impacté.

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