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Transat Café l’Or. Bilan après 24h de course

RACE, OCTOBER 26, 2025 : Photo sent from the Ocean Fifty Solidaires En Peloton, skippers Thibaud Vauchel-Camus and Damien Seguin during the Transat Café l'Or sailing race on October 27, 2025. (Photo by Team)

Le fait marquant de ces premières heures de course restera le démâtage des trois Ocean Fifty, ainsi que les escales techniques de l’IMOCA Paprec et de l’Ultim Banque Populaire. De quoi rebattre les cartes parmi les favoris à la victoire.

Le départ avancé des Ocean Fifty n’aura pas évité le chavirage de 3 concurrents. Même pour un skipper aguerri comme Erwan Le Roux en double avec Audrey Ogereauet partis prudents pourtant, il n’y avait rien à faire dans une rafale pour éviter la bascule soudaine de son trimaran Koesio. Même scénario pour Inter Invest. Pour Lazare x Helio de Tanguy Le Turquais, c’est un choc avec un Ofni qui a sans doute provoqué leur chavirage. La bonne nouvelle dans la mauvaise nouvelle pour les bateaux chavirés, c’est qu’ils ont pu être tous récupérés et remis à l’endroit sans trop de dégâts. Les deux premiers étaient favoris à la victoire et laissent le champ libre à l’étonnant Wewise , où Pierre Quiroga et Gaston Morvan mènent depuis le départ, imposant un rythme soutenu au reste de la flotte. Le nouveau Edenred 5, solide deuxième, tient la cadence devant Thibaut Vauchel-Camus, en embuscade. Le Rire Médecin Lamotte, avec Luke Berry et Antoine Joubert, réalise également une très belle course à bord de leur bateau plus « ancien ». La journée de mardi s’annonce cruciale avec l’arrivée de la dépression au large du Portugal qui génère déjà des vagues de 2 à 3m qui va obliger les bateaux à beaucoup manœuvrer.

En IMOCA, Macif a rapidement pris les commandes de la course après la sortie de la Manche, suivi par Charal et Allagrande Mapei, engagés dans un beau duel. À noter la belle performance de 11th Hour Racing, qui a bien tenu le rythme du trio de tête.
Le passage de la dorsale au large du Cap Finisterre a permis à Association Petits Princes – Quéguiner de recoller à la tête de la flotte. On aurait pu les imaginer plus aux avant-postes. Le premier à s’extraire mardi matin devrait prendre un avantage décisif pour la suite.
Le fait marquant reste l’escale technique de Paprec, contraint de revenir au Havre pour changer un foil et un outrigger après avoir heurté une bouée. Un incident bête, mais coûteux. Yoann Richomme et Corentin Horeau ne devront pas traîner s’ils veulent éviter de se faire rattraper par la dépression annoncée pour mercredi. Idem pour Conrad Colman en escale à Roscoff.

En Ultim, la course est serrée depuis le départ et les vitesses des bateaux restent proches. Dommage que Banque Populaire XI ait dû s’arrêter pour une escale technique. Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse, de retour en course se sont retrouvés bloqués dans la dorsale, et vus leurs concurrents s’échapper : il leur sera difficile de revenir.
SVR-Lazartigue reste en tête, mais Sodebo Ultim 3 affiche des vitesses similaires après avoir parfaitement négocié la dorsale sans perdre trop de temps. Même constat pour Anthony Marchand et Julien Villion, qui restent dans le match sur leur bateau Actual Ultim qu’ils apprennent encore à maîtriser.

En Class40, Corentin Douguet et Axel Tréhin (Faites un don sur snsm.org) ont réalisé un superbe début de course, avec une stratégie parfaitement exécutée. Ils ont franchi les premiers la pointe de la Bretagne, suivis de près par Guillaume Pirouelle et Cédric Château (Seafrigo – Sogestran). Les favoris sont bien présents, avec Achille Nebout et Gildas Mahé sur Amarris.
La flotte devrait se regrouper avec l’arrivée d’une dorsale difficile à franchir avant de rejoindre La Corogne, terme de cette première étape, le temps de laisser passer une dépression conséquente annoncée pour les prochaines heures.

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Transat Café l’Or. Escale technique à Lorient pour le Maxi Banque Populaire XI

Crédit : Tanguy Conq / BPCE

Biens partis dans cette entame de course, le Maxi Banque Populaire XI a fait escale à Lorient. Aux alentours de 21h dimanche, Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse ont rencontré un problème de safran bâbord. Le maxi-trimaran a rejoint son port d’attache aux alentours de 6h, afin d’établir un diagnostic technique.
La course continue pour les 3 autres ULTIM menée par SVR-Lazartigue qui impose son rythme à Sodebo et Actual qui restent dans son sillage à moins de 15 nm.

Transat Café L’OR – Armel Le Cléac’h : « L’équipe est à fond pour que l’on reparte au plus vite »
Les membres du Team Banque Populaire s’activent sans compter depuis cette nuit. Après avoir détecté un problème de safran, Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse, en concertation avec l’équipe, ont décidé de faire escale à leur base à Lorient. Objectif ? Remplacer le safran et ce qui l’entoure, sécuriser le bateau et repartir au plus vite. Un contre-la-montre où chaque minute compte afin de retrouver la compétition dans la journée. État des lieux avec les skippers Armel Le Cléac’h, Sébastien Josse et le directeur du Team, Erwan Steff.


Les circonstances de l’avarie
Armel Le Cléac’h : « Malgré des conditions toniques avec une mer formée dans la Manche, nous étions en train de respecter notre feuille de route. On était d’ailleurs au contact avec SVR-Lazartigue qui progressait à quelques dizaines de mètres. Au moment de faire notre dernier virement d’une longue série, dans la manoeuvre, nous avons malheureusement oublié le hookage du safran, un système mécanique qui permet de bloquer le safran en position basse. Il est alors remonté violemment, ce qui a endommagé une partie du système et l’ensemble des pièces qui le compose, c’est devenu rapidement incontrôlable. On s’est mis en relation avec l’équipe technique pour envisager le plus vite possible un changement de pièces. »
Sébastien Josse : « Ça a eu lieu hier soir, lors de notre dernier virement de bord après la sortie de la Manche. C’est à ce moment-là que nous avons eu un problème de « hockage » sur notre safran bâbord. On a découvert qu’il était bloqué en position basse. Ce sont des bateaux où tout est millimétré, on a tout de suite vu qu’il y avait un problème.

Une escale nécessaire
Armel Le Cléac’h : « Nous avons ensuite été en échange permanent avec l’équipe à terre. L’objectif a été de s’organiser au mieux pour nous permettre de réparer au plus vite. Nous avons vite pris la décision de changer l’ensemble du safran et du casque de safran (qui le protège quand il est en position haute ndrl). Ce sont des réparations que l’on peut faire, nous avons tout pour. L’équipe est donc en train d’installer notre safran de secours, sécuriser l’ensemble avant qu’on reparte le plus vite possible. »
Erwan Steff : « De notre côté, nous étions en route vers Brest afin de pouvoir être réactifs en cas de problème. Dès que l’on a eu l’appel d’Armel et Sébastien, nous avons vite compris que nos meilleures chances pour réparer était de ramener le bateau à Lorient. Nous y avons notre base, les pièces, les outils. Le bateau est arrivé à 6 heures ce matin et toute l’équipe s’est mobilisée comme jamais. Il y a des réparations et un peu de composite à faire. Par ailleurs, nous devons respecter une escale technique d’au moins 4 heures (ce qui est fixé par les instructions de course). Le chrono tourne : dès que l’on pourra, on repartira. »

La mobilisation de l’équipe
Armel Le Cléac’h : « Tout le monde a répondu présent pour que l’on réagisse au plus vite. Avec Pierre-Emmanuel Hérissé, directeur technique du Team, on a répertorié les pièces dont on avait besoin et les tâches à faire. Ce n’était pas facile de faire le diagnostic rapidement à cause de l’état de la mer et de la nuit. Mais l’équipe est en ordre de marche et va tout faire pour qu’on reparte avec un système fonctionnel.
Sébastien Josse : « Nous avons la chance d’être dans une équipe qui sait réagir face à ce genre de circonstance. Il y a un sens de l’entraide et une mobilisation qu’on voit rarement ailleurs ! »
Erwan Steff : « Ce n’est pas difficile de mobiliser l’équipe dans ces moments-là. Le plus difficile, c’est de les préserver, de s’assurer que tout le monde dort un peu pour être le plus efficace possible lors de l’escale technique. L’état d’esprit de chacun est irréprochable. »

L’envie de se replonger dans la course
Armel Le Cléac’h : « Forcément, c’est dommage d’avoir dû s’arrêter, d’autant que nous étions dans le bon timing et bien parti…mais ça fait partie de la course. Maintenant, il faut aller de l’avant, s’autoriser à se projeter parce que la course est encore longue. Il reste beaucoup à faire. Et psychologiquement, nous sommes toujours en course. »
Sébastien Josse : « Il y a deux passages du pot-au-noir et on est bien placé pour savoir qu’il y a toujours beaucoup d’imprévus. Forcément, c’est toujours mieux de progresser dans le même système météo, ce qui ne sera pas le cas quand on repartira, où la dorsale anticyclonique sur le Golfe de Gascogne induit un peu moins de vent. Il n’empêche, on sait qu’on peut aller vite et que tout est encore possible. »
Erwan Steff : « Aujourd’hui, on n’envisage pas une autre solution que de repartir. Nous aimons la course au large et nous savons qu’il s’agit d’un sport mécanique et que tout peut toujours survenir. Il n’empêche, la course ne fait que commencer : il y a toujours une place d’honneur à aller chercher ».

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Mini Transat. Progression au ralenti pour la flotte

V. OLivaud

Les concurrents engagés sur la deuxième étape de La Boulangère Mini Transat progressent au ralenti vers le sud. Au dernier pointage, les leaders évoluent à une moyenne de 2 nœuds et cela devrait continuer encore quelques heures. À ce train d’escargot, un premier choix stratégique s’est imposé à l’approche de l’île d’El Hierro. Alors que la grande majorité des concurrents sont partis à l’ouest, un groupe a choisi une option est qui semble peu payante. Le géant slovène Uros Krsasevac (759 – Ashika II) emmène ce groupe, alors qu’il pointe à la 31e place.

« Ceux qui passent à l’ouest sont dans le dévent du Teide et ils s’éloignent de l’orthodromie » (la route la plus courte, ndlr), explique Annabelle Moreau, adjointe à la direction de course. Dans ces conditions, il faudra attendre plusieurs jours pour connaître l’efficacité de cette option.

À l’est, Benoît Matrie (1067 – Nicomatic – Petit Bateau) a pris les commandes devant Julien Letissier (1069 – Frérots – Branchet) et Alexandre Demange (1048 – DMG Mori Sailing Academy 2). En Série, Tomas Biasse (880 – Une Spondy en Mini) réalise le meilleur début de course. Celui qui avait démâté lors de la première étape a pris la tête dans sa catégorie, suivi par Paul Cousin (981 – AFP – Biocombustibles) et l’Italienne Cecilia Zorzi (1089 – Eki).

Selon la direction de course, aucune avarie n’a pour l’heure été signalée parmi les 89 concurrents.

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Transat Café l’or. Retour au port du Havre pour Paprec

jean Louis Carli

Ce dimanche à 16h08, alors qu’ils évoluaient en 7e position de la Transat Café L’Or, Yoann Richomme et Corentin Horeau sont entrés en collision avec une bouée au large du Havre. L’IMOCA Paprec Arkéa était lancé à plus de 16 noeuds de vitesse, le choc a endommagé le gréement et l’outrigger tribord de leur bateau. 

L’équipage va bien et a fait demi-tour pour une escale technique au Havre, où son équipe technique a estimé l’étendue des dégâts et effectué les réparations au plus vite. Les instructions de course de la Transat Café L’Or autorisent les escales, pour une durée minimale de 4 heures. 

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Transat Café l’Or. L’Ocean Fifty Koesio échoué à Guernesey récupéré

Erwan Le Roux

Après le chavirage de l’Ocean Fifty Koesio et l’hélitreuillage de l’équipage, Erwan Le Roux et Audrey Ogereau ont récupéré à Guernesey leur bateau avec leur équipe. Par chance le bateau est venu sur un banc de sable sans trop de dommages sur le bateau qui avait ses foils et ses safrans intactes. Un petit miracle.

Après son chavirage dans la nuit de samedi à dimanche au nord de Guernesey, l’Ocean Fifty Koesio d’Erwan Le Roux et Audrey Ogereau avait dérivé jusque dans la baie de Lihou. Les images satellites laissaient craindre un naufrage sur les rochers, tant la zone est hérissée d’écueils. Mais le trimaran a échappé au pire en s’échouant sur un banc de sable, miraculeusement préservé des récifs alentour. Dès lors, une véritable opération de sauvetage s’est mise en place. En milieu d’après-midi, grâce à une manœuvre collective et sous le regard des autorités locales, le bateau a été tracté jusqu’à la plage la petite île anglo-normande. Stabilisé pour l’instant, il reste en un seul morceau, avec ses appendices encore en place. L’opération de sécurisation se poursuit, et l’équipe travaille désormais à préserver son intégrité dans l’attente des prochaines étapes.

De l’angoisse au soulagement

La matinée avait pourtant commencé dans la crainte. À marée basse, Vincent Domand et Mathilde Dechezleprêtre, membres de l’équipe technique, avaient rejoint le bateau et constaté de visu son échouage. Leur première mission a été d’alléger le trimaran en retirant voiles et bidons d’eau, afin de limiter les contraintes sur la structure lorsque la mer remonterait. Les douanes britanniques ont encadré ces premières opérations, récupérant le matériel débarqué. Pendant ce temps, Erwan Le Roux, Audrey Ogereau et Grégoire Aubert rejoignaient Guernesey à leur tour.

Une décision cruciale

Face à l’urgence imposée par la marée montante, plusieurs options ont été envisagées : tenter un remorquage vers le large, soutenir le bateau avec des bouées, ou le tirer à terre. La troisième solution a été retenue, jugée la plus sûre pour éviter que le trimaran ne soit broyé sur les récifs voisins. Quelques heures plus tard, la manœuvre a été menée à bien : Koesio a été ramené sur la plage, échappant à la menace immédiate des roches.

Vers un rebond du projet

Si le multicoque reste marqué par son chavirage, il est encore debout. Ce premier succès, obtenu grâce à la mobilisation conjointe du duo, de l’équipe technique et des partenaires, offre un répit bienvenu. La déception sportive est immense, mais l’essentiel est préservé : un bateau en un seul morceau, une équipe soudée et un projet qui peut envisager de rebondir. Pour Erwan, Audrey et tout le team, l’heure est désormais à la vigilance et à la détermination, avec la conviction que cette épreuve brutale ne signe pas la fin de l’aventure, mais une étape de plus dans leur histoire commune.

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Transat Café l’Or. Les plus belles photos du départ

LE HAVRE, FRANCE: General view of the Imoca fleet competing at the start of the Transat Café l'OR 2025 on October 26, 2025 in Le Havre, France. (Photo by Jean-Louis Carli / Alea)

Les images du départ étaient belles mais cela devait sans doute être difficiles à bord des 3 classes qui se sont élancés ce dimanche. Sous un ciel nuageux et dans une mer déjà formée, ce départ musclé a donné le ton d’une édition déjà marquée par la météo, qui a conduit la direction de course à ajouter une escale pour les Class40.

À la VHF, les mots “bon départ” ont retenti trois fois, signifiant que chaque classe était désormais engagée sur la TRANSAT CAFÉ L’OR Le Havre Normandie. Une autre voix a résonné, celle de la marraine de cette 17e édition, l’astronaute Claudie Haigneré, qui a tenu à encourager chaque catégorie de bateaux dans leur périple vers Fort-de-France. Comme une première confrontation, les éléments étaient bien décidés à ne pas faciliter la tâche des skippers au départ. Dans une mer formée et sous un vent soutenu d’environ 18 nœuds, les ULTIM ont ouvert le bal. Anthony Marchand et Julien Villion (Actual ULTIM 4) franchissent la ligne en premier ainsi que la bouée Normandie (première marque de parcours).

Vingt minutes plus tard, les IMOCA se placent. Leurs sillages irréguliers témoignent de leur impatience. Lancés comme une flèche, Louis Burton et Clément Commagnac (Bureau Vallée) s’envolent en tête avant de se faire griller la priorité par Jérémie Beyou et Morgan Lagravière (Charal) au détour de la bouée Normandie.

Dernier bon départ pour les 42 Class40 avec un trio 100% normand au passage de la bouée Normandie : Seafrigo-Sogestran (Guillaume Pirouelle et Cédric Chateau) en tête, suivi de Legallais (Fabien Delahaye et Pierre Leboucher) et Zeiss (Thimoté Polet et Pierrick Letouzé). Pour rappel, suite à l’arrivée d’un front et une dégradation des conditions météo prévues à l’entrée du golfe de Gascogne, la direction de course a pris la décision d’ajouter une étape au parcours des Class40. Les 42 bateaux de la flotte feront escale à La Corogne (Espagne) pour se mettre à l’abri. Un deuxième départ sera donné pour cette classe dès que les conditions le permettront. Le classement de l’étape se fait en temps réel. Le classement général de la Transat CAFE L’OR Le Havre Normandie se fera en cumul de temps des deux étapes après application des décisions du Jury. Les parcours des ULTIM et des IMOCA ne changent pas.

Les plus belles photos du départ signées Jean-Marie Liot et Jean-Louis Carli qui étaient en hélico.

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Transat Café L’Or. Les 42 Class40 feront escale à La Corogne

jean-Louis Carli

Suite à l’arrivée d’un front et une dégradation des conditions météo prévues à l’entrée du golfe de Gascogne dans les prochains jours, la direction de course a pris la décision d’ajouter une étape au parcours des Class4O. Les 42 bateaux de la flotte feront escale à La Corogne (Espagne) pour se mettre à l’abri.

Un deuxième départ sera donné pour cette classe dès que les conditions le permettront. Le classement de l’étape se fait en temps réel. Le classement général de la Transat CAFE L’OR Le Havre Normandie se fera en cumul de temps des 2 étapes après application des décisions du Jury.

Les parcours des ULTIM et des IMOCA ne changent pas.

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Transat Café l’Or. Chavirage de Lazare x Hellio, Tanguy Le Turquais :”On a chaviré par l’avant”

L’Ocean Fifty Lazare x Hellio a été récupéré et remorqué à Cherbourg par la SNSM. Depuis le milieu de la nuit, les pieds sur la terre ferme, Tanguy Le Turquais relate les faits :

Hier soir, à 22h27 (heure française), la Direction de course de la Transat Café l’Or était informée par le Cross Jobourg du déclenchement de la balise de l’Ocean Fifty Lazare x Hellio qui avait pris le départ de la course 6 heures plus tôt. Alors qu’il évoluait en 4e position, le trimaran de 15 mètres a chaviré à environ 3 milles des côtes, au nord de La Hague (Cotentin). Erwan Le Draoulec et Tanguy Le Turquais ont été hélitreuillés et vont bien.

« Nous allons bien physiquement, quelques petits bobos, mes côtes récemment cassées qui se sont réveillées forcément. Moralement on est un peu sous le choc. Nous n’avons, à cette heure, que des hypothèses sur ce qui c’est passé. On est à la fois tristes sportivement mais surtout déçus pour le projet et tous les gens qui ont fait en sorte que ça existe. Que ça s’arrête sur cette transat si tôt, c’est dur. On se mobilise désormais pour sauver le bateau. »

Les conditions météo sur zone au moment du chavirage étaient toniques, avec un vent de 25 à 30 nœuds établis et plus de 2 mètres de creux.« Nous étions au près, la mer était désagréable mais pas énorme. Elle est devenue très difficile au passage du Raz Blanchard. C’est là que nous avons chaviré… On naviguait avec 2 ris dans la grand voile et sous J2. Avec Mon Bonnet Rose, nous étions les seuls dans cette configuration sur la ligne de départ, un peu sous toilé donc mais dans un souci de préserver le bateau. Avant de chavirer nous nous faisions la réflexion que nous allions quand même moins vite que le groupe de tête mais que ce n’était pas grave, qu’on devait continuer à préserver le bateau et les bonhommes ».

Ce qu’il s’est passé : « Ce qui est très étrange, c’est que l’on a chaviré par l’avant comme si nous étions au portant, alors que nous étions à 70° du vent, au près, allure où l’on chavire généralement par le côté. 20 minutes environ avant d’avoir chaviré, on a entendu un « boum » avec Erwan, on s’est dit qu’on avait tapé quelque chose, j’ai tout de suite été faire une inspection dans la coque centrale. Tout allait bien, on a continué notre route. Quand on s’est retourné un peu plus tard et qu’on a sorti la tête du hublot on s’est aperçu que nous étions devenus « un catamaran », une partie du flotteur bâbord s’était arrachée, c’est ce qui a clairement fait chavirer le bateau. Notre théorie c’est que le bruit que l’on a entendu c’est le flotteur sous le vent qui a tapé quelque chose, ça a fait un « poc » dans la coque, certainement assez gros pour que l’eau s’y engouffre et que la structure cède. Aujourd’hui avec tout ce qu’on recoupe on imagine que c’est ça qui s’est passé… »

La SNSM est rapidement sortie pour baliser l’emplacement du bateau pendant que l’équipe de Lazare x Hellio, en concertation avec la Direction de course, a travaillé sur une solution de remorquage du multicoque le plus rapidement possible avant qu’il ne puisse s’échouer sur les côtes du Cotentin. La SNSM a alors fait un travail remarquable en parvenant à mettre en place le système de remorquage, dans la nuit, et rallier à allure réduite, le trimaran blessé jusqu’au port de Cherbourg.

L’état des lieux des dégâts est en cours dans l’avant port, en sécurité, aux premières lueurs du jour.

« On ne peut que remercier et saluer le Cross Jobourg et les sauveteurs qui sont venus nous chercher. J’ai la sensation qu’ils nous ont sauvé la vie. Nous n’étions pas en danger immédiat dans la coque centrale mais, avec Erwan, je pense qu’on a bien réagi, on a fait les choses dans le bon ordre, sans paniquer, en gardant notre sang froid. Ça a sans doute été un peu la clé de la réussite du sauvetage et derrière, les héros que sont ces sauveteurs ont pu dérouler leur job : en une heure de temps, on était les pieds sur la terre ferme.

Avec émotion je peux dire que c’était un peu choquant de voir Erwan monter dans l’hélicoptère depuis la coque centrale, puis à mon tour me faire hélitreuiller et contempler Lazare x Hellio, ses bras blancs, et ses coques à moitié sous l’eau… Ce sont des images un peu choquantes. »

L’équipe technique est actuellement à Cherbourg auprès du trimaran et de tout cœur avec les autres équipes connaissant des mésaventures similaires en ce moment même.

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Transat Café l’Or. Audrey Ogereau : “On n’a rien pu faire !”

LE HAVRE, FRANCE: Ocean Fifty Koesio, skippers Erwan Le Roux and Audrey Ogereau is photographed at the start of the Transat Café l'OR 2025 on October 25, 2025 in Le Havre, France. (Photo by Jean-Marie Liot / Alea)

Partis hier après-midi de la baie de Seine pour la Transat Café L’Or, Erwan Le Roux et Audrey Ogereau ont vu leur aventure basculer quelques heures plus tard. À 2h25 cette nuit, l’Ocean Fifty Koesio a chaviré alors qu’il évoluait à environ quatre milles au nord de Guernesey, dans des conditions instables, avec un vent oscillant entre 18 et 35 nœuds et des rafales supérieures à 40. Légèrement contusionnés mais sains et saufs, les deux co-skippers ont finalement été hélitreuillés vers le Cross Jobourg. Face à la dérive rapide du trimaran vers la côte, ils ont en effet dû prendre la décision d’évacuer, par sécurité. Favoris de l’épreuve, ils voient leur course s’interrompre brutalement, tandis que leur bateau poursuit une route erratique vers l’île anglo-normande.

Une prudence mise en défaut par la brutalité des rafales

Au moment de l’accident, Koesio naviguait en 8e position. Comme beaucoup d’équipages, le duo avait choisi de ne prendre aucun risque excessif dans une Manche pour le moins rude. « On était en mode hyper safe, chacun une main sur une écoute, quand le bateau est parti à la gîte et a chaviré. On n’a rien pu faire », raconte Audrey Ogereau, encore marquée par la soudaineté de l’événement. Peu avant, un autre Ocean Fifty s’était déjà retourné dans la même zone. « Tanguy Le Turquais et Erwan Le Draoulec venaient de dessaler, ça nous avait refroidis. On venait de se dire qu’on faisait le dos rond et qu’on rattraperait les autres plus tard », poursuit-elle. Mais la météo, piégeuse, n’a laissé aucune marge. « On avait des variations d’angle de vent de 20 à 30 degrés, avec des passages de 18 à 35 nœuds. On pense qu’on a pris une claque à 40 nœuds. On avait tout choqué, la grand-voile n’était plus portée par le vent, et pourtant le bateau est quand même parti », détaille la navigatrice.

Le choix difficile mais nécessaire de l’évacuation

Après le chavirage, les deux marins sont restés à bord, conscients du danger mais encore dans l’espoir de trouver une solution. « Au départ, on n’a pas demandé d’assistance », reconnaît Erwan. Mais très vite, la dérive du trimaran a rendu la situation critique. « Le bateau glissait à près de 3 nœuds vers Guernesey. Le Cross nous a rappelés en nous disant qu’il fallait partir. C’était difficile, mais c’était la bonne décision », confie le Rochelais. L’hélitreuillage s’est déroulé dans la nuit, sans incident. « Erwan a mal au bras, moi à la jambe, mais ce n’est rien de grave. Le plus important, c’est que nous soyons en sécurité », dit-elle encore, consciente du traumatisme que représente une telle mésaventure.

L’angoisse de l’avenir du bateau

À terre, au Cross Jobourg, les deux skippers gardent désormais les yeux rivés sur les écrans, suivant à distance la dérive de Koesio. « On voit qu’il file vite vers Guernesey. L’urgence, c’est d’éviter un échouement sur les cailloux », explique Erwan. Le MRCC, la direction de course et l’équipe technique travaillent ensemble pour envisager un remorquage, une opération toujours délicate dans ces conditions. « On espère qu’il sera possible de le récupérer et de limiter les dégâts », souffle Audrey.

Pour Pieric Brenier, président fondateur de Koesio, l’essentiel reste la sécurité de l’équipage, malgré l’immense déception sportive.

« Ce matin, l’essentiel est là : Erwan et Audrey sont en sécurité. Ils sont évidemment secoués par ce qu’il s’est passé, mais ils ont fait preuve de prudence et n’ont rien à se reprocher. Nous savons tous que la course au large comporte sa part de risque et que, parfois, les éléments s’imposent, même aux marins les plus expérimentés. Ce sont des choses qui arrivent dans notre sport. Je leur ai dit que nous étions derrière eux, pleinement. Ce projet est bâti sur la confiance, et elle reste intacte. Bien sûr, il y a de la déception, mais aussi la certitude qu’ils ont pris les bonnes décisions. Nous allons maintenant les entourer au mieux et regarder l’avenir avec eux. »

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Transat Café l’Or. Trois Ocean Fifty ont chaviré dans la nuit, escale technique pour Viabilis Océans

LE HAVRE, FRANCE: Ocean Fifty Koesio, skippers Erwan Le Roux and Audrey Ogereau is photographed at the start of the Transat Café l'OR 2025 on October 25, 2025 in Le Havre, France. (Photo by Jean-Marie Liot / Alea)

La nuit a été dure pour la flotte des Ocean Fifty. En début de nuit, à 20h27, l’Ocean Fifty Lazare X Hellio a chaviré au large de La Hague. Puis c’était au tour de Koesio à 0h25 et Inter Invest à 4h05. Tous les deux skippers sont sains et saufs.

En début de nuit, à 20h27 TU (22h27 locales), la Direction de course de la TRANSAT CAFÉ L’OR a été informée par le Cross du déclenchement de la balise de l’Ocean Fifty Lazare x Hellio. Le trimaran de 15 mètres a chaviré alors qu’il se trouvait à environ 3 milles des côtes, au nord de La Hague (Cotentin). Les deux skippers, Erwan Le Draoulec et Tanguy Le Turquais, vont bien et ont été hélitreuillés.
La SNSM est sortie pour baliser l’emplacement du bateau. La Direction de course, l’équipe technique du bateau et les skippers travaillent ensemble sur une solution de remorquage du bateau vers un port. Les conditions météo sur zone étaient toniques, avec un vent de 22 à 25 nœuds établis rafale 30 nœuds avec 3 mètres de creux.

A 00:25 TU (2h25 HF), la direction de course de la TRANSAT CAFÉ L’OR a été informée du chavirage de l’Ocean Fifty Koesio au Nord de Guernesey. Le bateau était alors en 8e position et naviguait avec un vent de nord de 25 nœuds avec des creux de 2,5 mètres. 
Erwan Leroux et Audrey Ogereau sont sains et sauf et en bonne santé. Les deux skippers ont été hélitreuillés et conduits au Cross Jobourg (Pointe Cotentin). Le MRCC, la direction de course et l’équipe technique de Koesio surveillent la dérive du bateau et les possibilités de remorquage.

L’équipage de Viabilis Océans a signalé, peu avant 2h du matin, à son équipe technique la casse de la grand-voile. Au moment de l’incident, Baptiste Hulin et Thomas Rouxel évoluaient dans le groupe de tête. En accord avec la direction de course de la Transat Café L’Or Le Havre – Normandie, les deux marins ont décidé de se dérouter vers un port du Nord Bretagne pour y effectuer une escale technique.

Ce dimanche à 4:05 TU (5:05 local), l’Ocean Fifty Inter Invest mené par les skippers Matthieu Perraut et Jean Baptiste Gellée a chaviré alors qu’il se situait à 4475 milles de l’arrivée au large de la côte des Abers (La pointe Bretagne). Matthieu Perraut et Jean-Baptiste Gellée sont sains et saufs et en bonne santé. Les deux skippers ont été hélitreuillés aux environs de 6:00.



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