Le front qui a balayé le golfe de Gascogne ce mardi a généré des vents forts, avec jusqu’à 30 nœuds dans les rafales sur une mer désordonnée. Ces conditions difficiles ont évidemment bien malmené la flotte de la Mini Transat EuroChef. Si de nombreuses petites avaries ont été déplorées, Franck Lauvray est, sans conteste, celui qui a payé le plus lourd tribut de cet épisode musclé. Victime du démâtage de son prototype Alice, le skipper cherche actuellement une solution pour réaliser un gréement de fortune. La course, elle, continue, et la prochaine complication pointe déjà le bout de son nez. Le cap Finisterre, que les premiers devraient déborder la nuit prochaine se présente en effet comme un redoutable passage à niveau !
Les skippers le savaient en quittant Les Sables d’Olonne, lundi dernier : la nuit de mardi à mercredi serait tonique, avec des vents moyens de 27-28 nœuds puis des rafales à 30, sur une mer à la fois formée et croisée. Les prévisions se sont révélées conformes et l’ensemble de la flotte a ainsi été bien secouée. Nombreux sont les concurrents à avoir rapporté quelques bobos. Pelle-mêle : un problème de secteur de barre pour Antoine Bos (825 – Rhino), des soucis de pilote automatique pour Jean Cruse (910 – Ini Mini Myni Mi), Pierre Legendre (994 – AKKA) Lucas Valenza-Troubat (606 – Six Saucisses) ou encore Camille Bertel (900 – Cap Ingelec), une VHF récalcitrante pour Massimo Vatteroni (Kabak), la casse d’une barre de flèche pour Jean-Marie Jézéquel (951 – FondApro) mais aussi d’un balcon avant pour l’Allemand Lennart Burke (943 – Vorpommern). Ce mercredi, certains bataillent toujours pour tenter de résoudre leurs petits pépins. D’autres, moins malchanceux, ont d’ores et déjà trouvé des solutions. La situation reste évidemment nettement plus complexe pour Franck Lauvray (436 – Alice). Rejoint depuis la mi-journée par l’un des sept bateaux accompagnateurs de l’épreuve, l’Orvaltais cherche actuellement à réaliser un gréement de fortune. Il décidera ensuite du port le plus simple à rallier.
Des écarts qui ne vont faire que s’accentuer
Pour les autres, la bagarre se poursuit, et la bonne nouvelle c’est que les conditions se sont franchement améliorées depuis ce matin. Les Ministes cavalent désormais au portant, en direction de la pointe nord-ouest de l’Espagne, propulsés par un flux de nord-ouest allant mollissant, sur un terrain de jeu de moins en moins cabossé. L’enjeu du moment : aller le plus vite possible pour réussir à se faufiler sous l’anticyclone qui se regonfle progressivement, et ainsi éviter de faire piéger dans la molle. A cet exercice, les concurrents les plus à l’ouest bénéficient d’un léger avantage car ils profitent de davantage de pression que leurs adversaires plus à l’est, sachant que le peloton qui restait encore très groupé hier, s’étale désormais sur près de 120 milles en latéral et plus de 130 milles par rapport à la distance au but. Ces écarts vont avoir leur importance dans les prochaines heures car un passage à niveau se dessine clairement à hauteur du cap Finisterre. Un cap que les bateaux de tête devraient déborder en deuxième partie de nuit prochaine, en passant entre la côte et le DST (dispositif de séparation de trafic), avant d’entamer une descente plein gaz vers les Canaries, propulsés par des alizés portugais bien établis, tandis que leurs poursuivants risquent, eux, de voir la porte se refermer. En effet, ceux qui n’auront pas réussi à franchir la fameuse pointe ibérique avant la nuit de jeudi à vendredi, vont se retrouver de nouveau au près.
Un cap, deux régimes
Dans ce contexte, les premiers écarts générés par le passage du front la nuit dernière ne vont faire que s’accentuer car les leaders vont clairement prendre la poudre d’escampette et, en prime, avaler les 950 milles qu’il restera alors à parcourir à vitesse grand V. La preuve, les derniers routages les font arriver à Santa Cruz de La Palma en cinq jours, avec possiblement quatre jours d’avance sur les retardataires. En attendant, les uns et les autres cravachent autant que possible, et la bagarre bat son plein à tous les étages. En tête de meute, chez les Proto, Pierre Le Roy (1019 – TeamWork) et Tanguy Bouroullec (969 – Tollec MP/Pogo) se livrent un beau duel et devancent d’une douzaine de milles Irina Gracheva (800 – Patch) et Fabio Muzzolini (945 – Tartine sans Beurre). Chez les bateaux de Série, Basile Bourgnon (975 – Edenred) et Romain Le Gall (987 – Les Optiministes) jouent des coudes au plus près de la route directe, mais Hugo Dhallenne (979 – YC Saint-Lunaire), décalé d’une petite dizaine de milles dans leur sud, joue, lui aussi, un très beau match avec Alberto Riva (993 – EdiliziAcrobatica) dans son sillage. Julie Simon (963 – Dynamips), plus au nord, reste également parfaitement placée.
L’établissement en début d’après-midi d’une jolie brise thermique de secteur Ouest a permis l’ouverture en fanfare de ces 23ème Voiles de Saint-Tropez, avec une première belle entame pour les 5 catégories de voiliers Modernes jaugés IRC B, C, D, E et F. Cinq départs harmonieusement scandés sous le Portalet, aux allures portantes vers le large, sur une onde légèrement clapotante. Déjà les premiers affrontements en tête de chaque groupe, à l’image du long bord à bord tout au long du parcours entre le grand sloop Solano et le Grand Soleil 48 ASAP en lutte pour le Trophée North Sails. Prompt à se mêler au spectacle, les ténors du groupe IRC C, que couronne le Trophée BMW, à l’image du TP 52 Nanoq, du Ker46 Daguet 3, ou du 52 pieds Allemands Rafale, venaient titiller les plus grandes unités pour offrir cet étonnant brassage de spis à chaque passage névralgique de la course. Le joyeux retour à terre des équipages, accompagné des musiques émanant du Village des Voiles, lançait la fête à terre, à laquelle se mêlait naturellement les équipages des voiliers Classiques déjà prêts à en découdre à leur tour dès demain.
Modernes : 19 milles ventés à souhait en hors d’oeuvre des Voiles 130 voiliers Modernes ont donc lancé d’admirable manière cette belle semaine sportive des Voiles. 19 milles étaient au menu proposé par les équipes du Principal Race officer George Korhel vers Pampelonne et retour par la Moutte, cette balise de haut fond à l’entrée du golfe. L’accélération du vent d’Ouest Sud Ouest a favorisé les bateaux partis en dernier et c’est un joli regroupement façon embouteillage de toutes les classes auquel on assistait au passage de la Moutte peu après le départ. De la glisse, des allures variées pour accompagner la rotation progressive du vent au Nord Ouest, et de longs bords de portant sur une mer peu agitée par le vent de terre offraient aux coureurs matière à se faire plaisir en tirant au maximum sur leurs machines. Nanoq, le redoutable TP 52 barré par le champion Australien Tom Slingsby, ne laissait à personne le soin de franchir le premier la ligne d’arrivée en temps réel, tout groupe confondu, devançant de quelques minute seulement un autre protagoniste des IRC C, le Swan 50 Mathilde M et l’IRC B Solano.
Demain les Classiques! Près de 80 bateaux de tradition, dont 21 voiliers de plus de cent ans, constituent la flotte des voiliers Classiques en lice dès demain dans le golfe. Une vingtaine de voiliers gréés aurique, avec cette grand voile quadrangulaire non symétrique, répartis en deux groupes A et B lanceront les débats. La catégorie des Grands Tradition, dont certaines unités dépassent les 40 mètres hors tout, aligne cette année pas moins de 12 inscrits arborant des silhouettes remarquables : goélettes, ketchs, cotres ou yawls. Cette journée de mardi marquera également le coup d’envoi du Trophée Rolex, ouvert cette année à la classe des Epoque Aurique A. Du coté des « invités », une classe singulière au regard de leur petite taille et de leurs gréements, 5 sublimes voiliers régatent aux Voiles. Chacun offre aux regards une page d’histoire maritime, d’imagination architecturale au service de l’élégance mais aussi de la performance. Ainsi, la reproduction du Houari marseillais Alcyon 1871 trouvera-t’elle en Dainty (Westmascott 1923), le plus petit voilier de la flotte avec ses 8,12 mètres, Djinn (Nevis 1938), Jap, le cotre aurique signé Fife (1898) et le sloop IOD Bermudien Josephine dessiné par le maitre des métriques Danois Bjarne Aas, matière à régater au plus haut niveau du plaisir régatier.
Portrait du jour : L’homme qui murmure à l’oreille du vent Tom Slingsby est aux Voiles ! L’homme qui murmure à l’oreille du vent, né le 5 septembre 1984 à Sydney, est l’un des marins les plus titrés au monde, ayant remporté une médaille d’or olympique, neuf championnats du monde, la Coupe de l’America et établi de nombreux records mondiaux, en plus d’avoir été sacré marin de l’année 2010. Il a dominé la classe Laser entre 2006 et 2012, remportant six titres mondiaux durant cette période, son dernier championnat coïncidant avec sa médaille d’or olympique dans cette épreuve aux Jeux de Londres. Pour ses exploits en 2012, il a été nommé athlète de l’année par l’Institut australien du sport et a reçu la médaille de l’Ordre d’Australie. Peu après les Jeux olympiques de 2012, il a rejoint ORACLE TEAM USA en tant que stratège, contribuant à organiser l’un des plus grands retours dans l’histoire du sport lorsque l’équipe a remporté la Coupe de l’America en 2013. Il a ensuite gagnée la course à la voile Sydney Hobart 2016 avant de revenir dans l’équipe américaine en tant que tacticien et directeur d’équipe pour la 35e America’s Cup. En décembre 2019, il a décroché son premier titre mondial dans la classe Moth après avoir dominé la compétition et remporté toutes les courses sauf une. Il navigue à Saint-Tropez à bord du TP 52 Nanoq en IRC C. « C’est la première fois que je viens aux Voiles. J’officie en tant que stratège à bord du TP 52 Nanoq, avec un équipage danois et le Prince Frederik à la barre. Le bateau, lancé en 2008 est très compétitif et magnifique à voir naviguer. Je suis très heureux d’être ici et je pense que l’on va bien s’amuser… »
Après avoir quitté les Sables d’Olonne hier en milieu d’après-midi, propulsés par un flux de nord-ouest soufflant entre 15 et 20 nœuds sur une mer relativement formée, les 90 marins de la 23e Mini Transat EuroChef ont, comme prévu, vu le vent s’affaiblir quelques heures après le départ. Les uns et les autres ont alors tricoté pour conserver un maximum de vitesse, en évitant notamment une zone de molle située dans le sud du golfe de Gascogne. Ce mardi, tous restent relativement groupés et cherchent à se positionner au mieux avant le passage d’un front annoncé en deuxième partie de nuit prochaine. Un front qui pourrait bien creuser de premiers écarts significatifs au sein de la flotte.
Partis hier sur les coups de 15h30 pour la première étape de l’épreuve (1 350 milles entre Les Sables d’Olonne et Santa Cruz de La Palma), les 90 marins de la 23e Mini Transat sont entrés rapidement dans le vif du sujet, avec notamment des conditions de mer qui ont mis à mal les estomacs dès la sortie du chenal de Port Olona. Certains concurrents, tels que Tim Darni (432 – So’Kanaa jus 100% naturel) – par ailleurs confronté à de petits soucis d’électroniques -, ou Nicolas Guibal (758 – Les œuvres de Pen Bron) sont, ce mardi, sujets à un mal de mer persistant, mais ils s’accrochent malgré tout. Ils le savent, s’amariner est généralement l’affaire de deux ou trois jours. Le plus dur est toutefois à venir avec, dès la nuit prochaine, le passage d’un front sur leur route. A la clé, des rafales à 30-35 nœuds, au près, sur une mer croisée. La situation ne sera assurément pas la plus agréable et la plus confortable pour les marins, tant et si bien que certains ont d’ailleurs déjà fait le choix de prendre la tangente pour éviter le plus gros du mauvais temps en mettant le cap au sud.
Les riches encore plus riches ?
Premier à virer en début d’après-midi, Franck Lauvray (346 – Alice) a rapidement été imité par Pierre Meilhat (485 – Le Goût de la Vie), François Champion (Porsche Taycan) ou encore Hugo Picard (1014 – SVB Team). D’ici à ce soir, il est plus que probable que la grande majorité de la flotte ait fait de même, en faisant toutefois attention de ne pas trop descendre au sud, au risque d’être trop ralentie. Car si la prudence reste mère de sûreté, la course continue et ceux qui, à l’inverse, auront fait le choix de rentrer dans le front seront aussi les premiers à récupérer la bascule du vent au nord-ouest. Il y a fort à parier que les leaders n’hésitent pas trop et foncent droit devant. Reste que s’ils ont gros à gagner, il leur faudra évidemment préserver au mieux leur matériel pour ne pas trainer de handicap lors de la suite de l’étape.
De premiers écarts à attendre
Quid du pointage dans l’immédiat ? Irina Gracheva (800 – Path), championne de France de course au large en titre, mène impeccablement la danse chez les Proto. La navigatrice russe devance toutefois d’une courte tête seulement Tanguy Bouroullec (969 – Tollec MP/Pogo). Ce dernier pourrait toutefois bientôt tirer avantage de son positionnement un plus nord par rapport à son adversaire, mais il doit aussi surveiller Victor Turpin (850 – Pays d’Iroise), Pierre Le Roy (1019 – TeamWork), Sébastien Pebelier (787 – Decosail) ou encore Fabio Muzzolini (945 – Tartine sans Beurre). Tous restent en embuscade, à moins de cinq milles de la leader, et tous sont très à l’aise dans les conditions toniques. Chez les bateaux de Série, la bataille bat son plein également. L’avantage est actuellement donné à Gaël Ledoux (886 – Haltoflame – Ilots.site), mais derrière lui, ça se bouscule au portillon. Pour preuve, Georges Kick (529 – Black Mamba), le doyen de l’épreuve pointé en 65e position, ferme la marche avec moins de 14 milles de retard. Pas sûr, toutefois, que dans 24 heures, les écarts soient toujours aussi faibles…
Quentin Delapierre remplace Billy Besson à barre du F50 tricolore. Une décision surprenante prise à la suite de l’étape à St-Tropez et alors que l’équipe se trouve dernière au classement général. Une décision pas évidente à prendre alors que ce bateau demande beaucoup d’apprentissage pour être performant.
Après une impressionnante ascension en voile olympique, le Vannetais de 29 ans succède à Billy Besson pour la seconde partie de la saison 2 de SailGP.
Billy Besson a fait partie intégrante de l’équipe France SailGP depuis sa création en 2018. Il a joué un rôle clé dans le développement et les performances de l’équipe sur ce championnat mondial et a démontré sa capacité à courir au plus haut niveau.
Après un résultat décevant lors de l’épreuve à domicile de Saint-Tropez, un changement de stratégie a été opéré pour donner à l’équipe les meilleures chances de remonter au classement.
“ Il y a peu de barreurs dans le monde qui soient capables de piloter un F50 et Billy fait partie de cette élite, affirme Bruno Dubois, Team Manager de France SailGP. Il a accompagné l’équipe française depuis sa création et a joué un rôle clé dans son développement. Nous lui sommes très reconnaissants pour tout le travail accompli ensemble ces trois dernières années. Nous allons désormais écrire la suite de l’histoire aux côtés de Quentin. C’est un défi colossal que nous allons relever avec toute l’énergie nécessaire pour atteindre le niveau d’excellence de SailGP. ”
Quentin Delapierre : vent nouveau sur le France SailGP Team
Match Racing, quillard de sport, trimaran in-shore, trimaran Ultim de 32 mètres, catamaran olympique, depuis ses débuts à la Cataschool de Larmor-Baden (Morbihan), Quentin Delapierre a multiplié les expériences à bord de différents supports, intégré une grande équipe de course au large aux côtés de Thomas Coville, construit et mené deux projets à la victoire sur le Tour Voile, signé des belles performances en Nacra, dont un titre de vice champion d’Europe et une victoire sur une coupe du monde qui lui ont permis de décrocher une sélection pour les Jeux Olympiques de Tokyo en un temps record. Une ascension fulgurante à laquelle Bruno Dubois n’a pas été indifférent.
“ Quentin fait partie de cette nouvelle génération de régatiers qui incarne la performance sportive et la recherche de l’excellence dans tous les domaines d’un circuit professionnel tel que SailGP. Le niveau sportif du championnat ne cesse d’augmenter, la concurrence est très forte, et nous avons choisi d’insuffler une nouvelle dynamique au sein du France SailGP Team pour relever les défis multiples qui nous sont proposés ”, explique Bruno Dubois. Une nouvelle dynamique et un défi de taille
Ce changement de stratégie sportive intervient au milieu de la deuxième saison du championnat international SailGP. Une prise de risque assumée par le France SailGP Team qui va accueillir Quentin dès la prochaine épreuve à Cadix (9-10 octobre). D’ici là, le nouveau pilote français a déjà commencé sa formation express en bénéficiant de plusieurs heures d’entraînement sur simulateur de vol. L’équipe navigante composée de Leigh McMillan, François Morvan, Olivier Herledant, Matthieu Vandame, Timothé Lapauw, Amélie Riou et Hélène Noesmoen, ainsi que le coach Thierry Douillard sont mobilisés pour partager un maximum d’informations et d’expériences. Tout est mis en œuvre afin d’accompagner Quentin au mieux dans la prise en main de son nouveau bolide volant. Un premier challenge de taille, avant de s’attaquer très vite aux nations concurrentes menées par les légendes de la discipline. Mais le navigateur français n’en est pas à son premier défi et c’est bien la difficulté de ce dernier qui l’attire.
“ Quand j’ai commencé le Nacra 17, c’était aussi pour pouvoir toucher ce genre de projet. Alors quand cela se concrétise, c’est toute une vision qui prend forme et c’est assez génial de sentir que tu as fait le bon choix en allant dans l’olympisme. Je suis très conscient du niveau exceptionnel des athlètes engagés dans le championnat SailGP. Il va falloir relever le challenge qui est le plus dur de ma carrière. J’y vais en toute humilité avec l’envie d’apprendre rapidement avec tous les enseignements de l’équipe française en place. Il y a beaucoup de connaissances à acquérir, notamment au niveau technologique, on ne tire plus sur des bouts ! Le défi est énorme, j’ai une chance incroyable. Je vais saisir cette opportunité et donner le meilleur de moi-même sportivement et au-delà, avec une démarche pragmatique ”, conclut Quentin Delapierre.
Le “Spain Sail Grand Prix | Andalusia-Cádiz” aura lieu les samedi 9 et dimanche 10 octobre. Les courses seront diffusées en direct sur les chaînes de Canal Plus à 16h30 les deux jours.
C’est ce lundi à 15h que s’élanceront les 90 participants à la Mini-Transat. Un départ décalé de 24h pour éviter une dépression. Ils prendront la direction de La Palma au Canaries pour une arrivée éruptive !
Jean-Marie Jezequel (951 – FondApro) : « Je me sens super en forme. Je suis très impatient de partir, comme tout le monde je pense. Le bateau est prêt, moi aussi. On va avoir une météo assez tonique les deux ou trois premiers jours de course, avec un petit passage de transition au cap Finisterre, et après, normalement, ce sera tout schuss vers La Palma. Je suis content d’avoir du vent au début, et du près. Cela fait qu’on part tous sur une ligne d’égalité. Il n’y aura pas trop de coups tordus au début, pas trop de risques de perdre trop de temps. J’aime bien les conditions un peu toniques donc je suis très content, ça me va bien ».
10992 Tanguy Aulanier (896 – La Chaîne de l’Espoir) : « On va partir encore plus tard que prévu parce qu’on va attendre que le front passe. Mais ça ne va pas changer grand-chose. Ce qui est inquiétant en revanche, c’est plutôt la situation à l’arrivée. Sinon les conditions sont bonnes. A priori, ça va être tonique et sportif parce qu’on va prendre deux dépressions, mais il n’y a pas de raison que ça ne se passe pas bien ».
Franck Lauvray (346 – Alice) : « J’appréhende, comme tout le monde, la première étape avec un peu de stress parce qu’on va prendre une grosse baston dès le départ. Je vais mettre ma combinaison étanche. Je n’ai pas de chance parce que je pars en premier du ponton. J’aurai deux heures de plus de flotte sur la tronche, mais comme ça je serai préparé psychologiquement (rires). Mon objectif est d’arriver au bout de la première étape parce que si je n’y arrive pas, je ne ferai pas la deuxième. On va y aller en essayant de faire marcher le bateau. Je ferai ce que je peux pour arriver aux Canaries avec un bateau entier. Les premiers jours vont être assez sélectifs. Mais comme on dit en Italie : chi va piano va sano e va lontano. La performance c’est une chose, finir c’est important aussi ».
Victor Eonnet (525 – Fondation Arthritis – Amiens Naturellement) : « Je me sens très bien, je suis prêt. Je pense que c’est une très bonne chose d’avoir décalé le départ de 24 heures pour qu’on puisse tous sortir sereinement du golfe de Gascogne. A priori, la première étape va être intéressante d’un point de vue stratégique. On verra comment la météo évolue lors des trois-quatre prochains jours, mais j’ai hâte d’y être. On m’avait dit qu’on pouvait partir dès le jeudi qui précédait le départ, donc j’étais prêt mercredi soir. Ensuite, je suis juste passé au bateau pour apporter ma nourriture, remplir mes bidons d’eau et ranger une dernière fois avant de partir. Mon objectif est d’abord d’arriver au bout, sereinement, sans tout casser pour pouvoir profiter de la deuxième étape même si, évidemment, on a toujours envie d’être devant tous les copains ».
Benjamin Doyen (618 – On The Road Again II) : « Faut y aller ! On a qu’une seule hâte, c’est de partir ! Ça fait dix jours qu’on est là. On est prêt, on est là pour ça. Ça fait deux ans qu’on attend et là, on est à quelques heures du coup de canon. On est soulagé que le départ soit retardé parce sinon, lors de la première nuit, on aurait des conditions pires que ce qu’on a eu ces deux dernières années donc ça n’aurait pas été évident émotionnellement. Un petit front qui va passer 24 heures après le départ. Heureusement, on va avoir le temps de s’amariner. Le bateau connaît, le marin aussi, donc on a hâte d’aller glisser le long du Portugal. Mon objectif sur la première étape est de ne pas casser et de finir. Ce n’est pas très confortable de ne pas savoir où on va arriver, mais c’est aussi le propre de la navigation de savoir quand on part et jamais quand on arrive, donc on s’adapte. Je pense que ça nous fait tous stresser à terre, mais une fois qu’on sera en mer et qu’on nous donnera le point d’arrivée ça le fera. On a l’habitude ».
Benjamin Costa (796 – Mini Malist) : « Forcément, il y a un peu d’appréhension. Le début va être un peu difficile vu les conditions que l’on va rencontrer, mais ça va être du plaisir à partir de Lisbonne. J’ai hâte d’y être. J’aimerais bien faire une belle place compte-tenu de mon bateau, mais je sais aussi qu’il ne faut pas tout casser au début ».
Marc Claramunt (657 – Abicena) : « Je suis un peu nerveux parce que c’est la première longue course que je fais. Mais j’ai vraiment hâte de prendre le départ de la course. Je pense que le report du départ est une bonne décision quand on voit le front froid qui arrive. Le première nuit aurait été compliquée sinon. Mon bateau est vieux, mais j’essaie toujours de faire de mon mieux avec le bateau que j’ai ».
Comment suivre le départ ?
Départ en live sur Facebook, Youtube et sur www.minitransat.fr dès 14h30, présenté par Edwige Richard et commenté par Anne Liardet, skipper (10ème de la Mini Transat 1985 et 11ème du Vendée Globe 2004 – 2005) et Violette Dorange, skipper Figaro 3 “Devenir” (16ème de la Mini Transat 2019 et 19ème de la Solitaire du Figaro 2021).
26/09/2021, Saint-Tropez (FRA,83, Voiles de Saint-Tropez 2021, entraînemnts et arrivée de la course Cannnes-Saint-Tropez, Coupe du Yacht Club de France
Le célèbre petit port de Saint-Tropez se remplit comme à l’accoutumé en cette fin septembre de rutilants voiliers Classiques et Modernes, mais c’est également à terre que l’on mesure l’engagement, la passion et l’enthousiasme des marins qui toute la semaine, vont animer le plan d’eau Tropézien. Le village des Voiles, inauguré ce soir, bruisse de nouveau des conversations enfiévrées de milliers d’hommes et de femmes de mer venus de tous les azimuts de la planète voile pratiquer un yachting resplendissant tel que célébré depuis 1981 et la création de la Nioularge dans le golfe Varois. Alors que les voiliers classiques arrivés de Cannes procéderont lundi à leurs inscriptions en bonne et due forme, les voiliers Modernes classés en IRC, de 9 à plus de 18 mètres, débuteront leurs joutes annoncées particulièrement relevées cette année. Place au sport!
Modernes en piste dès demain. Plus de 130 voiliers de course croisière souvent survitaminés, voiles et gréement tout carbone, vont s’affronter, et c’est une première, dans le golfe et au départ du Portalet à partir de demain. La Direction de course devrait libérer à intervalles réguliers les 5 groupes concernés particulièrement homogènes cette année. Les plus grands architectes et les plus grands chantiers sont ainsi harmonieusement représentés, et nombreux sont les équipages à avoir coché le rendez-vous Tropézien, pour beaucoup synonyme de fin de saison. Les favoris se bousculent ainsi au portillon du Portalet, notamment pour l’attribution du Trophée North Sails, qui couronnera le lauréat des IRC B où l’on suivra volontiers le Nacira 47 Pretexte, ou le X50 Ecbatane d’Alain Monnier mené par Jean-Paul Mouren. On surveillera évidement les évolutions des nouveaux venus comme le plan Ceccarelli Black Samurai ou la montée en puissance du Solaris 55 Futura, en gardant un oeil attentif sur quelques grosses pointures comme The Kid, le JP54 de Jean-Pierre Dick ou Sunset, le First 47,7 de Marc Lepesqueux. Chez les IRC C, support du Trophée BMW, l’armada ne compte pas moins de 31 inscrits, c’est dire s’il n’y aura pas de politesse inutile sur les lignes de départ où s’aiguiseront les étraves de ces super-racers. Les bateaux à suivre sont évidemment Couleur Soleil (Grand Soleil 43) et l’équipage de Robert Coriat qui avait décroché la timbale l’an dernier au nez et à la barbe de l’A40 Vito 2 de Gian Marco Magrini. Il retrouvera le Fer 46 Daguet3 Frédéric Puzin, qui avait remporté la classe B l’an dernier. Du coté des IRC D, la classe la plus nombreuse avec 35 inscrits, le jeu est peut-être un peu plus ouvert puisque seul Buran (J 122 E), troisième l’an dernier, est à nouveau présent pour défendre une place de podium. Belle affluence aussi en IRC E avec 20 inscrits, ou ces véloces cruiser-racers de 9 à 11 mètres devront établir une nouvelle hiérarchie en l’absence des vainqueurs en titre de 2020. En IRC F enfin, 22 bateaux sont dans les starting-blocks et tenteront de remettre en question la domination du Wally Nano suisse Nostromino qui l’avait emporté devant deux Tofinou 9.50 : Pitch et Team 42. La découverte du tout nouveau Tofinou 9.70, sur plans Michele Molino, est également très attendue. Inauguration du Village : Pierre Roinson, Président de la Société Nautique de Saint-Tropez, organisatrice des Voiles, était accompagné en fin d’après-midi par Madame la Député du Var Sereine Mauborgne, Madame le Maire de Saint Tropez Sylvie Siri, ainsi que Messieurs Jean-Luc Denéchau, Président de la Fédération Français de Voile, Philippe Héral, Président du Yacht Club de France, ainsi que de Patrice de Colmont lors de la traditionnelle inauguration du village des Voiles. Celui ci, ouvert au grand public et naturellement aux marins, s’étend sur 5 200 m2 et rassemble, autour du bar quadrangulaire, une vingtaine d’exposants. La boutique du partenaire North Sails bénéficie, comme l’an dernier, d’un accès direct à partir de l’extérieur du village de la course.
La Coupe d’Automne du Yacht Club de France Pas moins de 37 yachts Classiques ont patienté sagement ce matin au large de Cannes dans l’attente de l’établissement prévu d’un flux de secteur d’Est, pour s’élancer en course, dans le cadre de la Coupe d’Automne du Yacht Club de France en direction de Saint-Tropez. Las! Les orages, très virulents dans le Var, ont eu des raisons de la patience du Comité de course qui a choisi d’annuler prudemment la régate. C’est donc en procession et sans objectif sportif que les voiliers classiques ont rejoint toute l’après midi le Golfe de Saint-Tropez pour venir s’amarrer dans le vieux port.
Bénédiction du canot SNSM Bailli de Suffren III Livré en janvier dernier, le nouveau canot de sauvetage de la Société de Sauvetage en Mer de Saint-Tropez, Bailli de Suffren III est depuis amarré au môle Jean-Réveille. Il remplace son prédécesseur, retiré « après 32 années de bons et loyaux services », comme aime à le souligner le président de la SNSM locale, Frédéric Saveuse. Construit au chantier « Sibiril Technologies » de Carantec, il est doté des dernières technologies le reliant au Crossmed par la 4G, de caméras thermiques et de deux moteurs de 650 CV. Long de 17,8 m pour 5,2 m de large, il peut accueillir huit membres d’équipage et jusqu’à 40 passagers à son bord. C’est le père Jean Paul Gouarin, qui a procédé ce matin à la cérémonie en présence de madame Sylvie Siri, maire de Saint-Tropez, de L’Amiral manuel de Oliveira, Président de la SNSM, de Frédéric Saveuse, Président de la SNSM de Saint-Tropez, et de sa marraine, Lady Cristina Owen Jones.
A noter : Demain Lundi 27, la traditionnelle Bénédiction des bateaux par le curé de Saint-Tropez, le père Jean Paul Gouarin aura lieu sur le Vieux Port dès 9 heures.
Ils ont dit : Pierre Roinson, Président de la Société Nautique de Saint-Tropez : « On ressent le plaisir, l’impatience des régatiers, propriétaires ou marins de retrouver les Voiles dans toute leur acception, avec le sport en mer et la fête à terre. Après l’édition 2020 qui avait le grand mérite d’avoir pu se tenir dans un contexte difficile, nous allons cette année véritablement expérimenter notre nouvelle formule sur deux semaines. Les équipes de la SNST sont prêtes, à terre comme sur l’eau. Il va y avoir du sport, durant deux semaines, avec cette convivialité si particulière à Saint-Tropez à terre, avec notre village ouvert au public, qui rassemble tous nos partenaires. Le maitre mot demeure le plaisir, plaisir de se retrouver, plaisir de naviguer, et plaisir de partager à terre les belles histoires qui se créent à Saint-Tropez… »
Patrice de Colmont, créateur de la Nioulargue en 1981 « Quand on arrive aux Voiles, on retrouve immédiatement le plaisir de voir les marins, de renouer avec l’atmosphère. Cela fait déjà 40 ans, mais la vue des bateaux produit toujours cet effet. Je n’avais pas l’impression d’avoir initié un monument. Nous étions des bricoleurs, nous étions des farceurs, des passionnés de la farce. Le 1er octobre sonnait la fin de la saison estivale, et c’était pour nous l’occasion de “reprendre le pouvoir” à Saint-Tropez. Nous étions, des dires mêmes du Maire de l’époque Jean Michel Couve, les mutins de la place Forbin, petite place sur les hauteurs de Saint-Tropez. C’était bon enfant, sans méchanceté. Des farces d’étudiants attardés. Mais l’esprit des Voiles est né ainsi, et Dick Jayson et Jean Laurain en étaient la personnalisation, chacun à leur manière. Ils ne se prenaient au sérieux que sur des lignes de départ! »
Georges Kohrel, Principal race Officer des Voiles de Saint-Tropez : “La Formule sur deux semaines a été retenue. Elle nous permet de voir revenir les gros bateaux Modernes qui avaient déserté les Voiles ces dernières années. Ils jugeaient nos régates peu adaptées à leur taille. Ils vont désormais disposer toute la seconde semaine du plan d’eau exclusivement pour eux, avec des parcours à la carte. Les Classiques sont ravis. Les « gros » vont naviguer avec toute la flotte, en première semaine. Tout le monde est content. Tout le monde part du Portalet. les Modernes vers 11 heures, puis tous les voiliers de Tradition à partir de midi. Les IRC B, C, D, F et E régateront jusqu’au large de Pampelonne. La nouveauté cette année, c’est la zone de stand by des Classiques au fond du golfe, dans l’attente des départs des IRC. On a mis sur l’eau tous les moyens pour éviter le mélange des classes et assurer la sécurité. »
Sébastien David, Directeur du Yacht Club de France “Nous étions 37 voiliers classiques sur la zone de départ de la Coupe d’Automne du Yacht Club de France ce matin. Les organisateurs de Cannes on patienté deux heures, dans l’attente du vent… qui n’est pas venu, à part cet énorme orage qui a provoqué l’annulation pure et simple de l’épreuve. En 32 éditions, c’est la toute première fois que nous devons annuler, à regret car l’arrivée sur Saint-Tropez est toujours un moment magique. J’ai pour mission au sein du YCF de promouvoir la navigation de plaisance , au sens large du terme, tel qu’il était défini en 1867 par Napoléon III, à savoir régir tout ce qui n’est pas navigation de guerre ou de pêche. Vaste programme. Nous nous impliquons dans de nombreux événements, avec pour objectif de faire perdurer les courses, y compris en course au large, puisque nous avons un membre engagé dans la Mini Transat, Marine Legendre, et qu’un Class40 mené par Olivier Delrieu portera nos couleurs sur la prochaine Transat Jacques Vabre.”
Après le soleil estival de la veille, la deuxième et dernière journée de la 39e Massilia Cup a été marquée par le coup de foudre qui s’est abattu sur la rade sur les coups de midi. Après un énorme grain, les quelque 80 bateaux et 700 marins ont pu enfin prendre un départ dans des conditions régatables pour un final ensoleillé.
Après deux ans de patience, en raison des conditions sanitaires, c’est un week end de haute lutte sur la rade sud qui s’est achevé. Et la bonne nouvelle c’est que le cap est déjà mis sur la 40e édition qui ne se fera pas attendre bien longtemps car elle retrouvera ses dates traditionnelles au printemps prochain (du 1er au 3 avril 2022).
« C’est une Massilia qui a été perturbée par une météo capricieuse. Aujourd’hui cela a réduit le programme à une manche qui s’est finie dans le petit temps mais la fête a été vraiment réussie car hier cela été une journée de navigation superbe », a commenté Yves Ginoux, vice-président du CNTL et responsable du pôle course.
« La 40e édition, on l’attendra moins longtemps car elle se tiendra dans sept mois avec peut-être bien des nouveautés au niveau organisation, car on réfléchit à des formules nouvelles et ce sera un retour à un format sur trois jours », a ajouté M. Ginoux.
Grain…de folie
Après un samedi ensoleillé, où un vent de 15 à 20 nœuds a soufflé dans les voiles, la journée de dimanche a débuté sous un ciel chargé. L’orage annoncé a fini par s’abattre vers midi sur le futur plan d’eau des JO 2024, suivi d’un grain de folie mais qui heureusement a vite laissé place à des conditions beaucoup plus clémentes.
Le comité de course a cependant préféré interrompre le processus de départ des premières courses et demandé aux voiliers de s’abriter le long de la corniche. Certains bateaux sont rentrés au port, avant de repartir. Finalement, après une rotation du vent de 180°, les départs ont enfin pu être donnés. Mais l’orage a laissé quelques traces notamment sur Chenapan, un Ker 40 (IRC3) qui a dû naviguer sans électronique, à l’ancienne.
En IRC Duo, après leur victoire cet été dans la Quadra Duo, les deux Pierre, Perdoux et Grosgogeat, ont inscrit leur nom au palmarès, remportant le classement de la Duo Sail, sur Ilogan. « On a bien gazé, nous les deux Pierre. C’est une belle année », a commenté Pierre Perdoux. « Les conditions ont été dures, avec des vents qui ont tourné dans tous les sens, il a donc fallu toujours être à l’affut et alertes pour savoir d’où ça allait venir et ne pas s’endormir même si on était devant». « Aujourd’hui, le temps, ça a été du gros n’importe quoi, d’abord la grosse tempête, la grosse douche puis le grand soleil, c’est bien pour faire sécher les voiles », a-t-il encore plaisanté.
« On est fiers de défendre les couleurs du CNTL », a conclu Pierre Perdoux, qui a promis de revenir l’an prochain pour la 40e édition, toujours avec son partenaire. Les deux Pierre ont tous les deux 54 ans et naviguent ensemble « depuis 40 ans ». S’ils ont commencé en Optimist à Annecy, ils sont « maintenant des Sudistes, d’adoption ».
Xavier Macaire, un parrain dans son élément
Parrain d’exception pour ce rendez-vous des meilleurs régatiers de Méditerranée, Xavier Macaire (groupe SNEF), qui vient de signer une superbe 2e place sur la Solitaire du Figaro, a navigué aujourd’hui, sur le Figaro 3 d’André Morante, membre du pôle course sud CNTL.
« Samedi, c’était super, une belle régate en équipage dans la rade de Marseille. Ca fait bizarre de naviguer en équipage, il faut prendre de nouveaux repères, il faut réussir à ne pas vouloir tout faire en même temps. J’étais à la tactique », a commenté le solitaire. « On a fait de beaux parcours, un tour du Frioul sur la 2e manche. On a eu du vent, sur la 2e manche, c’est monté à 20 à 25 nœuds, ça déboulait bien sous spi », a expliqué le marin qui a grandi à Marseille. Autre intérêt pour Xavier Macaire, parrain pour la 2e fois de la Massilia Cup, le partage d’expérience. « Quand on naviguait on n’était pas là pour papoter, mais ils se sont pas mal intéressés à mon parcours, à ma façon de gérer mes courses, mon sommeil sur la Figaro, ma navigation ».
Dimanche le navigateur installé à quelques encablures de Port Olona (Les Sables d’Olonne), est revenu à un support où il excelle, prenant place à bord du Figaro 3 d’André Morante. « On est cinq sur le bateau, donc là aussi ce sont des repères différents, l’idée c’est de prendre du plaisir. André je le connais bien car il était venu s’entraîner avec moi pendant un an à Saint-Gille-Croix-de-Vie (Vendée) dans notre groupe d’entraînement quand on avait acheté les Figaro 3. Si je peux donner quelques conseils et quelques réglages, c’est avec plaisir, parce que ce bateau je le connais vraiment par cœur ». S’il y en avait un autre, heureux en ce dimanche soir, c’est “l’ancien“ Gilbert Martin sur Varenne, qui a grillé la politesse au bateau de Macaire. « J’ai beaucoup apprécié que Xavier salue notre performance, lui qui est un grand champion, c’est tout à son honneur de venir nous féliciter. »
De la Transquadra à la Massilia
Récompensé samedi soir avec son partenaire Olivier Guillerot pour leur victoire le 29 août dans la 1re étape de la Transquadra sur Shamrock V, Bruno Maerten a profité de la Massilia Cup pour garder la main, à plus de trois mois du départ de la 2e étape qui s’élancera vers la Martinique. «C’est une frustration pour moi parce que je n’ai pas de bateau, car il est resté à Madère, donc je suis obligé de naviguer sur le bateau des autres, avec des mecs super sympa, sur Blue 007 », un JPK1010, en série IRC4. « Samedi on a fait 6 et 1, c’est pas mal, on progresse. »
Cette victoire dans la Transquadra, « c’est incroyable. On est vraiment allé à la chercher avec nos tripes, on a eu un peu de réussite, et depuis on est sur un nuage. Cela a un retentissement que je n’aurais jamais imaginé », ajoute le marin qui a donc porté haut les couleurs du CNTL sur son Figaro 2. La Transquadra, « j’ai l’impression que c’est un peu la vitrine de tous les navigateurs d’une cinquantaine d’années, tout le monde s’identifie à ça », ajoute celui qui ne fait pas ses 66 ans et qui prendra en janvier le départ avec Olivier Guillerot de la 2e étape entre Madère et la Martinique pour sa première traversée de l’Atlantique. « Je n’ai jamais fait de transatlantique, ce sera une première sur 2700 milles», sourit encore Bruno pour qui la victoire finale se jouera, comme lors de la 1re étape, sur « la météo et les trajectoires ».
La Jacques Vabre en ligne de mire
Particularité de cette 39e édition de cette Massilia Cup, les concurrents de la Duo Sail partageaient le même plan d’eau pour déterminer la meilleure paire de marins du classement IRC double Méditerranée sur l’année 2021. Le CNTL accueillait aussi les OSIRIS et faisait la part belle à la monotypie avec les Grand Surprise, et la première apparition des J/70 sur l’épreuve, qui disputaient leur dernière manche de la Coupe de France.
Et parmi les Duo, on pouvait croiser sur les pontons Laurent Camprubi, venu « dire bonjour » et prêter main forte sur le JPK30 « Télémaque 3 » à son « pote Eric Merliet qui était tout seul en solo et m’a embarqué pour former un duo ».
Vainqueur de la Giraglia en 2013, Laurent Camprubi, membre du CNTL, est « un habitué de la Massilia. Mais surtout on est à 42 jours de la Transat Jacques Vabre», qu’il va disputer sur « Fullsave », un Class 40 avec Jean-Pierre Balmes, face à des navigateurs comme Kito de Pavant, Sébastien Audigane, Antoine Carpentier ou l’ancien champion de ski croate Ivica Kostelic. « Je retourne en Atlantique la semaine prochaine et on finit la préparation. Il y a beaucoup d’envie et un plateau énorme, avec 45 Class 40, c’est une édition exceptionnelle », confie encore le Marseillais. La Transat Jacques Vabre, entre Le Havre et la Martinique s’élancera le 7 novembre.
Des parcours en temps réel « à la dernière minute »
Autre nouveauté de cette 39e édition, des régates au parcours dessiné en temps réel et communiqué instantanément par messagerie WhatsApp. « Ce se fait déjà en Angleterre ou en Europe du Nord, mais c’est nouveau chez nous même si ça se fait de plus en plus », explique Philippe Faure, président du Comité de course. « Ce sont des parcours déterminés à la dernière minute. On a une liste d’une trentaine de bouées, certaines qui sont des marques naturelles et d’autres qui ne sont pas encore mouillées, mais qu’on met sur certains endroits prévus à l’avance. On modélise le parcours sur une tablette et juste avant le départ on donne une liste de points aux coureurs via Whatsapp. On essaie de les choisir pour que ce soit un peu tactique, qu’il y ait des bords de près et du portant, que ce ne soit pas ce qu’on appelle +Les Petits chevaux de bois+ où les voiliers se suivent tous les uns à la suite des autres ». L’objectif de cette initiative est donc d’offrir le meilleur parcours possible par rapport aux conditions météo à l’instant T.
Quel est l’accueil par les concurrents ? « Il y a toujours des avis contraires mais dans la majorité ils sont assez contents. Tous les professionnels le font. Ici au niveau local ça peut encore surprendre mais ça va rentrer dans les mœurs », ajoute, confiant, le cadre de l’Y.
Un J/70 entièrement féminin
Présente pour la première fois cette année, la série J/70 a été marquée par la présence d’un équipage entièrement féminin sur CNT’Elles, avec à la barre Marine Pailloux, qui a terminé à la 2e place. « La journée d’hier a été très musclée, surtout pour nous, équipage féminin, forcément ça manquait un peu de bras, à la fin de la journée on était rincées ».
« Aujourd’hui, c’était un temps très particulier, on n’a pas souvent ça à Marseille. On est sorties avec du vent d’est, comme la veille. Ensuite il y a eu des gros orages qui sont arrivés de Martigues avec de l’ouest. Un orage comme on voit rarement à Marseille, il faut le dire. Ca a ensuite tourné un peu plus nord pour finir la manche du jour avec du sud, avec un vent qui a oscillé entre 0 et 10 noeuds. On a donc eu les quatre directions et les quatre saisons en une journée ».
De cette 39e Massilia Cup, que retient-elle ? « Déjà d’être là, parce qu’après ces deux années qu’on vient de passer, on était contentes de disputer cette Massilia Cup, c’était pas gagné et on n’y croyait pas forcément début septembre. Et finalement on l’a faite, avec quatre manches dans notre poule, donc ce que je retiens c’est d’avoir été là ».
Classement final de la Massilia Cup :
IRC1
1 Tonnerre de Glen (Dominique Tian, SNM)
IRC2
1 Jivaro (Yves Grosjean, COYC Hyérois)
IRC3
1 Les Minots de la Nautique (Victor Bordes-Laridan, SNM)
IRC4
1 Racing Bee (Jean-Luc Hamonl, CN Marine Toulon)
Duo Sail
1 Ilogan (Pierre Perdoux, Pierre Grosgogeat)
OSIRIS
1 Sagolat T (Brice Aque, CNTL)
J/70
1 Triskell (Vianney Vautier, CN Pornic)
Grand Surprise
1 CES Airbus Hélicoptères (Antoine Mausson, ASAH Section voile)
Quelle arrivée ! 13 minutes seulement ont séparé ce matin le vainqueur Banque Populaire XI et son dauphin Sodebo Ultim 3 (Thomas Coville et Thomas Rouxel). Au terme de près de 400 milles d’une âpre lutte dans des conditions orageuses qui ont accentué les effets de yo-yo entre les bateaux très rapides que sont les Ultims, Armel Le Cléac’h et Kevin Escoffier signent leur première victoire en binôme. Troisièmes, Yves Le Blevec et Anthony Marchand sont arrivés à peine une heure après les vainqueurs.
« Je suis très heureux que cette course ait pu avoir lieu car il a été un peu complexe de réunir tous les éléments pour la faire exister aussi rapidement. Je remercie vraiment l’organisation pour cela. Maintenant, pour revenir à la course, c’était un super parcours avec du vent variable et beaucoup de manœuvres, ce qui est assez épuisant en double. C’était un très bon test pour Kévin (Escoffier) et moi, notre première course en binôme et notre première victoire ! C’était un très bon test pour le bateau également pour le bateau après notre chantier d’été. Nous n’avons pas eu de soucis particuliers », commentait Armel Le Cléac’h qui a œuvré activement à l’organisation de cette édition qui devrait en appeler de nouvelles.
Des modifications déjà très efficaces Même satisfaction pour Thomas Coville (Sodebo Ultim 3), deuxième avec Thomas Rouxel à un peu moins de 13 minutes des vainqueurs. « C’était une course vraiment physique, avec beaucoup de manœuvres, ce qui est épuisant sur des bateaux aussi grands, surtout à deux. Nous avons eu un départ un peu perturbé à cause d’un objet flottant qui s’est enroulé autour d’un de nos foils et que nous avons mis un peu de temps à enlever. Je pense que cela a joué un peu sur le déroulement ensuite de la régate car cela a créé un décalage qui a permis aux leaders de s’échapper. Nous avons réussi plusieurs fois à remonter, notamment grâce à une très bonne vitesse pure, ce qui est vraiment satisfaisant considérant que nous essayons tout juste de nouveaux safrans relevables. Cela représente une grosse évolution du bateau », expliquait le skipper de Sodebo Ultim 3, très heureux de la polyvalence de son maxi-trimaran.
C Favreau / Défi Azimut Ultim
Une superbe répétition avant la Transat Jacques Vabre Troisième aux côtés d’Yves Le Blevec (Actual Ultim 3) à un peu plus d’une heure des leaders, Anthony Marchand ne cachait pas non plus sa satisfaction de rendre une belle copie : « C’était un parcours super technique avec plein de manœuvres. C’est exactement ce qu’il nous fallait pour continuer à découvrir notre bateau. C’était très instructif. Les conditions légères du début de course ont avantagé les nouveaux bateaux qui volent plus tôt que nous. C’était beau et frustrant à voir (rires) ! Je retiendrais de cette course que nous avons réussi toutes nos manœuvres, peut-être raté quelques coups tactiques en cherchant à attaquer mais c’était vraiment top ! ». Deuxièmes au moment de son avarie de flexible hydraulique de foil tribord, François Gabart et Tom Laperche (SVR – Lazartigue) ont malheureusement dû abandonner à mi-parcours entre Groix et les Sables-d’Olonne. Le mot de la fin revenait à Jean-Marie Corteville, pdg d’Azimut. « Je suis très heureux et fier d’avoir accueilli les IMOCA la semaine dernière pour le Défi Azimut – Lorient Agglomération. Je suis aujourd’hui satisfait de démarrer une nouvelle histoire avec la classe Ultim ».
La première épreuve du championnat du monde de course au large en double mixte s’est tenue en Italie sur des Figaro Bénéteau 3. Des Figaros parfaitement monotypes mais équipés du minimum en électronique. C’est l’équipage italien Claudia Rossi et Pietro D’Aliqui s’impose devant Giovanna Valsecchi/Andrea Pendibene et les Belges Jonas Gerckens et Sophie Faguet.
L’équipe italienne Claudia Rossi et Pietro D’Alì ont été couronnés vainqueurs du championnat du monde de l’offshore mixte en double après une dernière étape âprement disputée à Venise. Lorsque la dernière étape a commencé à l’heure du déjeuner vendredi, Rossi et D’Ali étaient lents à sortir des blocs de départ de la course nocturne de 100 milles de Marina di Ravenna, mais le duo italien a lancé son Figaro 3, ITA1 Team ENIT, en marche et a pris la tête à la mi-course.
Le soleil levant avait du mal à percer la brume matinale vénitienne, mais émergeant de la morosité en tête était ITA1 Team ENIT, franchissant la ligne en premier et remportant le titre de champion. Quatre minutes plus tard, l’équipe ESP espagnole franchissait la deuxième place, suivie par l’équipe belge qui prenait la troisième place à seulement quatre secondes du vainqueur de l’étape précédente, ITA2 Marina Militare.
Lorsque les bateaux sont arrivés dans le bassin militaire au cœur de Venise, l’Arsenale di Venezia, il y avait peu de visages souriants. L’approche finale de Venise impliquait de naviguer autour d’une myriade de zones restreintes en raison de plates-formes pétrolières, et certaines équipes ont protesté contre d’autres pour demander des éclaircissements sur la question de savoir si d’autres avaient enfreint les restrictions. Il n’y avait pas encore de gagnant clair.
Après quelques heures de délibération intense mais amicale avec le jury international, plusieurs équipes ont reçu des points de pénalité pour des erreurs de navigation. Pour Rossi et D’Ali, le champagne est resté glacé jusqu’à la fin des protestations. Finalement, cependant, les Italiens ont réussi à faire sauter le bouchon, une libération d’émotion car ils ont enfin pu célébrer le fait d’être les premiers champions du monde de la compétition offshore mixte à deux.
Rossi a partagé ses sentiments après avoir entendu le résultat. “C’est un sentiment incroyable, c’est comme un rêve qui s’est réalisé. Nous nous sommes battus jusqu’à la fin, mais nous avons ensuite eu des protestations à discuter, donc ce n’était pas vraiment facile. Mais maintenant, nous pouvons simplement nous sentir bien et faire la fête ensemble parce que nous fait une belle course et un excellent travail d’équipe ensemble.”
Agé de 29 ans, Rossi a exactement la moitié de l’âge de Pietro D’Ali, l’un des concurrents de course au large les plus expérimentés et respectés d’Italie. D’Ali a commenté : « Pour revenir à la course au large dans cette épreuve, après la Solitaire du Figaro et la Transat, c’est un plaisir de naviguer à nouveau. J’espère que ce format continuera à l’avenir. C’est un format parfait pour les Jeux olympiques.“
L’autre équipe italienne a terminé deuxième, ITA2 Marina Militare pilotée par Giovanna Valsecchi et Andrea Pendibene. Deux équipes italiennes gagnantes à domicile ne racontent pas à quel point ce championnat était serré entre les 10 équipes représentant huit nations. L’équipe belge (Sophia Faguet & Jonas Gerckens) a couru les vainqueurs de très près pour la victoire au classement général mais a dû se contenter de la troisième place au classement général.
L’équipe d’Afrique du Sud, composée de Michaela Robinson (21 ans) et Siyanda Vato (28 ans), arrivait à la quatrième place et surpassait son manque d’expérience en mer. “Nous avons passé 11 ans à courir les uns contre les autres”, a déclaré Vato, “mais c’était la première fois que nous courions ensemble. Nous avons très bien travaillé ensemble en équipe, nous avons accompli bien plus que nous n’aurions pu rêver. , beaucoup de points positifs!”
Deux des frères et sœurs de Michaela, Brennan et Catherine, ont quitté le Royaume-Uni tôt le matin pour créer une surprise familiale sur leur jeune sœur avant qu’elle ne rentre en Afrique du Sud. Idem pour Lennea Floser de Team Sweden, qui était ravie de voir un certain nombre de sa famille attendre sur le quai de Venise pour l’accueillir à terre. Sa sœur cadette Josefin débordait de fierté pour Lennea. “Tellement incroyable. Je suis si fière d’elle. Elle atteint toujours de nouveaux objectifs et elle avance toujours, jamais en arrière. C’est très impressionnant ce qu’elle a fait.”
Ce soir, devant le secrétaire d’État italien à la défense, la remise des prix s’est déroulée à l’Arsenale di Venezia, conclusion brillante d’un tout nouveau format de championnat du monde.
Dix équipes de huit nations ont participé à ce championnat du monde inaugural. Dans le cadre de la tournée Marina Militare Nastro Rosa 2021 autour de l’Italie, le championnat du monde d’offshore mixte à deux personnes Hempel 2021 était une course de 816 nm sur des quillards semi-foiling Figaro 3. L’événement s’est déroulé sur trois superbes étapes le long de la côte adriatique :
Étape 1 : Brindisi à Bari Étape 2 : Bari à Marina di Ravenna Étape 3 : Marina di Ravenna à Venise
Il y avait des équipes représentant l’Italie, la Belgique, les États-Unis, l’Afrique du Sud, la Grande Grande-Bretagne, Espagne, Suède et Pologne.
L’histoire est un éternel recommencement. Eté 2010, François Gabart et Armel Le Cléac’h cherchent des opportunités de s’entraîner en course pour finir de préparer leur Vendée Globe. Ils croisent sur les pontons de Lorient le président d’Azimut Jean-Marie Corteville, le courant passe et la société de solutions informatique s’invente un nouveau métier le temps d’un week-end. Le premier Défi Azimut est né, ils sont cinq à répondre à l’appel et un an passé, François Gabart et Armel Le Cléac’h terminent premier et deuxième du Vendée Globe. « Cette année, Armel nous a de nouveau sollicité pour organiser un événement simple et spontané pour les Ultimes raconte Jean-Marie Corteville. Ce sont des bateaux fantastiques, avec des teams de très haut niveau mais pour être au point, il faut qu’ils naviguent en conditions de course. Quand nous avons su que quatre autres Ultims étaient d’accord pour un 24 heures dans le golfe de Gascogne, j’ai dit Banco ! »
Un plateau exceptionnel et inédit
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que les trimarans géants et le Défi Azimut se rencontrent puisqu’en 2014, IMOCA et Ultims avaient chacun leur classement. C’est d’ailleurs Sébastien Josse qui courait la semaine passée le Défi Azimut sur l’IMOCA Corum L’Epargne qui l’avait emporté. Son Groupe Edmond de Rothschild d’alors, était un ancien Mod70 équipé de plans porteurs, défricheur des engins volants d’aujourd’hui.
Retour à l’actualité, c’est donc à 14 heures samedi que s’élanceront Actual Ultim 3 (Yves Le Blévec-Anthony Marchand), Banque Populaire XI (Armel Le Cléac’h-Kevin Escoffier), Sodebo Ultim 3 (Thomas Coville-Thomas Rouxel) et SVR Lazartigue (François Gabart-Tom Laperche).
La fête sera donc belle et le match de haut niveau sur un parcours d’environ 460 milles concocté par Sylvie Viant, directrice de course, épaulée par Gildas Morvan qui nous expliquait ce midi : « Nous avons positionné deux way points dans le golfe de Gascogne. Le premier, plein Ouest de Lorient pourra bouger jusqu’à ce soir en fonction des conditions météo. Le second est positionné au large des Sables d’Olonne. Il permettra aux trimarans d’aller saluer les Minis qui partent pour leur Transat. C’est Armel qui a eu cette idée et c’est vrai que la rencontre des plus grands et les plus petits bateaux de course au large, c’est un joli clin d’œil ! » Un clin d’œil symbolique puisque depuis, la direction de course de la Mini Transat a décidé de reporter le départ de 24 heures pour cause de météo.
Petits et grands, au superlatif
Douces au début avec pas plus de 10 nœuds de vent, les conditions devraient en effet se muscler tout au long des 24 heures, avec l’arrivée d’un front sur le proche Atlantique. Les Ultims devraient rester dans son Est (sur l’avant) ce qui signifie une mer assez plate et donc de très hautes vitesses ! Retour prévu à Lorient dimanche en début d’après-midi.
Chacun pourra s’étalonner sur ce parcours équilibré, avec du près, du portant et du reaching. Banque Populaire XI pourrait faire figure de référence. Depuis sa mise à l’eau au printemps 2021, une longue campagne de tests l’a en effet conduit jusqu’en méditerranée. Sodeb’O Ultim a nettement plus de milles au compteur mais étrenne de nouveaux safrans relevables qu’il faudra valider. On sait qu’Actual Ultim 3 est une excellente base (ex Macif 100) qu’a bien fait évoluer Yves Le Blévec, associé pour l’occasion au figariste Anthony Marchand. Quant à SVR Lazartigue, tout le monde est impatient de voir le potentiel réel de l’impressionnante et futuriste machine de François Gabart, même si celui participera en tant qu’observateur à bord pour une reprise en douceur après un repos forcé de quelques jours. Moins de deux mois après sa mise à l’eau, Le trimaran SVR Lazartigue et son équipage relèvent le double défi d’être présent à Lorient pour cette régate inédite.