mercredi 12 novembre 2025
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Transpac. Le First 36 SE Custom RAHAN, en double, termine 2e derrière le Maxi Lucky de 88 pieds !

Si le Maxi Lucky est arrivé le 1er en temps réel de cette 53e Transpacific Race, c’est une femme, Alli Bell et l’équipage de son Cal 40 Restless qui a remporté la course en temps compensé. Il n’y avait qu’un seul équipage double sur les 49 concurrents. Charles-Etienne Devanneaux et Frédéric Courouble qui ont remporté haut la main leur catégorie sur un Beneteau First 36 SE Custom « TP », baptisé RAHAN destiné à la production en série.

Si la Transpac décerne de nombreux trophées récompensant les performances en temps compensé, elle célèbre également la vitesse pure. Cette année, le célèbre trophée Barn Door, qui récompense le meilleur temps réalisé par un monocoque sans limitation (c’est-à-dire avec ballast mobile et winchs motorisés), a été décerné au skipper Bryon Ehrhart et à son équipage à bord du maxi Lucky de 88 pieds conçu par Juan Kouyoumdjian, qui a bouclé le parcours en 6 jours, 6 heures, 23 minutes et 50 secondes. Le trophée Merlin, qui récompense le temps le plus rapide pour un monocoque conventionnel (c’est-à-dire avec ballast fixe et winchs manuels), a été décerné à John Raymont et son équipage à bord du Ker 52 Fast Exit II, avec un temps de 7 jours, 15 heures, 39 minutes et 39 secondes.

Le prix du meilleur handicap de la course, le trophée King Kalakaua, récompense l’équipe qui affiche le meilleur temps compensé selon les règles de course au large. La skipper Alli Bell et l’équipage de son Cal 40 Restless ont remporté ce prix avec un temps compensé de 8 jours, 12 heures, 5 minutes et 49 secondes. Bell est la première femme skipper en 119 ans d’histoire de la course à remporter le trophée du meilleur handicap.

Le Skip Warren Memorial, récompensant le deuxième meilleur temps compensé, a été décerné à Jack Jennings et à l’équipage du Reichel/Pugh 68 Pied Piper. Raymont et l’équipage du Fast Exit II ont remporté le Tureen Trophy pour le troisième meilleur temps compensé.

Le trophée Clark Sweet, qui récompense le premier bateau à franchir la ligne d’arrivée en temps compensé lors du premier jour de départ sans vainqueur général, a été décerné à Andrew Picel et à l’équipage du J/125 Arsenal, parti le 3 juillet. Le trophée Morgan Adams Memorial, qui récompense le premier bateau à franchir la ligne d’arrivée en temps compensé lors du jour de départ suivant sans vainqueur général, a été décerné à Jennings et au Pied Piper, parti le 5 juillet.

Fast Exit II : vainqueur du trophée Merlin, du trophée Tureen et de la division Mount Gay 2 © Sharon Green/Ultimate Sailing

Les 53 bateaux participant à la course en 2025 ont été répartis en neuf divisions monocoques et une division multicoques.

DIVISION 1 BOATSWAIN’S LOCKER/YANMAR

Le skipper Tom Holthus et le Botin 56 BadPak ont reçu le trophée Harry Uhler Memorial dans la division 1 Boatswain’s Locker/Yanmar, tandis que le Lucky d’Ehrhart a remporté le trophée Wine Cooler du Transpacific Yacht Club pour le deuxième meilleur temps handicap de la division. Daniel Sinclair et son Andrews 77 Mach II battant pavillon canadien ont remporté la Transpacific Yacht Club Cup pour avoir réalisé le troisième meilleur temps corrigé.

DIVISION MOUNT GAY 2

Raymont et son équipage du Fast Exit II ont également remporté le trophée Clarence McFarlane pour le meilleur temps corrigé dans la division Mount Gay 2. Le skipper et propriétaire Thomas Furlong et l’équipage du Reichel/Pugh 52 Vitesse ont remporté une Transpacific Yacht Club Cup pour avoir enregistré le deuxième meilleur temps handicap de la division, tandis que Thomas Akin et son équipage du TP52 Meanie ont également remporté une Transpacific Yacht Club Cup pour la troisième place dans cette division.

DIVISION WHITTIER TRUST 3

Le trophée Albert Soiland a été décerné à Jennings et à l’équipage de son Pied Piper pour avoir remporté les honneurs du handicap dans la division Whittier Trust 3. Roy P. Disney et l’équipage de son Andrews 70 Pyewacket ont remporté la Transpacific Yacht Club Cup pour leur deuxième place dans cette division, tandis que David Clark et son équipage à bord du Santa Cruz 70 Grand Illusion ont également reçu une Transpacific Yacht Club Cup pour leur troisième place.

DIVISION CAL MARITIME 4

Le propriétaire Steven Ernest et l’équipage de son J/145 Aimant de Fille ont remporté la Los Angeles Yacht Club Cup pour leur performance en tant que meilleurs handicapés de la division Cal Maritime 4 ; Le propriétaire Rich Festa et son équipage du Groundhog Day, à bord de son Rogers 46, ont reçu une Transpacific Yacht Club Cup pour leur deuxième place, tandis que les co-skippers Greg Newman, Danny Thompson et Tom Purcell, à bord de l’Andrews 50 It’s OK, ont remporté le Makapu’u Point Trophy pour leur troisième place en temps compensé dans la division.

DIVISION 5 CABRILLO BOAT SHOP

Westerly, le Santa Cruz 52 de Dave Moore, a remporté une Transpacific Yacht Club Cup pour sa victoire dans la division Cabrillo Boat Shop 5. Ils ont été suivis sur le podium par Kimo Winterbottom et son équipage à bord de l’Andrews 56 Halawa, qui ont remporté une Transpacific Yacht Club Cup pour leur deuxième place dans cette division. Steve Sellinger et son équipage à bord du Santa Cruz 52 Triumph ont également remporté une Transpacific Yacht Club Cup pour leur troisième place dans la division.

GARMIN DIVISION 6

Le trophée de la ville de Long Beach a été décerné à Picel et à son équipage à bord de l’Arsenal pour avoir obtenu le meilleur temps compensé dans la division Garmin 6, tandis que le trophée Harry G. Steele Memorial a été remis à James Nichols et à son équipage à bord du J/125 Velvet Hammer, pour leur deuxième place dans cette division. Thomas Garnier et l’équipage du Reinrag2, qui courait sur le J/125 de Garnier, ont remporté la Transpacific Yacht Club Cup pour leur troisième place.

Rahan, vainqueur de la division Suntex 7 et du trophée Jobson Leukemia en double. © Sharon Green/Ultimate Sailing

DIVISION SUNTEX 7

Les co-skippers Fred Courouble et Charles Devanneaux, qui ont couru en double à bord du Rahan, le Beneteau First 36 dépouillé de Devanneaux, ont remporté le trophée Glass Boat du Los Angeles Yacht Club pour le meilleur handicap dans la division Suntex 7 (impressionnant, le Rahan était également le deuxième bateau le plus rapide en temps réel). Deux J/111 ont pris les deuxième et troisième places de cette division : le skipper Jack Jorgensen et son équipage à bord du Picosa, propriété de Doug et Jack Jorgensen, et le skipper Tolga Cezik et le Lodos, propriété de Cezik et Rade Trimceski.

Le nouveau Beneteau First 36 SE Custom « TP », baptisé RAHAN, a franchi la ligne d’arrivée à Diamond Head, à Hawaï, juste derrière le Maxi LUCKY, un voilier de 88 pieds à quille relevable, anciennement connu sous le nom de Rambler 88. Ce résultat est d’autant plus impressionnant que RAHAN était le plus petit bateau de la flotte et qu’il était mené en double par deux navigateurs passionnés et expérimentés, Charles-Etienne Devanneaux (propriétaire de Naos Yacht) et Frédéric Courouble.

Charles-Etienne Devanneaux, co-skipper de Rahan et propriétaire de Naos Yachts:
La puissance de RAHAN, notre First 36 SE customisé pour la Transpac, a surpris tout le monde, même nous. Cette course nous a permis de tester tout ce sur quoi nous avions travaillé : le gréement fait sur mesure, le plan de voilure, la quille, la répartition des poids. Et dans des conditions réelles au large. Le bateau a dépassé toutes nos attentes.”

DIVISION PASHA 8

Le skipper Mike Price et l’équipage du Macondo, à bord du Beneteau First 47.7 de Mike Sudo, ont reçu le Kenwood Platter pour le meilleur temps compensé dans la division Pasha 8. Le skipper Frederic Berg et son équipage à bord de l’Insoumise, le Dufour 525 de Michael Marion, ainsi que le skipper Barry Clark et son équipage à bord du Grand Soleil 44 Blackwing ont reçu la Transpacific Yacht Club Cup pour leurs deuxième et troisième places respectives.

DIVISION BRIDGER INSURANCE 9

En plus de remporter le trophée King Kalakaua pour le meilleur résultat en temps compensé, la skipper Alli Bell et son équipage du Restless ont également reçu une Transpacific Yacht Club Cup pour leur performance dominante dans la division Bridger Insurance 9. Le skipper Andy Schwenk et son équipage à bord du Sir Edmund, le ketch de 49 pieds conçu par Chuck Burns, ainsi qu’Eric Phipps et l’équipage du Catalina 38 Makani, ont également reçu une Transpacific Yacht Club Cup pour leurs deuxième et troisième places dans leur division.

DIVISION 10 MULTICOQUES SMITHREGROUP

Le Rudy Choy Perpetual Trophy récompense le meilleur temps enregistré par un multicoque, et cette année, cet honneur est revenu au propriétaire Don Wilson et à son équipe à bord du Gunboat 68 Convexity2. Ils ont également remporté le Waikiki Yacht Club’s Chalice en tant que meilleurs finisseurs en handicap dans la division multicoques smithREgroup.

En plus des trophées, tous les vainqueurs de chaque division ont reçu une montre connectée Garmin quatix 7 Marine et une bouteille de rhum Mount Gay Black Barrel, tandis que tous les deuxièmes de chaque division ont reçu un appareil Garmin inReach.

Macondo a remporté la division Pasha 8 © Sharon Green/Ultimate Sailing

TROPHÉES ET RÉCOMPENSES SUPPLÉMENTAIRES

Une course avec plus de 100 ans d’histoire et de légendes à son actif accumule au fil du temps des trophées spéciaux qui distinguent les meilleurs, et la Transpac en a beaucoup à décerner aux concurrents de cette année.

La classe Aloha récompense les meilleures performances des bateaux de croisière, et son premier prix, le trophée Eugene Overton, a été remis à Bell et à son équipage du Restless. Le trophée Hawaii Price, qui récompense la deuxième place, a été décerné à l’équipage du Macondo, tandis que Berg et son équipage de l’Insoumise ont remporté la Transpacific Yacht Club Cup pour la troisième place dans la classe Aloha.

La Transpac Race a récompensé Holthus et son équipe BadPak avec le trophée Makani Hula pour le meilleur temps de tous les bateaux de moins de 60 pieds de longueur hors tout, tandis que la skipper Samantha Gebb et son équipage à bord du Zimmer, le Pacer 42 de la famille Gebb, ont reçu le trophée Don Clothier pour avoir été les premiers à terminer la course dans la catégorie des bateaux de course/croisière de moins de 49 pieds de longueur hors tout. Dave Moore et son équipage du Westerly ont été les plus rapides en temps compensé dans la classe Santa Cruz 52, tandis que Bell et son équipage du Restless ont reçu le trophée Jensen-Lapworth pour le Cal 40 le plus rapide en temps compensé.

Le trophée Don Vaughn, qui récompense les membres d’équipage exceptionnels à bord des bateaux ayant réalisé le meilleur temps compensé et le meilleur temps réel (élus par leurs coéquipiers), a été décerné respectivement à Eric Heim du Restless et Matt Beavis du Lucky. Le trophée Edmund Grant est décerné à l’équipe la plus rapide composée uniquement d’amateurs : l’équipe Bolt de Craig Reynolds.

Zimmer a remporté le trophée Don Clouthier. © Sharon Green/Ultimate Sailing

La Kenwood IOR Cup pour le Storm Trysail Club Team est décernée à l’équipe de trois bateaux qui obtient les meilleurs résultats combinés. Cette année, c’est l’équipe MDR Fenders Out : Macondo, Groundhog Day et Westerly.

Le trophée Ronald L. Burla pour le meilleur reportage à bord a été remis à Bernt Helgass et à son équipage Andreas, qui naviguaient à bord de son Norseman 447 pour une vidéo produite par Lizzie Easter, membre de l’équipage.

La vidéo gagnante du trophée Ronald L Burla.

Macondo, avec le skipper hawaïen Mike Price, a reçu le trophée H.G. Dillingham pour le meilleur résultat en temps compensé parmi tous les bateaux battant pavillon hawaïen. Les co-skippers Fred Courouble et Charles Devanneaux, à bord du Rahan, ont reçu le trophée Jobson Leukemia pour la première équipe en double à avoir franchi la ligne d’arrivée, tandis que Daniel Sinclair et son équipage canadien du Mach II ont remporté le trophée Curtis Iaukea pour le meilleur temps de tous les yachts battant pavillon étranger.

La skipper Stacy Sinclair et son équipage à bord du Kelly Peterson Rhiannon, un voilier de 44 pieds, ont remporté le trophée Pacific High pour le bateau ayant navigué le plus au nord ; ils ont également reçu le trophée Tail-End Charlie pour avoir terminé derniers. L’équipage du Santa Cruz 52 Heroic Heart a été récompensé par le trophée Ilio Aukai pour avoir la moyenne d’âge la plus élevée.

On n’est jamais trop vieux pour remporter un trophée à la Transpac : l’équipage du Heroic Heart remporte le trophée Ilio Aukai. © Sharon Green/Ultimate Sailing

La Transpac Race est considérée comme l’un des plus grands défis de navigation au monde et rend hommage aux exploits des navigateurs exceptionnels des bateaux les mieux classés.

Le trophée Ben Mitchell, qui récompense le navigateur ayant réalisé le meilleur temps, a été décerné à Stan Honey, qui a mené le Lucky d’Ehrhart à la victoire et au trophée Barn Door. Le trophée Chuck Ullman honore le navigateur ayant réalisé le meilleur temps corrigé : Graham Bell, qui a mené le Restless de Bell à la victoire et au trophée King Kalakaua, et qui a également été le navigateur le plus rapide de la division Bridger Insurance 9.

Artie Means, qui a navigué sur le BadPak de Holthus, a été reconnu comme le navigateur le plus rapide en temps compensé dans la division Boatswain’s Locker/Yanmar 1 ; Damian Craig, qui a couru à bord du Fast Exit II de Raymont, a été honoré en tant que navigateur le plus rapide de la division Mount Gay 2, tandis que Matt Wachowicz, qui a navigué à bord du Pied Piper de Jennings, s’est vu remettre le trophée Frank Mallory pour le navigateur le plus rapide de la division Whittier Trust 3. Randy Smith, qui a navigué sur l’Aimant de Fille de Steven Ernest, a été honoré en tant que navigateur le plus rapide dans la division Cal Maritime 4, tandis que dans la division Cabrillo Boat Shop 5, cette distinction a été décernée à Chris Busch à bord du Westerly de Moore. Ben Allen, qui a navigué sur l’Arsenal de Picel, a été reconnu comme le navigateur le plus rapide dans la division Garmin 6 ; Charles Devanneaux a remporté le trophée Winthrop Johnson pour la meilleure navigation dans la division Suntex 7 ; Sam Patton, qui a navigué sur le Macondo de Sudo, a été reconnu comme le navigateur le plus rapide dans la division Pasha 8, tandis que Simon Fisher, qui a navigué sur le Convexity2 de Wilson, a été honoré comme le navigateur le plus rapide sur deux coques.

Le navigateur de Cal Maritime-Oaxaca, Django Tomlinson, a reçu le trophée Mark S. Rudiger de navigation astronomique © Kerry Deaver

La Transpac Race rend également hommage depuis longtemps à la navigation astronomique et traditionnelle avec son trophée Mark S. Rudiger de navigation astronomique, qui est décerné au navigateur qui prépare et soumet la meilleure fiche de navigation astronomique à un jury impartial. Après un examen minutieux, Django Tomlinson, à bord du Cal Maritime-Oaxaca, le Santa Cruz 50 de Cal Maritime, s’est vu décerner ce prix pour la meilleure navigation traditionnelle.

Enfin, à terre, la Transpac Race a récompensé Janet Kelley avec le trophée Clare Lang, qui est décerné au membre bénévole le plus remarquable du comité d’Honolulu.

Le Transpacific Yacht Club félicite tous les lauréats et salue le travail acharné des 49 équipages qui ont participé à cette épreuve de 2 225 milles nautiques.

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Ocean Fifty. Baptiste Hulin embarque Thomas Rouxel comme co-skipper sur Viabilis Océans

SAINT MALO, Mai 2025, premier "Act" des OCEAN FIFTY SERIES

Thomas Rouxel embarque aux côtés de Baptiste Hulin sur l’Ocean Fifty Viabilis Océans. Les deux hommes – déjà complices lors de la Med Max 2024 où ils étaient montés sur la troisième marche du podium – visent désormais les grands rendez-vous au large, à commencer par la Rolex Fastnet Race, le 26 juillet, puis la Transat Café L’Or Le Havre Normandie, en octobre.

C’est à l’automne dernier, lors de cette grande course en double entre Montpellier et le Maroc, qu’ils se sont trouvés ! Thomas Rouxel embarquait pour la première fois sur le trimaran aux couleurs de Viabilis. À l’arrivée, une troisième place et une impression partagée : « Cette course en double avec Thomas s’est vraiment bien passée, humainement comme sportivement », raconte Baptiste. « On a partagé beaucoup de jours ensemble sur l’eau, et on s’est tout de suite bien entendus. »
De son côté, Thomas avait été séduit par la rigueur et l’attitude du skipper de Viabilis Océans : « Baptiste est posé, il garde une humeur stable même dans les moments durs. C’est une vraie force en course au large. Il structure bien ses objectifs, sait où il veut aller. »
Pas étonnant, donc, que l’idée de collaborer plus durablement ait rapidement émergé. « On en a discuté assez vite après la Med Max », poursuit Baptiste. « Et ça tombait bien : Thomas avait envie de courir la saison 2025. »

Pour Thomas Rouxel, qui fait son retour à la compétition après une pause familiale (8 mois en bateau autour de l’Atlantique), ce projet tombe à point nommé : « C’est exactement ce que je cherchais. Reprendre la mer, et en multicoque, ce que j’aime par-dessus tout. Les Ocean Fifty sont des machines extraordinaires : exigeantes, nerveuses, avec beaucoup d’adrénaline. Ce sont de vraies mobylettes qui demandent de doser le curseur en permanence. »
Le duo entame donc sa campagne par une période intense d’entraînements à Saint-Malo, avant de s’aligner à Cowes, le 26 juillet, sur la ligne de départ de la Rolex Fastnet Race, première échéance commune de la saison, qui s’annonce diablement disputée : neuf Ocean Fifty seront au départ, pour une boucle de plus de 695 milles, entre la Manche et la mer Celtique. « C’est une épreuve intense, qualifiante pour la Transat Café L’Or », explique Baptiste. « Elle va nous permettre de voir où nous nous situons par rapport à la flotte. C’est l’occasion de continuer à travailler notre fonctionnement en double pour bien se caler. »
Après la Rolex Fastnet Race, le bateau entrera en chantier pour tout le mois d’août pour être choyé par les équipes de BE Racing à Saint-Malo afin d’être prêt pour le programme automnal qui s’annonce rythmé : les 24h Ultim, du 25 au 28 septembre, avant de mettre le cap vers Le Havre début octobre pour le départ de la Transat Café L’Or, le 26 octobre.
Pour les deux hommes, cette traversée de l’Atlantique ne sera pas une découverte : Thomas l’a déjà courue à trois reprises en multicoque, en 2017 avec l’Ultim Gitana, puis en 2021 et 2023 avec Sodebo Ultim. Quant à Baptiste, c’est en Class40 qu’il y a participé lors des deux dernières éditions.
Transmission, engagement et confiance mutuelle : voilà ce qui caractérise ce binôme bien décidé à performer et à donner le meilleur de lui-même sur chacune des courses au large au programme…

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Admiral’s Cup. Une première manche côtière très disputée, Red Bandit démâte

RORC Admiral’s Cup 2025 Cowes Photo: James Tomlinson

La première manche côtière de l’Admiral’s Cup 2025 a été une confrontation acharnée et explosive, riche en rebondissements et en tactiques millimétrées. Sous un vent instable de 16 nœuds, qui a atteint plus de 20 nœuds lors de la deuxième course, la flotte a parcouru des parcours serrés dans le Solent, s’affrontant dans des duels bateau contre bateau qui ne laissaient aucune place à l’erreur. Avec une flotte au complet, chaque virement de bord et chaque empannage comptaient. La compétition a été féroce du début à la fin, les temps corrigés IRC étant si serrés que les places sur le podium se sont jouées à quelques secondes près. Ce n’était pas seulement une course serrée, c’était une véritable guerre à plein régime sur l’eau. Le Yacht Club de Monaco est en tête au classement provisoire. Le Yacht Club de France à la 13e.

La première course s’est déroulée sur un parcours technique au vent de 2,5 milles nautiques pour l’AC1 et un parcours plus court de 1,9 milles nautiques pour l’AC2. La deuxième course était une course autour de bouées de 25 milles nautiques pour l’AC1 et d’environ 23 milles nautiques pour l’AC2. La course d’orientation a débuté dans le Solent central, puis s’est poursuivie dans le Solent occidental, avec une arrivée à la ligne du Royal Yacht Squadron.

Les vainqueurs de la course d’aujourd’hui sont le Botin 56 Black Pearl de Stefan Jentsch, le TP52 Jolt 3 de Peter Harrison et le B&C 42 Callisto de Jim Murray, qui a connu une journée exceptionnelle en remportant deux victoires, conservant ainsi un score parfait pour l’Admiral’s Cup.

COURSE 1

Dans l’AC1, Teasing Machine d’Eric de Turckheim a remporté la bouée, mais Jolt 3 et le TP52 Beau Geste de Karl Kwok ont rapidement montré leur classe avec de bons départs quelques bateaux plus loin. Le Django WR51 de Giovanni Lombardi Stronati a opté pour un virement de bord précoce et semblait en forme dans le premier bord. Jolt 3 a pris la tête à la première marque et a empanné tôt, suivi par Black Pearl. Cette décision tactique s’est avérée payante, car Black Pearl a poussé fort sous le vent et, au deuxième bord, a pris la tête, repoussant Jolt 3 dans un duel passionnant jusqu’à l’arrivée. Black Pearl a remporté la victoire avec seulement six secondes d’avance sur Jolt 3 en temps compensé IRC, Django WR51 complétant le podium.

Abby Ehler, milieu de proue de Black Pearl, a déclaré après la course : « Après une Channel Race décevante, nous savions que nous devions nous remettre sérieusement en question. Passer en mode côtière était essentiel : plus d’équipiers à bord, des courses plus serrées et un état d’esprit plus affûté. Le jour de la course, nous nous sommes concentrés sur un départ propre, car en tant que bateau de scratch, c’était quitte ou double. Si nous ne prenons pas un bon départ, nous sommes coincés dans la flotte et nous ne pouvons pas nous échapper. Mais notre plus grand atout est la dynamique de notre équipe. Même lorsque les choses ne se passent pas comme prévu, nous nous soutenons mutuellement. Il y a beaucoup de rires, beaucoup de confiance, et nous savons comment nous regrouper et repartir de plus belle. C’est cet état d’esprit qui nous permet de traverser les moments les plus difficiles. »

Ed Baird est tacticien sur le TP52 Jolt 3 (YCM) de Peter Harrison : « La première course a été un véritable défi tactique. Nous n’avons pas remporté la bouée, mais nous avons pris un départ qui nous a permis de jouer notre jeu. Nous étions satisfaits de notre position, capables de virer ou de maintenir notre cap selon les besoins, et peu après le départ, nous avons bénéficié d’un vent favorable, puis avons viré pour profiter d’un beau changement de vent vers la gauche. Nous avons autant joué avec les nuages qu’avec le compas. Le vent était instable, ce qui nous a tenus en haleine.

La bouée était légèrement favorisée, mais nous nous sommes positionnés juste assez haut sur la ligne pour nous laisser des options tactiques. Le courant était également un facteur important, surtout au début, et nous ne voulions pas nous faire piéger. Au vent arrière, les bateaux comme Black Pearl montrent toute leur puissance. Lorsque le vent s’est levé, ils étaient nettement plus rapides que nous, nous avons donc dû faire preuve d’intelligence, rester à l’écart et nous accrocher.

Nous avons été un peu conservateurs lors du deuxième bord, gérant davantage les TP52 autour de nous plutôt que d’attaquer Black Pearl, qui s’est échappé sur un changement de vent et nous a coûté la victoire de quelques secondes. Mais dans l’ensemble, l’équipe a très bien navigué. Peter a très bien piloté, Cam (Dunn) et Andy (Green) ont apporté un soutien solide, c’était un excellent travail d’équipe. »

L’AC2 a vu Callisto faire une démonstration de puissance, qui a pris un excellent départ et n’a jamais regardé en arrière. Jolt 6, Django JPK et Beau Ideal se sont lancés à sa poursuite, mais Callisto a franchi toutes les marques en tête. Pendant ce temps, le Ker 43 Baraka GP de la famille de Graaf a réalisé une remontée spectaculaire sur le côté nord du parcours, se hissant à la troisième place derrière le Beau Ideal de Karl Kwok. Callisto a remporté une victoire écrasante avec plus de 100 secondes d’avance en temps compensé IRC. Beau Ideal s’est classé deuxième, Baraka GP complétant le podium à seulement une seconde du Carkeek 42 AMP-lifi de Chris Frost et à 13 secondes du GP42 Back to Black de Sean Langman.

La première course a été marquée par un incident sur le TP52 Red Bandit de Carl-Peter Forster, qui a subi une avarie de gréement, et par la déchirure des spinnakers du Jolt 6 et du Caro. Tous les membres de l’équipage du Red Bandit sont indemnes et sont retournés au Cowes Yacht Haven. Dans un élan de fair-play, le bateau d’assistance du Team Rán, avec Bouwe Bekking à son bord, a escorté le Red Bandit jusqu’à bon port. L’équipage du Red Bandit a applaudi chaleureusement l’équipe Rán de Niklas Zennstrom à son arrivée à Cowes.

Le Carkeek 40+ Jolt 6 de Pierre Casiraghi est piloté par Ben Saxton : « Avec un léger biais vers la bouée et la marée qui déchirait le vent, nous avons cherché à atteindre la bouée, à prendre rapidement un bon courant et à empanner pour échapper au pire de la marée sous le vent. Malheureusement, notre voile a explosé pendant l’empannage, ce qui n’était pas idéal, mais c’est la course.

L’équipage a réagi rapidement. Nous avons remis le foc en place, gréé une nouvelle voile et mis le cap droit sur la marque sous le vent pour rester dans la course. Nous avons réussi un deuxième tour correct et avons réussi à remonter à la septième place. Dans cette flotte, cela pourrait bien nous permettre de rester dans la course.

Sur le plan tactique, le Solent vous oblige à rester vigilant, surtout dans une flotte aussi dense. Will Harris est notre navigateur, il me transmet les données, puis il s’agit de les combiner avec mon instinct et ma lecture de la flotte. Il faut constamment s’adapter.

Malgré ce contretemps, le bateau fonctionne bien. Sous la houlette du co-skipper Tom Dawson, nous avons amélioré le gréement, la quille et les voiles, et l’équipe est au top. Ce fut une journée difficile, mais formidable. Un grand merci au RORC, c’est épique de revoir une flotte de ce calibre en compétition. »

COURSE 2

La deuxième course de l’Admiral’s Cup Inshore Series a été un test tactique plus long à travers le centre et l’ouest du Solent, qui s’est terminé par une arrivée spectaculaire au large de la ligne du Royal Yacht Squadron. La pression s’est intensifiée tout au long de la course, avec d’importants changements de direction et des rafales dépassant les 20 nœuds. Dans les derniers instants, les deux flottes se sont retrouvées au coude à coude, naviguant à toute vitesse.

En AC1, Jolt 3 a donné le ton dès le départ, passant la première marque avec deux minutes d’avance en temps compensé sur le Botin 52 Caro de Max Klink, suivi de Beau Geste en troisième position. Un écart s’est creusé dans le vent arrière : Caro, Beau Geste et Black Pearl ont empanné tôt, tandis que Jolt 3 a maintenu son cap, finissant par croiser la flotte et semblant gagner du terrain. Au fur et à mesure que la course avançait, le TP52 Zen de Gordon Ketelby est apparu comme une menace, se rapprochant à moins de trois minutes de Jolt 3 en temps compensé.

Dans la dernière partie de la course, la quasi-totalité de la flotte AC1 s’est regroupée dans une course effrénée sous des vents d’ouest qui se renforçaient. Le classement a changé de manière spectaculaire, compte tenu de la correction IRC. Black Pearl a franchi la ligne d’arrivée en tête, suivi de près par Jolt 3, puis par Rán. Après correction du temps IRC, Jolt 3 s’est imposé avec 29 secondes d’avance sur le TP52 Zen de Gordon Ketelbey, tandis que Django WR51, skippé par Gerd-Jan Poortman, a terminé troisième, à seulement 24 secondes de ROST Van Uden.

Jolt 6 RORC Admiral’s Cup 2025 Cowes Photo: James Tomlinson
Red Bandit RORC Admiral’s Cup 2025 Cowes Photo: James Tomlinson

Andy Green, navigateur sur Jolt 3 : «Lorsque nous avons vu le parcours de la deuxième course, la première tâche a consisté à cartographier les virements de bord et les angles de vent prévus afin que l’équipage soit au clair. J’ai également dû décider si nous avions besoin de notre mât zéro. C’est une décision importante, car une erreur peut coûter cher. Nous avons chargé les fichiers GRIB, exécuté des modèles météorologiques rapides et commencé à tracer notre route. La marée allait s’affaiblir vers 15h00, il était donc essentiel d’aligner notre stratégie sur les changements de marée. Au début, nous n’avons pas pleinement tiré parti de l’avantage de la bouée, mais nous avons contrôlé notre trajectoire et avons bénéficié d’un excellent changement de vent au milieu du parcours. Cela nous a permis de prendre rapidement l’avantage. Au vent arrière, nous sommes restés fidèles à notre stratégie, profitant d’une zone de pression tandis que les autres ont viré de bord prématurément, ce qui nous a permis de gagner beaucoup de terrain. Cette régate est impitoyable : il faut passer d’un mode offshore à une course côtière serrée et tactique. Il n’y a rien de comparable. Je suis ravi de faire partie de cette équipe. »

L’AC2 était également une partie d’échecs tactique. Le Carkeek 42 AMP-lifi de Chris Frost, Beau Ideal, Back 2 Black et Baraka GP ont tous pris des initiatives précoces, mais Callisto a surgi sur la ligne rhombique pour prendre la tête à la première marque. Malgré une compression sous le vent qui a regroupé les bateaux de tête, Callisto a conservé son avance sur l’eau. Cependant, après correction du temps IRC, c’est Beau Ideal qui a pris la tête, suivi de Nola et Callisto. Alors que le ciel s’assombrissait et que le vent se levait, la flotte a continué à foncer, offrant une course dans le Solent des plus électrisantes. La dernière partie de la course s’est déroulée sous un ciel dégagé et avec des vents de 20 nœuds. Beau Ideal était en duel avec Callisto pour la tête, après avoir pris une bonne avance sur le peloton de poursuivants, mené par Jolt 6. À une vitesse supérieure à 20 nœuds, Beau Ideal a dépassé Callisto dans un nuage d’embruns pour franchir la ligne d’arrivée avec seulement quatre secondes d’avance. Après correction IRC, Callisto a remporté la victoire avec 70 secondes d’avance sur Beau Ideal. La bataille pour la troisième place a été tout aussi intense, Back to Black l’emportant de trois secondes après correction sur Jolt 6.

Le navigateur du Rán de Niklas Zennstrom est Steve Hayles, qui connaît le Solent comme sa poche. Après trois courses, le Rán occupe la quatrième place du classement AC1.

« C’était une journée classique dans le Solent, complexe et changeante. Les prévisions annonçaient un vent du nord-ouest, idéal pour la brise marine, mais ensuite sont arrivés les nuages, la pluie, des averses, le chaos total. Nous avons tout vu, de 10 à 25 nœuds et des changements de vent de 60 degrés. Cela a rendu les décisions difficiles et la course encore plus difficile. Nous n’avons pas pris un bon départ dans les deux courses, ce qui nous a coûté cher, mais nous avons réussi à remonter, notamment dans la course autour des bouées, où nous étions très bien placés jusqu’à ce que nous manquions un changement de vent en tête. Ces bateaux sont rapides et la moindre erreur est immédiatement sanctionnée. Mais ce qui est génial, c’est l’implication totale de tout l’équipage : gréement à trois têtes sous le vent, réglages constants, transitions rapides. C’est physiquement et mentalement très exigeant. Nous nous améliorons chaque jour, et c’est ce qu’exige cette épreuve. Honnêtement, c’est l’une des courses les plus compétitives et les plus passionnantes dont je me souvienne. Nous sommes impatients de voir la suite. »

Après trois courses disputées dans l’Admiral’s Cup, le Yacht Club de Monaco mène la série avec un point d’avance sur le Royal Hong Kong Yacht Club. Le Royal New Zealand Yacht Club et le Yacht Club Costa Smeralda sont à égalité à la troisième place.

Classement provisoire
1 Yacht Club de Monaco 12 9 5 26 pts
2 Royal Hong Kong Yacht Club 10 10 7 27pts
3 Yacht Club Costa Smeralda 10 13 11 34pts
3 Royal New Zealand Yacht Squadron 18 5 11 34pts
5 Royal Swedish Yacht Club (KSSS) 16 15 13 44pts
6 Cruising Yacht Club of Australia 30 15 5 50pts
7 Royal Ocean Racing Club – White 26 11 19 56pts
8 Royal Maas Yacht Club 46 8 9 63pts
9 Royal Ocean Racing Club – Red 30 23 16 69pts
10 New York Yacht Club – Black Magic 46 7 19 72pts
11 Bayerischer Yacht Club 30 27 25 82pts
12 Regatta Verein Greifswald 48 21 22 91pts
13 Yacht Club de France 42 23 27 92pts
14 Royal Irish Yacht Club 56 25 23 104pts
15 Hamburger Segel Club 60 29 29 118pts


Boat
Sail NoTypeOwner1
Race 1*PF 2.00
2
Race 2-
3
Race 3-
Total
1Django WR5151001Wally Rocket 51giovanni lombardi stronati2338
2Jolt 3MON52TP52 IRCPeter Harrison82111
3Beau GesteIVB1997TP52Karl Kwok48517
4RánSWE520CARKEEK CF 520 #02 WBNiklas Zennstrom66719
5ZenAUS520012011 Botin TP52Gordon Ketelbey1410226
6ROST – VAN UDENNED17001KER 46 (12) 3.35 #1 MOD keelGerd-Jan Poortman205429
7CAROCAY52BOTIN 52 Custom (21) WBMaximilian Klink1641030
8Black PearlGER8765BOTIN 56 (18) WBStefan Jentzsch221831
9Final FinalUSA60564TP 52 J/V PAC 52 WBJon Desmond1271231
10Ino NoirGBR2747RCARKEEK 45 (23) Custom WBJames Neville1811635
11Red BanditGER8399TP 52 3.19 J&VCarl-Peter Forster1016DNF16DNC42
12Teasing MachineFRA8668TEASING 52 3.00Eric de Turckheim2491346
13ImagineGER280TP 52Holger Streckenbach2613948
14PRIVATEERUSA50009COOKSON 50 3.50 MOD appRon O’Hanley28121151
15ELIDAGER7722TISON 48Daniel E. Baum30141458

Boat
Sail NoTypeOwner1
Race 1*PF 2.00
2
Race 2-
3
Race 3-
Total
1CallistoNZL42GP 42 B&C 3.30 (09) MODJames Murray2114
2Beau IdealIVB2047BOTIN 41 CustomKarl Kwok62210
3Jolt 6MON42CARKEEK 40 Mk2 GP MOD LHPeter Harrison47415
4Back to BlackAUS1GP 42 RP (07) MOD keelSean Langman165324
5AMP-lifiGBR2XCARKEEK 40+ CF 3.00Chris Frost144725
6NolaEST773MAT 1220 2.50 Fin6 MOD keelTaavet Hinrikus109625
7DJANGO JPKGBR8888LJPK 11.80 2.28 Mod KTC8Giovanni Lombardi Stronati810826
8BARAKA GPNED61137KER 43 Custom WBFamily De Graaf263534
9GARMSWE918JPK 11.80 2.35 Fin6 MOD (int)Per Roman12121034
10GINKGOGER7759HUMPHREYS H39 2.49Dirk Clasen2011940
11abracadabraUSA4304SYDNEY GTS 43 MOD keelDonald Thinschmidt Jr & Sr2461141
12X-DAYGER8419GP 42 Farr 2.60 (07)Lars Hückstädt2281343
13AlbatorFRA830NMD 43 2.99Philippe Frantz18141446
14SUNRISE888XJPK 1180Tom Kneen28131253
15EDELWEISSGER6880MILLENIUM 40 2.50 WBThomas Reinecke30151560
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Transat Café l’Or. Romain Attanasio avec Maxime Sorel

Après un chantier technique intense post Vendée Globe pour son IMOCA Fortinet – Best Western, le skipper Romain Attanasio est de retour sur l’eau avec la Transat Café L’Or en ligne de mire. Et qui de mieux que Maxime Sorel pour l’accompagner sur la transat en double ? Une manière de boucler la boucle avec celui qui lui avait permis de prendre le départ du Vendée Globe… grâce à un mât.

Depuis son arrivée du Vendée Globe 2024-2025, Romain Attanasio et la team Fortinet -Best Western n’ont pas levé le pied. L’IMOCA Fortinet – Best Western a été remis à l’eau à la mi-mai, puis est reparti aussitôt vers La Haye, aux Pays-Bas, pour une opération organisée avec Fortinet. Une escale qui s’inscrit dans une série de rendez-vous internationaux engagée depuis 2022 avec Londres, Portsmouth et Lisbonne, puis Marseille, Gènes, Barcelone en 2023 et New York en 2024.
« Ces navigations longues juste après un chantier, c’est ce que je préfère, explique Romain. On sort de notre confort, on avale des milles comme en course au large et surtout on valide les travaux… C’est un super mix entre préparation sportive et moment humain. Franchement, ça vaut bien plus qu’une sortie de trois heures dans une baie et ça lance la saison comme il faut.»

En juin et juillet, Fortinet – Best Western a accueilli de nombreuses navigations partenaires. Des sessions devenues tradition dans le projet de Romain, toujours désireux d’impliquer pleinement ceux qui rendent son aventure possible. Le pont de l’IMOCA se transforme en lieu de rencontre, d’échange et de cohésion.
« C’est une habitude depuis mon premier projet Vendée Globe de dédier plusieurs semaines l’été pour que mes partenaires utilisent le bateau comme un bureau extraordinaire. Ils y invitent leurs clients, prestataires ou salariés. Je tiens beaucoup à ce que les collaborateurs s’approprient le bateau. Ce n’est pas que mon outil de travail, c’est aussi le leur. »

Le bateau a également accueilli à bord les donateurs de la cagnotte Leetchi, lancée en urgence à l’automne 2024, suite au démâtage subi lors du Défi Azimut. Grâce à cette générosité collective, Romain avait pu partir pour le Vendée Globe avec un nouveau mât. En remerciement, les donateurs les plus généreux ont pu goûter à la navigation et s’essayer au vol à bord de l’IMOCA Fortinet-Best Western.
« Ces navigations avec les donateurs, c’est hyper fort. Ce sont des gens qui ont mis 1 000 euros ou plus pour nous remettre un mât, juste avant le départ du Vendée… Ils se sont fait un cadeau, mais ils m’en ont fait un aussi. À bord, ils posent plein de questions, ils refont la course, ils me racontent comment ils ont vécu le Vendée Globe de leur côté. C’est un vrai moment de partage, humain, simple et précieux. »

Cette histoire du mât, qui avait déjà marqué les esprits en 2024, continue d’écrire de nouveaux chapitres. Car pour la saison 2025, Romain a décidé d’inviter Maxime Sorel à bord de Fortinet – Best Western pour une série de navigations en double, notamment la prochaine Transat Café L’Or.
« Maxime m’a tendu la main quand j’étais dans le dur, c’est lui qui m’a vendu son mât. C’est quelqu’un que j’estime, un super marin. On est sur des projets similaires, on avance avec une petite équipe, plusieurs partenaires, beaucoup de rigueur… C’était évident qu’on naviguerait ensemble un jour. »
Les deux navigateurs se connaissent depuis 2017, et partagent plus qu’un goût pour l’océan : la montagne, le trail, et une même façon de vivre leur passion. Ils avaient d’ailleurs partagé un footing aux Sables d’Olonne juste avant le départ du Vendée Globe, avec leurs compagnes et Blandine L’Hirondel de la team Meltonic.
« Ce genre de moment simple, hors du stress, ça crée du lien », sourit Romain.
« J’ai beaucoup d’estime pour Romain, renchérit Maxime. Nos projets se ressemblent, à taille humaine, engagés, avec une vraie proximité avec nos partenaires. Naviguer ensemble, c’est une belle opportunité de vivre quelque chose de fort. »
Et Romain de conclure :
« Je pense qu’on va bien s’entendre à bord. On rigole, on se connaît, on aime courir tous les deux… Et puis cette histoire de mât, c’est déjà une sacrée aventure. Là, on va partager une transat, se frotter aux autres duos, naviguer à fond, et surtout ne rien regretter. »

Maxime Sorel après son abandon sur le dernier Vendée Globe, dû à sa cheville droite gravement atteinte, a entamé une longue rééducation. Pendant les trois premiers mois de l’année, il s’est concentré sur sa remise en forme. Aujourd’hui, il est presque totalement rétabli. La preuve : le cancalais vient de terminer la Maxi Race : un tour du lac d’Annecy de 100 kilomètres à pied, 5600 mètres de dénivelé positif en passant par les montagnes. Maxime se projette pleinement vers une première participation à l’UTMB, prévue fin août. En parallèle, il recherche activement des partenaires pour écrire une nouvelle page de sa vie de marin et de sportif. Son objectif : participer au Vendée Globe 2028. Il souhaite également relever de nombreux défis en mettant en avant la pratique régulière d’activités physiques.
« Tout n’a pas été simple après l’arrêt prématuré de mon deuxième Vendée Globe. En équipe, il a fallu se remettre en question après une erreur technique survenue pendant la préparation, retrouver notre confiance mutuelle et relancer la dynamique ensemble. De mon côté, j’ai dû prendre le temps de soigner ma cheville et de me reconstruire physiquement. Mais plutôt que de subir ces obstacles, nous avons choisi d’en faire une opportunité. Cette période m’a renforcé et m’a convaincu que je devais repartir autour du monde, à la voile et à haute vitesse, avec encore plus de sens et d’engagement dans mes défis. » explique Maxime. « Je vais continuer à être évidemment parrain de l’association Vaincre la Mucoviscidose. Je vais aussi, et c’est ce que je mets en avant dans ma recherche de partenaires, pousser un maximum de gens à pratiquer une activité physique. Pour cela, je suis maintenant ambassadeur du fonds de dotation Sport Santé, qui encourage l’activité physique et sportive et déploie des actions de sensibilisation et de dépistage des maladies cardiométaboliques dans une démarche préventive et positive. Grâce au Lab Sport Santé du fonds de dotation, des actions de dépistage seront proposées lors d’événements grands publics. Cela coulait de source pour moi qui ai fait du sport ma vie. Je trouve que ce modèle est convaincant pour un ou des futurs partenaires à qui je veux proposer un programme de course au large avec mon voilier et mon équipe qui sont tout de suite opérationnels mais également d’autres défis pour les collaborateurs et pour moi ».

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Fastnet Race. Peter Burling sur SVR-Lazartigue: “C’est incroyable de voir à quel point ce bateau est stable !”

Skippé par Tom Laperche, le Trimaran SVR-Lazartigue sera samedi 26 juillet au départ de la Rolex Fasnet Race, épreuve historique dont il est tenant du titre et détenteur du record. Après le chantier d’optimisation de l’hiver, cette première course (en équipage) de la saison est idéale pour préparer les prochaines échéances : la Transat Café L’Or en octobre et à plus long terme la Route du Rhum 2026.

Remis à l’eau le 3 juillet après un chantier de plus de trois mois, le Trimaran SVR-Lazartigue va de nouveau franchir une ligne de départ, samedi 26 juillet au large de la côte britannique, à l’occasion de la Rolex Fastnet Race. Le début d’un cycle de deux ans dans l’optique de la Route du Rhum 2026, avec également cette année les 24h Ultim (en double, 26-28 septembre) puis la Transat Café de l’Or (26 octobre), en double, entre Le Havre et Fort-de-France (Martinique).

Au retour des premières sorties post chantier, le skipper Tom Laperche a exprimé sa grande satisfaction. « Nous avons fait de belles navigations, s’est réjoui Tom. Nous étions au complet avec les six membres de l’équipage de la Rolex Fastnet Race. C’est vraiment chouette de renaviguer en mode course, tester des choses, s’organiser. Dans nos premières navigations, nous sommes restés prudents avec des vérifications régulières de tous les éléments. Cela nous permet aussi d’établir une bonne joblist. C’est dans les détails qu’on fait la différence, mais la base est très saine. » Les premiers entrainements ont aussi permis de découvrir le navigateur néo-zélandais Peter Burling, nouveau venu dans l’équipe. « Peter est très à l’aise sur le bateau comme nous l’avions imaginé, souligne Tom. Il a beaucoup barré. C’est son domaine de prédilection et il y est excellent ! Toutes ses remarques sont très pertinentes. Il a des super idées, autant sur les plans de voilures, que sur les appendices ou sur ce qui se passe dans l’eau. Il a directement une analyse. C’est le même genre de réflexion qu’il peut avoir sur la Coupe de l’America, sur le Sail GP ou sur les bateaux d’Inshore sur lesquels il navigue habituellement. Sur les notions d’équilibre et gestion du vol, des profils de foils, les Néo-zélandais sont très pointus, sûrement les meilleurs au monde. Ils ont un peu les mêmes problématiques que nous, mais les ont davantage poussées parce qu’ils ont moins les contraintes de la gestion d’un bateau au large. C’est un peu différent de gérer une transat et de préparer un bateau pour des conditions plus complexes que ce qu’ils rencontrent sur une journée. À titre personnel, Peter est quelqu’un de très sympa et très calme. Il a un super état d’esprit.»

Arrivé au début de cet été, le Néo-zélandais Peter Burling, référence du monde la voile (trois victoires sur la Coupe de l’America avec Emirates Team New Zealand, neuf fois champion du monde en 49er et champion olympique de 49er aux Jeux de Rio 2016), s’est très vite intégré au sein de l’équipage du Trimaran SVR-Lazartigue. « J’ai eu la chance d’avoir de superbes conditions pour apprendre à connaître le Trimaran SVR-Lazartigue et faire connaissance avec l’équipage. C’est incroyable de voir à quel point ce bateau est grand et stable. C’est aussi impressionnant de constater à quel point les bateaux ont évolué depuis la première fois que j’ai navigué sur un Ultim. J’ai hâte que nous affinions notre approche afin d’atteindre les performances maximales pour la Rolex Fastnet Race. »

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Guirec Soudée et Inoxtag arrivés en Martinique

Inoxtag acclamé par plus d'un millier de fans à la marina du Marin ©Muriel Tauzia

Il y avait du monde au Marin en Martinique dont beaucoup de jeunes pour accueillir ce matin Guirec Soudée et le Youtubeur Inoxtag après une traversée de 11 jours à bord du trimaran MACSF.

Parti de Lorient le 9 juillet dernier, Inoxtag a accompli cette traversée aux côtés du navigateur breton Guirec Soudée et de Bertrand Delesne. Ensemble, ils ont mis 11 jours pour rallier la Bretagne aux Antilles à bord de l’Ultim MACSF, un trimaran Ultim de 31 mètres de long pour 21 mètres de large. Bien qu’éloignée des records de vitesse, cette performance s’inscrit avant tout dans une démarche de dépassement personnel pour le jeune créateur de contenu, déjà connu pour son ascension de l’Everest. Ce dimanche 20 juillet, Inoxtag, de son vrai nom Inès Benazzouz, a débarqué à la marina du Marin en Martinique après avoir traversé l’Atlantique à la voile. Le célèbre Youtubeur de 22 ans a été ovationné par plus d’un millier de fans venus l’accueillir sur le ponton n°4.

C’est aux alentours de 20 heures que les deux aventuriers ont touché terre, fatigués mais radieux, sous les applaudissements nourris de la foule. Inoxtag a arboré le drapeau de la Martinique avec fierté et n’a pas manqué de remercier ses fans pour leur soutien. Il a également salué Guirec Soudée, qu’il a qualifié de véritable mentor en navigation : « C’est lui qui m’a tout appris », a-t-il confié aux journalistes présents.

Évoquant cette expérience, Inoxtag a souligné combien cette aventure maritime était différente de l’Everest : « En mer, l’isolement est total et l’apprentissage constant », a-t-il expliqué. Fidèle à son style, le Youtubeur a immortalisé chaque étape de son périple. Il prépare actuellement un documentaire qui viendra enrichir sa collection de défis extrêmes, à l’image de Kaizen, sa vidéo consacrée à l’Everest, visionnée plus de 44 millions de fois. La Martinique, avec ses paysages somptueux, sera le cadre idéal pour ce nouveau contenu qui promet de faire rayonner l’île à l’international.

Pour l’instant, Inoxtag prévoit de rester discret sur ses activités en Martinique. Son séjour devrait avant tout lui permettre de se reposer avant de dévoiler ses premières images capturées sur l’île. De son côté, Guirec Soudée ne s’attarde pas : il reprendra bientôt la mer pour se préparer à son prochain grand projet, un tour du monde à la voile « à l’envers ». Un exploit exigeant qui nécessitera une maîtrise totale de son trimaran. Son interview est à retrouver dans le numéro 112 de Course Au Large actuellement en kiosque.

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Admiral’s Cup. Le Wally Rocket 51 Django de Giovanni Lombardi Stronati et le B&C 42 Callisto de James Murray remportent la première course.

CALLISTO RORC Admiral’s Cup 2025 Cowes Photo: James Tomlinson

L’Admiral’s Cup a débuté par un départ tranquille pour la Channel Race de 160 milles, mais le lendemain matin, la flotte est revenue avec tous les équipages trempés et les yeux rougis après avoir traversé la Manche dans des conditions difficiles. Le vent s’est levé jusqu’à 25 nœuds, avec une mer agitée et confuse pour une traversée à toute vitesse de la Manche, couronnée par un finish à toute vitesse jusqu’à la ligne d’arrivée.

Dans la catégorie AC1, le Carkeek 52 Rán (KSSS) de Niklas Zennström a remporté la ligne d’arrivée de l’Admiral’s Cup, mais après correction IRC, c’est le Wally Rocket 51 Django de Giovanni Lombardi Stronati qui a obtenu le meilleur temps corrigé. Le TP52 Beau Geste (RHKYC) de Karl Kwok a terminé deuxième avec moins de six minutes de retard, tandis que Rán a pris la troisième place. Dans la classe AC2, le B&C 42 Callisto (RNZYS) de James Murray a remporté la ligne d’arrivée et le meilleur temps compensé de la classe. Après correction IRC, Jolt 6 (YCM), co-skippé par Pierre Casiraghi et Tom Dawson, s’est classé deuxième. Le Botin 41 Beau Ideal (RHKYC) de Karl Kwok, skippé par Christopher Cowan, a terminé troisième après correction IRC.

« Les préparatifs ont commencé la veille au soir, avec l’étude du parcours et l’élaboration d’un plan avec Vasco (Vascotto) et l’équipage. La météo était imprévisible et le parcours long, mais nous avons essayé d’adapter nos prévisions à ce que nous savons de notre bateau », a commenté Zirilli. « Django est encore un bateau relativement nouveau pour nous, nous ne l’avons navigué que pendant quelques mois, mais nous avons recueilli suffisamment de données pour comprendre ses points forts.

Au début, le plan était de rester dans des eaux calmes et de profiter des changements de vent le long de la côte nord. Près des forts, nous avons vu le vent tourner vers le sud-est et les conditions sont rapidement passées de vent arrière à vent de face. Quelques bateaux ont pris l’avantage sur nous, mais nous en avons dépassé beaucoup d’autres en interprétant bien le vent.

Au vent arrière, le Django est très performant, il prend vraiment vie. La dernière étape a été rapide et humide, avec toutes les voiles dehors et l’eau qui se déversait sur le pont, mais l’équipage est resté vigilant. Aucun dommage majeur, juste quelques petits incidents, à l’exception de l’A2. À l’approche de l’arrivée, la tête s’est complètement déchirée, mais l’équipage a fait un travail fantastique pour la réparer. La Channel Race a été une véritable épreuve, mais une épreuve formidable. L’Admiral’s Cup est une course emblématique. J’ai couru partout, mais cet événement a quelque chose de spécial. C’est un privilège d’être ici et de courir parmi les meilleurs, et nous ne faisons que commencer. »

Dans l’AC2, le B&C 42 Callisto (RNZYS) de James Murray a remporté la ligne d’arrivée et le meilleur temps compensé de la classe. Jolt 6 (YCM), co-skippé par Pierre Casiraghi et Tom Dawson, a terminé deuxième après correction IRC. Le Botin 41 Beau Ideal (RHKYC) de Karl Kwok, skippé par Christopher Cowan, a terminé troisième après correction IRC.
Mike « Moose » Sanderson, ancien vainqueur de l’Admiral’s Cup, est dans la garde arrière du Callisto de James Murray, vainqueur de l’AC2 pour la Channel Race.

« Nous savions que sortir du Solent avec un vent faible et une mer agitée allait être difficile, notre stratégie était donc simplement de rester en contact, de tenir bon et de tenter notre chance au retour. Une fois sortis du Solent, la partie était lancée. Nous avons livré une bataille épique avec Jolt et Beau Ideal jusqu’à l’arrivée. C’était intense, avec des vents dépassant parfois les 20 nœuds et un spinnaker A2 déployé. Nous avons dû pousser fort, mais aussi gérer le bateau et les voiles avec précaution, sachant qu’il reste encore toute une série à disputer. Nous n’avons pas mis en place de système de quarts, nous avons simplement sprinté jusqu’au bout. Tout le monde a puisé dans ses réserves. C’était une journée où il fallait tout donner, et je suis fier de l’équipage qui a obtenu un résultat solide. Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, mais c’est un excellent début. Et à tous les Kiwis qui nous suivent depuis chez eux : merci de nous soutenir. Cette régate va être un marathon, et nous ne faisons que commencer. La journée a été difficile pour nos coéquipiers du Caro, mais nous sommes tous dans le même bateau. Il reste encore beaucoup de courses à disputer. »

Ian Moore est navigateur sur Callisto. Il a remporté la Volvo Ocean Race et plusieurs victoires dans presque toutes les courses au large les plus prestigieuses. Ian s’est exprimé après la Channel Race, se concentrant sur l’analyse et donnant quelques indications sur les prochaines courses côtières :
« La Channel Race s’est déroulée à peu près comme prévu. Au vent, on avait l’impression que les bateaux étaient synchronisés, avec de minuscules gains et pertes dus à des virements de bord effectués au bon moment. Mais ce qui a vraiment fait la différence, c’est la façon dont nous avons géré la course. Le vent s’est levé rapidement, plus vite que prévu, jusqu’à 25 nœuds. Il a fallu manœuvrer frénétiquement, et notre équipe a été formidable, elle a tout réussi. C’est là que nous avons pris une longueur d’avance et que nous avons finalement remporté la course.

Pour la suite, les courses côtières s’annoncent extrêmement serrées. Chaque bateau de notre division a ses points forts dans différentes conditions : certains sont meilleurs au vent, d’autres sous le vent. Il faut profiter au maximum des moments où les conditions sont favorables à votre bateau, puis être prêt à défendre votre position lorsque c’est au tour de quelqu’un d’autre. Callisto a été optimisé pour être plus polyvalent, en particulier au large, mais nous sommes confrontés à des bateaux très rapides en eaux côtières, comme Beau Ideal et Jolt. Rien n’est garanti, et le temps compensé IRC peut tout changer. Une chose est sûre, cette régate sera difficile, mais passionnante. J’ai hâte d’être dans quelques jours et de savourer une bonne tasse de thé. »

Avec la fin de la Channel Race, il est devenu évident que le niveau de compétition dans l’Admiral’s Cup est très élevé. Avec une telle diversité de bateaux, il n’est pas facile de prédire ce qui a fait la différence dans la Channel Race. Mais une chose ressort clairement lorsque l’on examine les temps corrigés IRC des 30 bateaux : les six premiers sont tous des AC2. C’est une statistique frappante qui donne sérieusement à réfléchir.
Après une journée de repos le lundi 21 juillet, l’Admiral’s Cup reprend le mardi 22 juillet avec la première journée de courses côtières de la série.


Boat
Sail NoTypeOwner1
Race 1*PF 2.00
Total
1Django WR5151001Wally Rocket 51giovanni lombardi stronati22
2Beau GesteIVB1997TP52Karl Kwok44
3RánSWE520CARKEEK CF 520 #02 WBNiklas Zennstrom66
4Jolt 3MON52TP52 IRCPeter Harrison88
5Red BanditGER8399TP 52 3.19 J&VCarl-Peter Forster1010
6ZenAUS520012011 Botin TP52Gordon Ketelbey1212
7Final FinalUSA60564TP 52 J/V PAC 52 WBJon Desmond1414
8CAROCAY52BOTIN 52 Custom (21) WBMaximilian Klink1616
9Ino NoirGBR2747RCARKEEK 45 (23) Custom WBJames Neville1818
10ROST – VAN UDENNED17001KER 46 (12) 3.35 #1 MOD keelGerd-Jan Poortman2020
11Black PearlGER8765BOTIN 56 (18) WBStefan Jentzsch2222
12Teasing MachineFRA8668TEASING 52 3.00Eric de Turckheim2424
13ImagineGER280TP 52Holger Streckenbach2626
14PRIVATEERUSA50009COOKSON 50 3.50 MOD appRon O’Hanley2828
15ELIDAGER7722TISON 48Daniel E. Baum303

Boat
Sail NoTypeOwner1
Race 1*PF 2.00
Total
1CallistoNZL42GP 42 B&C 3.30 (09) MODJames Murray22
2Jolt 6MON42CARKEEK 40 Mk2 GP MOD LHPeter Harrison44
3Beau IdealIVB2047BOTIN 41 CustomKarl Kwok66
4DJANGO JPKGBR8888LJPK 11.80 2.28 Mod KTC8Giovanni Lombardi Stronati88
5NolaEST773MAT 1220 2.50 Fin6 MOD keelTaavet Hinrikus1010
6GARMSWE918JPK 11.80 2.35 Fin6 MOD (int)Per Roman1212
7AMP-lifiGBR2XCARKEEK 40+ CF 3.00Chris Frost1414
8Back to BlackAUS1GP 42 RP (07) MOD keelSean Langman1616
9AlbatorFRA830NMD 43 2.99Philippe Frantz1818
10GINKGOGER7759HUMPHREYS H39 2.49Dirk Clasen2020
11X-DAYGER8419GP 42 Farr 2.60 (07)Lars Hückstädt2222
12abracadabraUSA4304SYDNEY GTS 43 MOD keelDonald Thinschmidt Jr & Sr2424
13BARAKA GPNED61137KER 43 Custom WBFamily De Graaf2626
14SUNRISEGBRJPK 11.80 2.35 Fin6 MOD intTom Kneen2828
15EDELWEISSGER6880MILLENIUM 40 2.50 WBThomas Reinecke3030

Classement provisoire
1 Yacht Club Costa Smeralda, 10 pts

1 Royal Hong Kong Yacht Club, 10 pts

3 Yacht Club de Monaco, 12 pts

4 Royal Swedish Yacht Club (KSSS), 16 pts

5 Royal New Zealand Yacht Squadron, 18 pts

6 Cruising Yacht Club of Australia, 28 pts

6 Royal Ocean Racing Club – White, 28 pts

8 Bayerischer Yacht Club, 30 pts

8 Royal Ocean Racing Club – Red, 30 pts

10 Yacht Club de France, 42 pts

11 Dutch Offshore Sailing Team, 46 pts

11 New York Yacht Club – Black Magic, 46 pts

13 Regatta Verein Greifswald, 48 pts

14 Royal Irish Yacht Club, 56 pts

15 Hamburger Segel Club, 60 pts

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SailiGP. Les Black Foils de Peter Burling s’imposent à Portsmouth

Si l’équipe Emirates Great Britain SailGP de Dylan Fletcher s’est montrée incisive à domicile c’est l’équipe Black Foils de Peter Burling qui a remporté la victoire à Portsmouth, propulsant la Nouvelle-Zélande en tête du classement général de la saison 2025. Fletcher a terminé deuxième tandis que l’équipe Swiss SailGP de Sebastian Schneiter a terminé troisième pour sa toute première finale. Les Français après avoir cassé leur aile la veille ont brillé la deuxième journée.

Burling a salué la performance de son équipe : « C’était une belle course. Les conditions étaient assez difficiles et nous sommes très heureux d’avoir réussi aujourd’hui, en tant que groupe. Nous sommes très fiers d’aborder la série européenne en tant que vainqueurs et nous avons hâte de continuer sur cette lancée. Je suis vraiment satisfait de la façon dont nous nous sommes battus aujourd’hui. » C’est la deuxième fois que la Nouvelle-Zélande vole la victoire aux Britanniques chez eux – Burling avait battu Sir Ben Ainslie à Plymouth lors de la saison 3.

Hannah Mills : « Évidemment, nous sommes très déçues de ne pas avoir gagné. Nous avions l’impression que tout le monde avait très bien navigué ce week-end, donc ne pas avoir réussi à aller jusqu’au bout est évidemment très décevant. Mais je pense qu’en tant qu’équipe, nous sommes très fières d’avoir su rebondir après quelques épreuves difficiles. Et le fait d’avoir réussi ici, nous rend très fiers. Nous avons entendu le bruit, c’était incroyable. »

Schneiter a déclaré : « Je suis très fier et heureux d’avoir atteint notre première finale, je pense que nous le méritons. Nous avons travaillé très dur en équipe et nous avons bien navigué tout au long du week-end. C’est dommage d’avoir dû abandonner la finale à cause de problèmes techniques, mais nous avons pris un excellent départ, nous étions présents, et j’ai maintenant hâte de poursuivre la saison. »

L’équipe France SailGP a pu reprendre la course après avoir été contrainte de déclarer forfait samedi à la suite d’un grave incident sur son aile. Grâce au travail de réparation effectué pendant la nuit par l’équipe technique de SailGP, la France a pu reprendre le départ 24 heures plus tard et se lancer directement dans la course. L’équipe a ainsi remporté 19 points ce week-end et deux places sur le podium, terminant première et deuxième des courses 6 et 7. On peut s’étonner qu’elle ne puisse pas récupérer des points du fait de la casse de son aile qui est de la responsabilité de SailGP.

Quentin Delapierre a déclaré : « Je suis heureux d’avoir pu reprendre la course, mais c’était très étrange de revenir directement sur le circuit avec 50 nœuds… assez effrayant ! Si nous n’étions pas en mode course, nous aurions trop pensé à la panne de l’aile et à ce qui pouvait arriver, donc c’était cool de disputer ces trois courses, mais malheureusement, le résultat est vraiment mauvais pour nous. C’est comme ça, et la saison n’est pas terminée. Quant au classement, on est évidemment déçus et on va tout faire pour revenir. Sur les prochains Sail Grand Prix nous n’avons pas d’autres choix que de jouer la gagne!

Les 12 équipes nationales ont dû affronter des eaux agitées, des obstacles sur le parcours et un certain nombre de problèmes techniques qui ont nécessité des réparations rapides dans les stands. L’Australie a manqué sa deuxième finale consécutive, un résultat qui a laissé le pilote Tom Slingsby « mécontent », tandis que l’Espagne, habituellement très performante, a terminé sixième au classement du week-end. Au classement général, la Nouvelle-Zélande prend la tête, reléguant l’Australie à la deuxième place et l’Espagne à la troisième. Emirates GBR reste quatrième, mais a réduit l’écart et n’est plus qu’à un point du podium.

Le prochain GP se déroulera en Allemagne à Sassnitz les 16 et 17 août 2025.

EMIRATES GREAT BRITAIN SAIL GRAND PRIX PORTSMOUTH I CLASSEMENT
1- New Zealand / Peter BurlingEspagne / Diego Botin
2- Emirates Great Britain / Dylan Fletcher
3- Switzerland / Sébastien Schneiter
4- Bonds Flying Roos Australia / Tom Slingsby
5- Red Bull Italy / Ruggero Tita
6- Spain / Diego Botin
7- Rockwool Denmark / Nicolai Sehested
8- Canada / Giles Scott
9- Mudabala Brazil / Martine Grael
10- France / Quentin Delapierre
11- Germany / Erik Heil
12- United States / Taylor Canfield

ROLEX SAILGP CHAMPIONSHIP I CLASSEMENT SAISON 2025
1- New Zealand / Peter Burling – 54 points
2- Bons Flying Roos Australia / Tom Slingsby – 52 points
3- Spain / Diego Botin – 51 points
4- Emirates Great Britain / Dylan Fletcher – 50 points
5- Canada / Giles Scott – 41 points
6- France / Quentin Delapierre – 37 points
7- Switzerland / Sébastien Schneiter – 28 points
8- Red Bull Italy / Ruggero Tita – 19 points
9- Rockwool Denmark / Nicolai Sehested – 18 points
10- Mudabala Brazil / Martine Grael – 11 points
11- Germany Deutsche Bank / Erik Heil – 0 point
12- United States / Taylor Canfield – 0 point

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Admiral’s Cup. Début du marathon !

Reaching through the East Solent © Rick Tomlinson/RORC

La RORC Channel Race a débuté dans une légère brise arrière au centre du Solent, avec une marée montante. Le départ sous spinnaker des 30 bateaux de l’Admiral’s Cup, en formation serrée avec la marée, a dû mettre les nerfs à rude épreuve à bord. Une course de plus de 160 milles nautiques attendait l’impressionnante flotte. Conçue pour tester les équipages et leurs bateaux sous différents angles de navigation et dans des conditions très variées, cette course permettrait non seulement de doubler les points, mais aussi de gagner des points précieux qui ne peuvent être écartés.

Les départs sont toujours importants, mais jamais autant que par vent faible, où le fait de se retrouver dans une zone dégagée peut augmenter la vitesse du bateau de manière exponentielle. Les meilleurs départs ont été pris par le Wally Rocket Django (YCCS) et l’AMP-lifi (RORC white) de Chris Frost. Cependant, c’est le TP52 Zen (CYCA) de Gordon Ketelbey qui a trouvé la meilleure vitesse, prenant rapidement la tête, mais pas pour longtemps. Le vent s’est levé dans le dos et la flotte a rapidement rattrapé Zen. L’Admiral’s Cup est un marathon de près de mille milles de course, et il a commencé.

Stuart Childerley, directeur de course principal de l’Admiral’s Cup et ancien vainqueur de l’Admiral’s Cup, a déclaré après le départ : « Dès que la flotte a franchi la ligne de départ, il était clair que cette course allait être spéciale. Les bateaux ont parfaitement négocié le départ, mais dans l’ensemble, on a assisté à un mélange électrique de talent et de stratégie. Le vent était faible, à seulement sept nœuds de 262 degrés, et la marée commençait tout juste à monter, ce qui rendait le positionnement au départ absolument crucial. Cela a donné lieu à un spectaculaire écartement des bateaux, avec quelques performances remarquables au milieu et à l’extrémité de la ligne. Alors que les bateaux s’éloignaient vers les forts, c’était vraiment à couper le souffle de voir cette immense étendue de voiles sur le Solent. On n’avait pas vu ça à Cowes depuis des décennies.

Comme pour toute l’Admiral’s Cup, la clé aujourd’hui est la régularité. C’est un marathon, pas un sprint : avec le double des points pour la Channel Race et aucune possibilité de jeter une course, il est essentiel de ne pas faiblir dès le début. Mais même si une équipe n’a pas pris un départ parfait, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Avec plus de 1 000 milles de course au large et six courses côtières encore à venir, la Coupe va mettre à l’épreuve toutes les compétences que nous apprécions dans ce sport : sens tactique, maniement du bateau, endurance et précision.

Ce qui rend l’Admiral’s Cup unique, c’est ce mélange : ce n’est pas simplement une autre course au large ou côtière. C’est tout cela à la fois. Et celui qui montera sur le podium à Cherbourg l’aura mérité à la sueur de son front. C’est ce qui rend cette épreuve si légendaire. C’est fantastique de la voir revenir, et le départ d’aujourd’hui était brillant. »

Trois heures après le départ de la Channel Race, toute la flotte avait contourné la marque South Pullar. Le TP52 Beau Geste (RHKYC) de Karl Kwok menait un groupe de bateaux, dont le Botin 56 Black Pearl (RORC – Red) skippé par Stefan Jentzsch, ainsi que le TP52 Jolt 3 (YCM) de Peter Harrison et le Carkeek 52 Rán (KSSS) de Niklas Zennstrom.

En AC2, la tête de la course change à chaque mise à jour. Le Carkeek 40 Jolt 6 (YCM) avec Pierre Casiraghi à la barre et le Botin 40 Beau Ideal (RHYC) skippé par Chris Cowan sont en bonne voie, suivis de près par le B&C 42 Callisto (RNZYS) de James Murray.

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SailGP. L’aile du bateau Français se casse avant le début des courses à Portsmouth

Simon Bruty for SailGP

Quelques minutes avant le début des courses du Grand Prix de Portsmouth, le haut de l’aile de 24 mètres du F50 tricolore s’est brisée. Il n’y a heureusement aucun blessé à bord mais l’équipe de France SailGP a été contrainte de se retirer de la compétition de ce premier jour. Alors que l’équipage effectuait son échauffement, l’aile rigide du F50 français s’est soudainement rompue pendant un virement, dans des conditions de vent pourtant faibles.

Immédiatement après l’incident, la plateforme a été sécurisée. Le F50 a été remorqué jusqu’à la base technique. L’aile a été sortie du F50 dans la foulée afin de permettre aux ingénieurs et aux techniciens de SailGP d’analyser les causes de cette défaillance inhabituelle.
Le bateau est rentré à terre. Les équipes de SailGP ont retiré l’aile et vont essayer de comprendre le problème. Tous les chiffres sont bons, on naviguait avant le départ en ligne droite en tribord en échauffement, tout allait bien et l’aile a implosé. Malheureusement dans les règles, c’est 0 point… sans que l’incident soit de notre fait. On a discuté avec SailGP et on tente d’avoir une nouvelle aile pour demain afin d’essayer de gagner un maximum de courses”, explique Bruno Dubois, team manager de l’équipe de France SailGP.
Déjà tout le monde va bien et c’est le principal. On était pendant l’échauffement au près, on se préparait pour faire un virement, j’ai baissé la deuxième board et quelques secondes après, avant de tourner on s’est pris l’aile sur la tête. C’était très surprenant parce qu’il n’y avait pas beaucoup de vent. Personne n’a été blessé heureusement, car ce sont des dégâts qui sont impressionnants. Il faut rester positif, on est dans le match, maintenant on discute avec SailGP de la suite de ce Sail Grand Prix”, termine le pilote de l’équipe de France Quentin Delapierre.
SailGP et l’Équipe de France mettent tout en œuvre pour permettre au bateau de reprendre la compétition ce dimanche où les conditions s’annoncent musclées.

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